Adapté d’une nouvelle de Tatsuo HORI, écrivain et poète célèbre au Japon dont l’un de ses titres le vent se lève a inspiré Hayao Miyazaki, le manga est à la fois une réflexion sur les « rêves » des enfants et un hommage au personnage de Zigomar, apparu dans un film français de 1917.
Quand je parle de « rêve » il s’agit plus particulièrement de cette capacité qu’ont les enfants à incarner leurs héros, à se projeter dans les aventures des films ou des livres, à vivre leurs jeux et leurs univers à fond. Suite au succès du film Zigomar, roi des voleurs, une bande d’enfants se prête au jeu. Mais quand un drame survient dans la vie de Gigi, il se pourrait bien que ce dernier se laisse un peu trop entrainer dans ce monde imaginaire.
Le livre bénéficie d’un graphisme parfait, l’auteur s’est inspiré des illustrations parisiennes d’époque et de l’ambiance particulière des photographies de Brassai, Atget ou Doisneau, il a également tenu à représenter les costumes du début du XXeme siècle. Le résultat est là, on plonge directement dans l’ambiance ! L’agencement des images et la représentation de certaines scènes donnent l’impression d’être pris dans un tourbillon, un peu comme ces enfants qui sont entre réalité et fiction. Quant à l’histoire, ce one shot se suffit à lui-même. Je vous conseille de prendre le temps de lire la postface de l’auteur, c’est intéressant de voir comment la littérature française a laissé sa trace au pays du soleil levant. Un bien beau livre ma foi.
Commentaires recommandés
Il n’y a aucun commentaire à afficher.
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.