Bon il est temps de le dire, mais Enrico Marini est probablement l'un des auteurs bd franco belge les plus complet et doué de sa génération.
Alors bien sûr ce n'est pas un inconnu, mais je le trouve indéniablement sous côté, la faute probablement à son positionnement de male blanc aimant les histoires sentant bon la testostérone, les belles femmes pulpeuses, l'érotisme, les vannes un peu lourdes et surtout un certain type de cinéma désormais bien loin de nos écrans.
Mais c'est se borner à une approche bien caricaturale du personnage, car en fait on a affaire à un dessinateur merveilleux et prolixe, qui signe seul l'ensemble de ces oeuvres, nous proposant aussi bien des séries courtes en deux tomes que des séries longues. Et ses scénarios sont tous globalement bons voir excellents dans les deux cas. Sa carrière est déjà d'une belle longévité, et ses séries longues ont leur place dans beaucoup de bibliothèques de bdphiles avertis. Ce n'est pas un mince exploit.
Bref, une fois remis l'église au centre du village intéressons nous à ce tome.
Il fait directement suite à un tome 8 dantesque que j'avais placé dans mon top bd de 2024. Dur dur donc de poursuivre avec autant d'intensité dramatique et ce tome est un petit peu plus transitionnel. Il n'empêche que l'on sent clairement la fin se dessiner, et que je parie qu'elle ne sera pas parachutée, mais construite depuis le début avec une belle cohérence. Les dessins sont toujours aussi fabuleux, même si cela reste du Enrico Marini reconnaissable au premier coup d'oeil. Les aigles de rome est vraiment pour moi l'une des toutes meilleures série de ce génie de la bd qui ne se différenciera du Scorpion que par les goûts des uns et des autres. Elle est indéniablement plus sérieuse, moins cabotine et plus dramatique, mais quelle plongée dans le Peplum de nos jeunesse !




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