A nos fleurs éternelles est un manga historique qui retrace l’apprentissage et l’adolescence de Zeami. Dis comme ça, ce n’est pas très parlant, mais il s’agit du créateur du théâtre Nô, il est également connu sous d’autres noms : Fujikawa, Kanze Motokiyo ou Zeshi. Danseur, chanteur et poète, c’est une vraie célébrité au Japon, ses pièces sont encore les plus jouées à l’heure actuelle.
La rencontre entre Zeami (pas encore connu sous ce nom à l’époque mais ce sera plus clair pour le lecteur) et le shogun Ashikaga est un peu due au hasard mais va être déterminante. Le jeune garçon va intégrer la cour du shogun, va apprendre à lire, à écrire, à faire des poésies et être en recherche constante de la beauté, son objectif ultime étant de danser avec la grâce d’une nymphe, d’émouvoir le shogun pour rester auprès de lui. Quand à Ashikaga, réfléchissant à un moyen d’unifier le nord et le sud du Japon autrement que par la guerre, voit dans ce garçon un instrument des arts.
L’auteur nous montre toute la difficulté pour un roturier de faire sa place à l’époque et en même temps, toute la passion dans la recherche artistique. Si l’histoire n’est pas inintéressante elle est quand même très centrée sur les 2 personnages principaux et ne concerne qu’une partie de la vie de Zeami. Le dessin manque un peu de maturité pour en faire une œuvre saisissante, les personnages sont peut-être un peu trop efféminés pour être vraiment crédibles, mais cela n’empêche pas de se projeter dans cette période historique peu connue.
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