La déchéance d’un homme c’est tout d’abord un roman de Osamu Dazai sorti en 1948 où l’auteur s’inspire fortement de sa propre vie pour montrer ses désillusions du monde et surtout du genre humain. On suit la vie d’un homme qui ne sait pas s’affirmer, qui va subir la présence des autres, qui craint plus que tout leur regard et qui va finir par se perdre.
Junji Itô en fait ici une adaptation en 3 volumes. Si le scénario suit le roman, Itô nous entraine bien dans son univers. D’abord par son dessin, sa façon très particulière de faire ressortir les émotions (l’effroi, le dégoût, la peur, la lassitude…) de ses personnages, ensuite par son interprétation des hallucinations que vit le personnage principal entre fantastique et horreur.
Le rendu des paysages d’époque est superbe, avec le souci du détail mais c’est surtout dans les moments dramatiques que l’on ressent tout le génie de l’auteur avec sa capacité de nous entrainer avec lui.
Soulignons aussi le grand retour de Junji Itô chez nos éditeurs avec la sortie des intégrales de Spirale et Gyo chez Delcourt et Tomié prévue en juillet chez Mangetsu.
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