Il existe peu série en BD ou on trouve un tome suffisamment bon pour être meilleur que ces prédécesseurs... Et bien, vous vous en doutez, c'est le cas pour moi sur ce tome 4.
Meilleur tout d'abord parce qu'il garde les bases solides des tomes précédents : un ancrage dans la science de son époque et un coté aventureux "mesuré" qui garde l'aspect "penseur" de Champignac, ne le transformant pas en Spirou des années 40. Mais ce tome réussi à ajouter à tout cela un ressort psychologique durant l'intégralité du tome, et cela, sans que la lecture s'en ressente. Et pourtant on a quand même comme thème principale la mise au point de... rien de moins que la bombe nucléaire et le début de ce qui sera le maccarthisme !
Et bien qu'à cela ne tienne, les Béka nous montre ici toute l'intelligence émotionnelle dont ils font preuve dans la collection "le jour ou..." en réussissant à ajouter la gestion du dueil à ce grand moment d'histoire. Une gestion du deuil douloureuse et rendue impossible par la présence du fantôme de Blair. Fantôme qui tranche avec le côté ultra-cartesien de Champignac, l'obligeant à parler à ce qu'il sait être une personnification de son esprit.
Et ce mélange marche à merveille. Le Champignac de cet album est plus sombre, plus triste, cherchant dans la science un moyen d'oublier l'inoubliable.
Entre recherche sur la bombe H, l'impact de celle-ci et réflexion sur l'acceptation nécessaire au deuil, ce tome 4 est une vraie merveille de gestion de scenario, porté par un dessin sublime d'un David Eitien au sommet de son art.

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