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Le Cycle de Cyann


mesoke
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Titre : Le cycle de Cyann
Tome 3 : Aïeïa d'Aldaal
Auteurs : François Bourgeon et Thierry Lacroix
Editeur : Vents d’Ouest


Résumé : Voulant rejoindre « Aldalarann », Cyann se retrouve sur « Aldaal » ( « Daalda » pour les défunts), une planète piégée dont il faudra sortir. Aïeïa (et son embarcation) est l'improbable alliée d'une fuite devant la nuit et, de ce fait, contre la mort. Animal blessé programmé pour survivre, la « rafieuse » est sans états d'âme. Parfaitement imprévisible, Cyann n'aura d'autre choix que de l'apprivoiser, essayer de tout en apprendre... Mais surtout, toujours s'en méfier !

Mon avis :



« Il y en a des portes et des mondes ! Les floraisons d’Ylyce, les orages d’Ildrild, les aubes douces d’Aldalarann… »
« Ald… Co… comment vous pouvez dire des choses comme ça ?... »
« Les candidats au transfert instantané doivent se placer dans le cercle et tu dois obligatoirement t’y trouver avec eux. Tu peux donner des ordres à la voix où, pour plus de sûreté, vérifier les codes planétaires sur un pupitre virtuel que tu fais apparaître en te dirigeant vers le centre du cercle. »

Des dialogues apparemment anodins du tome 2 entre le Vê et Cyann… Pourtant, ces phrases sont l’origine du tome 3.

On ne reprend cependant pas exactement là où l’on avait laissé Cyann en 1997. On pouvait penser que les aventures de notre héroïne allaient rebondir avec le transfert des exilés d’ilO vers leur planète d’origine, mais non, exit ilO et Ohl, la sOurce et la sOnde… Le problème des fièvres pourpres étant réglé, Nacara a sans doute rejoint la sœur de Cyann sur Ohl pour gouverner « la planète des Olsimar ». Aucun retour sur le passé donc, même Cyann semble ne pas y penser. A tel point que l’on a un peu l’impression de découvrir l’héroïne d’une nouvelle série. Seul aspect faisant lien avec le passé, les portes du transfert instantané, aspect autour duquel ce tome va tourner.

F. Bourgeon aurait déclaré que ce troisième tome était un tome charnière entre le premier cycle et le suivant, constitué des tomes 4 et 5. Ce tome est plus court que les précédent, 75 pages contre 110-115 pages précédemment.

Je ne vous cacherais pas que, malgré cette rupture apparente avec le premier cycle, il est bien agréable de retrouver Cyann après tant d’années d’absence. Ce début d’album est très plaisant. On suit avec intérêt cette nouvelle aventure. On découvre un nouvel univers, dans la veine de ce que Bourgeon et Lacroix ont l’habitude de nous présenter avec talent et imagination. On découvre également de nouveaux personnages et plus particulièrement une femme qui va « tenir compagnie » à Cyann tout au long du récit.

C’est ensuite par la discussion entre les deux femmes que l’auteur entreprend de nous décrire la culture et l’organisation de ce nouvel univers. Certains aspects sont très intéressants, cependant, on assiste à un moment donné à une pause dans l’aventure et à une sorte de dialogue récitatif qui m’a quelque peu rappelé certains travers des deux premiers tomes des Compagnons du crépuscule. Les phrases sont complexes et difficilement compréhensibles à la première lecture, il m’a semblé. Les noms des différents « groupes sociaux » sont de plus répétés très souvent dans les dialogues ainsi que certaines expressions argotiques. Ce passage m’est apparut extrêmement long et pénible à la première lecture, d’autant que le côté « aventure » du récit est mis entre parenthèse. A la relecture de l’album, ce passage m’est cependant apparu plus digeste.

Une fois passé ce cap difficile, l’aventure reprend et l’on retrouve le plaisir ressenti en début d’album. Peut-être est-ce le retour de l’action mais je trouve que le dessin et les couleurs sont plus agréables dans la deuxième partie de l’album.

Sur l’ensemble de l’album, on découvre Cyann dans un contexte différent des précédents tomes. Dans le premier, elle n’était qu’une jeune adolescente capricieuse, gâtée par son père. Dans le deuxième, on la découvrait beaucoup plus mûre, confrontée aux responsabilités qui lui incombaient. Ici, Cyann n’est plus en position de supériorité. Son statut ne lui confère aucun droit. On la découvre alors beaucoup plus docile et capable d’obéir. De plus, comme on avait pu le remarquer dans le tome 2, elle devient de plus en plus sensible, faisant souvent preuve de compassion envers les autres.
Je regretterai cependant le recours systématique au langage argotique qui alourdit les dialogues, même si celui-ci permet de créer un certain réalisme et une plus grande crédibilité de l’univers. De plus, je trouve qu’il est dommage de toujours assister aux mêmes relations conflictuelles entre les héroïnes des bandes dessinées de Bourgeon, cristallisant bien souvent autour de la sexualité, avec un langage assez cru. Par contre, les postures un peu suggestives des héroïnes en petites tenues sont moins présentes dans cet album, les amateurs seront sans doute un peu déçus.

Un album qui nous permet en tout cas de renouer avec le monde de Cyann et qui nous promet de belles aventures, notamment lorsque l’on se remémore les paroles mystérieuses du Vê en fin du tome 2. J’y voie de bons présages et matière à rebondissements pour le prochain cycle…
On pourra tout de même regretter que Bourgeon et Lacroix ne donnent pas plus d'envergure au scénario en choisissant de nous narrer ce qui semble être une simple aventure illustrant le potentiel scénaristique du "transfert instantané" plutôt qu'une grande épopée dans la veine du premier cycle. Mais attendons de voir où nous mène le prochain tome...

En tout cas, merci à messieurs Bourgeon et Lacroix d’avoir persisté dans leur projet.

Une interview de F. Bourgeon sur infosbd.com où l’on en apprend davantage sur « L’affaire » avec Casterman du point de vue des auteurs ainsi que la collaboration Bourgeon/Lacroix. Bourgeon reste cependant assez mystérieux sur de nombreux points mais nous annonce tout de même une bonne nouvelle, la sortie du tome 4 d’ici 2 ans normalement…
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CITATION(hélène)
Comme Poséidon, cette série je n'ai jamais accroché. Le trait ne me touche pas et l'histoire m'ennuie.
Je me suis fait violence en allant jusqu'au milieu du 2ème tome, mais j'ai abandonné. Ca ne m'a pas intéressé, voilà tout... :|  :roll:

Et les autres Bourgeon?
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Non, non, j'essayais juste de comprendre ce qui faisait que tu n'aimais pas Le cycle de Cyann, si c'était juste cette histoire SF ou bien plus généralement les dessins de Bourgeon ou encore ses types de personnages très particuliers.
Mais bon, si tu insistes, je te conseillerai Les passagers du vent si tu n'as pas lu qui est vraiment une histoire d'aventure remarquable. Les compagnons du crépuscule, tu auras compris que j'accroche moyennement si tu as lu mon avis sur le tome 3 de Cyann. :wink:
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Pour revenir sur l'avis de Zeas, je suis globalement d'accord avec lui mais c'est quand même un très bel album. Voir Cyann dans une position complètement différente est très intéressant et la suite de l'histoire semble toute tracée. Un album très différent des 2 premiers, et c'est tant mieux.
8)
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CITATION(Renardrouge)
Pour revenir sur l'avis de Zeas, je suis globalement d'accord avec lui mais c'est quand même un très bel album. Voir Cyann dans une position complètement différente est très intéressant et la suite de l'histoire semble toute tracée. Un album très différent des 2 premiers, et c'est tant mieux.  
8)

Oui, je comprends ce que tu veux dire, surtout que tu as énormément aimé le premier cycle à la base.
Je suis également bien content que l'histoire s'éloigne des deux premiers tomes et que Cyann évolue psychologiquement dans ce nouveau contexte.
Mais je n'ai pas été plus transporté que ça par le scénario et son traitement. Enfin, si c'est vraiment un album de transition, ce tome introduit sans doute quelque-chose de plus grand, qui me transportera davantage...
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pour ma part (de gâteau ou de tarte) je trouve qu'en se "libérant" du scénar Mister Bourgeon à laissé libre cours à son dessin, qu'il à su (intelligement) revenir à ses premiers amours, en explorant l'aspect "monstruosité" de ses personnages (on voit quand même une filiation directe avec des tableaux et des études de personages du moyen age et de la renaissance, sans aparat, plus du coté de de vinci que du caravage par exemple)...
en explorant aussi leur machiavelisme gestuel...

de nouveau les personnages reprennent le dessus par leur présence et pas seulement par leur acte et leur démesure.

ce qui me gène dans les deux premiers tomes c'est que j'ai toujours l'impression que les persos n'existent que par la force de leur caractère, par leur démesure...qu'au milieu de cette luxuriance il n'y a pas de place pour la nuance, pour la simplicité du geste (mais la symbolique aussi du geste )

bref...trop exégéraient qu'ils étaient les persos pour moi...
du coup la nature étant vachement présente...
c'était trop fouillis...

c'était surabondant, trop dense...
surtout comparé à cette oeuvre précédente.

là il a su se calmer et déformé les traits...
sans abuser d'artifices...

un bon point...

bien à vous,
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
pour ma part (de gâteau ou de tarte) je trouve qu'en se "libérant" du scénar Mister Bourgeon à laissé libre cours à son dessin, qu'il à su (intelligement) revenir à ses premiers amours, en explorant l'aspect "monstruosité" de ses personnages (on voit quand même une filiation directe avec des tableaux et des études de personages du moyen age et de la renaissance, sans aparat, plus du coté de de vinci que du caravage par exemple)...
en explorant aussi leur machiavelisme gestuel...

Je suis d'accord avec ce que tu dis après mais ce passage là me passe un peu au-dessus comme on dit... Si tu as le temps de développer un peu...
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sans develloper, ce qui nuirait à l'intrigue et aussi me prendrait du temps que je n'ais pas et puis cette série mérite que l'on attente sa fin pour en parler "pour de vrai", et pis aussi pour ne pas faire trop long (ça part bien avec une si petite intro de rien du tout)...

il "suffit" de regarder la tête des personnages féminins des premiers albums de bourgeon...
même les héroines des passagers (et non des passagères) du vent...ne sont pas très jolies...ou alors "juste" jolies...disont que leur physique parlent beaucoup pour elles...

alors que dans les deux premiers tome de ce cycle, il me semble , que les persos sont plus "apprété", plus assimilable physiquement, plus "bandante" aussi...plus dans la représentation...de quoi ?
de leur caractère de petite fille chiante, arrogante, rebelle mais douée quand même...
du coup ça en fait trop...

dans le tome 3 la "nouvelle venue" ma parait plus "laide", plus monstrueuse...sans trop en faire, au milieu d'un décor plus rugueux...

enfin c'est juste uen impression

bien à toi,
Monfreid...
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CITATION(zeas)
En effet, ce nouveau personnage féminin m'a beaucoup surpris. Il n'est pas vraiment dans les canons habituels de Bourgeon, du moins physiquement, ce qui amène une certaine "fraîcheur".


tu as lu les compagnons du crépuscules ?
parce que tu verras si tu le lis que cette nouveauté n'est pas neuve en fait biggrin.gif
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CITATION(Monfreid...)
tu as lu les compagnons du crépuscules ?  
parce que tu verras si tu le lis que cette nouveauté n'est pas neuve en fait  :D

Si tu avais lu attentivement mon avis ci-dessus, tu ne poserais pas la question.
Les héroïnes ne me paraissent pas trop laides (plutôt pas mal même) dans Les compagnons du crépuscule...?
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ben j'ai lu ton avis...et justement je m'étonne de ton "non étonnement" vis à vis du facies de cette nouvelles héroine dont la forme et le traitement me semble être la filiation directe de ses anciennes oeuvre non ?

au beauté sophistiqué et vaine de cyann et de ses amies vient "s'opposer" cette dernière...enfin pour moi.

bien à toi,
Monfreid....
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CITATION(Monfreid...)
ben j'ai lu ton avis...et justement je m'étonne de ton "non étonnement" vis à vis du facies de cette nouvelles héroine

ben oui, je m'étonne de ne pas avoir marquer mon étonnement aussi...
CITATION(Monfreid...)
dont la forme et le traitement me semble être la filiation directe de ses anciennes oeuvre non ?

:gros_yeux1: ben non

CITATION(Monfreid...)
au beauté sophistiqué et vaine de cyann et de ses amies vient "s'opposer" cette dernière...enfin pour moi.

ben oui
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je ne pense pas que zéas fasse une fixation
mais moi oui...

justement parce que les techniques tout ça on changées...
mais que je trouve que dans ce dernier tome...il y a des atomes crochues avec ses premières oeuvres (plus dans que les deux premiers tome du cycle)

je trouve que c'est l'un des éléments qui fait le moins science fiction...
et qui me réconcilie avec cette saga...

bien à toi,
Monfreid...
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  • 3 years later...

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