De temps en temps au milieu des yaoi, il y a une histoire atypique qui n’a été classée là que parce qu’elle parle de sentiments entre deux hommes. Une histoire qui ne s’intéresse pas forcément aux relations charnelles et qui véhicule de nombreuses idées, une histoire comme celle de ce manga.
Japon, époque moderne, une nouvelle loi sur la peine de mort est en vigueur, elle consiste à reproduire le quotidien du meurtrier, lui faire revivre les derniers moments avant le drame. Une reconstitution, diffusée en continu, qui a lieu de punition avant l’exécution, qui montre un quotidien où un sosie de la victime prend place auprès du condamné, et quand ce dernier retrouve l’envie de vivre, le sosie le tue de la même façon qu’il a commis son meurtre. Kaoru Oda est le seul condamné actuellement, Mizutani est son bourreau, il doit agir le plus possible comme la victime pour mettre Oda en confiance. Ce dernier semble bien docile face à la situation et n’attend qu’une chose : mourir enfin. Mais à force de faire semblant, et de s’impliquer dans cette situation, est-ce que Mizutani en sortira indemne ?
Que ce manga est bon ! Il ne se contente pas d’explorer les différents sentiments de nos personnages, entre la culpabilité, l’amour, l’obligation de tuer un être humain… Il se permet une critique de la peine de mort, de décisions politiques qui cachent parfois de sombres vérités, et nous montre une diabolique dérive de la téléréalité. Si la relation entre Oda et Mizutani évolue petit à petit, c’est l’engouement tout autour qui est fou. Yukio Yanagisawa sait rendre les sentiments palpables, que ce soit le grand amour ou la folie de la société, il sait trouver les mots qu’il faut et les accompagner de son dessin soigné. Une réussite !
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