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Prosopopus


lapingue
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Paru en: juin 2003
Série: Prosopopus
Dessinateur: De Crecy
Scénariste: De Crecy
Editeur: DUPUIS




Résumé : Il est grand comme un ours, a une peau tantôt blanchâtre comme du lait d'ânesse, tantôt jaunâtre comme de l'urine. Il a deux dents qui crachent de la fumée, et des yeux tout à fait humains. Il a la queue d'un petit chien. Il a les pattes griffues. Et c'est avec ces pattes qu'il attrape ceux qui l'approchent, et celui qui se fait attraper meurt sans espoir de salut. Le prosopopus est qualifié en langue grecque d'anthropophage, car la plupart du temps, il tue les hommes et les mange. Mais il mange aussi le lait fermenté en grandes quantités. Récit étrange et pénétrant entièrement muet, Prosopus nous révèle un monde d'où, à son image, brutal, sans pitié et grotesque dans sa démesure jaillit un monstre moderne.

Avis : Je suis tombé totalement par hasard sur cet album d’occasion et ne connaissant pas De Crécy, je me suis dit que c’était le moment de m’y intéresser. J’en avais souvent entendu parlé et il est vrai que cet auteur ne m’a pas laissé insensible…

Après avoir lu Prosopopus, j’ai pour la première fois de ma vie été envahi par un étrange sentiment. J’étais complètement perplexe… Cet album m’a-t-il plu ? Est-ce que j’ai aimé le scénario, est-ce que je l’ai entièrement compris, comment je trouve les dessins ??? J’ai immédiatement eu envie de partager ce sentiment, mais ô désespoir, aucune chronique sur cet album n’existait… Je m’y colle donc, en espérant que d’autres amateurs aient fait leur besogne avant moi et m’aident à y voir plus clair en évoquant ici leur lecture !

Après quelques recherches sur le net, il m’est apparu que cette bd n’a pas laissé insensible. Les « amateurs » de bd semblent dans l’ensemble avoir apprécié alors que les « néophytes du média » n’ont absolument pas accroché. C’est sans doute dû au fait que l’album compte 94 pages sans une seule bulle ! Peut-être certains auront eu du mal à suivre le fil du récit. Pour ma part, je n’ai pas réussi à décrocher de ma lecture, une fois lancé, impossible de m’arrêter, même les flash-back, ces mélanges passé-présent, ne sont pas arrivés à me ralentir…

J’ai absolument été conquis par le dessin. La ville est lugubre à souhait, les sentiments des héros sont parfaitement rendus. Le Prosopopus, cet être débordant d’émotions, devient de plus en plus flippant alors qu’il m’avait tiré quelques éclats de rire lorsqu’on fait sa connaissance… Je suis conquis !

C’est le scénario qui m’a laissé perplexe. Après avoir achevé ma lecture, je me suis dit : « je suis vraiment débile, j’ai rien compris ! :mouton: » Alors j’ai mis mon cerveau en ébullition et les fils de l’intrigue se sont dénoués au fur et à mesure que je me remémorais les diverses scènes. Mais une question me turlupine toujours, pour vous qu’est exactement le Prosopopus, et pourquoi apparaît-il dans ce lieu à cet instant. Quelqu’un peut-il me donner son avis ??? S’il vous plait…. :snif:

Je conseille Prosopopus à tous ceux qui ont envie de sortir des sentiers battus de la bd, pour tous les autres, n’oubliez pas de la feuilleter si elle vous passe entre les mains, vous risqueriez d’être intéressé !
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Je ne peux malheureusement pas répondre à tes interrogations Lapingue, et je ne suis pas sur que quelqu'un le puisse (qui est le prosopopus ? pourquoi apparait-il là et à ce moment ?) mais je souhaite juste apporter ma petite pierre à ce sujet pour encenser une fois encore Nicolas De Crecy. Moi qui ne suis pas fan de la chasse à la dédicace ou du flatage d'ego des auteurs, voilà vraiment un type que j'aimerais rencontrer tant son univers me fascine et je me sens en phase avec les histoires qu'il raconte...
Concernant Prosopopus, je trouve cette bd tout simplement énorme, et au moment où certains parlent de casser les codes et les cadres de la bd (cf L'affaire...), il serait bon que ces gens lisent De Crecy pour comprendre le vrai sens du mot "innover". Comment peut-on mettre autant de densité dans une bd sans utiliser le moindre texte, en se permettant en plus flashs-backs et visions hallucinatoires au risque de dérouter complètement le lecteur. De Crecy n'en a cure et c'est là aussi que c'est grand, il ne cherche pas à faciliter la tâche au lecteur, préferant livrer un album brut et relativement hermétique à la première lecture. Le dessin quant à lui est superbe, des jeux de contrastes entre la ville / les personnages / le prosopopus, et une utilisation maîtrisée de ces couleurs ternes que De Crecy affectionne ajoutent encore à la sensation d'oppression qui se dégage de l'album. Une bd à lire et à relire et un auteur à découvrir (comment se fait-il qu'un gars qui a reçu l'Alph'art du meilleur album ne soit pas plus connu et plus présent dans les rayons, je ne capte vraiment pas...) Quant à toi Lapingue, jette-toi sur Léon la came et Le bibendum céleste, vu tes goûts en matière de bd, je te promets que tu ne regretteras pas ces deux "claques" ! :wink:
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déjà, il est vrai que commencer de crécy par son album le plus abscon c'est pas forcément le plus évident :roll: biggrin.gif


moi j'ai bien aimé, car il "donne" la parole aux sentiments...c'est à dire que d'ordinaire, on pense (en gros)

texte=nuance des sentiments
images=action et/ou impact des dits sentiments

et quand il n'y a pas de texte, l'image compense ce manque par un surplus de sens!

c'est à dire que l'image essaie de prendre peu ou proue la narration à son compte, en remplaçant (plus ou moins habilement) le texte qui n'est pas là.
nombre de bd (ou film d'ailleurs) muette, surcompense d'ailleurs et on s'aperçoit qu'il à souvetn effet hyperbolique constant, ce qui fini par opérer un débordement du sens..;c'est à dire que l'on se dit que l'image en fait un peu trop et que on comprend très bien ce qui se passe, sans tout ça !
du même coup l'image perd de sa force...
d'ou une utilisation quasi systèmatique du muet dans des registre exagéré comme le comique brulesque (chaplin, ou je sais pas pas mal de sscène des triplettes de belville !) là ça "fonctionne" parfaitement.

or là ce qui em sembl esympa (entre autre) c'est qu'il met en place le sentiment! le gros truc rose issue d'une fécondation étrange et insolite c'est "les sentiments" (en plus d'autres choses) et se sont eux qui fotn guider la lecture! plutôt que les "actions"!

de ce point de vue j'ai trouvé ça sympa

bon je repasserais parce que je dois encore avoir d'autre trucs à dire :wink:

bien à toi,
Monfreid...
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hop me revoilou

(c marrant de causer sans faire de chronique, je suis sur qu'il y a plus de gens qui vont lire laugh.gif )

un autre truc sympa, c'est que si le "muet" est un évolution naturel de son style (on peut pas dire que ce soit un auteur super causant le nicolas), je trouve assez marquant son choix de couleur.

parce qu'à la lecture de ses autres albums, on dénote des choix assez varié, une technique de "surcouche du pointillisme" qui est intéressante, qui se retrouve ici d'ailleurs (je fais plein de couche, plein de fois, pour donner du relief, de la densite à mon dessin, avec plein de couleur et de nuance)

mais avec à la fois plus et moins de force.
plus : parce que le gros bonbon rose qu'est prosopopous dénote carrément dans le reste de l'univers qu'il fréquente (tiens je repasserais peut être pour parler de cette fréquentation :wink: )...donc dans ce sens ça poursuit l'axe du "bibendum céleste"

moins : parce qu'avant ce traitement touché tout les élements du dit univers alors que là, le "décor" est comme impreigné de la même crasse, comme un brouillard poisseux de pollution...

ce que je trouve intéressant comme démarche, parce qu'elle complète le propos sur les "sentiments" en même temps qu'elle s'en éloigne.

bien à vous,
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
alors c honteux, le sieur Lapingue pose des questions, on lui répond gentiment (Ed et moi) et  v'la t'y pas qu'il nosu abandonne lachement  :roll:


Désolé... :oops:

En tout cas, merci à tous les deux d'avoir répondu, en général, les chroniques que je fais ne sont pas énormément fréquentées... :?

:arrow: Ed: Merci pour tes conseils, je vais essayer de trouver Léon la came cet aprèm, j'attendrais un peu pour acquérir le bibemdum céleste, le temps que les nouveautés se calment un peu 8)

:arrow: Monfreid : intéressant ton avis! Surtout sur l'absence de dialogue et de textes. Ce n'est pas la première fois que je lis des bds de ce genre. Je savais qu'il était possible de faire rire des lecteurs (cf Mildiou ou la mouche) Pour moi cela me semble le moins périlleux : l'intrigue est simple voire minimaliste et l'auteur joue sur des comiques de situation. Le lecteur passe rapidement de case en case pour aller au prochain gag (C'est assez caricatural comme avis bien sûr...). Le dessin doit être clair et efficace pour que le lecteur n'ait pas de mal à "décrypter" le gag.

Je me suis aussi frotté à tous les Jason. Cet auteur m'a montré qu'il était possible de faire passer une foule de sentiments. C'est d'ailleurs pour moi un des meilleurs auteurs de bd que je connaisse et je pèse mes mots! En utilisant des "non-dit" ( :roll: non montré en fait) il est parfaitement arrivé à m'aspirer dans l'histoire et à me la faire ressentir comme un protagoniste! Encore un style différent.

J'arrive maintenant à ce qui concerne ce sujet : Prosopopus. Je vais essayer d'être le plus clair possible, mais ce n'est pas dit que j'y arrive :| . Ce que je trouve phénoménal dans cette bd, c'est la densité qu'arrive à y mettre l'auteur, sans aucun texte. Même à la seconde lecture j'ai trouvé un paquet de chose que j'avais raté. Et je suis sûr que dans les relectures suivantes ça sera pareil! S'il arrive à ce résultat c'est en grande parti je crois grâce au dessin (j'entends dessin, couleur, mise en page...). Et c'est culotté, De Crécy doit avoir rudement confiance en ses capacités car pour arriver à comprendre le sens de l'histoire, il faut que le lecteur scrutte toute les cases, les dissèques, fasse des rapprochements et des recoupements, c'est vraiment du solide! Arriver à faire un flash back comme ça :shock: :shock: :shock: Il est donc possible de raconter une histoire complexe uniquement avec des images, j'en suis maintenant convaicu!

Je m'arrête pour l'instant ici, (je sens que certains s'ennuient) j'essaierai plus tard de vous exposer mon idée sur la nature et le but du Prosopopus, vous pourrez me dire ce que vous en pensez :wink: biggrin.gif
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j'ai adoré cette BD, c un véritable chef d'oeuvre à mon sens, la flemme d'expliquer (d'autant que bcp a été déjà di), sinon g acheté ensuite la trilogie du bibendum céleste (ca ma couter une fortune) et c tout aussi génial bien que moins accessible a mon sens et j'ai là encore pas trop el temps de commenter, je reviendrais plus tard
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Je vais essayer de vous livrer ce que j’ai compris et les "zones d’ombre" qui persistent. :!: Ce qui suit contiendra des spoilers et sans aucun doute des conneries énormes :!: N’hésitez pas à réagir et chers modos, si mon message contient trop de spoilers à votre goût, supprimez le, je ne suis pas rancunier ! :wink: smile.gif

Dans les premières pages du bouquin, on nous offre la définition de prosopopée = Figure par laquelle l’orateur ou l’écrivain fait parler et agir une personne absente ou morte, un être inanimé, un animal.
De cette définition, j’en extrapole que le prosopopus est une personne morte, c’est la fille qui peint qui revient pour effectuer une dernière œuvre posthume et désigner son meurtrier. (par l’apposition du pouce du meurtrier en guise de signature)
Il y a plusieurs raisons qui me poussent à dire ça. La première est l’affection que porte le prosopopus au tueur lorsqu’il apparaît ! Il l’enlace et laisse échapper tout son amour pour lui. La peintre était amoureuse de son meurtrier et donc le prosopopus aussi.
La seconde raison vient de l’amante du meurtrier. Lorsque celui-ci l’appelle pour l’inviter, elle regarde la télé sur laquelle on voit un petit chien. Elle se présente plus tard avec un chien identique. Ensuite lorsqu’ils font l’amour, sous l’œil attristé et accusateur du petit chien, l’amante se transforme en prosopopus. J’en déduis donc que le prosopopus a pris la place de l'amante et a transformé celle-ci en chien. C’est pour ça que lorsque le prosopopus aura tué à son tour le tueur, il regarde le chien avec un air affolé, comme s’il savait que celui-ci (et donc l’amante) reviendrait à son tour pour se « venger ». C’est en quelque sorte le prochain prosopopus… Le prosopopus prend le corps de l’amante pour pouvoir retrouver les sensations qu’elle avait avec le meurtrier lorsqu’elle était encore la peintre. (C’est quand même compliqué sans nom ! :shock: :? )

Lors de la création du prosopopus, les images d’évaporation du sang sont entrecoupées de vue d’une partie du tableau que la peintre réalise. C’est comme si le tableau qu’elle a réalisé est prémonitoire, qu’elle sait qu’il va apporter du sang, et que ce sang arrive uniquement parce qu’elle fait ce tableau. Encore une relation entre le prosopopus et la peintre. Une partie du tableau apparaît également lorsque le prosopopus et le tueur font l’amour. Comme pour rappeler que l’époque où a été réalisé le tableau était riche en amour et en actes sexuels.

Quelques-une des « zones d’ombre » qu’il me reste :
-Pourquoi le prosopopus panique lorsqu’il voit le commanditaire du meurtre à la morgue ??
-Pourquoi le prosopopus tue le meurtrier avec la même balle que ce dernier a utilisé pour tuer le commanditaire…

Qu’en pensez-vous ??? Je divague ou j’ai des passages de bon selon vous ???? :roll: Monfreid, Ed, Kossak, autre : à vous. :wink:
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bon j'ai édité poour prévenir des spoilers biggrin.gif

sinon je trouve que tu ne divagues pas trop :wink:
au contraire 8)


moi il faudrait que je la relise plus attentivement (y'a longtemps que je ne l'ais pas "potassée" :wink: ) pour voire si je suis ou non d'accord avec toi.

par contre ce qui m'interpelles, c'est ta propension à te raccrocher à l'histoire!

je n'y vois pas d'inconvénients du tout, et ce n'est pas (très loin de là)un reproche.

mais je me dis, que tu as étais "bouleversé" ou tout du moins intrigué par cette lecture...or ton "réflexe" est pertinent dans un sens
de l'histoire, ou plutôt des cases, tu tires un fil narratif (plausible !).

comme un "besoin" de se raccrocher à quelque chose de connu.

ainsi selon ce mode de lecture, tout devient signifiant!
pour expliciter mon propos, on à l'impression que tu essais de trouver du sens à tout ce qui est présent.

ce qui nous amène à un risque de schisme entre les partisants du
"y'a forcément un sens, regarde c'est évident!"
et ceux du
"l'oeuvre parle d'elle même, chacun pouvant y voir ce qu'il veut!"
cette "rivalité" est souvent présente sur cet album.

rassure toi, je n'en suis pas encore à te cataloguer dans l'un ou l'autre "camp", ni à balancer des généralités à l'emporte pièce.

je met aussi ça en parallèle avec la réponse de Kossak qui nous dit avoir trouver le "bibendum céleste" moins abordable que prosopopous.
ce que je trouve pour le moin étrange.

alors on remarquera que jusqu'alors je n'affirme rien, je m'étonne!

par la suite, je me dis que ce schisme n'a vraiment pas lieu d'être.
je pense de crécy assez intelligent et conscient de ce qu'il fait.
pour ne pas oublier qu'il fait de la "bd" !

c'est à dire que je ne pense pas que "le tout à un sens, mais pas de sens précis"! est une erreur, puisque le support suppose un sens...du moins une direction.

dans le même temps, il est évident que la narration n'est pas au premier plan, tu le dis toi même tu as du la chercher...la "retrouver"!

or c'est ça que je trouve important comme démarche !
tu le rappelles
Figure par laquelle l’orateur ou l’écrivain fait parler et agir une personne absente ou morte, un être inanimé, un animal

or ce n'est pas l'état de ce qu'on cherche à ranimer ou à faire parler qui m'intrigue dans un premier lieu
mais bel et bien
"figure"!

or figure c'est quoi?
c'est ce qu'on nous présente! c'est à dire une figure!
avant tout quelque chose d'informe, qui existe, dont la présence est indéniable! qu'on ne peut nier! mais qui ne fait pas un consensus autour d'elle.
parce que ce qui la caractérise, c'est justement qu'elle "figure" toujours autre chose qu'elle même.
c'est un peu comme un "truc", c'est vaste, on ne peut pas nier la présence du truc, mais personne ne voit le même "truc" ou la même "chose".
pour moi c'est un terme précis! qui renvoit à une imprécision, plus encore, c'est la présence même de la diversité des sentiments!
parce que "figure" c'est aussi LA figure, le visage! l'endoit ou lequel les sentiments se donne à voir et à comprendre! (bien évidement le langage du corps existe mais il est moins "connu") ! or quand on sait qu'une zone du cerveau spécifique est dédié à la reconnaissance des visages (je ne blague pas)..;je trouve que l'importance du mot, continue d'augmenter.
cette figure, c'est le lieu de tout les sentiments!

on peut dire que de crécy "figure" les sentiments, c'est à dire qu'il en accouche, qu'il les faits exister, qu'il les rends palpables mais sans en fournir les clefs pour une compréhension.

parce que si on pousse encore un peu...
on se dit qu'il y a un truc étrange!
on nosu dit ensuite que c'est un "orateur" ou un "écrivain" qui fait se boulot vis à vis de la figure!
or moi je ne vois pas trace d'un écrivain et encore moins d'un orateur là dedans!
je vois bien un peintre, un dessinateur !
mais pas l'ombre des autres catégories!

surtout que:
on à pas le "son"; déjà dans la bd l'illusion du son, ce n'est pas évident évident! mais là il est carrément coupé!

il à bonne mine l'orateur là!
il fait même pâle figure

or z'allez rire, la figure en question c'est par son biais que l'on fait parler ou agir un être etc...

par son biais...qu'est ce que ça peut bien vouloir dire ?

qu'en fait, on prend un être inanimé, un animal, un être abscent...et on le fait causer par le biais d'une figure qui est sencé les "représenter"?
mais euh...alors la figure en question n'est pas l'abscent en question (ou l'animal)...
il n'y a pas adéquation des états!

la figure est donc un moyen et non une fin en soit!

on se retrouve avec un mec qui doit faire parler quelque chose par le biais d'un substitut et le tout sans parole à sa disposition

ça devient drôle
laugh.gif

à ce souci Lapingue (entre autre) nous propose la solution(je schématise)
la figure c'est justement un amalgame informe qui poursuit un but " la vengeance" et le tout est donnée par la peinture!

ce qui n'est pas faux et rend palpable la présence de la figure en question...

à cela les différents interrogations que j'ai posé au dessus, m'amène à me dire que.

justement de crécy n'est pas écrivain, et encore moins l'orateur!
qu'il est juste un "vecteur" de plus, un possible!
qu'il se laisse guider par une idée, narrative!
du coup le récit devient central!
on ne peut le remettre en cause!
en revanche, ce que permet son approche, c'est justement d'y voir ce que l'on veut!
et comment ?
et bien parce que l'orateur c'est nous! biggrin.gif

qui sait qui met du sens, qui en trouve, qui sait qui voit et fait parler le prosopopus, qui lui donne un sens et une direction?

c'est nous!
et c'est là que c'est fort!
la narration proposée est déterminée à l'avance, mais la forme même de celle ci, nous obligé à la "recréer" à la vivre par l'intermédiaire du prosopopus, on finit par être l'orateur!

8)

histoire de vous laissez digéré ça en paix je vais m'arrêter là...
mais il reste encore quelque truc à voir selon moi
-la définition en question, donne celle d'une figure de style pas du prosopopous, donc pas de l'incarnation biggrin.gif
- quel procédé en nous (et non celui de l'auteur) fait que le prosopopous représente aussi nos sentiments ? (c important là)
-qu'est ce qui fait que nous sommes à la fois l'orateur et le prosopopous ?
-quid du second sens de la définition ?
-le rapport à la ville ?
- et pis (entre autre) pourquoi donc cette analogie entre l'absence et la mort ?

sur ce je vous souhaite une bonne nuit et vous remercie d'être arrivé jusque là

un merci particulier à lapingue, ça fait un moment que je me demandais comment attaquer la chronique de cet album, en le faisant tu m'autorises plus de liberté 8)

bien à vous,
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
moi il faudrait que je la relise plus attentivement (y'a longtemps que je ne l'ais pas "potassée"  :wink: ) pour voire si je suis ou non d'accord avec toi.


CITATION(Rand)
bon ca suffit lapingue, arrete de titiller ma curiosité. Je vais être obligé de jouer les spéléologue pour retrouver cette bd et la relire. :wink:


Faîtes, faîtes, plus on est de fou plus on rit!

Monfreid, j'assimile et je reviens :!: :wink:
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CITATION(lapingue)
Monfreid, j'assimile et je reviens :!:  :wink:


Hum... tout pareil! :roll: :wink: il faut surtout d'abord que je relise la bd en question...

CITATION(Monfreid)
Kossak qui nous dit avoir trouver le "bibendum céleste" moins abordable que prosopopous.  
ce que je trouve pour le moin étrange.  


Je m'esbaudis de concert avec mon compère! D'abord les deux oeuvres en question, hormis le dessin, n'ont rien de commun. Et toute l'intelligence du récit du bibendum repose sur les différents niveaux de lectures proposés.
Alors tout comme Monfreid, je descend à la cave chercher mes albums, je potasse ça et j'en reparle! :wink:
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oulah ma tete va explosé lol... euh moi je disais que le bibendum était moins accessible pcque prosopopus ns propose une enquete qu'on suit et on peut en quelque sorte s'arreter là (c un polar koi), alors que bibendum c'est une trilogie, longue à lire, et je n'ose imaginer le travaille pour l'imaginer, voilà c tout...

pour ce qui est de prosopopus, alors là je pense que je suis à la rue par rapport à vous, mais allez je me ridiculise je donne ma vision des choses, prosopopée c une figure de style, bon, alors à mon sens, au meme titre qu'avec une métaphore (ca se fait bcp en bd, la mise en image d'une métaphore), de crécy met en image la figure de style, en l'occurence la prosopopée par le biais de ce prosopopus, de cette "créature". moi ji est plus vu l'incarnation du sentiment de culpabilité du personnage principal et donc les raisons de son suicide, mais vos analyses m'ont l'air autrement plus rigoureuse et juste, je m'en vais le relire, vos analyses à l'appuis...
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je trouve que tu as raison... biggrin.gif

mais ce qui m'interroge, c'est de savoir comment et pourquoi ça marche ?

ça à l'air tout simple...hop une enquête sur la base d'une figure de style et hop je le fais et les gens sont content :wink:
et vi le résultat est probant!

sauf qu'un élève de lycée peut aussi le faire (en rédac' ou en dessin) et ça ne marchera pas !

d'ou un "chemin à rebours" non pas pour "analyser" ou "comprendre" (c'est trop "sûr de soi" comme démarche) mais pour interroger et la bd et nous même!

comment et pourquoi ça marche!

en plus je pense que ça peut permettre de ne pas gâcher le sentiment de la lecture!
la démarche ne consiste donc pas à écraser le sentiment sous la botte de la réflexion, mais au contraire de se servir du sentiment.

après on peut gloser sur le choix de cette figure de style...

mais moi ce qui m'emporte et m'interroge (j'ai essayé de le dire plus haut) c'est vraiment
ok il prend cette figure de style, mais diable pourquoi il l'a traite comme ça ? et pourquoi ça marche ?

parce que tu parles d'user d'images pour une métaphore!
c'est évident! tout le monde le fait!

mais ce qu'il propose ce n'est pas moins, que de faire je sais pas une métaphore en contrepéterie ou un truc du genre!

la prosopopée c'est "oral" ou "écrit" et pas là...

d'ou l'étangeté et la singularité de l'oeuvre et de notre lecture.

pas si simple que ça :wink:

bien à toi,
Monfreid...
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Le truc premier qui me turlupine ( laugh.gif ) et je ne dis pas ça pour justifier les égarements de mon propos :

c'est la présence de cette définition!
parce que franchement, au début je me suis dit, "ça fait "art contemporain" le coup de la préface et de la définition" mais à y réfléchir, je me demande ce qu'elle fout là...qu'elle est son "utilité"...et en quoi elle conditionne notre lecture :?:

bon
I'll be back :wink:
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
quel procédé en nous (et non celui de l’auteur) fait que le prosopopus représente aussi nos sentiments ?  


J’ai une petite idée qui se rapproche de ce que tu as dit Monfreid. :?

Pensez-vous que De Crecy ait monté le récit de telle manière que nous ayons nous aussi un désir de "vengeance" envers le meurtrier et que justement, le prosopopus soit le moyen d’exprimer nos sentiments en étant à la fois notre "arme" en même temps que celle de la peintre ?

Car en y regardant de plus prêt, il est arrivé à me rendre le tueur antipathique dès le début. En effet, il assassine le commanditaire qui de part sa mise en couleur, est la seule personne qui ressort de la ville et des autres hommes et qui paraisse importante à cause de son unicité. Un sentiment de méfiance s’installe déjà envers le tueur.

Il passe ensuite chez son amante, la saute et se tire… Pas un comportement très digne….

Ensuite il essaie de tuer le prosopopus alors que celui-ci n’a vraiment pas l’air de lui vouloir du mal.

Et enfin, il se soûle et se défoule en tirant par la fenêtre : pas top….

Bref après tout ça, et tout ce qu’il fait à la peintre, finalement on est bien d’accord que le prosopopus lui fasse sa fête et donc il incarne un peu mes sentiments… :?

Je suis toujours aussi fasciné par cette bd, bien que je l’aie lue déjà pas mal de fois! 8)

Rand, Hélène…. Vos recherches spéléologiques progressent-elles ? tongue.gif
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CITATION(lapingue)
Rand, Hélène…. Vos recherches spéléologiques progressent-elles ?   tongue.gif


Heu pour moi pas d'un poil, mais j'ai une bonne excuse: une pile énOOOrme de BD à finir avant de les rendre à la bibliothèque, pis une autre encore (moins énorme là d'accord) de BD tombées dans mon escarcelle!
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