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V pour Vendetta


Syl
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V pour Vendetta
Moore - Lloyd
Intégrale Delcourt




résumé:Angleterre, fin du XXème siecle, sous contrôle nazi. Le "Systeme", appareil d'état omniprésent surveille tous et tout. Dans cet enfer de soumission, chacun s'est résigné. Sauf V... Idealiste? Héros? Sauveur? ou alors V pour Vengeance?

Salut,
encore une fois il est tard (tôt?), encore une fois le résumé tout préparé est nul mais mon avis vient, encore une fois je fais une petite bafouille en espérant ne pas être toujours devant mon écran dans une heure.

avis:

Et bien oui, c'est génial.
Commençons par le début: pourquoi ne la lis-je que maintenant?
Et bien oui, le prix mis à part, comme beaucoup, le dessin m'a toujours fait hésiter, jusqu'a ce que, en gros, ayant mangé tout Moore autour ou presque et les Watchmen, je me vois obligé d'attaquer V.

Donc je règle son cas au dessin et on passe à la suite. D'ailleurs je devrais être plus clair, c'est surtout la mise en couleur qui fait problème,
plus encore que le dessin. Ce dernier est presque classique, réaliste, détaillé mais pas poussé, quelque peu figé, ombrageux, sombre; et les couleurs sont froides, blafardes, délavées (bleu pale, jaune pale, vert pale quoi smile.gif ), beaucoup de noir. bien! Figurez-vous qu'on croirait que ça a été fait exprès! Comme je l'ai déjà lu sur le net, je confirme que le dessin sied bien au scénario. Revoyez mes adjectifs: "figé", "blafard", "délavé",
mais ça coule de source! Pourquoi? Voyons l'histoire.

L'histoire commence fin 1997, en gros, dans un futur proche de la réalisation de cette BD dans les années 80 Tatchériennes. C'est une forme de dystopie ou/et uchronie maintenant.
Le nucléaire militaire a ravagé la planète (que c'est bien dit); et la Grande-Bretagne vit en autarcie, gouvernée par un système orwellien et Brazilien, policier et totalitaire, qui espionne et endort tout le monde. La population qui a beaucoup souffert et a été martyrisée est on ne peut plus apathique, hagarde. toute cette situation vous sera racontée dans la BD, y compris sous forme de flashback.

Car nous découvrons un personnage, masqué, V, dont l'univers personnel est peuplé de références culturelles du proche passé, et litteraires, artistiques, d'autres encore et bien sur théâtrales. Tout cette Angleterre est fantomatique.
Nous assistons à sa mise en scène de sa rebellion violente, et d'un humour vif et macabre, contre cet ordre fasciste constricteur. On découvre subtilement, un peu de ses origines, de ses motivations, de sa dureté et de sa tournure d'esprit, sa grande partition, variation en V mineur et explosions majeures. L'Anarchie fleurie. Nous allons de surprise en surprise, on sent bien que quelqu'un orchestre tout ça avec précision. Alan Moore?
Que va-t-il advenir de la jeune fille que V recueille au début? De lui, ce mystérieux héros solitaire et atypique? du pouvoir en place? De la population? Que Veut-il, V? Jusqu'ou ira-t-il?
Le propos est politique, intellectuel, esthetique, le récit est mené tambour battant et nous happe, ne nous laisse pas en repos.
Le final et l'épilogue sont d'une subtilité magnifique, que le dessin sert à dessein.
On s'y fait très vite, à ce dessin, il est bien en fait, même si je n'en suis pas fou, je peux au moins vous dire que depuis hier soir, l'image du masque de V a du mal à quitter mon esprit!


Syl
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Et oui, tout à fait d’accord avec toi Syl, V pour Vendetta est une lecture qui marque l’esprit !

Merci d'avoir crée ce topic qui manquait cruellement au forum. Je vais donc en profiter pour y aller de mon petit avis également.



Avec V pour Vendetta, Alan Moore rentre dans l’histoire de la bande dessinée en mettant en scène un genre de héro assez atypique dans le monde des comics, dans un univers complexe au contexte politique et au propos engagé. On peut également noté que le dessinateur, David Lloyd a participé activement au scénario.

Il faut bien avoir à l’esprit, comme tu le soulignes Syl, que V pour Vendetta a été écrit alors que Margaret Tatcher était au pouvoir en Angleterre. Cet aspect des choses renforce la portée politique de cet ouvrage, le propos du personnage principal étant fortement anarchique.

Ce personnage est d’ailleurs omniprésent tout au long du récit. Tout le propos tourne autour de lui, ce qui permet aux auteurs d’en faire un personnage magnifiquement complexe, sans pour autant dévoiler réellement le personnage qui reste très mystérieux à bien des égards.
Son ombre plane sur l’histoire comme elle plane sur la ville. Même le titre de la bande desssinée le met clairement sur un pied d’estale. Un personnage très mystérieux, ambigu, imprévisible, incontrôlable. Moore prend un malin plaisir à nous le faire découvrir petit à petit. Son univers nous est montré, une partie de son histoire et de ses tourments aussi. On en vient à se demander par moment si sa trop grande conscience des choses ne l’a pas rendu fou.
Le traitement de cette histoire est très théâtral, tout comme le comportement de V, qui pourrait être un magnifique personnage de pièce de théâtre de tragédie avec ses magnifiques tirades.
Cependant, cette focalisation sur le héro occulte à mon avis quelque peu l’univers qui l’entoure. C’est le seul regret que je pourrai formuler, que l’oppression de la population, sa prise de conscience et son soulèvement, ainsi que la déstabilisation du pouvoir en place ne soient pas davantage développés. On découvre en effet le plan de V au fur et à mesure mais sans vraiment connaître l’impact de ses actions sur la population. Ce point de vue est sans doute voulu par les auteurs mais un éclairage plus important du monde extérieur m’aurait davantage satisfait en donnant plus d’amplitude à l’histoire à mon avis.
Mais il ne s’agit pas ici uniquement d’un combat contre le pouvoir en place, pour sauver la société. C’est aussi un combat personnel contre les fantômes de son passé auquel se livre V.
Cependant, V n’est pas seul dans ce récit. C’est une véritable galerie de personnages à la profondeur psychologique dont Moore a le secret qui nous est montrée. Plusieurs destins se jouent dans ce récit.
L’aspect graphique quant à lui nous emporte dans un univers noir, très noir, comme on plongerait dans un cauchemar. C'est vrai que le graphisme peut paraître un peu rebutant au premier abord mais on plonge très vite dans cet univers et le dessin devient rapidement un atout.
Les auteurs nous immergent également dans un univers culturel aux multiples références, en opposition avec l’appauvrissement culturel dicté par le pouvoir en place.

Une histoire qui se lit et se relit avec un plaisir intact voire même grandissant.
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En voila une question bien perfide Monfreid.
Je crois qu'il est difficile de répondre à ta question. D'ailleurs, on peu se demander si cette question doit se poser ou bien au contraire si c'est le fonc du problème.
Mais il me semble que j'ai un peu touché du doigt le problème dans mon avis (si je comprends bien le sens de ta question :
CITATION(zeas)
Mais il ne s’agit pas ici uniquement d’un combat contre le pouvoir en place, pour sauver la société. C’est aussi un combat personnel contre les fantômes de son passé auquel se livre V.

De ce fait, V utilise t'il les bons moyens?
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CITATION(zeas)
Et oui, tout à fait d’accord avec toi Syl, V pour Vendetta est une lecture qui marque l’esprit !
Merci d'avoir crée ce topic qui manquait cruellement au forum. Je vais donc en profiter pour y aller de mon petit avis également.


Oui! J'ai aussi étét surris de ne pas trouver de topic smile.gif

CITATION
Avec V pour Vendetta, Alan Moore rentre dans l’histoire de la bande dessinée en mettant en scène un genre de héro assez atypique dans le monde des comics, dans un univers complexe au contexte politique et au propos engagé. On peut également noté que le dessinateur, David Lloyd a participé activement au scénario.
Il faut bien avoir à l’esprit, comme tu le soulignes Syl, que V pour Vendetta a été écrit alors que Margaret Tatcher était au pouvoir en Angleterre. Cet aspect des choses renforce la portée politique de cet ouvrage, le propos du personnage principal étant fortement anarchique.
Ce personnage est d’ailleurs omniprésent tout au long du récit. Tout le propos tourne autour de lui, ce qui permet aux auteurs d’en faire un personnage magnifiquement complexe, sans pour autant dévoiler réellement le personnage qui reste très mystérieux à bien des égards.
Son ombre plane sur l’histoire comme elle plane sur la ville. Même le titre de la bande desssinée le met clairement sur un pied d’estale.


Un personnage très mystérieux, ambigu, imprévisible, incontrôlable. Moore prend un malin plaisir à nous le faire découvrir petit à petit. Son univers nous est montré, une partie de son histoire et de ses tourments aussi. On en vient à se demander par moment si sa trop grande conscience des choses ne l’a pas rendu fou.


en effet, il en devient presque moins héroique, plus dérangeant alors encore.


CITATION
Le traitement de cette histoire est très théâtral, tout comme le comportement de V, qui pourrait être un magnifique personnage de pièce de théâtre de tragédie avec ses magnifiques tirades.  
Cependant, cette focalisation sur le héro occulte à mon avis quelque peu l’univers qui l’entoure. C’est le seul regret que je pourrai formuler, que l’oppression de la population, sa prise de conscience et son soulèvement, ainsi que la déstabilisation du pouvoir en place ne soient pas davantage développés. On découvre en effet le plan de V au fur et à mesure mais sans vraiment connaître l’impact de ses actions sur la population.


Oui je suis en partie d'accord. Mais bon tu sais la mase informe de la populace smile.gif Non, nous y avons accès, à l'histoire de cette population, par des individus triés sur le volet. Il y a V! Son histoire qui a pour origine des faits qui ont frappé beaucoup de monde, et principalement la jeune Evey mini spoiler avce l'histoire de son enfance, et surtout cette idée magnifique de la succession. Si la greffe ne prenait pas sur Evey, alors c'était perdu. Et puis le comportement du garde à la fin est exemplaire. On a aussi quelques comportement de foules en direct, ou rapporter par la télé-la radio, etc; ou encore des scènes en arrière-plan.

Mais c'est vrai que l'ensemble est filtré par une galerie de personnages excellents et complexes, principalement parmi les marionnetistes su système policier (eux-même manipulé aussi). C'est ce gros gibier qui est prédominant, mais dominer par la figure de V. D'ailleurs, pour ne pas s'y tromper, il n'y a qu'a observer la déchéance de Hélène, ou la racaille. ON voit aussi les gens chez eux...devant leur télé (à plusieurs reprise), tout un symbole. Ils ne le méritent peut-etre pas, on les voit plus sur la fin?

CITATION
Ce point de vue est sans doute voulu par les auteurs mais un éclairage plus important du monde extérieur m’aurait davantage satisfait en donnant plus d’amplitude à l’histoire à mon avis.


mmm Je trouve qu'on en voit pas mal, et ça aurait cassé le rythme instauré autour de V.

CITATION
Mais il ne s’agit pas ici uniquement d’un combat contre le pouvoir en place, pour sauver la société. C’est aussi un combat personnel contre les fantômes de son passé auquel se livre V.


Ouep. Ce qui étoffe l'histoire et le personnage, et le mystère.


CITATION
Cependant, V n’est pas seul dans ce récit. C’est une véritable galerie de personnages à la profondeur psychologique dont Moore a le secret qui nous est montrée. Plusieurs destins se jouent dans ce récit.


Oué

CITATION
L’aspect graphique quant à lui nous emporte dans un univers noir, très noir, comme on plongerait dans un cauchemar. C'est vrai que le graphisme peut paraître un peu rebutant au premier abord mais on plonge très vite dans cet univers et le dessin devient rapidement un atout.
Les auteurs nous immergent également dans un univers culturel aux multiples références, en opposition avec l’appauvrissement culturel dicté par le pouvoir en place.


Oué smile.gif spoiler la culture est ensevelie. D'ailleurs à noter que V habite en bonne partie sous terre.

CITATION
Une histoire qui se lit et se relit avec un plaisir intact voire même grandissant.


Oué!


Syl
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je dis ça je dis rien...
mais effectivement on ne voit pasles réactions du "peuple" ou très peu en filigranne, comme un indiçage, mais sans plus...

et si le peuple c'était nous ?

quand à toucher le fond du problème avec une seule question...je n'ais pas encore ce talent (ça viendra biggrin.gif ).

disons plutôt...que cela pose le problème du mal nécessaire, des limites de la culture, de la représentation de celle ci, de la passation de pouvoir qui est une passation de souffrance, de la fonction sociale de l'art, de sa fonction formatrice, de la porté du théâtre comme actiologie contemporaine, que c'est aussi une parabole (caverne souterraine mon amour) dans laquelle l'art et la connaissance reprennent possession de l'ancien du tellurique, le tout autout d'un questionnement plus global sur la moral, sur l'invividu et ce qui le compose, sur la portée de la littérature comme manière de déjouer, de contre carrer la politique, ue politique qui justement se nourrie de l'anarchie, cela pose les limites de la notion de droit aussi l'air de rien...
et puis plein d'autres trucs...
là on n'effleure doucement la surface...
car ça reste "sans exemple" :wink:

Monfreid...humble!
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CITATION(zeas)
En voila une question bien perfide Monfreid.
Je crois qu'il est difficile de répondre à ta question. D'ailleurs, on peu se demander si cette question doit se poser ou bien au contraire si c'est le fonc du problème.
Mais il me semble que j'ai un peu touché du doigt le problème dans mon avis (si je comprends bien le sens de ta question :
CITATION(zeas)
Mais il ne s’agit pas ici uniquement d’un combat contre le pouvoir en place, pour sauver la société. C’est aussi un combat personnel contre les fantômes de son passé auquel se livre V.

De ce fait, V utilise t'il les bons moyens?


Ah oui perfide le Monfreid.
Il est très dur de juger V en tout cas smile.gif
V exorcise tout le monde, lui y compris et même le curé wink.gif
Zéas a raison.
Ensuite il y a le but et les moyens. Mais quels autres moyens pour secouer un joug comme celui-là?
Mais parfois ne va-t-il pas trop loin? Et alors?
Difficile.
Surtout qu'il évolue dans un monde très violent spoiler
violence qu'on a exercé à son encontre.
Il est quand meme difficile de lui donner tort, spoiler
même une de ses victimes est soulagée par sa mise à mort smile.gif

V est-il nécessaire? Voir la fin, ou la transmutation d'Evey ou celle du flic
secoué psychologiquement par V smile.gif

Perfide va

Syl
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CITATION(Monfreid...)
je dis ça je dis rien...
mais effectivement on ne voit pasles réactions du "peuple" ou très peu en filigranne, comme un indiçage, mais sans plus...
et si le peuple c'était nous ?


Très certainement, et replacé dans le contexte de création de la BD,
nous lecteurs faisons surement partie de la partition de Moore, bien vu Monf'.
Il est question d'apprentissage dans cette BD. Tout le monde apprend, découvre (même les "méchants", avec les trahisons, notamment pour Conrad, le flic qui déjà était en peu en marge). On dirait que ceux qui ne se transforment pas meurent...


CITATION
quand à toucher le fond du problème avec une seule question...je n'ais pas encore ce talent (ça viendra  :D ).
disons plutôt...que cela pose le problème du mal nécessaire, des limites de la culture, de la représentation de celle ci, de la passation de pouvoir qui est une passation de souffrance, de la fonction sociale de l'art, de sa fonction formatrice, de la porté du théâtre comme actiologie contemporaine, que c'est aussi une parabole (caverne souterraine mon amour) dans laquelle l'art et la connaissance reprennent possession de l'ancien du tellurique, le tout autout d'un questionnement plus global sur la moral, sur l'invividu et ce qui le compose, sur la portée de la littérature comme manière de déjouer, de contre carrer la politique, ue politique qui justement se nourrie de l'anarchie, cela pose les limites de la notion de droit aussi l'air de rien...
et puis plein d'autres trucs...
là on n'effleure doucement la surface...
car ça reste "sans exemple"  :wink:


Yeah! Super résumé Monf'! smile.gif
Culture, passation, fonction sociale de l'art, morale (!), droit et devoir...
Et n'oublions pas "ni dieu ni maitre" mais il n'est pas dit "pas d'ordre".
C'est V qui nous le fait remarquer...

Je sens que Monfreid va monter en puissance tongue.gif Et qu'on va bien discuter!
Je commence la fermentation alors smile.gif

Petit Syl
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CITATION(Syl)
On a aussi quelques comportement de foules en direct, ou rapporter par la télé-la radio, etc; ou encore des scènes en arrière-plan.

Oui mais j'ai regretté que ça ne soit pas plus marqué quand-même. Du coup, l'ampleur et le sens des actions de V met apparue avec moins de puissance que ce que j'attendais...

CITATION(Syl)
Et puis le comportement du garde à la fin est exemplaire.

Tu as lu qu'elle version de V pour Vendetta.
Moi, j'ai lu l'intégrale en VO de chez Vertigo. Et justement je trouve dommage que les deux interludes (Vertigo et Vincent (le garde)) soient mis à la fin de cette version (car jugés non nécessaire au récit parles auteurs) et non pas incorporés dans l'histoire car elles apportent justement ce qui me manquait...

CITATION(Monfreid...)
et si le peuple c'était nous ?

Oui, c'est bien vu, d'autant que le peu qui nous est montré nous force à comparer avec notre propre société et l'on se dit forcément que l'on est proche et que l'on y va doucement.
Je pense que le manque dont je parle est surtout palpable lors des premières lectures et qu'il s'estompe petit à petit, peut-être parce que l'on intègre finalement le monde de V comme le notre...

CITATION(Monfreid...)
disons plutôt...que cela pose le problème du mal nécessaire, des limites de la culture, de la représentation de celle ci, de la passation de pouvoir qui est une passation de souffrance, de la fonction sociale de l'art, de sa fonction formatrice, de la porté du théâtre comme actiologie contemporaine, que c'est aussi une parabole (caverne souterraine mon amour) dans laquelle l'art et la connaissance reprennent possession de l'ancien du tellurique, le tout autout d'un questionnement plus global sur la moral, sur l'invividu et ce qui le compose, sur la portée de la littérature comme manière de déjouer, de contre carrer la politique, ue politique qui justement se nourrie de l'anarchie, cela pose les limites de la notion de droit aussi l'air de rien...
et puis plein d'autres trucs...
là on n'effleure doucement la surface...
car ça reste "sans exemple"  :wink:

Bien sûr, cete bd soulève beaucoup de problème.
On peut notamment être étonné qu'un être aussi cultivé est recours à une telle violence. Il y a bien sûr le pouvoir de l'art, de la littérature... pour lutter. Mais le moyen final de V est la violence finalement
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CITATION(zeas)
Oui mais j'ai regretté que ça ne soit pas plus marqué quand-même. Du coup, l'ampleur et le sens des actions de V met apparue avec moins de puissance que ce que j'attendais...


Peut-etre le récit se serait-il un peu dispersé. Ou alors c'est un combat entre V et le système, le peuple amorphe n'a rien à dire pour une grande part, un peu fautif, voire le passage télé de V smile.gif Il le mérite un peu, mais ça évolue au cours du livre comme tu le remarques plus bas.
Je trouve bien vu de nous parler du peuple à travers le destin d'une poignée de gens (on a quand meme un résumé du cataclysme et principalement l'histoire de Evey, il y a baucoup de Evey, et puis ce que je disais plus haut, on en viot quand meme des doigts de pieds de foule)
Enfin j'dis ça, c'est juste que ça ne m'a pas choqué. Mais je comprends ta remarque Zéas smile.gif

CITATION
Tu as lu qu'elle version de V pour Vendetta.
Moi, j'ai lu l'intégrale en VO de chez Vertigo. Et justement je trouve dommage que les deux interludes (Vertigo et Vincent (le garde)) soient mis à la fin de cette version (car jugés non nécessaire au récit parles auteurs) et non pas incorporés dans l'histoire car elles apportent justement ce qui me manquait...


Delcourt.
Les Interludes sont au coeur du récit (cf la valse au piano), ah mais oui Vertigo et Vincent sont à la fin, post-scriptum 1998 (date du récit).
Bah pour Vincent, je trouve ça pile poil très bien comme fin, les graines ont été semées, vertigo aurait pu illustrer le propos au cours du livre mais spoiler si c'est bien eve derriere le masque c'est normal que ça apparaisse à la fin, non? smile.gif

CITATION
Oui, c'est bien vu, d'autant que le peu qui nous est montré nous force à comparer avec notre propre société et l'on se dit forcément que l'on est proche et que l'on y va doucement.
Je pense que le manque dont je parle est surtout palpable lors des premières lectures et qu'il s'estompe petit à petit, peut-être parce que l'on  intègre finalement le monde de V comme le notre...


Ou peut-etre est-ce parce qu'un mince conscience s'éveille (enfin je vais un peu vite, disons un carcan se fissure)

CITATION
Bien sûr, cete bd soulève beaucoup de problème.
On peut notamment être étonné qu'un être aussi cultivé est recours à une telle violence. Il y a bien sûr le pouvoir de l'art, de la littérature... pour lutter. Mais le moyen final de V est la violence finalement


Oui, violence "ornementée" smile.gif dont le mode d'execution renferme a chaque fois un message, un clin d'oeil, pas de hasard.

Syl
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CITATION(Syl)
vertigo aurait pu illustrer le propos au cours du livre mais spoiler si c'est bien eve derriere le masque c'est normal que ça apparaisse à la fin, non? smile.gif

J'avoue que tout ça est un peu loin pour moi et qu'il faudrait que je me relise... mais je voulais parler essentiellement du chapitre Vertigo en fait en effet. (donc à priori il n'y a pas de grosses différences entre les intégrales Delcourt et Vertigo...)
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  • 1 month later...
Qu'est-ce que V pour Vendetta a d'exceptionnel, ce qui fera de lui une lecture BD culte dans les prochaines années :?:
Ce n'est pas le dessin de Loyd très commun. :?
Ce n'est pas l'univers décrit par Moore qui reste bien conformiste, au regard de ce qu'avait fait George Orwell plusieurs décennies auparavant. :?
Ce qui change tout dans ce récit de lutte c'est que la résistance a un visage, certe masqué, mais elle est physiquement représentée. Voilà pourquoi vous et moi s'identifions a V. Même si il arrive qu'il nous répugne, il est le nous des bons et des mauvais côtés, il est le nous qui a des conviction, le nous qui se bat pour un idéal. Voilà pourquoi V est si beau.
Votre toujours béat JKKS biggrin.gif
Entre parenthèses, un film adapté de cette oeuvre sort à la fin de l'année. Un forum lui est consacré.
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Remarques diverse sur "V for vendetta"/Moore & lloyd/1988-1989-DC comics:


Pour ceux qui ne le savait pas déjà "V" est une bd culte depuis dejà 10 ou 12 ans et a été lue par des millions de personnes avant d'arriver en France où, bien entendu, sa diffusion et sa popularité n'atteignirent jamais celle des pays anglophones.

De plus, j'ajouterais que ce qui -selon moi- est véritablement intéressant et novateur dans cette bande dessinée réside surtout dans la façon dont l'histoire est racontée et non pas dans la recherche de concept ou de thème novateur. C'est la narration qui est assez novatrice et qui comporte, comme bien souvent chez Moore, plusieurs niveaux de lecture.

D'ailleurs, après avoir lu tous les "post" concernant ce sujet, j'ai l'impression que tous vous avez avec finesse et brio compris et analysé les mécanismes visuels et les caractètres des personnages ainsi que les situations qui renvoient à des notions philosophiques. Certaines idées sont même excellement bien rédigées et j'ai eu beaucoup de plaisir à les lire.

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En revanche, et cela m'étonne un peu, personne n'a relevé ni n'a vraiment parlé du niveau de lecture symbolique de cette bande dessinée. Comme dans quasiment tous (ou presque) ses scénarios, Moore a l'art de faire passer ses messages et ses idées "entre les lignes" en plus des cases dessinées.

Par exemple il est intéressant de savoir que les tirades de "V" proviennent entre autres sources de Yeats, Ellison, Shakespeare ou même des Rolling Stones("Please allow me to introduce myself. I'm a man of wealth and taste"). De même pour la scène de l'explosion du Parlement par laquelle Moore parachève "virtuellement" un poême de Fawkes qui finît pendu face à ce bâtiment. Moore se complique même la tâche en composant plusieurs tirades de "V" en se contraignant au système métrique particulier à certains poêmes anglais(5 pieds de chacun 2 syllables), asseyant ainsi le côté mystique et sacré de son personnage. Je finirai par la référence sans doute la plus diffusée qui concerne le titre du livre premier: Europe After the Reign, référence très subtile au tableau de Max Ernst intitulé "Europe After the Rains", peinture incroyable d'une vision cauchemardesque du second conflit mondial. Référence qui annonce déjà la couleur sombre de l'histoire qui va suivre et qui inscrit le récit dans une logique de fiction historique. Pour le plaisir j'ajouterai que le thème du Christ/anti-Christ cher à Moore est également suggéré car "V", tout comme Moore, est persuadé que du chaos renaîtra l'ordre, idée diffusée par plusieurs tirades puisées dans un (ou des) poême(s) de Yeats.


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On pourrait croire à tort que Moore se plaît à parsemer de références littéraires, musicales et cinématographiques ses oeuvres mais cet apparent "snobisme" cache en fait une attention extrême aux idées que l'on peut vehiculer par un moyen aussi populaire que la bande dessinée. Pour Alan Moore la bande dessinée est un exceptionnel terrain d'expérimentation et de liberté pour faire passer idées et concepts aussi finement et sérieusement qu'en littérature, mais avec des images en plus(!). Vu sous cet angle les multiples références -dont sont truffés les arrières plan, les positions des personnages et les dialogues- prennent l'allure de véritable action militante intelligente qui inscrit cette bande dessinée dans un cercle intellectuel beaucoup plus vaste qu'une lecture au premier degré ne pourrait permettre de déceler.

Et comme Moore est intelligent et très astucieux, il satisafit également tous les lecteurs avides de bonnes histoires mêlant suspense et action. Et pour ceux qui veulent voir "au-delà du miroir", Moore a tout prévu pour les envoyer plus loin dans le voyage.

Mais que d'idées, que d'idées dans les bandes dessinées de Mr Moore!.... A chaque fois que je relit une page de "V" même sans y reconnaître une référence, je sais intuitivement que Moore y a glissé tout son savoir faire et qu'il ne se fiche jamais du lecteur; bien au contraire. C'est sans doute ça le côté magique des bandes dessinées d'Alan Moore.


[ The A r g o n a u t 2004 ]
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  • 1 year later...
Pour moi, V pour Vendetta est la meilleur BD que j'ai lu, le scenario est excellent, il y a un suspense génial et une fin memorable. Le personnage de V est mysterieux mais de cela il en deVient interessant.
A toutes les personnes qu'il ne l'ont pas encore lu et qui hésite a la lire je Vous la conseil.
En Bref cette BD est génial.
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  • 2 weeks later...
En neuf elle est dispo partout par contre. J'ai encore trouvé l'Intégrale hier mais à 40 Euros moi aussi j'hésite un peu à la prendre.
Mais comme David Lloyd est en dédi le 6 mais à al librairie Arkhma à Paris ca va peut-être me décider.
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Au fait, le film est tout de même assez différent de la BD. Tu verras, cela tient du détail mais certaines choses te surprenderons.
J'ai un article sur mon blog qui parle de la genèse du film donc si ca t'interesse tu sais ou regarder( le titre c'est V pour vendetta des pages à l'écraon il me semble).
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  • 3 years later...

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