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La vie de ma MèRe


Monfreid...
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Résumé : Kevin habite une cité du quartier de Belleville avec sa mère. Ici on voit de tout: des "Chinois" aux commerces florissants, des "Rebeus" et des "Keublas" remontés contre le système, des filles de bourges qui apprennent à jouer du violon. Kevin cherche sa place. Orienté vers une classe de sixième SES (section d'Education spécialisée), il passe le plus clair de son temps à faire n'importe quoi. L'histoire presque banale d'un petit garçon en perte de repères, pour une critique à la fois acérée et tendre de la société d'aujourd'hui.


Jonquet est un écrivain, il réalise surtout des polars, dans un style proche de Manchette et de la "nouvelle vague" française dans ce domaine.C'est à dire qu'il s'attache énorméménet à ce que font les personnages, ce sont surtout leur actions qui sont déterminantes au bout du compte, puisque le monde va à l'encontre de nos motivations et de nos désirs.
Il dépeind un monde sans pitié, pervers, noir et assez malsain.
Souvent son écriture réaliste, propose en contre-point une "intrigue" à suspens, ou l'on nous cache quelque chose, ainsi un événement important vient remettre en cause et l'action et le lecteur dans sa vision de l'histoire.
Un romancier dur et sans concession donc. Je dis ça pour vous mettre dans l'ambiance biggrin.gif .
Chauzy (que je connais pas trop...désol'); sur cet album adopte un style (en même temps c peut -être le sien smile.gif ) assez réaliste dans le trait, laissant au couleurs le soin de créer l'ambiance.Une mise en page parfaitement maitrisée qui ne cherche pas l'effet mais l'imprégnation, dans un quotidien morbide et ineluctable.
- Sinon de quoi que ça cause?
Et bien on suit les pérégrinations d'un tout jeune collégiens qui zone et fait des conneries dans paname,il tombe amoureux, ce fait des potes "kaira" et une mère dépassé par les événements.
Ce qui surprend au premier abord c'est justement le langage utilisé, la prédominance des expressions de "djeun's" de la "téci", même dans le monologue intérieur du "héros" qui , donc, s'applique sur toutes les situations, permet de ne jamais tomber dans le cliché documentaire type "journal de 20h". Les différents sujet qui gravitent autour de ce thème de la jeunesse livrée à elle même, sont traités de manières franche et directe et du coup bizarrement subtile, on comprend la complexité des rapports humains, leur ambivalence.
Dans un deuxième temps, j'ai était ravi que sans y paraitre cet album, parle de tant de choses s'en jamais tomber dans le facile, ou dans la prise de position. A mon humble avis cela tiens du fait que tout ces rapports, tout ces problèmes ne sont pas le "centre" de l'histoire!
Et c'est l que pour moi cette bd devient géniale, d'une part le dessin offre une panoplie de lieu et de personnages , trés vrais, trés crues...mais toujours on sent que derrière se prépare autre chose; le fait de toujours être aux côtés du héros, de connaitre ses pensées ne nous empêchent pas de savoir qu'il cours à sa perte!

-En gros on peut doire que cette mise en image d'un roman noir est une réussite, par son rélisme clairvoyant rendu par des dessins impeccables et soignés; qui en plus s'offre le luxe de dévellopper leur propres émotions (voir l'image de la mort du cygne!). Mais aussi par un scénario brut de déccofrage, qui ne fait pas dans la dentelle ni dans le pathos à tout bout de champ. C'est dur, c'est triste; mais la vie ne nous laisse que rarement le loisir de nous poser pour pleurer.
Un point de vue choc et bien sentie sur la "jeunesse d'aujourd'hui"!
Vivement la suite biggrin.gif ; parce qu'un album qui traite de ça sans tomber ni dans les poncifs du genre, ni le recours à l'humour coute que coute (ce qui peut être aussi une bonne chose d'ailleurs) on n'en trouve pas tout les jours!

Bien à vous et merci d'avoir lu tout ça (c mon premier essai soyez indulgent :priere: ....... :mrgreen:
Monfreid...

PS: à pour ceux qui on u peu de temps (2heure) devant eux et qui on envie de lire un plar génial, je leur conseille "mygale" du même Jonquet.(Dont almodovar vient de racheter les droits!).
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Bon je dévoile mes sources biggrin.gif

Mon libraire-ami, marche bien dans ma ville et la nana qui represente casterman l'apprécie pour son boulot, du coup il fut livré avant les autres!!! (il ne doit pas être le seul)
Et devinez pour qui il y avait un album de côté :?: .... biggrin.gif

En tout cas c'est vraiment un bon album pour qui aime les polars!

Au fait merci à toi pour tes encouragements
Et à Bdcool, pour "torso" je n'ais que feuilleté mais ça à l'air dément, je l'attaque ce soir biggrin.gif

Bien à vous,
Monfreid...
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J'ai pu lire cet album et je trouve que l'histoires est très bien rendue.
Bien moins sordide que le livre du moins dans mon souvenir.

Cet album illustre tout un tas de séries de problèmes, comme les maillons d'une chaîne conduisant le héros dans un enfer.
Pas vraiment de solution si ce n'est l'amour de son prochain biggrin.gif
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  • 1 month later...
Invité Invité
Bonjour à tous

Je suis le rédacteur du site officiel de Thierry Jonquet

http://thierry.jonquet.free.fr

"La Vie de ma mère !" est à l'origine un roman paru à la Série Noire. Le roman a été adapaté par jonquet lui-même avec Chauzy (avec qui il avait déjà réalisé "La Vigie", toujours chez Casterman). La publication se fait en 2 tomes. Le 1er est sorti le 15/01/2003. La coupure entre les deux tomes correspond au schéma du roman, divisé en face A et face B.
"Ma collaboration avec Chauzy se déroule à merveille, affirme Thierry Jonquet. J'ai proposé un découpage à partir du roman et Chauzy a fait un remarquable travail de mise en images. J'espère bien qu'il y aura d'autres albums par la suite." L'éditeur annonçait la sortie d'une nouvelle inédite de Jonquet concommitante à l'album. Je ne l'ai vue nulle part cette nouvelle chez mes libraires.

Castermag' :
"Afin de soutenir cette parution en librairie et simultanément de valoriser l'important fonds des duos littéraires de Casterman (31 titres), une grande opération promotionnelle a été mise en place sur les lieux de vente en janvier 2003 : une nouvelle inédite de Daniel Picouly ou de Thierry Jonquet offerte pour tout achat de l'une des deux nouveautés et de l'un des titres du fonds. Chacun de ces deux textes inédits fait l'objet d'une présentation soignée dans la tradition de l'édition littéraire, sous la forme d'un ouvrage au format 10x19 d'une vingtaine de pages sur papier crème de qualité."

@ +
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  • 6 months later...
LA VIE DE MA MÈRE Face B



Résumé : Suite et fin des pérégrinations de Kévin dans Paris. Entre le bahut, les petits plans minables, une baston, une mère absente et un amour naissant, la spirale de la vie se ressert.

Avis : Enfin la suite !
Et les choses empirent !
Le charme dans « La vie de ma mère » c’est qu’il n’y en a aucun. Aucune de ces petites cases avec une blagues ou deux, de celles qui permettent au lecteur de reprendre son souffle. Pas de changement graphique qui nous fait prendre conscience que ce qu’on lit n’est pas réel, pas de jeux de mots, même pas de « sidekick » rigolo.
Le roman de Jonquet (disponible dans le coffret regroupant les deux volumes) a ceci de terrible qu’il est sans concession. Le monde de Kévin n’est pas le monde des faits divers de nos journaux télé, ce n’est pas un drame qui met en exergue nos faiblesses et nos peurs pour nous permettre de dormir plus sereinement. Il s’agit de la réalité, celle sordide dans laquelle les enfants issus de nos sociétés modernes s’enfoncent un peu plus. Loin des souffrances des pays pauvres, du stress des golden boys, du pouvoir des médias, Jonquet énonce implacablement le désoeuvrement des ruelles qui bordent les allées pavées d’or du rêve américain. Dans cet album, les événements ne s’enchaînent pas de manière romantique ou « narrativement logique », ils sont enracinés dans un processus irrémédiable. Le pire, dans ce cas de figure, c’est que le recours au fatalisme n’est pas de mise, tant on sait que ce monde est celui là même que l’on évite de voir en face chaque jour. Les dialogues font que l’on ne peut plus se distraire ou se passer le temps avec de tels destins, avec un tel gâchis. Cette persévérance à vouloir « être quelqu’un » ne s’embarrasse pas de convention ou de prévention. Rendre l’acharnement unilatéral de cette fuite en avant, tel est le ton de l’auteur, sans fard ou fausse pudeur.
Cette ouverture d’esprit, si horrible soit telle, ne pourrait se faire sans l’impact des dessins.
Les couleurs sont vives, tranchées, comme autant de tâches, de lueurs vacillantes qui seules, viennent ponctuées la noirceur de ce quotidien. On sent que dans cet album, plus dur que le précédent, Chauzy se remet en question. Son traitement réaliste qui aborde de front les thèmes développés par le livre, ne tombe pourtant pas dans la facilité ou le racolage. Il sait trouver les tons justes, le jaune qui éclaire jusqu’à l’écoeurement, le bleu-vert des nuits cyanosées et le rouge de la violence. Ses traits exacerbent les émotions de ces jeunes paumés tout en montrant leurs errances dans un Paris désincarné. Chauzy réussit le difficile pari d’adapter un roman, sans en appesantir la trame par un débauche d’effets. La mise en page s’effectue souvent par le biais de « petites » cases et de plans serrés, le dessinateur ayant choisi de nous plonger au cœur de l’action. De nous rappeler à cette unique vérité que ce ne sont pas les protagonistes de cette histoire mais bien les lecteurs qui ont encore la chance et le pouvoir de prendre conscience de cette réalité.
Surtout, la qualité de cette BD vient du fait que jamais, elle n’est une excuse ou une raison sociale à quelque acte de délinquance que ce soit.

Bien à vous,
Monfreid...
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