Oh que je commence à aimer ces Lowreader ! Voici déjà le numéro 2 et il faut le dire d'un point de vue éditorial c'est une réussite. Articles, fausses pubs, nouvelles et contes horrifiques en bd sont au menu, sauf qu'ici on va parler de vrais sujets de société qui tâchent. Si le premier était gentillet et très pulp, celui-ci aborde frontalement des problématiques bien réelles et l'horreur n'est pas tant issue de la partie fantastique que de la partie réaliste de l'histoire. Ca donne froid dans le dos, mauvaise conscience et mention spéciale à la première nouvelle SlumKids, cela m'a collé la nausée. Monde de merde comme dirait l'homme le plus classe du monde.
Bref, j'attire votre attention sur ce Lowreader qui commence à gagner en fond en plus d'être un bel objet, c'est assurément l'occasion de découvrir de belles pépites, mais forcément quand c'est dirigé par Run cela donne une idée du vitriol qui est instillé dedans.
Celle qui fit le bonheur des insectes est un conte imaginé par Zidrou dans un royaume paisible va se produire plusieurs tragédies pour la famille royale. On ne compte plus les excellentes histoires de Zidrou qui fait encore des merveilles avec ce titre. La narration est parfaite pour donner beaucoup d'émotions en contradiction servit par la folie d'une reine qui décide que tous les oiseaux de son royaume doivent être exécutés, des gardes doivent être postés aux frontières pour massacrer tous les volatiles dans les airs qui voudraient rentrer.
Paul Salomone nous offre des planches magnifiques, l'auteur de l'Homme qui n'aimait pas les armes à feu a travaillé durant deux années consécutives pour parfaire sa partition. On en prend plein les yeux avec des décors magnifiques avec un palais riche et exotique où un drame va se jouer. La superbe couverture donne un très aperçu des planches intérieures. A noter qu’une version noire et blanc sera disponible dès la sortie de l'album pour profiter du trait de Salomone.
Ce conte pour adulte m’a agréablement surpris surtout que je suis pas forcément très attiré par ce genre de récit mais il faut reconnaitre que les deux auteurs ont fait des merveilles sur cette histoire très plaisante à lire.
Alors, j'avoue, je n'ai tellement pas relu les Valérian et Laureline depuis des lustres que j’étais un peu perdu en débutant la lecture (mais ça fait partie du principe de la série de mémoire), mais c'est revenu très vite en découvrant l'histoire, sa mise en place, et ses nombreuses références. La lecture est super agréable et très fluide mais j'ai pourtant l'impression d'avoir manqué beaucoup de références (et en fouillant un peu sur internet, ce point s'est bien confirmé, et les fans de la série verront beaucoup plus de choses que mon œil inexercé). Il faudra que je relise aux moins les quelques tomes clés et les derniers pour me remettre complètement dans le bain. 🙂
En tout cas, pour une participation à la série, le travail est fait et bien fait. Côté scénario, on retrouve dans ce one shot nos héros et la galerie de personnages habituels. Ils vont se découvrir au fil des planches puisqu'ils sont placé en enfance et sans leur mémoire. Ils vont néanmoins surmonter toutes les difficultés avec brio (et on en attendait pas moins). Côté dessin, c'est différent tout en étant comme les tomes de la série principale. Les planches sont agréables et très lisibles.
Ce tome rappelle donc des bons souvenirs dans un contexte déplacé (dans le temps - ah ah). Bref c'est du bon. J'aime beaucoup le principe (le scénario égratigne au passage notre société actuelle... discrètement... mais férocement quand même). J'espère que les auteurs continueront quelques tomes. 🙂
Far cry est un monument dans le monde des jeux vidéo avec le sixième épisode de la série qui est sortie dernièrement. Ce comics revient justement sur le personnage de Far cry 6, d'Anton Castillo surnommé El presidente et son fils, le jeune Diego. Le scénariste Bryan Edward Hill met en un place un rite de passage à l'âge adulte pour le jeune Diego par son père. Il va lui raconter l'histoire de trois personnages et de leur choix qui ont eu des conséquences désastreuses pour eux. Ainsi, on apprend un peu plus sur les méchants de la série et leur parcours qui les a amenés à devenir des truands. Le premier chapitre présente Vaas Montenegro, il est e personnage emblématique de Far Cry 3, ensuite Pagan Min le méchant de Far cry 4 et pour finir Joseph Seed de Far cry 5. Bien évidement les références et autres anecdotes parleront davantage aux joueurs de Far cry, les autres ne comprendront pas l'intérêt du comics. Les dessins de Geraldo Borges sont de qualité et l'on retrouve bien l'atmosphère des jeux vidéo.
Far cry 6 était dans e top 10, des jeux les plus vendus lors de sa sortie et représente 50 millions de joueurs de Far cry. Le rite initiatique est réservé à ses nombreux joueurs.
Ne tournons pas autour du pot, il y a un parfum de magicien d'Oz dans ces Contrées salées à destination des enfants et jeunes ados que les adultes dévoreront en cachette également !
Chose étonnante, la très belle couverture cache je trouve un dessin tout aussi harmonieux mais dans un style moins éthéré à l'intérieur de cet album. Si Hope Larson nous livre un conte envoutant aux multiples leçons et niveaux de lecture, peuplé de personnages attachants, sensibles et intéressants, la mise en image de Rebecca Mock vient nous sublimer l'ensemble dans un style qui n'a pas été sans me rappeler le travail du studio ghibli sur leurs productions. C'est clair, expressif, enjoué et inspiré, bravo.
Je ne peux que vous en conseiller la lecture, c'est indéniablement un de ces ouvrages dont la magie déborde pour infuser le cœur de ses lecteurs, des plus jeunes aux plus anciens.
Chronique signée par @Kevin Nivek
Un plaisir coupable . C'est ainsi que je perçois cette aventure après avoir lu les 2 tomes . Oui , The_pop a raison de mentionner l'aspect "teenager" avec ces questionnements parfois puérils des protagonistes . Je rappelle que cela concerne des jeunes gens de 18 ans lancés à la conquête de Mars , on peut donc pardonner ces excès juvéniles dans leurs comportements . Passé ce détail qui persiste dans ce second tome , il est toujours aussi plaisant de suivre les pérégrinations de nos jeunes "lofteurs" . On en apprend plus sur les secrets des uns et des autres , les masques tombent ; dans l'espace mais aussi sur terre où les organisateurs de cette aventure spatiale vont voir l'étau se resserrer autour d'eux . Je n'en dis pas plus , mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises . C'est bien pour cela que je mentionne un plaisir coupable , on a hâte de lire la suite , car l'orbite de Mars approche et avec tous ces secrets révélés , le suspens est très bien ménagé . On sent que l'écrivain veille au grain sur son oeuvre littéraire . il est bien aidé par le dessin de Eduardo Francisco qui reste sur la très bonne note du tome 1 et nous gratifie de très belles planches , dynamiques , les regards perçants empreints de mensonges dissimulés , ou pas ! Les scènes dans le fameux globe de verre , lieu de rendez-vous des tourtereaux sont très bien réalisées , on sent les effets de l'apesanteur sur les vêtements ainsi que les coupes de cheveux . C'est aussi un des (nombreux) intérêts de cette BD , les nombreuses références techniques que l'on apprend sur le voyage dans l'espace ainsi que les contraintes liées .
Je ne suis absolument pas fan de télé réalité , mais ayant été bien intrigué par le premier , je ne peux que vous conseiller d'approfondir avec celui-ci , on a très hâte de les voir arriver (ou pas) sur Mars . D'autant qu'avec un dessinateur de cette trempe , les paysages rouges seraient prometteurs !
Les adaptations en bande dessinée de romans à succès sont de plus en plus fréquentes actuellement, c'est une bonne manière de découvrir des auteurs que l'on connait pas ou que l’on n’a jamais lu. On la trouvait plutôt jolie à l'origine est un best-seller du romancier Michel Bussi dont Joël Alessandra réalise l'adaptation ainsi que les dessins. Ce thriller nous propose de suivre la destinée tragique de Leyli Maal, originaire d'une petite ville proche de Bamako au Mali. Elle vit désormais à Marseille et s'occupe de faire le ménage pour subvenir à ses besoins et ceux de ses trois enfants. On va découvrir son parcours de réfugiée lors de passage tout en sépia avec des flashbacks. On comprend toutes les difficultés que les réfugiés rencontrent durant leur voyage, les trahisons de proches et l'espoir qui leur permet d'avancée et de fuir leur vie détruite ou de misère. Le récit est très fort par ses propos avec une trame d'enquête policière et de vengeance. Les dessins de Joël Alessandra sont de grande qualité avec des couleurs en aquarelle dans un style réaliste pour être proche du récit. On voyage en Afrique jusqu'à dans les quartiers de Marseille.
On la trouvait plutôt jolie est un mélange entre récit policier et thriller à suspense très bien orchestré.
Avec Garth Ennis aux commandes, on peut que s'attendre à une histoire surprenante, provocante ou irrévérencieuse. Dans tous les cas de figure, Ennis réussit toujours à captiver son lectorat avec des histoires originales dont il a le secret depuis longtemps. Le titre une promenade en enfer n'est pas une métaphore comme vous pourrez le découvrir à la lecture de ce thriller horrifique. On va plonger dans une histoire fantastique bien sombre et une introduction intrigante et sans lien apparent pour l’instant avec la suite de l’histoire. On suit l'enquête de deux inspecteurs du FBI appelés en renfort après la disparition de deux autres agents. La narration principale se déroule dans le présent avec l'enquête dans l'entrepôt mais de nombreux passages de flashbacks viennent entrecouper l'action afin de mieux cerner les personnages et de comprendre la situation. La partie graphique de Goran Sudžuka est dans un style classique pour ce genre de comics mais l’auteur gère bien les ambiances. Quelques passages sont assez forts et très bien réalisés.
L’attente ne sera pas longue pour lire la suite, puisque le deuxième tome est déjà programmé à la fin du mois d'octobre pour conclure cette histoire très étrange.
J'aime vraiment ce que Zidrou et Van Liemt ont fait avec le redémarrage des aventures de Ric Hochet car ils ont su jusqu'ici garder l'essence du personnage, l'époque, l'ambiance de la série, mais en nous livrant toutefois de nouvelles aventures à la narration plus dynamique je trouve.
Ce tome 6, déjà, de ces nouvelles aventures va nous emmener dans le petit monde de la course hyppique et celui plus fréquenté du très grand banditisme. Ce coup-ci Ric aura fort à faire tant ses adversaires ne lui feront pas de cadeaux. Tenez vous le pour dit, ce n'est pas game of throne, mais ici non plus, tout le monde ne se relèvera pas à la fin de l'épisode.
Vous l'aurez compris, en conservant ce qui a fait son succès mais en rendant l'ensemble plus adulte, Zidrou nous livre de nouvelles histoires se déroulant dans ses années 70 à la française dont j'ai du mal à me lasser en BD.
Je ne peux que recommander aux vieux fans de ric hochet d'essayer ces nouvelles aventures.
Voilà une nouvelle histoire de vengeance, un thème à la mode en ce moment mais contrairement à ceux qui reviennent en arrière ou ressuscitent, ici, c’est une vengeance qui a été murie pendant vingt ans et qui touche à un sujet sensible et actuel : le harcèlement scolaire.
D’une part, il y a la vengeance en soi avec ce qu’elle peut avoir d’immorale ou d’extrême qui apporte du suspense et du thriller au manga. Et de l’autre, il y a hélas, tout le processus qui a amené le personnage principal à de telles mesures, il y a toute sa souffrance et les retours en arrière sur ses brimades avec tout ce qu’elles ont d’écœurant et de révoltant ; brimades qui existent malheureusement dans la vie actuelle. De façon différente que Survivor’s club, Signal 100 ou Revenge classroom, le manga dénonce le harcèlement et ses conséquences de façon forte et volontairement choquante.
Concernant le déroulement de l’histoire, on peut trouver ignoble le fait que notre victime veuille se venger sur des enfants innocents, mais la fin du tome laisse sous-entendre que sa vengeance est plus complexe qu’il n’y paraît. J’attends impatiemment le prochain volume pour savoir si le manga risque de basculer inutilement dans de la violence gratuite ou si l’auteur va lui apporter une dimension plus philosophique pour accélérer les prises de conscience.
Encore une note à plus de 4 The PoP ? Tu radotes non ?
Pas vraiment, c'est juste que nous avons en face de nous une très belle rentrée littéraire en bd. Il faut le reconnaitre, les mois de septembre deviennent de plus en plus difficiles en termes de choix pour les amateurs de bd.
Cette adaptation d'un roman jeunesse à succès, par l'auteur du très remarqué Anaïs Nin sorti il y a deux ans, en est un parfait exemple. Pour l'amateur d'histoire que je suis c'est une réussite à tous les niveaux tant ce gentil conte un brin désuet réussi à ne jamais verser dans l'excès d'humanisme ou de naïveté, écueil pourtant parfois fatal à de nombreuses bd jeunesse. C'est juste, touchant, désarmant de facilité sans jamais nous sembler hors de notre réalité, le message véhiculé est simple et beau, et l'aventure palpable. Le dessin, parfois simple, reste beau et inspiré, expressif, et l'on dévore littéralement ce roman graphique de 144 pages pourtant destiné au plus jeunes.
Une réussite à tous points de vue. L'une des belles surprises que je n'ai pas vue venir de la rentrée.