Ce deuxième tome suit le schéma du 1er, à savoir de courtes scénettes autour du quotidien d’Hiroki. Le jeune homme n’a toujours pas fait son coming out, sa mère et son jeune frère se doutent de ses aspirations sexuelles, et le père, très loin de s’en douter, a souvent des remarques assez machistes genre « un homme ne doit pas avoir peur ». La particularité de ces scènes c’est qu’elles sont toutes vues en entier ou partiellement à travers le regard de Tomoko, la mère.
Si l’avancée de l’histoire n’est pas flagrante, ce sont les détails du quotidien que l’on suit, des petites réactions d’Hiroki qui permettent à sa mère de mieux cerner son fils mais aussi des situations par rapport aux collègues de Tomoko ou des voisins qui vont l’aider à se poser des questions plus pratiques mais aussi de comprendre la situation des homosexuels dans la société. Elle n’hésite pas à poser des questions ou à demander des explications à son entourage quand il y a des remarques plus ou moins déplacées sur les gays ; par exemple, quand sa collègue dit au sujet d’un homme que c’est du gâchis qu’il soit homosexuel.
Cette façon d’enchainer des tranches de vie plutôt que de faire une grande histoire révolutionnaire permet au lecteur de mieux appréhender les difficultés du quotidien, les aprioris de la société mais surtout, au travers du regard tendre et bienveillant de la mère, d’accepter les différences. Un manga sympathique sui se lit bien, on peut tout de même s’interroger sur son évolution et craindre un manque de renouveau.
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