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Otaku [attention SPOILERS]


M_Spock
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ayé, je l'ai enfin lu, et j'ai bien aimé meme si je n'ai pas trop compris la fin sad.gif

j'aime bien le style de dessin, plutot froid, qui correspond assez a l'ambiance général de la bd et y contribue fortement. j'ai aussi eu l'impression que les cases étaient tres statiques, qu'il n'y avait pas beaucoup de mouvement en elles!

coté scénario, c'est un monde que je ne connais pas mais je me m'imagine tres bien comme cela, où les relations entre les personnes sont tres succintes.
on ne peut s'empecher de faire un rapprochement entre leurs vie, et celle que l'on vie dans le jeu video Exil!

voila pour l'instant ce que j'en ai ressenti, mais je pense que c'est une bd que l'on doit relire apres coup pour véritablement la comprendre!
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CITATION(massive)
ayé, je l'ai enfin lu, et j'ai bien aimé meme si je n'ai pas trop compris la fin sad.gif


La fin est assez terrible : les protagonistes ont passé leur temps à zapper le monde qui les entourait, on les zappe à leur tour. Cela n'interrompt pas le cycle pour autant : un nouveau protagoniste arrive, et rien le le distingue de ces prédécesseurs. Moi, ça me fait rire, d'un rire un peu nerveux, il est vrai...
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CITATION(massive)
une seconde lcture va s'imposer tres rapidement!

Ce qu'il y a de bien avec cette BD, c'est qu'à chaque nouvelle lecture, on découvre quelque chose de nouveau ; on dirait du Franquin :wink:
CITATION(lionel tran)
on les zappe à leur tour. Cela n'interrompt pas le cycle pour autant  : un nouveau protagoniste arrive, et rien le le distingue de ces prédécesseurs.

Là je sui ssuper content car ça veut dire que ce que j'ai bien voulu comprendre correspondait à l'intention des auteurs, ça fait plaisir... Et je suppose que c'est bon aussi pour vous d'avoir été compris.
Mais c'est vrai qu'à la première lecture, la fin me paraissait bancale, jusqu'à ce que les relectures successives me fassent apparaitre que c'est probablement la petite touche de génie de cet album.

Voilà, c'était mon post passage de cirage aux auteurs laugh.gif C'est pour me préparer psychologiquement à mon prochain topic :evil:
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CITATION(lionel tran)
CITATION(zeas)
C'était quoi ce concert?  :D

Les 25 ans de The Ex, au CCO de Villeurbanne.

J'ai fait une petite recherche sur le net et j'ai trouvé quelques trucs. En tout cas, je n'en ai jamais entendu, pas plus que des autres groupes qui les accompagnaient hier soir...

Pour ceux que ça intéresse, un petit résumé sur le groupe :

The Ex : 25 ans de carrière underground, presque autant de disques, des millions de kilomètres parcourus après plus de 1000 concerts dans le monde, des rencontres par dizaines et des projets tous plus spéciaux les uns que les autres. The Ex : une musique à part, la "Ex-Music", melting-pot improbable d'engagement punk, de folie noise, d'improvisation jazz et de sensibilité ethnique qui a pu influencer autant Fugazi que Sonic Youth ou Shellac... c'est d'ailleurs encore une fois Steve Albini qui s'est collé à la production de Turn.

La ligne directrice est restée la même - faire de la musique avec le cœur et l'âme - loin des courants et des attentes commerciaux. L'approche politique importante et la manière dont les Ex organisent leurs concerts, leurs disques, leur distribution sont un exemple significatif pour le circuit de la musique "alternative". Sur Turn, c'est à la cause érythréenne et à la libération du joug éthiopien qui pesait sur le pays que s'associent les Hollandais, lorsque leur batteuse Katrin vient au micro réinterpréter l'émouvant chant traditionnel "Huriyet" ("Libération").

Car toujours aussi vivaces après un quart de siècle, voilà donc The Ex de retour avec un nouveau disque sous les bras, un double-album vendu au prix d'un simple, totalement représentatif de l'esprit aventureux des Hollandais. Ils y reprennent bien sûr leurs amours noisy dès l'entrée en matière ("Listen to the painters"), traquant les sonorités à part ("Confusion errorist"), réinventant le punk à chaque instant ("3:45 AM"). Mais outre l'intrusion des mots du poète sonore français Anne-James Chaton (sur "In the event"), ils mettent également en musique un texte poignant de l'écrivain allemande Virginia Grütter à propos du régime chilien qu'elle a longtemps subi ("Sister"). Puis ils s'inspirent de travaux de Buster Keaton ("The pie") ou s'imprègnent totalement de culture africaine en reprenant un thème développé par la fanfare congolaise de Konono 1er ("Theme from Konono").

Une fanfare qui les rejoindra sur scène à l'automne, histoire de fêter dignement 25 ans de carrière par une gigantesque tournée anniversaire. Après avoir été invité par les Têtes Raides sur la scène du Bataclan, The Ex sera accompagné en France par pas moins de 32 musiciens du monde entier, devenus leurs amis au fil du temps…

Désolé pour la digression mais ça à l'air intéressant...
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CITATION(Ivan Brun)
Imagine 5 minutes ce à quoi l'album aurait pu ressembler si nous l'avions traité à la façon d'une pièce de Beckett !


ben ça dépend si on aime ou non l'auteur.
perso je trouve que vous vous rapprochez assez de la quête de l'inutile (en attendant Godot)...
de ce point de vue c'est très pertinent!

CITATION(Ivan Brun)
Je suis en grande partie responsable de l'usage du 'bad english' dans les dialogues, des scènes de violence et d'agression verbale, des scenes ayant trait à la consommation de substances illicites, et de l'immersion des protagonistes dans la 'faune' underground, ( quoique je peux éventuellement ajouter quelques précisions sur ce détail qui à semblé en tracasser plus d'un... later on...)


sur les précisions, on attends du coup!

par contre merci beaucoup pour ces quelques précisions, car pour moi c'est ce qui fait lien entre le texte et l'image.
le comportemtn de frustration agressive des persos!
et je me demandais d'ou cela provenais.
le fait que ce soit en partie de ton cru, me fait penser que c'est ainsi que tu t'approprié le scénario et que tu le fais vivre.
car tu as construit un univers aseptisé, assez glacial, une bulle post-moderne qui fait froid dans le dos.
et des "acteurs" prenant la pose.
de ce fait, il n'y aurait pas eu d'accroche visuelle possible, sans mouvement, or le mouvement dasn ce cas présent c'est le virtuel..il ne peut y avoir d'action au sens propre du terme.
pourtant le récit se suit, ce n'est pas une compilation de photographies, d'image figés (en ce sens pas un jeu vidéo, puisque tout n'est pas informatif) grâce à ces dialogues, à ces frictions entre les autres.
ce qui est encore plus terrible, car à part l'information et le renseignement, l'agression est le seul mode de communication des personnages!
glups!


CITATION(Ivan Brun)
Pour ce que tu interprètes comme 'un traitement manga', enfin je pense que tu fais allusion à l'aspect artificiel, "plastique" de ma représentation, ce n'était pas quelque chose de totalement délibéré de ma part. J'ai mes tics et mes automatismes de dessinateur, d'autre part le fait est que les vignettes ont été dessinées sans avoir eu recours à de la doc photo, tout en adoptant un traitement réaliste ( éclairages, volumes, détails,etc...)
A l'arrivée, ça donne cet aspect 'maquette' , réplique de la réalité.

Pour les gris, j'ai appliqué un traitement assez systématique, les mêmes jus ( 1 gris clair, 1 foncé ) ont été appliqués soigneusement sur l'ensemble de l'album. c'est vrai qu'à l'arrivée ça donne cet aspect un peu plombé...


Merci pour le gris, ça éclairement ma lanterne pour le coup biggrin.gif
plombé est le mot juste (couvercle de plomb baudelairien sans doute).

et vi ça donne effectivement un aspect "maquette", on se dit que si on se met à vouloir dépecer les personnages, on va trouver dedans du vide ou des petits boulons...les persos semblent "usiner" aussi bien du dedans que du dehors.

bon comme d'hab' le temsp me manque (et le vin n'aide pas )

mais j'y reviendrais

bien à vous,
Monfreid...
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Bonjour,

Vous venez d'enflammer la curiosité d'un futur lecteur.

Je vais assurement me procurer votre BD la semaine prochaine.

Je ne connaissais (un peu) que le travail plus "abstrait" ou comme il le dit lui meme, plus "elliptique" de Lionel tran avec Ambre.

J'avais entendu parlé de la BD avant sa sortie et l'avait un peu oubliée
(plus le temps de flaner ces temps-ci).

Les discussions sur Bedeka et 1001 BD sont très interessantes! Toutefois,
je me force a stopper ma lecture, avant la fin (lu 3 sur 5 je crois ici) car je préfere y poser un regard neuf (bon ok il ne l'est deja plus je sais, mais bon n'en rajoutons pas). J'ai aussi apprecié l'approche sociologique de cette discussion tres etayée sur Bedeka.
Je repasserai alors hop hop.

A si au fait: Impression Artistique, je l'ai rapidement feuilleté une fois:
ce qui saute aux yeux, c'est le(s) gris, mais aussi un vague souvenir d'une sensation d'écrasement, comme un plafond trop bas (le haut de la case?des tetes coupées comme la page exposée sur BDnet),des corps ramasés (c'est la gravité...? smile.gif ), un coté dense malgre ce qu'on a pu dire de l'épure relative. Le cadrage? N'y aurait-il pas un bon nombre de vue plongeantes ou/et par dessus les épaules des persos, d'en haut (en autre dans des espaces comme des centres commerciaux ou/et aéroports, la rue, (de mémoire fugitive) balcons peut etre aussi), ainsi qu'une sorte de choregraphie lente (j'ai pensé a une sensation de ralenti- Lionel, tu n'évoquais pas un "danse lente" dans un passage_ou bien je confond avec une interview de Baudouin : )_?
Mais bon, je vais l'acheter et le lire. A bientot donc!


Syl
P.S
Lionel Tran (ou etait-ce Ivan Brun) parlait de "système",
qqun a lu "Le Système" de Kuper, Ed. an 2?
La aussi, plutot un-des systemes qu'un jeu de piste
et d'indices, et une présence incrustée des media
(les supports et les messages), etc etc.
<je peux m'étendre sur le sujet sur commande>

PPS
rha j'ai corrigé qques fautes..de frappes smile.gif

PPPS
Ambre, Brun...Pas comme comme collaborateurs de BD :wink:

PPPPS
Je trouve la couverture plus retro que meme d'anticipation.
ce "chien" ""date"", ça fait ancienne technologie récente smile.gif
renforcé par l'épure quasi euh kubrik-2001 et -Scott-alien 1
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CITATION(zeas)
J'ai fait une petite recherche sur le net et j'ai trouvé quelques trucs. En tout cas, je n'en ai jamais entendu, pas plus que des autres groupes qui les accompagnaient hier soir...

La question de l'underground me travaille. Il se trouve que j'ai vu ce soir en avant première le film d'animation/live sur les Religions Sauvages réalisé par mes amis du Dernier Cri (http://www.lederniercri.org/) et que je vais peut être aller voir une performance de Costes ( http://costes.org/), que je connais, samedi soir à Paris. Je ne vais pas être disponible pendant quelques jours, mais j'aimerais trouver le temps de rédiger un texte sur mon rapport à l'underground.

CITATION(Syl)
qqun a lu "Le Système" de Kuper, Ed. an 2?
La aussi, plutot un-des systemes qu'un jeu de piste et d'indices, et une présence incrustée des media (les supports et les messages), etc etc. <je peux m'étendre sur le sujet sur commande>

J'avais été très attiré par l'édition originale, moins par l'esthétique de l'édition française, mais en lisant ton post, je me dis que je suis peut-être passé à côté...

Tes observations sur la couverture sont assez justes, c'était l'idée recherché : du "neuf" déjà vieux (je toujours aimé cette idée de K.Dick d'objets industriels commençant à se dégrader dès leur "naissance".)
Pour ceux qui connaissent un peu mon travail à côté d'Otaku, le dernier album que j'ai fait avec Ambre et la photographe Valérie Berge, l'adaptation du roman de l'écrivain tchèque Bohumil Hrabal, Une trop bruyante solitude a été écrit en même temps qu'Otaku. Une trop bruyante solitude traite d'obsolescence sociale, Otaku de désinvestissement politique...
La structure narrative d'Une trop bruyante solitude est celle d'un siphon, qui aspire le lecteur... Pour ceux que ça intéresserait :
www.pastis.org/jade/nov02/solitude/bruyantesolitude0.htm
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CITATION(Syl)
Syl
P.S
Lionel Tran (ou etait-ce Ivan Brun) parlait de "système",
qqun a lu "Le Système" de Kuper, Ed. an 2?
La aussi, plutot un-des systemes qu'un jeu de piste
et d'indices, et une présence incrustée des media
(les supports et les messages), etc etc.
<je peux m'étendre sur le sujet sur commande>


Je viens de lire le systeme de Kuper. Tu te sens l'envie d'ouvrir un sujet pour commencer la discussion ?
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CITATION(Rand)
CITATION(Syl)
Syl
P.S
Lionel Tran (ou etait-ce Ivan Brun) parlait de "système",
qqun a lu "Le Système" de Kuper, Ed. an 2?
La aussi, plutot un-des systemes qu'un jeu de piste
et d'indices, et une présence incrustée des media
(les supports et les messages), etc etc.
<je peux m'étendre sur le sujet sur commande>


Je viens de lire le systeme de Kuper. Tu te sens l'envie d'ouvrir un sujet pour commencer la discussion ?


Tres bientot. ok.
smile.gif
Et je reposterai ici apres avoir lu Otaku too.

Syl
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Ivan et moi sommes tout juste de retour de Montreuil, qui s'est bien passé. Il est temps que je vous donne un nouvel indice pour accéder à un autre niveau d'Otaku.

CITATION(zeas)
Au sujet du sigle gamma, il apparait également sur une affiche qui pourraît représenter une météorite ou un truc comme ça dans l'espace (mais aussi une chips photographiée sur fond noir...)

Vous avez très bien saisit le coup de la campagne marketing et de sa signification par rapport au récit, mais vous avez pour l'instant négligé cet élément discret, mais qui a son importance.
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Ils veulent nous faire manger des chips namco en jouant avec la console namco...?
Mieux, ils veulent nous vendre des voyages dans l'espace avec leur navette namco où il sera possible de jouer à la console namco tout en mangeant des chips namco...?
Ou alors vous remplacez chips par météorites dans ce que je viens de dire...

laugh.gif
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CITATION(zeas)
Ils veulent nous faire manger des chips namco en jouant avec la console namco...? laugh.gif


C'est bien pire que ça. Vous avez souvent frôlé la question depuis le début de ce topic. Il vous manque encore un élément, qui est passé inaperçu dans la lecture (beaucoup de choses graves se passent de manière inaperçues dans Otaku :wink: )
Je vous donne le début du code : dans "chipset", il y a "chips".

Au fait, c'est étonnant, personne ne se soit encore demandé pourquoi nous avions précisément choisi "ça" pour la couverture...
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Bon ben,

je repart de là où je mettais en gros arrêté.

sur le jeu vidéo, baudrillart (cf tran donc)...et ce piège qu'est le virtuel...

plus avant, on peut se poser la question d'une autre manière

en revenant à la base de la différenciation opérée entre monde sensible et monde intelligible...

différenciation qui pose d'emblé un problème d'importance, qui l'air de rien, me semble aussi être au coeur d'Otaku.
du moins au coeur du comportement que l'album cherche à mettre en évidence, au coeur du renfermement.

déjà parce que ce renfermement débouche sur une ouverture, la séparation du monde extérieure amène à l'extériorisation du monde intérieur.

sauf qu'en générale cette pratique, renvoie par exempel aux shaman et autre sorciers. ainsi l'alchimie (ou autre) contribue à l'isolement de l'être...il en va de même pour les pratiques zen ou boudhiiques (ou les phases d'apprentissages en afriques et un peu partout dans le monde, ce que l'on peut aussi lier au jeün...) donc un "besoin" , une nécessité de se couper du monde.
ce n'est pas nouveau, ce qui l'est en revanche c'est la "non-retour" est la suffisance que cela implique.

disons qu'un shaman ou un "initié" quelqu'il soit revient au monde!
que ce soit pour le juger, pour l'influencer...ce repli en soit, foetal forcément cette recherche matricielle, n'a pas pour but de renforcer l'égo de l'être mais au contraire de le noyer...

or ici, les protagonistes réagissent par "peur" de la noyade dans la foule...il n'y prète plus attention, mais continuent de s'en méfier (ce n'est pas dit expréssement, mais le milieu underground en soit suppose cette méfiance, si ce n'est de la masse, au moins de la reconnaissance, un artiste underground qui devient "connu" perd de sa crédibilité etc).

bref, le repli sur soi contemporain qui nous est proposé ici, n'est pas motivé par les mêmes choses, il n'a pas en soi de validité culturel.

la culture est un bouillon dans lequel on choisit de plonger pour mieux s'oublier.

ici il y a un retour, un refuge dans la matrice!
pas celle nourricière de nos origines, mais bel et bien celle irréel issue de l'intellect...celle virtuel est mécanique...qui engendre des comportements binaires, pré-preogrammés.

ce qui alors change, ce sur quoi le regard porte, ce n'est pas...le onde intelligible ou le monde sensible, mais bel et bien le passage de l'un à l'autre...c'est lui qui se voit transformer.

si on y regarde de plus prêt on s'aperçoit, que les auteurs n'ont rien mis d'innocent dans leur album.
que le "méta-texte", les clins d'oeil, les anecdotes, les suggestions font partis, ramènent au sens!
tout fait sens.
tout comme dans une réalité virtuelle
l'inutile est rejetté mis en arrière.

je revient à mon "manquement" du début.
ce manque d'aspérité, la négation de l'erreur volontaire de verlaine si on veut (qui rendit bancale quelques vers explicitement)...
renvoie à une image trop propre, trop lisse du réel.

A la limite de la paranoie tout s'imbrique..;
paradoxalement dans une vision défaitiste de l'univers crée.
tout est mis en avant, construit, mis en place, calculé, soumis à des rêgles strict...
mais en même temps, c'est tout cela qui va fait flancher l'édifice.

en d'autres termes.
tout l'album est un renfermement.
même l'enfant n'est pas réel, il n'est négation du virtuel qu'en tant que symbole...qu'en tant que futur probable...pas en tant que réalité.
cet enfermement que l'on croit individuel est en fait global, gigantesque il à consummé tout ce qui l'entoure.
tout cela sert le propos...qui est justement de "dénoncer" cette dérive.

parti pris fort intéressant et pertinent (je me demande aussi si les auteurs auraient pu saisir cette formulation s'ils étaient encore plongés dans l'underground?)

ce "passage" entre sensible et intelligible
suppose dès lors une inversion des valeurs.
ici c'est le symbole, le non dit qui prend le plus d'ampleur.

or donc, un principe moteur régit cet ordre, qui est que le "haut" du panier engendre le "bas" du panier...et donc que ce qui est en bas est forcément inférieur à ce qui est en haut.

le virtuel est plus "parfait" que le "réel"...qui lui devient soumis.
cet ordre d'idée est relayer par notre lecture de l'album...

la lecture "simple" renvoie à la narration
la lecture 'plus complexe" renvoie aux clins d'oeil, aux anecdotes, au sens
la lecture "complexe" guette le sens dans le symbole dans le "vouloir dire".

le tout étant parfaitement calibré par les auteurs. :wink:

en peut dire que dans ce sens (principe) ça "tourne en boucle"
ainsi il y a une gradation du monde, des repères et des symboles...

j'ai cherchait en vain de la morale dans tout cela, alors qu'en fait il ne s'agit sans doute que de "valeurs", que de hiérarchisation des actes.

alors le graphisme à la fois "complexe" (car travaillé) et froid...ne laisse place qu'au beau!
le réel, le langage non binaire est malpropre, maladroit, agressif, maléable..;impropre au beau.
dans ce sens gradué le "beau" se joint à l'"être".
le virtuel n'est pas (plus) imitation du réel, il en est la sublimation. le virtuel c'est l'absence du chimérique et la confirmation de l'idéal.
en ce sens la personne devient "actant" du beau, plus il le capte, moins il est réel plus il "est".

alors, "l'art" n'a plus à imiter les productions naturelles (réelles)
mais bel et bien les principes qui dirigent ces productions (c'est un vieux schéma...ici réorganisés...si on veut on passe de plotin à de vinci, mais si l'imitation chez ces derniers aller à la création...ici il y a un nouveau pas de franchit, puisque l'art n'a plus de conte à rendre...il tend à s'abstraire du réel à sans déconditionner)

et donc, l'homme (sa peau notamment, son physique) lui est imparfait.

un résidu, uen scorie...

il est totu aussi inutile.

voilà donc le fatras dans lequel je suis laugh.gif

bien à vous,
Monfreid...
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CITATION(zeas)
Reste à savoir ce qu'en pense les auteurs...  :D


Nous sommes réellement intéressés par tous les développements (et particulièrement les plus conséquents) qui ont lieu ici. Une grande partie des analyses recoupent de très près les nôtres, d'autres les prolongent... J'avais commencé mon intervention sur ce topic en parlant de volonté d'échange. Cet échange est riche, réel, il y a un apport de part et d'autre, cela n'est pas un simulacre de discussion. Vos interprétations se font en fonction de votre expérience, de votre culture et de la formation intellectuelle qui est la vôtre, vous amenez donc dans la bataille vos forces et c'est ce qui est appréciable.

CITATION(Monfreid...)
Bon ben, je repars de là où je m'étais en gros arrêté.
(...) Voilà donc le fatras dans lequel je suis  :lol:

Je mentirais, si je disais que je n'attendais pas la suite d'une analyse aussi féconde. Beau morceau de réflexion, dans lequel je me suis plongé avec plaisir. Je reviendrais dessus. J'ai hâte de voir l'effet qu'auront les données supplémentaires en cours de décryptage sur ta lecture.
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CITATION(Monfreid...)
Lesquelles de données supplémentaires  :?:  :wink:


...celles de la chaîne de sens qui reste à perçer :wink: Chaîne de sens qui se remontra presque "physiquement" dans la mise en case, avant d'entraîner avec elle de nombreuses ramifications dans le monologue, puis dans s'articulation texte/image, pour enfin apporter un nouvel éclairage sur le point de vue présenté dans l'album. :idea:
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CITATION(lionel tran)
C'est bien pire que ça. Vous avez souvent frôlé la question depuis le début de ce topic. (...) dans "chipset", il y a "chips".

Alors là, c'est vraiment l'impasse en ce qui me concerne. Je crois qu'il va encore falloir que je relise le bouquin calmement. Est-ce que par hasard vous feriez passer le message que Namco ne fait pas QUE des jeux vidéos mais produit absolument n'importe quoi : des fringues, de la bouffe, des jeux etc.. ?

A part ça, je n'ai pas d'autre interprétation en stock. (mais alors le rapport avec le choix de la couverture...)
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CITATION(lionel tran)
CITATION(Monfreid...)
Lesquelles de données supplémentaires  :?:  :wink:


...celles de la chaîne de sens qui reste à perçer :wink: Chaîne de sens qui se remontra presque "physiquement" dans la mise en case, avant d'entraîner avec elle de nombreuses ramifications dans le monologue, puis dans s'articulation texte/image, pour enfin apporter un nouvel éclairage sur le point de vue présenté dans l'album. :idea:


ok biggrin.gif

mais dans ce cas là, c'est le boulot de Zéas 8) (et de M_Spock aussi)

non? laugh.gif

bien à toi,
monfreid...
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