Nickad Posté(e) le 4 juillet 2022 Share Posté(e) le 4 juillet 2022 (modifié) Dans un contexte actuel où le manga se porte bien, voire très bien même, on a vu l’arrivée de plusieurs nouvelles maison d’édition, nous avons rencontré Aurélien Martinez et Jérémy Touzet, co-fondateurs de Mahô éditions pour en savoir un peu plus sur leur fonctionnement, leurs motivations et surtout savoir ce qu’ils pouvaient apporter de nouveau sur ce marché déjà bien rempli. La rencontre Aurélien et Jérémy se sont rencontrés sur leur lieu de travail à Kana home vidéo, ils ont très vite remarqué qu’ils avaient la même passion pour le manga et qu’ils partageaient l’envie de monter leur propre maison d’édition. Après de longs mois de préparation, Mahô a vu le jour en novembre 2019, leur premier titre « les enfants de Gorre », light novel de Sylvain Ferrieu est sorti le 26 juin 2020. (La crise sanitaire étant passée par là) La ligne éditoriale Leur ligne éditoriale n’est pas tournée vers un genre particulier mais vers une aide et un soutien à la création. La France est le 3eme consommateur de manga dans le monde, pourtant l’état ne fait rien pour développer ce média et n’apporte pas ou peu d’aide à la création. Mahô souhaite soutenir les auteurs français, puis, pourquoi pas ensuite s’ouvrir à l’international. Il faut savoir qu’accompagner un auteur dans le processus de création est une vraie prise de position, et de risque. Acheter et traduire une licence peut coûter jusqu’à 4 fois moins cher que de publier une œuvre originale ; surtout qu’ils souhaitent accompagner leurs auteurs à la japonaise : il ne s’agit pas seulement de publier le livre mais d’être présent tout au long du processus de création, coacher, donner son avis du début à la fin, faire les corrections. En plus, lancer un auteur inconnu du public est toujours une source de danger surtout dans le domaine du manga ou les préjugés estiment qu’il n’y a que les auteurs japonais qui méritent le détour. (Les mangas coréens et chinois comment à être reconnus mais ça n’a pas toujours été le cas.) Mahô se positionne donc sur le créneau d’assistance à la création française pour les light novel et le manga, créneau peu exploité actuellement. Le choix des œuvres Ils reçoivent entre 5 à 10 manuscrits par semaine (mangas ou romans), le choix se fait en fonction de la cohérence de l’histoire, de la qualité de l’écriture, du dessin. Ce dernier point est primordial pour les mangas, car il y a une concurrence internationale et la communauté du manga exige de l’excellence. Pour les titres étrangers, Aurélien et Jérémy font une veille permanente surtout dans les magazines de prépublication mais aussi à travers les réseaux sociaux. L’objectif est de trouver la perle rare : un titre qui a du potentiel mais qui n’est pas encore très connu Comment publie-t-on un manga japonais ? En ce qui concerne l’acquisition de droits, les maison d’édition font des offres ne portant pas que sur le côté financier mais surtout sur le projet de communication et de publicité autour de l’œuvre. En effet, pour les japonais, le plus important c’est la renommée et toute la publicité qui pourra être faite (affichage, PLV, stands, possibilité de faire venir l’auteur pour des séances de dédicaces…). La communication est indispensable, il faut gagner en visibilité pour donner envie aux libraires d’acheter le titre. Les réseaux sociaux et sites spécialisé ont donc leur rôle à jouer. Les séances de dédicaces permettent également de meilleures ventes et c’est d’autant plus facile à faire avec des auteurs français ! Concernant le light novel (Le light novel est un roman destiné à un public adolescent, il est généralement composé de paragraphes courts et de dialogues et ils sont garnies d’illustrations type manga.) Au Japon, le schéma classique de publication est le suivant : le light novel est d’abord publié, puis le 1er tome du manga qui correspond en général à la moitié du roman, puis le tome 2 du roman… et parfois le jeu video associé. En France, le light novel n’est pas encore très répandu, il est souvent traité comme un roman jeunesse alors qu’il aurait plutôt sa place au rayon manga. En ce qui concerne le light novel français, par exemple pour les enfants de Gorre, Mahô éditions a décidé de le faire illustrer par un sud-coréen vivant au Japon Navigavi, ce qui a permis une meilleure communication autour du projet. L’essor du webtoon La progression des webtoon n’est pas une menace pour le manga, celui-ci n’est pas encore à son apogée et même si le nombre de titres proposés est important, le nombre d’acheteurs a également augmenté. Les enfants du club Dorothée (premiers mangas diffusés en France) ont à présent des enfants qui atteignent l’âge adulte et qui représentent un nouveau lectorat. Les objectifs Aujourd’hui, Mahô éditions c’est 3 personnes, dont une responsable de communication dont l’installation au Japon a été retardée à cause de la crise sanitaire. Sa position sur place permettra de faciliter les échanges entre les éditeurs et les ayant-droits. En 2021, comme tous les éditeurs Mahô a souffert de la crise du papier et de la saturation chez les imprimeries ; ils ont quand même sorti les lights novel de Mynoghra, 86 Eighty six (tome 2 prévu le 8 juillet), Berserk of gluttony et son adaptation en manga (critique ici). Pour 2022, il y a la sortie du one shot Contes merveilleux du printemps qui marque le retour de l’auteur de 9 lives man (critique ici), la suite du manga berserk of gluttony, et les tomes suivants des light novels Les Enfants de Gorre, Minoghra et 86. Modifié le 5 juillet 2022 par Nickad Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kevin Nivek Posté(e) le 5 juillet 2022 Share Posté(e) le 5 juillet 2022 On est troisième , mais qui est second alors ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nickad Posté(e) le 5 juillet 2022 Auteur Share Posté(e) le 5 juillet 2022 alors j'ai fait l'interview en mars 2021 (et oui, il a fallu un peu de temps pour la faire valider et encore un peu pour la mettre en ligne car je voulais mettre les critiques des light novel en même temps et je n'ai pas fini de les lire 😓) et on était 3eme après les Etats-Unis, il semble que l'on soit remonté à la 2eme place depuis juillet 2021 !! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kevin Nivek Posté(e) le 5 juillet 2022 Share Posté(e) le 5 juillet 2022 Ça alors ! Les américains lisent des mangas !!! Eux ou les communautés asiatiques ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nickad Posté(e) le 5 juillet 2022 Auteur Share Posté(e) le 5 juillet 2022 un peu tout le monde je crois et ils sont 2eme en consommation d'anime !! 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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