Alors oui j'ai mis un cœur à ce tome 4 alors même qu'il n'a que 4.5/5.
Mais ce cœur récompense la série elle-même et surtout l'ambition et l'imagination de Rick Remender. Car si ce tome 4 est bon (graphiquement époustouflant comme les autres) avec une conclusion à notre histoire un poil trop rapide à mon gout (et encore) et un Adam Osidis plus torturé que jamais, c'est plutôt l'ensemble de la série qui mérite un coup de cœur. En effet, je ne pense pas avoir vu de création d'univers aussi complet et vaste depuis... aller lâchons les grands mots... Star wars.
Oui j'exagère forcément, mais on retrouve un peu l'effet découverte de l'univers de Georges Lucas dans ce Seven to Eternity. Rick Remender nous un monde qui ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. Mais rien. Que se soit le bestiaire, l'univers, les Moska, les Rumeurs, le marais... tout est nouveau et tout est bien pensé. La tenue du journal par Adam lui-même apporte beaucoup de détails sur la psychologie de notre héros, mais aussi sur l'univers et le passé de la famille. Les flash backs nous explique petit à petit ce qu'il s'est passé dans ce monde et les discussions avec le maitre des Murmures nous permettent de mieux comprendre la psychologie des personnages… à condition que ceux-ci disent la vérité.
Et c'est ce qui est aussi excellent dans Seven to Eternity (titre qui prend un double sens dans ce tome 4 de façon magistral) : on ne sait jamais (surtout au vu de la fin du tome 4) si ce que dit le maitre des Murmures est vraie ou juste pile ce que veut entendre la personne avec qui il parle. Ce doute permanent oblige le lecteur à rester éveillé et surtout à réfléchir par lui-même sur les motivations d'Adam.
Et c'est le dernier point à mettre en avant : Adam Osidis est un héros des plus intéressants. Dès le début, on le sent plus à l'écoute du compromis que son père alors même que l'on sait que le compromis est l'arme du maitre des Murmures. Mais Adam ne tombe pas non plus dans le héros. Il est pus un héros humains avec ses doutes, ses questions et son égoïsme qu'il cherche à refouler. Égoïsme qu'il peut cacher derrière l'adage qui dit qu'un Osidis à la trahison dans le sang.
En bref une série dont le seul défaut aura été les 2 chapitre ou le dessinateur a changé (sans savoir pourquoi car c'est 2 chapitres sur 24...) et qui sera passé sous le radar de beaucoup.
Peut-être trop ambitieux à une époque où on a plus l'habitude de toujours lire les mêmes séries ou rester sur des thèmes que l'on connait.
Je ne sais pas si Urban prévoit une intégrale de seven to eternity mais si cela arrive je vous encourage à vous plonger dans le monde de Zhal. Vous en sortirez changé.
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