La Belle Image

[poseidon2]

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[b]Série :[/b] La belle image
[b]Scénario :[/b] Bonin d'après Marcel Aymé
[b]Dessin :[/b] Bonin
[b]Genre :[/b] Adaptation littéraire
[b]Edition :[/b] Futuropolis
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[b]Résumé :[/b][i]
Un vague reflet dans une vitrine apprend à Raoul Cérusier, courtier en publicité, que les employés du service des permis ne se moquent pas de lui en affirmant qu'il ne ressemble pas à ses photos d'identité. C'est vrai : il a subitement changé de visage, sans s'en aperçoive ! S'il y gagne en jeunesse et en séduction (les regards que portent sur lui les femmes qu'il rencontre, le lui prouvent!), il n'en reste pas moins qu'aucun de ses proches ne pourra dorénavant le reconnaître. Il lui faut réfléchir à cette incroyable situation. Pour gagner du temps, afin de trouver un moyen de faire admettre cette métamorphose à sa femme, ses enfants, sa secrétaire, ses amis, et pouvoir à nouveau se présenter à eux, sans qu'ils crient tous au fou ou à l'usurpateur, il prétexte donc un voyage d'affaires impromptu à Bucarest. Dans son entourage, personne ne s'en étonne, car son travail le rend coutumier du fait. Il loue alors l'appartement libre au-dessus du sien, devient Roland Colbert [/i]

J'ai découvert Cyril Bonin avec le superbe diptyque "Chambre Obscure" et depuis "Fog" ou il est au dessin et je dois dire que je suis devenu fan dès les premiers instants. Et "La belle image" ne sera pas l'album qui me fera revenir sur cette impression. Dans la période favorite de Bonin, c'est a dire la fin du XIX et le début du XX ième siècle, il nous livre une adaptation qu'il maitrise sur le bout des doigts.
On ne peut que le croire quand il nous dit en préface que dès la première lecture du roman de Marcel Aymé il s'imaginait déjà ce que cela donnerait en BD.

En effet les dessins nous plongent complètement dans l'histoire. A la manière d'un film il commence par ne pas nous dévoiler le visage de Raoul. On le suit de dos ne sachant, comme lui, absolument pas si les employés du service des permis lui font une farce ou non. On est ensuite complètement lié à ce personnage qui semble hésiter entre s'essayer à une nouvelle vie et tout faire pour retrouver l'ancienne. On en vient même rapidement à se poser la même question que Raoul : qu'aurions nous fait si du jour au lendemain on pouvait tout laisser tomber sans peur d'être reprit ?

Maitrisée jusqu'au bout, cette histoire est un petit bijou de one-shot qui se lit d'un trait ! Reste maintenant à Bonin de nous prouver qu'il sait se transposer sur d'autres époques, d'autres colorations et d'autres types d'histoires.

Pos2, sous le charme

[b]Ma Note :[/b][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/4.5.png[/img]

[poseidon2]

Ouahh 227 vues depuis... ce matin

[blacksad]

Lu et adoré !!!

Excellent One-Shot !
Un vrai coup de coeur ... très belle adaptation d'un roman que je vais me procurer le plus rapidement possible.

Les deux tomes de Chambre Obscure m'avaient déjà beaucoup plu , mais La Belle Image est clairement un gros cran au-dessus.
Pour moi 5/5

[Phileas]

Enfin lu.
Et j'ai adoré également.
Je crois que cet album va se retrouver dans mon top 10 de l'année 2011, pas moins.

Pour son postulat séduisant, l'excellent développement de toute ses conséquences (y compris la plus cocasse : le héros qui devient son propre rival), mais aussi la force et la pertinence de son propos, réflexion lucide et amer sur les apparences, le sentiment amoureux en général et la vie de couple en particulier, que le personnage décrit finalement comme un aveuglement volontaire, où l'autre n'est peut-être au fond qu'un "pis-aller".
Raoul sait qu'il fait partie de ces hommes qui, quels que soient leurs qualités ou leurs défauts, sont incapables de susciter une vraie étincelle dans le regard d'une femme, contrairement à son "nouveau moi". Et que cette constatation puisse, par le biais révélateur de sa petite expérience fantastique, concerner aussi sa propre épouse est d'autant plus difficile ("Ses yeux gris, ordinairement froids et lucides, brillaient d'un reflet chaud et humide que je ne leur avais jamais connu" dit-il à propos de sa femme quand il la rencontre sous sa nouvelle apparence).

Belle réflexion aussi entre la foi et la raison ("La foi en l'absurde est une sorte d'état de grâce. Le charme rompu, tous les efforts de la raison ne peuvent rendre la foi").

Evidemment, tout cela est probablement à mettre au crédit de Marcel Aymé et de son roman (que j'aimerais aussi lire) mais le travail d'adaptation de Bonin est vraiment excellent et lui rend sûrement justice.

5/5 [img]http://www.1001bd.com/forums_BD/public/style_emoticons/default/cool.gif[/img]

[poseidon2]

Justement. A qui donner le crédit a été l'un de mes dilemmes...

[RobertoRicci]

très belle bd! J'adore Bonin ! Malheureusement je ne connais le romans et je ne sais pas si est jamais sorti en Italie.

[poseidon2]

C'est vrai que Bonin est très bon ! j'attends juste qu'il s'essaye à un autre style comme ca pour voir !

[RobertoRicci]

Tu sais si lui as envie de changer? sinon faudra lui demander

[poseidon2]

Ben je ne sais pas non mais en fait je me dis que ca pourrait donner très bien à une autre époque.
Car la entre la Belle Image, Fog et Chambre Obscure c'est quand même assez proche.

Mais je vais essayer de trouver un contact sur le net