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  • Kevin Nivek
    • Scenariste: Hai-Anh Dessinateur: Pauline Guitton Coloriste: Pauline Guitton Editeur: Ankama Note :
      Résumé:

      Linh a 16 ans et ne connaît pas son père. En 1969, en pleine guerre du Vietnam contre les Américains, elle fugue pour le rejoindre dans le maquis des révolutionnaires. Là-bas, elle découvre que son père réalise des films documentaires pour le Front National de Libération. Réussira-t-elle à s'adapter à la vie dans le maquis ? Est-il possible de renouer avec son père après tant d'années ? Aujourd'hui, à l'aube de ses 70 ans, Linh, réalisatrice vietnamienne reconnue, transmet à sa fille le récit de ses sept années dans le maquis ainsi que toute une partie de l'Histoire encore très peu racontée.

      Type: BD Europeene L'acheter sur bdfugue Genre: Biographie Prix: -- Nb de pages: --
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    Song , "vivant" en vietnamien , représente bien la vie de cette femme maquisarde dépeinte dans ces pages . A travers les échanges , sur de nombreuses années , entre une mère et sa fille , nous allons suivre le parcours de Linh depuis son enfance jusqu'à la guerre du Vietnam . Née en France , Hai-Anh est en quête d'identité , elle parle les deux langues , a baigné dans les deux cultures et voyage de Paris à Ho Chi Minh-Ville régulièrement . Sa mère , Linh , réalisatrice de films , se montre peu loquace sur sa vie passée . Aussi , lorsque sa propre fille commence à la questionner , la chronologie s'enclenche , les mots déferlent telle la mousson dans la jungle vietnamienne . 

    La dessinatrice peut débuter son travail de restitution graphique : des visages peu expressifs marquants cette réserve de sentiments animant les protagonistes ; une végétation fournie et dense avec des codes empruntant à la ligne claire ; enfin , le choix d'un petit format plus intimiste comme cette conversation mère-fille . Sa formation aux Gobelins confère au dessin un trait "rond" qui conviendrait bien à de la BD adolescente ou enfantine et cela permet d'atténuer l'enfer qu'est la vie dans le maquis .

    Depuis la combustion de ses papiers d'identité (marquant un engagement total au sein de la résistance ) à la découverte de son père résistant communiste et réalisateur filmant le déroulement du conflit , en passant par le quotidien si particulier d'une vie retranchée dans la jungle , sans faire de bruits où même le feu doit être caché par des moyens astucieux (très bien expliqués à l'aide de croquis) ; c'est une vie dans une autre qui nous est contée . J'ajoute que les auteures ne tombent pas dans le piège d'un portrait trop féminisant car elles rendent les actes de Linh assez "banals" et logiques , alors qu'elle les réalise dans des conditions extrêmes  . Au final , à travers ce portrait de femme résistante , c'est le renforcement du lien mère-fille qui se tisse sous nos yeux , ainsi qu'un formidable leçon de vie .

    Une très belle lecture , qui va peut-être peiner par un "potentiel relecture" amoindri , néanmoins compensé par un enrichissement profond de culture générale 🙂

    song1.jpg

    song2.jpg

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  • Dernières Critiques

    • Hellboy & B.P.R.D. tome 8 - La nuit du cyclope
      Note :
      Pour ce nouvel album d'Hellboy, Mike Mignola s'entoure une fois de plus de dessinateurs et scénaristes talentueux pour faire vivre des aventures improbables à sa créature. Le plus surprenant dans cet album est la participation d'Olivier Vatine à l'univers d'Hellboy. Vatine fait des merveilles comme d'habitude et c'est un réel plaisir de voir son style sur Hellboy. Mignola et Vatine envoient Hellboy dans la Grèce antique pour venir en aide à un peuple maudit. Pour la deuxième histoire, Mignola collabore de nouveau avec Christopher Golden le scénariste de Lord Baltimore. Le récit prend place dans une maison hantée avec un héritage en jeu où Hellboy vient en renfort en cas de besoin face aux fantômes. Shawn McManus dessine avec maitrise ce récit. Pour la troisième histoire, Mike Mignola fait appel à Gabriel Walta pour mettre en image une suite directe à l’histoire du tome 12 de la série principale. Walta livre des planches soignées. Ensuite pour terminer, Mignola scénarise deux petits récits courts dessinés par Mark Laszlo se déroulant sur deux époques dans les rues de Budapest. Le tome se termine sur de nombreux bonus, recherches graphiques et esquisses des dessinateurs.
      Ce huitième tome est une très bonne occasion de lire cette série comme les récits sont complets avec en plus la participation de dessinateurs de renommés. A noter qu'il existe une version librairie Pulp's mais j'ai préféré la couverture de la version classique.
      • 0 réponse
    • Ce que je sais de Rokia
      Note :
      Fiouuu grosse claque graphique sur ce "Ce que je connais de Rokia". C'est superbe ! de la ligne claire à l'ancienne, mais au crayonné marqué et aux couleurs assez vivent qui nous donne un rendu réaliste impressionnant. C'est beauuuuuuuu et l'histoire est aussi très intéressante. 

      Réalisées comme un documentaire, nos auteures réussissent à nous faire mettre à sa place. On ressent les mêmes émotions qu'elle lors des petits moments de rapprochement, mais surtout les mêmes craintes face au mutisme quasi constant de Rokia et aux interrogations sur la véracité de sa protégée.

      Une belle histoire pleine d'humanité, de doute et.... de vie
        • Like
      • 1 réponse
    • Amy Winehouse en BD
      Note :
      Impossible de rédiger mon avis sur cet excellent documentaire sur Amy Winehouse , sans écouter l'album phare : Back to black ! Le 23 juillet 2011 elle entrait dans le cercle des regrettés "club des 27" , avec Janis Joplin entre autres et un certain Kurt Cobain . Les éditions Petitàpetit consacreront un nouvel opus de cette collection sur le chanteur de Nirvana , très bientôt 😉 . Mais revenons à la diva anglaise née dans la banlieue londonienne le 14 septembre 1983 . On y découvre son enfance bercée par une famille passionnée de musique , le père chantant du Sinatra et lui vouant un culte . Elle ne manque pas d'amour mais très vite on aperçoit une adolescente avec un caractère trempé dans l'acier , et une volonté d'arriver à ses fins à toute épreuve . Le divorce de ses parents sonnera comme un compte à rebours enclenché vers son funeste sort . Ses débuts dans des écoles de musique , ses amies , ses amours , ses beuveries , puis son grand amour : Blake . Lui aussi précipitera la chanteuse vers des horizons funèbres . Le succès débutant et s'accentuant , on aperçoit deux trajectoires s'opposant : une reconnaissance musicale et un talent inouï , mais une santé vacillante sous les effets des drogues et alcools consommés à outrance . Une fois de plus , ce format "Docu-BD" fonctionne à merveille , avec un collectif de dessinateurs posant leur style sur les différents moments de sa vie . Dans cette chronologie , interviennent des double-pages avec images d'archives , revues de presse , et autres textes complétant les pages BD précédentes . C'est précis , vivant et incroyablement bien documenté . Vous saurez tout sur la diva anglaise et cette voix qui nous manquera à jamais . "Love is a losing game" , "Rehab" , "back to Black" , résonnent en nous pour toujours et à jamais .

      Un biopic sortira au cinéma le 24 avril . Mais en attendant , vous pouvez réviser avec ce très beau livre à la somptueuse couverture signée par Benjamin Blaco-Martinez !
      • 1 réponse

    • Notre été éphémère tome 3 & 4
      Note :
      On va être très honnête : Ces deux tomes avaient pour eux la lourde charge de statuer sur le devenir de la série à la maison…En effet, j'ai trouvé les deux premiers un peu trop convenus et faciles...

      Et bien cette suite a réussi sa mission : on continue ! Ce revirement est dû à un changement dans notre histoire avec une orientation du récit non pus sur les sentiments de notre héroïne, mais bien sûr la maladie de Kaori et, surtout, le difficile rapport d'une ado à la possibilité de la fin de vie.

      J'ai trouvé que ce traitement était très juste et très émouvant. Shizuku est dépassée, mais l'est d'une façon qui semble réellement naturelle.

      C'est très émouvant et bien plus prenant que les deux premiers tomes ne pouvaient le laisser penser.
      • 0 réponse
    • I’m in love with the villainess tome 1 & 2
      Note :
      Franchement je n'y croyais pas. Le truc de la fille qui ne fait rien sauf être "in love" avec une fille qui ne l'aime pas jusqu'à la faire craquer… ça avait l'air niait au possible.

      Et bien pas du tout. Enfin pas vraiment. Alors oui le scenario n'est pas "fou fou" comme dirait ma fille.

      Mais c'est très mignon et au final se trouve être un vrai Isekai avec une fille très forte et pleine de connaissance. Les aventures rapprochent nos filles de façon "logique" ce qui casse l'aspect "niait" et "culcul" pour rendre cela juste mignon.

      Deux bons premiers tomes. J'attaque la suite !
      • 0 réponse
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