Lupano est de retour aux affaires sérieuses. Si j'adore le Lupano en mode "deconnade", il est tout aussi bon et surprenant dans ces histoires "classiques". Et celle-ci est encore une fois particulièrement fois foutu. Moins étonnant que certains de ces titres précédents, du fait de la véracité historique, mais vraiment immersif.
Lupano réussit la mission première d'un scénariste lors de la production d'un "biographique" : se faire oublier. Et là il réussit magnifiquement cela pour laisser la grande place aux superbes dessins de Stéphane Fert et à la difficulté de l'histoire. Et quels dessins ! Quelle histoire !
En tant qu'européen n'ayant jamais entendu parler de cet épisode d'histoire, j'ai été bluffé autant par le courage de institutrice que par la faculté des blanc de se trouver des excuses et des justifications. Si on connait la globalité de l'histoire, on nous parle très souvent des "méchants du sud" et des gentils abolitionnistes du nord. On ne nous présente pas vraiment comment cela se passait avec les gentils du nord.
Et cette présentation nous explique encore plus le pourquoi des problématiques actuelles aux USA et comme quoi les blancs du nord, tout abolitionnistes qu'ils pouvaient être, préféraient quand même que le "problème noir" reste au sud.
Historiquement intéressant et graphiquement magnifique, une histoire à faire lire au plus grand nombre !
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