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Trois éclats blancs


zeas
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Titre: Trois éclats blancs
paru en octobre 2004 – petit format de 96 pages
Scénariste et Dessinateur : Bruno Le Floc’h
Edition : Delcourt (Collection Mirages)

Autre bd de l’auteur : Le bord du monde

Résumé : Peu avant la première guerre mondiale, un ingénieur parisien est chargé de construire un phare sur une côte bretonne. Ce chantier s'avère colossal, inhumain : le rocher sur lequel l’édifice doit se dresser n'est à découvert que trente jours par an. L'ingénieur devra se faire à la vie d'un petit port de pêche, et aux personnages attachants qui le peuplent…

Mon avis :



Une belle histoire sur la relation homme-mer et sur le combat du premier pour tenter de maîtriser le deuxième.
L’une des réussites de cet album est d’ailleurs de faire de la mer un personnage à part entière de l’histoire.
Certaines pages sont vraiment très belles, le dessin y est très travaillé et l’on ressent toute la beauté et la force de l’océan ! On aimerait s’y perdre…
Je suis un peu déçu que le dessin ne soit pas toujours de la même veine car le style de l’auteur est plus dépouillé autrement, voire très dépouillé par moment. Il reste très agréable cependant, mais plus dans le genre Hugo Pratt si vous voyez ce que je veux dire. C’est peut-être le contraste entre les 2 styles qui fait la force graphique de cet ouvrage d’ailleurs…

L’intrigue qui se met en place assez tard dans l’histoire est assez décevante et l’on peut trouver dommage qu’au fur et à mesure du récit, elle prenne de plus en plus de place. On se serait finalement contenté de la simple histoire de départ, plus axée sur la mer et pleine de charme.
Une histoire qui se termine un peu en queue de poisson mais c’est plus déstabilisant que vraiment gênant…

Alors je ne boude pas mon plaisir et je conseille cette très agréable lecture.
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Pareil, un des achats "surprenant" du mois d'octobre.

La mer est bien présente tout au long du bouquin et sur certaines planches, on retrouve le coté "peinture de marine".

Après, l'histoire en elle-même est gentille. L'idée de départ est astucieuse (le brave ingénieur parisien qui vient pour construire un phare sans avoir bien appréhendé le phénomène des marées) sans être révolutionnaire non plus.

Je recommande quand même aux gens qui aiment la mer.
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  • 2 weeks later...
CITATION(Renardrouge)
J'avais bien aimé le bord du monde, je vais regarder. L'album a de très bons échos.
8)

Et bien moi, je vais faire l'inverse et essayer de trouver Le bord du monde puisque tu as bien aimé. En plus, j'aime beaucoup la couverture!
A propos, je précise ici qu'après avoir reçu le prix Goscinny, Trois éclats blancs fait partie de la sélection du festival d'Angoulème pour le meilleur scénario!
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CITATION(the_argonaut_2004)
"Trois éclats blancs a reçu le prix René Gosciny du jeune scénariste..."

Hum, hum!......

Bruno Le Floc'h va approcher tout doucement des 50 ans. Bravo pour le "jeune scénariste".


<< The Argonaut 2004 >>

Je ne sais pas depuis combien de temps scenarise t'il mais ci il fait cela depuis peu ce prix est tout a fait justifier.
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  • 4 weeks later...
salut,

alors, voilà donc un album sur la mer.

enfin, sur la mer!
sur les hommes surtout...
parce que s'il est un élément immuable qui pourtant toujours est différent, c'est bien la mer!

L'auteur en saisit à merveille, la force dévastatrice et impitoyable (pourquoi, pourquoi ferais t'elle preuve de pitié ?), son calme, sa prestance...son rôle.

on la craint, on la respecte...du moins au début.
car c'est aussi le récit d'une séparation d'un monde "d'avant" avec sa culture! et son mode de vie.

l'évément marquant du début du siècle, le glas des espérances...va mettre un terme à tout un mode de vie!

une bien belle parabole que celle qui nous est présentée ici!
de ce point de vue c'est parfaitement réussie, et l'album distille ce qu'il faut de mélancolie sans tomber dans la mièvrerie!

concernant le rapport à Pratt, à part une scène "clin d'oeil" avec une mouette, je n'ais pas trop vu de rapport "direct". ce qui peut être est dommage.

ce que je trouve étonnant, c'est que ce monsieur est eu un prix pour son scénario.
enfin, je ne trouve pas ça étonnant, mais peu clair.

parce qu'il faut bien le dire!
son dessin est superbe, tout en nuance d'aquarelle (forcément pour un album sur la mer), sans toutefois faire dans le cliché "peinture de bord de mer : bretagne".
il cherche à saisir, les couleurs locales qui donnent son cachet au coin, mais aussi à l'époque. tout en s'attachant à pas mal de détails techniques, ce qui donne la touche de crédibilité à l'ensemble.
et puis le fait, que les bateaux soient souvent détaillés contrairement aux visages des protagonistes...nous en dit beaucoup sur sa façon d'aborder l'histoire et de laisser une part énigmatique à la mer et aux hommes qui la côtoient.

sa gestion de "l'écrit" est aussi très bonne.
m'enfin, il faut quand même bien se rendre compte.
que "l'histoire d'amour" en plus d'être assez facilement identifiable, n'est pas traitée de manière très originale, que c'est une façon classique de dépeindre une événement classique.
Que "la raison sociale" est rendue avec uen logique, qui va elle aussi dans le sens d'une certaine facilité.
bref, les deux intrigues principales, ne sont guères novatrices!
les personnages sont bien campés, rien à dire, mais de manière assez prévisible.

si tel est le "scénario" qui fut récompensé...je trouve ça un peu dommage.
car ce qui fait la force et le charme de cet album, c'est tout ce que son histoire ne nous dit pas, c'est tout ce qu'il laisse supposer. ce récit "perméable" à de "grands sentiments et situations"...nous offre du temps pour nous attarder sur d'autres choses, on peut tourner la tête, pour contempler plus que la vie d'un homme, le destin de l'humanité en marche.
sans parler de ce symbole qu'est la construction d'un phare au milieu d'un port de pêcheur qui n'en veut pas...etc.
si tel est le "scénario" qui fut récompensé, j'en suis ravi.

bref, cet album...repose essentielement sur la capacité du lecteur à laisser se poser ses yeux ailleurs. l'auteur excelle à nous faire pratiquer l'exercice...mais il serait absurde de croire qu'il y a des panneaux indicateurs pour nous montrer le chemin.

bref, un album poétique bien mis en scène, sur un thème maîtrisé qui offre son lot de plaisir et qui manque peut être un peu de longueur pour explorer des situations trop vite réglées.

mais la qualité est belle et bien là, le bonheur aussi!

bien à vous,
Monfreid...
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A priori, je suis tout à fait d'accord avec toi Monfreid. Sauf que je l'ai moins bien exprimé que toi... :wink:
Pour répondre directement au rapport à Pratt, disons que ma comparaison était un peu osée vu ce que représente Pratt mais, disons, que c'était un peu pour susciter des réactions aussi. Je connais peu ce qu'à fait Pratt mais je trouve que la façon de dessiner les personnages (notamment) assez épurée de Le Floch m'a ramené assez rapidement à l'idée que je me fait du style de Pratt.
Pour ce qui est du scénario, comme je l'ai dit, je regrette les intrigues qui viennent se greffer sur l'histoire de base que je trouve très belle. C'est vrai que je n'ai même pas parlé de l'histoire d'amour. En fait, je ne me suis pas attardé dessus sans doute parce que l'auteur fait de même dans sa bd. Comme tu le dis, le traitement de cette histoire d'amour est assez rapide, tout comme celui de l'intrigue supplémentaire que l'auteur veut rendre principale tout à coup.
En fait, j'ai eu l'impression que l'auteur hésitait dans son scénario. Qu'il était parti pour faire une histoire toute simple sur la mer, la construction d'un phare... et que finalement, il a eu peur que ça ne suffise pas à passionner les lecteurs et qu'il s'est dit qu'il fallait rajouter des éléments plus marquants comme une histoire d'amour ou une histoire d'argent.
Reste qu'il donne l'impression de ne pas s'être donné les moyens de développer ces 2 aspects qui prennent pourtant le pas sur l'histoire de base remarquablement bien amenée (à mon grand regret).
Du coup, comme tu sembles le suggérer, il faut lire entre les lignes pour ne pas perdre le bonheur simple de cette belle histoire de terre et de mer.

C'est vrai que quand j'ai vu ses récompenses et nominations pour son scénario, j'ai trouvé ça assez étonnant. Pour l'aspect graphique, j'aurai pu comprendre mais là...
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le lien à Pratt je comprends bien, au niveau graphique, c'est juste que l'esprit n'est pas le même...mais il y a des chemins qui se croisent :wink:

sinon, nous sommes effectivement d'accord.
l'histoire d'amour semble être là, pour donner de l'épaisseur eu personnage, non pas que ce soit dommage en soit, mais du coup on se met à en attendre plus, à en vouloir plus. finalement, ben il ne faut pas :roll:
ce contenté de ce traitement un peu à l'emporte pièce est d'autant plus frustrant, que l'auteur se donne la peine de mettre en place l'histoire avec pas mal de détails dans les lettres, le perso est bien représenté, bien dans son rôle, ensuite on prend part à son changements, à ses amitiés, ses espoirs et ses peines...sur la longueur.
parce que bien qu'assez prévisibles, c'est lié au mouvement inéluctable de la mer...c'est le cas aussi pour l'amour.
mais disons que j'aurais préfére soit plus de longueur sur cet aspect, soit plus d'épure.

et pareil sur le prix :roll:

bien à toi,
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
bref, les deux intrigues principales, ne sont guères novatrices!  
les personnages sont bien campés, rien à dire, mais de manière assez prévisible.

Sur ce point, je rejoins aussi Monfreid. Pour ma part, quand j'ai découvert cette BD, le scénario m'a très fortement rapelé les thématiques récurrentes des téléfilms France télévision (je dis récurrentes mais en général, je n'en voie que les bandes annonces...).
En tout cas l'étranger un peu sur de lui qui arrive dans ce milieu d'hommes rudes et difficiles d'abord et qui va finalement devenir leur copain parce que finalement ils ont bon fond. Il se tape une fille du coin et finalement, c'est la guerre qui met fin à cette belle aventure humaine. Résumé comme ça, ça sonne creux...

CITATION(Monfreid...)
ce qui fait la force et le charme de cet album, c'est tout ce que son histoire ne nous dit pas, c'est tout ce qu'il laisse supposer. ce récit "perméable" à de "grands sentiments et situations"...nous offre du temps pour nous attarder sur d'autres choses, on peut tourner la tête, pour contempler plus que la vie d'un homme, le destin de l'humanité en marche.  
sans parler de ce symbole qu'est la construction d'un phare au milieu d'un port de pêcheur qui n'en veut pas...etc.
si tel est le "scénario" qui fut récompensé, j'en suis ravi.

Cette vision du scénario est quand même beaucoup plus réjouissante. La manière de raconter l'histoire, par le jeu des lettres en particulier donne aussi du relief à tout ceci.
Il n'empêche que le dessin joue, pour moi, un très grand role dans la force de cette histoire, par exemple par l'absence volontaire de détails sur les visages par exemple.

J'espère quand meme que France Télévision ne va pas en faire une adaptation, cela ruinerait tout...
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  • 3 weeks later...
nous avons rencontré l'auteur dimanche dernier...

Mr le flock est trés trés bien vraiment...
pour la petite histoire il est story boarder...cela peux expliquer beaucoup ed choses, comme notemment..cette facilité que l'on a à rentrer dans l'histoire et de tout lire d'une traite....

voilà il dédicasse comme un chef, trés sympathique, la classe tout simplement....
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CITATION(doll)
Mr le flock est trés trés bien vraiment...
pour la petite histoire il est story boarder...cela peux expliquer beaucoup ed choses, comme notemment..cette facilité que l'on a à rentrer dans l'histoire et de tout lire d'une traite....


plus que ça je pense que ça lui donne le talent nécessaire pour un découpage efficace à la fois sur l'instant et sur la longueur, une gestion du temps.

car c'est l'un des trucs les moins évident en bd, et encore plus dur lorsqu'il s'agit de faire ce genre de récit.

bien à toi,
Monfreid...
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