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Du plomb dans la tête


nickel
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Résumé : "On commence par les petits poissons. On fout le bordel dans l'aquarium jusqu'à ce que les gros poissons se mettent à faire des conneries. Nous, on reste sur le bord et on tape sur la tête de ceux qui sortent pour respirer."

Mon avis :

Dans les pages de garde des "Gros poissons", on trouve... un croco. L'animal serait-il devenu l'emblême des productions de Matz qui, dans "Le Tueur" déjà, mettait en parallèle l'animal et son personnage principal (le terme "héros" étant déplacé dans son cas...) ? Ce n'est en tous cas pas le seul point commun de ces deux séries, qui présentent d'obscures manigances et les inévitables grains de sable qui grippent la machine. Cependant, si, comme dans "Le Tueur", nous suivons des truands (et éprouvons, au passage, une certaine sympathie pour eux, Matz réveillant une nouvelle fois les bas instincts qui sommeillent en nous), ceux-ci ne jouent pas tout à fait dans la même catégorie. Louis et Jimmy, malfrats à la petite semaine, sont moins méthodiques, moins froids et moins calculateurs. Ils fonctionnent en duo et cela inclut des "sentiments". De plus, les dialogues remplacent ici les monologues intérieurs. Ainsi, les échanges du duo valent le détour. Leur ping-pong verbal n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Vincent Vega et Jules Winnfield (John Travolta et Samuel L. Jackson) dans "Pulp fiction" (cf. la conversation à propos des pompes dans le T1).

Qui dit "bandits" sous-entend évidemment "police". D'où la présence d'un duo de flics du côté des "bons". Mises en scène de façon symétrique, les deux bandes nous entraînent dans un jeu des deux chats et des deux souris qui ne semble d'abord pouvoir trouver sa résolution que dans une confrontation. Sauf que le scénariste ajoute le petit plus, la question qui fait la différence et permet à la série de décoller : la solution pour sortir de ce merdier ne réside-t-elle pas plutôt dans une association ?

De son côté, Colin Wilson (ex-dessinateur de "La Jeunesse de Blueberry") assure parfaitement son travail (même s'il n'efface pas tout à fait ses influences Giraud/Moebius) et se montre à l'aise dans une intrigue qu'il traite dans un style proche du comics. Ce qui est loin de nuire à l'ambiance américaine de l'aventure !

Les "Gros poissons" est donc une réussite, qui prend bien soin de nous appâter afin que nous mordions à l'hameçon lors de la sortie du troisième tome !

A découvrir.
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merci pour ce bel avis, qui donne envie d'en savoir plus...
en tout cas d'en lire plus.

pas trop eu le temps de le feuilleter, mais ça donné bien envie.

l'histoire semble moins "tranchante" que dans le tueur mais avoir plus d'impact (je parle en terme d'action pas forcément "symbolique")

bref...je vais tacher de le lire

bien à toi,
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
l'histoire semble moins "tranchante" que dans le tueur mais avoir plus d'impact (je parle en terme d'action pas forcément "symbolique")


Tu as tout à fait raison ! :wink: Matz la joue ici moins symbolique, moins psychologique... Avec la présence des différents duos, on est dans l'interaction, plus dans la tête d'un seul personnage... Ce qui n'enlève rien à la qualité de l'histoire tongue.gif.
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  • 2 weeks later...

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