
On le dit souvent mais le devoir de mémoire est important. Se souvenir de l'horreur visuelle des camps de la mort et de la déportation est un sujet fréquemment traité.
Par contre, l'impact de la Shoah sur les générations futures le sont peu, alors même que ce sont les générations qui permettront d'éviter que cela ne se reproduise.
Et c'est en cela que le reportage d'Annick Cojean, publié dans Le Monde" dans les années 90, est marquant. Il ne traite pas de la Shoah, mais de l'impact de celle-ci sur les enfants de déportés... mais aussi les enfants de nazis. Et ce à une époque où les gens avaient encore du mal à parler de la Shoah. Une époque où il était important d'oublier pour repartir de plus belle, quitte à ne pas écouter ceux qui ont besoin de parler.
Et tous ces témoignages sont marquants encore aujourd'hui, 30 ans après, et cela, même si les gens sont plus ouverts à discuter du sujet. Que ce soit les souvenirs des rescapés, de leurs enfants ou même des fils de nazis, qui ont dû vivre(ou pas) avec le poids des péchés de leurs parents, on ne peut qu'être choqué par ce que l'on lit.
Ces interviews rendent le récit beaucoup plus humain et beaucoup plus proche de nous, ce qui rend quasiment tangible des horreurs pourtant vieilles de 80 ans.
À lire et faire lire !
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