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L'ordre de Cicéron


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L'odre de Cicéron: volume 1 le procés
par Gillon et Malka
aux éditions: Glenat




Résumé:
Juin 2002, au siège du cabinet d'avocats Steiner, Mac Rae, en plein coeur de Manhattan. Lors d'une réunion, Nathan Steiner, jeune et ambitieux directeur de ce cabinet, l'un des plus puissants de la planète annonce qu'il veut racheter un très grand confrère parisien: De Veyrac-Richemont. Au siège parisien, Benjamin de Veyrac est accablé. Il est hors de question de vendre aux Américains le cabinet fondé par son arrière grand-père ! C'est alors qu'il apprend l'origine de cet affrontement et de ce désir de rachat: Nathan est son cousin et le considère comme son pire ennemi. Tout cela remonte à 1938. Nicolas de Veyrac, grand-oncle de Benjamin et son inséparable ami d'enfance Raphael Steiner sont les plus brillants étudiants en droit de la Sorbonne. Ils vont être amenés à plaider pour le même procès: celui d'un jeune noir du nom de Kassilé, accusé d'avoir tué ses employeurs. Durant cette période xénophobe, le procès déchaîne les passions ! Steiner défendra Kassilé, de Veyrac les enfants des victimes. Ce procès va se transformer en véritable affrontement entre les deux hommes qui se jalousent et entraînera des haines et des rancoeurs qui se poursuivent encore aujourd'hui



Avis: quelle ne fut pas ma surprise de voir au devant des atales un BD proposant une couverture à l'aspect juridique! Un choix austère, sombre peu engageant au premier abord...mais le contenu se révèle si ce n'est passionnant, fort intriguant.

Le scénariste est un avocat et cela ce sent, l'ambiance d'un procès est parfaitement rendu l'austérité du lieu est soudain renversé par des passions enflammées. Entre ces murs le destin d'hommes ce joue, derrière un être une cause se profile…une plaidoirie fonde une famille, un socle pour les combats futurs. Il y a tout au long de ce premier album uen volonté de faire ressentir au lecteur l’importance pour l’humanité que peut avoir un procès, si ici on se limite au sort de deux familles, il va s’en dire que ce sont les fondements même de nos sociétés, de notre morale qui se sont déjà modifier dans ces pièces.

La parabole familiale permet d’accrocher immédiatement le lecteur dans un sillage dont il aura du mal à se défaire. Mais c’est aussi un moyen fort de montrer sous un jour nouveau la persistance et l’impact des liens familiaux. On dépasse évidement le cadre des fictions télé pour rentrer de plein pied dans les enchevêtrements d’arbre généalogique obscure et touffus. Autant que le dénouement de l’intrigue, il va s’agit de montrer comment la parole va se faire le véhicule de la vérité, et pour une fois il y a des subtilités dans cet exercice. Le but du procès est humaniste mais pas seulement il est historique au sens pionnier du thème. Le verbe crée le monde, il le sédimente dans le réel dans le concret, c’est ça la lecture et l’appréciation de la loi. Ce point de vue mis en parallèle avec le cynisme des opération économique qui trust celles politiques de nos jours, nous permet de mieux comprendre les enjeux de chaque époque. De cet engrenage à la fois subtil et féroce, va découler la difficulté pour les personnages d’exister en tant qu’entité indépendante. Le passé à su montrer comment il était possible de retourner l’opinion d’un peuple, mais les conséquences de ces actes font que désormais ce passé ne résonne plus comme une délivrance mais comme une chaîne inaltérable.

Le thème du rapport de force est au centre de cette mise en place fort alléchante. On se prend à palpiter au fil des pages et des dialogues aucun temsp mort en vient rompre ce récit très bien mené...un régal.
Cela montre comment la société dans ses fondements les plus stricts n'est toujours qu'un amusement humain qui n'existe que par la mise en exergue des idées d'individus...


Le dessin réaliste de Gillon n’est plus à présenter, tant il permet d’envoûter le lecteur. Son trait fin n’en est pas moins incisif. C’est la lourdeur de ses sujets qui ne nous fait pas prendre garde à leur efficacité. Très vite les sentiments des personnages deviennent les notre et ce grâce au dessinateur qui sait en donner l’essence. Chacune des case possède un équilibre en soi, une vie propre…mais jamais cela ne vient altérer la cohérence du tout. Il y a des moments moins percutant que d’autres c’est certain, mais aucunes des cases en semblent moins « travailler » c’est un pur travail d’artisanat, un régal pour les yeux. Le tout est appuyé par un découpage au cordeau qui relève la sauce est finie de donner ses lettres de noblesse au graphisme somptueux de cet album.

Alors si le sujet ne vous rebute pas, si le style de Gillon vous plait et si vous êtes prêt à vous lancer dans une nouvelle série qui si elle tient ses promesses risque fort de devenir culte je vous conseille cet album bien sympa.
Seul bémol, la lecture agréable manque, il faut le dire, pour moi d’un « petit quelque chose » d’un élément qui la rendrait incontournable.. ;c’est pourquoi un feuilletage est de rigueur ! (quelques faiblesses ou emportement dans le sdialogues sont ausis à noter mais ceux-ci sotn mineurs je dit ça pour les pointilleux!)

Bonne lecture,
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