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Pyongyang


SamReVolt
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Messages recommandés

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Paru en: mai 2003
Dessinateur: Delisle
Scénariste: Delisle
Genre: Labels indépendants
Editeur: ASSOCIATION (L')
Public conseillé: Ados-Adultes
Album broché en noir et blanc



Résumé: Après Shenzhen, Guy Delisle a poursuivi son travail nomade d'animateur à Pyong Yang, capitale de la Corée du Nord. Si ses sentiments vis à vis d'un pays totalement étranger se retrouveront d'un livre à l'autre, Pyong Yang présentera en outre l'intérêt de donner des informations sur la vie quotidienne d'un des pays les plus secrets du monde.

Avis: Je rapelle aussi que monsieur Delisle est un dessinateur québéquois résidant en France, et comme vous l'avez sans doute compris, il officie aussi dans le monde de l'animation où il a déjà supervisé sur le terrain, en Asie notamment, la sous-traitance de productions françaises pour le compte des boîtes de productions et des grandes chaînes françaises.

L'auteur nous délivre avec un humour féroce et un sens de l'observation bien acéré son séjour (deux mois) dans un pays qui fait l'objet de moultes fantasmes dans le reste du monde et reciproquement.
Tout y passe, de l'arrivée à l'aéroport, les nombreux passages obligés pour épater les visiteurs étrangers, les tout aussi nombreux interdits difficilement compréhensibles, les démonstrations de pouvoir pathétiques à souhait, ainsi que la vie dans le microcosme des ONG (la Corée du Nord absorbant en effet plus de la moitié de l'aide alimentaire mondiale à elle seule !).
Mais aussi l'on entre dans les coulisses du petit monde bien particulier de la sous-traitance de l'animation en Asie qui vaut lui aussi son pesant de cacahuètes, car même pour ceux qui ne sont pas dupes à ce sujet, l'on est loin d'être au bout de nos surprises.

Même si bien sûr, en dehors des nombreux secrets de polichinelles que l'auteur balaye sans ménagement, l'on y est loin de faire des révélations francassantes, étant donné que ce dernier ne fait jamais que narrer en toute humilité son point de vue et sentiments d'étranger de passage dont les moindres faits et gestes sont consignés ne pouvant strictement rien faire ou presque sans son guide et son traducteur (et oui deux personnes rien que pour lui sans compter le chauffeur attitré !!!), cet état des lieux nous en dit long sur la situation du pays et quand arrive la fin du bouquin, l'on en sort avec un sentiment partagé, ne sachant si l'on doit en rire ou en pleurer, tant les efforts incessants des officiels pour en donner plein la vue aux étrangers nous offrent un spectable pathétique flirtant avec un surréalime quelque peu nauséabond et ne fait que renforcer notre empathie pour un pays qui s'enferme lui-même dans sa propre bulle de mensonge soigneusement cultiver depuis plus de 50, bulle où le pouvoir d'embrigadement et la force de la propagande des masses feraient palîr de jalousie les plus grands tartuffes et affabulateurs de la planète.
Heureusement, l'humour, omniprésent durant ces 178 pages, transcende tout ceci, donnant ainsi tout sa dimension à son oeuvre, en évitant de sombrer dans le misérabilisme en ne se prenant pas au sérieux, rappelant à tout un chacun qu'il ne s'agit en aucun cas d'un documentaire signé "Arte Production".

N'empêche que, au travers du constat que le dessinateur nous soumet dans les dernières pages, l'on ressort avec un curieux goût dans la bouche, celui de l'amertume.

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  • 7 months later...
:roi: :mrgreen:
Bah, j'veux bien mais j'l'ai pas lu vot' truc... :roll:
Ca risque d'être plutôt original comme dossier (je pourrai toujours insérer des esquisses de patates dedans!) :shock:

Bon, j'le rajoute à ma liste de prochains achats :?
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Je suis tombé sur cette BD hier par hasard et j'ai sauté dessus. Je n'ai pas été déçu, c'est un vrai coup de coeur en ce qui me concerne.
Pour avoir eu l'occasion de me rendre sur la zone démilitarisée qui sert de frontière entre les 2 Corées, mais du coté Sud, j'avais déjà été effaré et j'étais très curieux d'en savoir plus.

En premier lieu, cette BD est indéniablement très instructive, beaucoup plus que tous les reportages que l'on a pu voir jusqu'à aujourd'hui. En effet, cette description de 2 mois de vie quotidienne contient une multitude de petites informations fort judicieusement choisies. L'intérêt deocumentaire de cette oeuvre est donc flagrant.
De plus, la forme "BD" se prête remarquablement bien à ce type de récit de séjour, en effet, dans un pays de ce type, la liberté d'expression de l'auteur est bien supérieure à l'aide d'un carnet de croquits qu'avec un appareil photo (il suffit de voir la panique du traducteur à l'idée que l'auteur ait pu sortir seul avec un appareil). Ainsi, on découvre des tranches de vies que l'on n'a jamais pu voir ailleurs : la plus belle de l'album étant à mon sens le prêt de "1984" à un Coréen du nord.
Ensuite, Delisle joue du média BD avec une grande intelligence : en effet, le message passe autant par ses descriptions textuelles que par les non dits. Je pense par exemple à la visite du palais des amitiés (le musée rempli des "cadeaux" du monde entier), on y voit l'entrée dans une grande salle noire, la guide allume ensuite la lumière, à la sortie, la guide éteint derrière eux. Ces simple cases sans texte en disent très long sur la situation de ce pays.
Enfin, le dessin n'est pas la moindre des qualité de cette BD. Bien que les humains soient brossés d'un trait particulièrement simplifié, j'ai trouvé l'expression des visages très réussie, de même que les représentations des monuments, pour lesquelle le dessin NB est très adapté.

Bref, je ne saurais que trop conseiller cette BD instructive, intelligente et bien dessinée (et pas du tout pompeuse à mon avis).

Enfin, si vous voulez voir de vos yeux ce dont il est question, allez donc voir http://debrisson.free.fr/dprk.html qui présente des images de la Corée du nord.
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CITATION(Renardrouge)
Sans cette enveloppe, ca serait très lourd je pense. Trop sérieux. Pénible quoi.


à propos de l'humour de l'auteur dans cet album!

moi même si je ne lui trouve pas de défauts à proprement parler, il reste que le ton général me gène, il s'en dégage une certaine complaisance...comme si ce qui emportait c'était sa petite vie et pas ce qu'il voit!(j'espère être clair).

en fait je sais pas, j'ai l'impression qu'il s'autorise à faire du "moi j'y suis aller" et à faire son "poseur", ce n'est sans doute pas le cas (alors pas la peine de perdre votre temps à essayer de me dire que ce n'est effectivement pas le cas puisque je le sais et que je ne rend compte que d'une impression :wink: )
mais reste que le découpage et le ton employé son pour moi assez inaproprié...parce que naviguant entre reportage et biographie, sans que ce ne soit très clair.

en bref j'ai eu l'impression à la relecture de regarder un reportage un peu faussé, une "oeuvre"...ce qui me gène. ce qui donne parfois un ton doctoral genre "je vais t'apprendre des choses ami lecteur"

mais reste plein d'autres qualité dont le trait effectivement, certains exemples et leur traitement etc...

bien à vous,
Monfreid...
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En tout cas, je suis content d'avoir relancé ce sujet et d'avoir provoqué des avis très intéressant!! biggrin.gif (enfin je n'y suis pas pour grand chose puisque M_spock aurait surement mis sont avis de toute façon... :? biggrin.gif

Je vais donc mettre cet ouvrage dans ma liste d'achats mon cher RR (et plutôt dans le haut du panier)!
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CITATION(Monfreid...)
en bref j'ai eu l'impression à la relecture de regarder un reportage un peu faussé, une "oeuvre"...ce qui me gène. ce qui donne parfois un ton doctoral genre "je vais t'apprendre des choses ami lecteur"

Comme tu le conseilles, je ne vais pas passer de temps à essayer de te convaincre. Cela dit, je suis vraiment étonné par ton impression sur cette BD.
Effectivement, le coté "je vais t'apprendre quelque chose" est présent mais je ne vois pas en quoi cela est génant. En fait, cette BD lorgne plutôt du coté du documentaire.
Pour faire un parallèle, ton commentaire me fait penser aux débats pour savoir si Michael Moore méritait sa palme d'or.

En ce qui concerne Pyongyang, je trouve que Delisle a eu l'opportunité rarissime de voir fonctionner de l'intérieur ce régime hors du temps, et son travail de témoignage est réellement passionant à mon gout.
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je suis d'accord avec toi :wink:

mais je parle d'une impression.

en fait pour Moore je me dis que justement il faut savoir de quels côté de la barrière on se place, il en va de même pour les docs animalier ou ethnoilogique, c'est à dire que l'on nous propose un "point de vue" c'est sympa et tout, le souci c'est que l'idée de "vérité" est induite par le récit au lecteur!

quand on lit "garduno" même si on est pas d'accord on ne peut pas dire qu'il dit faire dans l'objectif, de même pour le photographe...alors qu'ici il y a un "je ne sais quoi" qui perverti l'idée de "documentaire" pour lui adjoindre une démarche artistique.

je râle un peu sur le manichéisme qu'engendre garduno ou sur le "je m'en foutisme" des lecteurs du photographe (qui sait un jour le topic remontera sans mon aide)...or ici je râle un peu sur le fait que ça fait un peu "oeuvre d'art contemporaine" plutôt que simple "vision" j'aurai saimé en savoir plus sur ses partis pris sur ses positions, sur tout ça en fait.

mais encore une fois je ne reviens pas sur les qualités inhérentes à cet album très bon par ailleurs.
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je précise, que lorsque je faisais encore de l'ethno j'étais "axé" sur la "validité" des reportages ethnologique et leur "valeur scientifique" d'ou certaines prises de positions et surtout certaines attentes qui peuvent paraître incongrues, non pas parce que motivées par de supers connaissance, mais par une curiosité un peu "étrange". :wink:
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Mon avis sera beaucoup plus simple que le votre :shock: :wink: : ce livre est génial, simplement. Pas parfait, évidemment, mais j'ai passé un très agréable moment en sa compagnie, j'ai appris deux-trois choses sur la Corée et sur les dictatures en général, j'ai ressenti ce que m'avait auparavant fait ressentir "1984", bref, un très bon bouquin, sympa, agréable, instructif, pas prise de tête.
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Est-ce qu'il n'y a pas un côté: "C'est catatrophique la situation ici, mais dieu merci, je ne vais pas y resté, et je ne peux rien faire pour changer la situation de tout manière".

Bref un certain fatalisme dans le ton de l'auteur ?




Welcome Yakadmirer (des fois on aime bien se prendre la tête avec Monfreid).
8)
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vi on se prend la tête mais gentiment biggrin.gif (et respectueusement aussi)


oui je pense que ce n'est pas faux ce que tu dis RR, et puis à la relecture, c'est vraiment le côté "fabriqué" qui me gène, j'aimerais savoir comment il l'a faites "après coup" si c'était un projet "en cours", d'après des "notes sur place" ...un peu de tout, si oui la part de chaque chose, le pourquoi de ses choix!

en fait je la trouve assez impersonnelle cette bd...c'est étrange :roll:

sinon Yakadmirer ça faisait longtemps :wink:
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CITATION(Monfreid...)
c'est vraiment le côté "fabriqué" qui me gène

J'avoue que j'ai du mal à te suivre : n'est-ce pas le propre de toute BD d'être fabriquée non ?
Je ne vois guère que des BD comme les carnets de bord de Trondheim à être vraiment spontanées. Mais ici, pour moi, il est clair qu'il ne s'agit pas d'un exercice du type des carnets de bord mais bien d'un livre fait après le voyage sur la base de notes, croquits, photos, il n'y a rien qui me choque particulièrement.
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vi mais moi ça me gène au point de vue de l'impact que ce genre d'oeuvre ont sur le lecteur!

je n'ais rien contre (heureusement) mais ça me trouble dans ce cas précis, je trouve le résultat trop froit manquant d'humanité trop cynique en faîtes, bien sûr comme le dit rr c'est une "carapace" obligée mais justement j'aurais aimé avoir autre chose que les anecdotes pour déparailler des reportages sur ce beau pays (je ne blague pas si on enlève les cons ce pays doit être très beau 8) )
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  • 4 months later...
CITATION(M_Spock)
CITATION(Monfreid...)
c'est vraiment le côté "fabriqué" qui me gène

J'avoue que j'ai du mal à te suivre : n'est-ce pas le propre de toute BD d'être fabriquée non ?
Je ne vois guère que des BD comme les carnets de bord de Trondheim à être vraiment spontanées. Mais ici, pour moi, il est clair qu'il ne s'agit pas d'un exercice du type des carnets de bord mais bien d'un livre fait après le voyage sur la base de notes, croquits, photos, il n'y a rien qui me choque particulièrement.


Très bonne BD.
Je partage globalement l'avis de M. Spock donné plus haut.
Je ne partage pas l'impression de Monfreid (d'après mes souvenirs smile.gif )
je crois que contrairement à Shenzen (très bien aussi!), il a retravaillé ces dessins tranquillement, mais il a croqué sur place bien sur.
Et j'aime son sens de l'observation et comment il le représetne dans la BD, notamment en usant de l'humour.
C'est interessant, instructif, drole...et un peu flippant quand meme :shock:

RR marque un point je crois, à moins que ça soit dans Shenzen, mais il dit presque effectivement qu'il n'est pas la pour rester quoi...J'approuve d'ailleurs. De là à dire qu'il ne fait rien. Il a réalisé cette BD, lue, et discutée ici notamment. après, ce n'est pas l'engagement de Sacco ou le travail de fond du photographe, c'est plus proche de Presque Sarajevo, Cliché Beyrouth, etc.

Syl
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bon ben j'ai relu le tout :wink:

et je persiste à penser, non pas que la bd soit mauvaise ou que vous avez tort...

mais ce que j'avais déjà dis plus haut

"je précise, que lorsque je faisais encore de l'ethno j'étais "axé" sur la "validité" des reportages ethnologique et leur "valeur scientifique" d'ou certaines prises de positions et surtout certaines attentes qui peuvent paraître incongrues, non pas parce que motivées par de supers connaissance, mais par une curiosité un peu "étrange"."

c'est à dire que je ne m'attends pas à de la "science" ou de la "vérité" bien au contraire...
mais que je trouve que la démarche de cette oeuvre
navigue aussi du côté de la "relecture" avec moment choisis (comme dans le "journal de neaud" et que cela me gène.
on pas parce que c'est faux/mal fait/mal dit/engoncé ou autre.

mais parce que je suis mal à l'aise...
disons plutôt malhabile à lire ce propos.

soit ce n'est pas assez, soit c'est trop.

c'est à dire que j'ai l'impression (et encore une fois je parle d'impression) d'être dans un zoo, de ne pas en être conscient, de voir des gens débarquer, qu'ils blaguent avec moi, qu'il sortent leur paquet de cacahouète...lisent la pancarte me concernant, s'apprêtent à me jeter à manger avant de se raviser, de me regarder contris et de repartir ailleurs.
sans que je ne sâche qu'il est interdit de me donner à manger.

en tant que lecteur
soit j'aimerais ne pas en savoir plus, rester dans la quasi ignorance de ce monde, en faire un survol rapide et entièrement subjectif
soit,au contraire pouvoir m'y plonger et m'y repaître à loisir, pouvoir m'en sortir "autre"

pour moi "garduno" ou "zapata" c'est l'excés second, le côté "exhaustif" de la démarche...
le "vous allez en apprendre plein la gueule" qui fait qu'on s'en repait, qu'on va voir ailleurs, que l'on en sort changer

et le photographe c'est au contraire la puissance de 'l'autre" que tout le monde croit saisir mais dont on se refuse de montrer l'impact et la véracité.
sauf que si on la saisit, on à mal et on doit partir...loin, n'importe où...aider!

deux positions qui me touchent.

et là, j'ai l'impression d'être entre les deux, que l'auteur amorce une démarche "d'apprentissage anecdotique" basé sur le burlesque et l'absurde de sa situation.
mais le tout d'un pas hésitant entre compte rendu de l'ailleurs et expérience personnelle.

du coup, je finis (et je ne généralise pas) pas prendre du plaisir certes.
mais aussi à décortiquer le propos , à l'analyser en terme d'écriture, de rendu narratif et non en terme de ressenti, ou du moins pas essentielement en ces termes là.

sur la vie de l'auteur je ne peux en savoir plus ou moins
mais sur le pays et sa situation j'ai pas mal d'info...
ce qui crée un malaise, un hiatus...qui pour moi anihile toute possibilité de me faire avancer.

je pense donc, que sur le coup j'en demande trop.

bien à vous,
Monfreid...
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[quote=Monfreid...]bon ben j'ai relu le tout :wink:

et je persiste à penser, non pas que la bd soit mauvaise ou que vous avez tort...[/quote]

Ben non elle est très bien cette BD.


[quote]mais ce que j'avais déjà dis plus haut[/quote]

Bon ben c'ets moi qui vais la relire bientôt alors smile.gif

[quote]"je précise, que lorsque je faisais encore de l'ethno j'étais "axé" sur la "validité" des reportages ethnologique et leur "valeur scientifique" d'ou certaines prises de positions et surtout certaines attentes qui peuvent paraître incongrues, non pas parce que motivées par de supers connaissance, mais par une curiosité un peu "étrange"."

c'est à dire que je ne m'attends pas à de la "science" ou de la "vérité" bien au contraire...
mais que je trouve que la démarche de cette oeuvre
navigue aussi du côté de la "relecture" avec moment choisis (comme dans le "journal de neaud" et que cela me gène. [/quote]

Je crois me souvenir que Delisle confirme cet aspect relecture, différent
du travail sur Shenzen. QQun confirme?


[quote]on pas parce que c'est faux/mal fait/mal dit/engoncé ou autre.
mais parce que je suis mal à l'aise...
disons plutôt malhabile à lire ce propos.
soit ce n'est pas assez, soit c'est trop.
c'est à dire que j'ai l'impression (et encore une fois je parle d'impression) d'être dans un zoo, de ne pas en être conscient, de voir des gens débarquer, qu'ils blaguent avec moi, qu'il sortent leur paquet de cacahouète...lisent la pancarte me concernant, s'apprêtent à me jeter à manger avant de se raviser, de me regarder contris et de repartir ailleurs.
sans que je ne sâche qu'il est interdit de me donner à manger.
en tant que lecteur
soit j'aimerais ne pas en savoir plus, rester dans la quasi ignorance de ce monde, en faire un survol rapide et entièrement subjectif
soit,au contraire pouvoir m'y plonger et m'y repaître à loisir, pouvoir m'en sortir "autre"
pour moi "garduno" ou "zapata" c'est l'excés second, le côté "exhaustif" de la démarche...
le "vous allez en apprendre plein la gueule" qui fait qu'on s'en repait, qu'on va voir ailleurs, que l'on en sort changer
et le photographe c'est au contraire la puissance de 'l'autre" que tout le monde croit saisir mais dont on se refuse de montrer l'impact et la véracité.
sauf que si on la saisit, on à mal et on doit partir...loin, n'importe où...aider!
deux positions qui me touchent.
et là, j'ai l'impression d'être entre les deux, que l'auteur amorce une démarche "d'apprentissage anecdotique" basé sur le burlesque et l'absurde de sa situation.
mais le tout d'un pas hésitant entre compte rendu de l'ailleurs et expérience personnelle. [/quote]

Je suis quasiment d'accord sur ton constat, mais je n'en resors pas avec la meme impression. Je vais le relire.
On est spectateur, mais Delisle un peu aussi je crois. Oui, compte-rendu d'un ailleurs spécial, et expérience personnelle. Je ne conçois pas sa démarche comme identique à celle de Gardunio ou le Photographe, donc je n'en attend pas la même chose, les mêmes impressions, le même traitement.
J'apprecie l'art de la mise en scène de ce vécu avec un coté luky lke de l'observation matinée d'humour. Le tout bien réflechi, et effectivement ça demeure un récit de "voyage", une expérience. Je ne trouve pas que sa manière de revenir sur ce voyage en décrédibilise le propos.

[quote]du coup, je finis (et je ne généralise pas) pas prendre du plaisir certes.
mais aussi à décortiquer le propos , à l'analyser en terme d'écriture, de rendu narratif et non en terme de ressenti, ou du moins pas essentielement en ces termes là.[/quote]

Ah bon. Parce que tu précise toi même au début que tu parles de ressenti (impression) biggrin.gif bon bon, je vais le relire sous peu de toute façon.
Et Shenzen, alors? [Je ne sais pas si'l y a un topic]


[quote]sur la vie de l'auteur je ne peux en savoir plus ou moins
mais sur le pays et sa situation j'ai pas mal d'info...
ce qui crée un malaise, un hiatus...qui pour moi anihile toute possibilité de me faire avancer.je pense donc, que sur le coup j'en demande trop. [/quote]

aah. le vif du sujet tongue.gif
Je repose les questions de base volontairement:
Dit-il des énormités? Ou n'est di-til pas assez, à tes yeux justement informé? Pouvait-il en voir plus? Devait-il nous présenter autre chose que sa lucarne? (ben ça dépend du livre qu'il voulait écrire). C'es Guy Delisle en Corée du Nord, pas La Corée du Nord. Voila ce qui transparait lors d'un séjour comme le sien.
Toutefois je crois que je commence à voir ce que tu veux dire, mais ça ne me dérange pas biggrin.gif



Syl
Vais relire -ter-

bien à vous,
Monfreid...[/quote]
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Garduno, c'est du militant 100%.

Le photographe, c'est du témoignage militant (si si, c'est un photographe mandaté pour témoigner).

Pyongyang, c'est juste du témoignage.

La différence de ressenti est peut-être la. Ce dernier ne cherche pas à te convaincre... C'est comme ça.... Au contraire des 2 autres je trouve.
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mais je ne dis pas le contraire

mais garduno je sais ou me positionner
le photographe aussi

là non!
et c'est ce qui m'embête

autant que cela me destabilise, me surprenne, que je ne sâche pas quoi faire...ça m'émeut en rêgle général...

autant là :roll:

encore une fois je n'ais rien contre l'auteur ou la bd...c'est juste le "ton" que je trouve trop...
ben anecdotique.

j'attends, et encore plus pour ce genre de sujet que pour autre chose, que ça me bouleverse que ça soit plus qu'un reportage de tf1

alors artistiquement c'est plus fort c'est certain
mais dans le genre témoignage "beyrouth cliché 90" me bouleverse me touche.

et à y réfléchir je pense que c'est du à des "maladresses" des inaptitudes...
que je ne ressent pas.

dans garduno c'est militant et sans faille, il faut aller puiser dans la rhétorique pour "contre attaquer" et ça stimule, ça dépoussière
dans le photographe c'est dans les tripes...
là...je suis content pour lui...mais c'est tout...

il faut aussi se rendre compte que j'en suis le premier navré
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