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Sir Arthur Benton


Monfreid...
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Sir Arthur Benton Tome 1Opération Marmara
par Tarek et Perger
aux éditions Emmanuel Proust
cet album contient un cahier sur la période historique concernée et les personnages en fin de volume




Résumé : Sir Arthur Benton est citoyen britannique. Or, il a choisi le mauvais camp. Celui de l'idéologie nazie. Après la capitulation d'Hitler en 1945, prisonnier des alliés à Nuremberg, il n'accepte de parler qu'à son pire ennemi : le Colonel de la Taille, membre du deuxième bureau français.


Avis : Un récit d'espionnage, un récit historique. Loin du fastes des commémorations sélectives qui ont pour eux la douleur collective et se gardent bien d'une quelconque analogie contemporaine, loin des leçons de morale, avec respect et intelligence Tarek et Perger nous livre le premier tome d'une trilogie qui s'avère prometteuse.



Tout est confus, les images s'entrechoquent s'en dégage un contexte, un climat oppressant, les dialogues nous éclairent à peine que déjà le désordre reprend le dessus, il va nous falloir nous accrocher.

Superbe parti pris que celui de ne pas tout prémacher aux lecteurs. Le récit historique doit toujours "en garder sous la semelle" scénaristiquement, plus les faits sont "connus" plus l'auteur va devoir surprendre son lecteur.
Si je me met à vous parler de l'histoire de chypre en 1200 il y a des chances pour que le contexte vous bluff, vous étonne à partir de là le décor sera plus "évident" à poser. Tandis que dans le cadre d'une lecture transversale de la seconde guerre mondiale, les risques de "cassage de gueule" de la crédibilité ne sont pas en reste. Vu le sujet, la couverture, la petite intro (sur un ton très condensé et très bien écrite) de Tarek nous ont déjà emplie la tête d'idée préconçues, nous sommes "en attente". Forcément l'imbroglio ne peut que nous surprendre.

La trame historique, n'est pas donnée comme une succession de fait à la chronologie s'en reproche. Au contraire il s'agit d'en rendre les différences d'épaisseurs, de sensation, de ressenti. Chaque moment à beau être le même, il est différent pour chacun de nous, l'erreur de beaucoup c'est de croire qu'il n'en va pas de même avec les faits passés et avec les "actions d'états". Tels des quidams quelconques les protagonistes seront tout au long perdus dans un méandres de supputation et d'analyse. Au fur et à mesure le lecteur, sera seul capable de remettre en place les morceaux du puzzle (il à le bénéfice de connaître la fin de l'histoire) et de pouvoir mesurer les conséquences futurs de tel ou tel acte. C'est cet humanisme là que va tenter de rendre Tarek, celui de la proximité d'avec l'autre que l'on ne trouve que dans l'erreur et la haine. Bien que l'on fasse régulièrement aux états, au patriotisme et autre nationalisme de rigueur, les personnages ne se résumeront jamais à être des métaphores des intérêts de leur pays.



Que les amateurs d'histoire se rassurent, le contexte et les faits (tenants et aboutissants) sont parfaitement maîtrisés et respectés.
Que les amateurs d'aventures se réjouissent tout n'est pas joués d'avance.

Une fois les considérations "tangibles" passées, nous pouvons nous attardés au récit en lui-même, à la narration. Ce qui intrigue en premier lieu c'est le nom et la place qu'il occupe dans cette trilogie. En effet, un nom à forte consonance anglaise se retrouve propulser devant l'emblème nazi (cf la couverture), il va œuvrer à sa montée en puissance. C'est le nom d'un traître, d'un criminel, d'un "méchant" qui apparaît en tête d'affiche, coutume peut courante. C'est que sir arthur benton est un homme comme on en voit rarement.

Là encore cela pose le problème de l'apprentissage et de la vision de l'histoire. Il est des faits que l'on apprend jamais (comme ce bateau bourré d'échapper des camps de concentration que l'armée américaine a gentiment bombardé, avant de les finir à la mitrailleuse !), des points de vue qui n'existent pas aux yeux de beaucoup de monde. Prendre le partie de narrer la montée en puissance du nazisme par le biais de l'espionnage nous ouvre les yeux sur un pan de cette histoire occulté (sans occultisme justement, pas de plans machiavélique ou autre contes, juste des faits).



On se rend compte que les guerres entre les pays, entre les patries commencent rarement sur leur propre territoire (ici le rôle des pays arabes [dans le genre oubliés dans vos leçons d'histoire on peut difficilement faire mieux] est très bien traité). On se rend compte des enjeux réels du pouvoir, de la place de la morale, des stratagèmes mis en place (le parallèle avec la guerre froide, la déchirure en afghanistan, ou même encore de nos jours [côte d'ivoire, irak et j'en passe] c'est au lecteur de le faire).

Là je passe directement au dessin, car sans lui cet aspect ne pourrait pas du tout exister. Bien entendu le scénario tire brillamment son épingle du jeu, mais il est aussi occupé à nous raconter les pérégrinations d'un groupe d'espion à la poursuite de Benton, de ce fait il ne peut tout prendre à sa charge. En agissant par petite touche (sans tomber dans le patchwork) de couleur (et donc de matière, de relief, en jouant sur le volume du monde représenté si vous voulez) Perger le "trafique" ou plutôt le déconditionne. Son approche est classique, son graphisme ne nous déroute pas, de même que les couleurs qu'il emploie le tout est donc réaliste (souvent c'est plus efficace pour les histoires d'espionnage crédible). Mais en même temps il n'est pas lisse, dépourvu de "défaut", ce n'est pas tant du dessin que de la gestion de la luminosité. Une luminosité dans l'ombre définirait les contours et les limites. C'est ce dessin si particulier si troublant et malsain à la fois qui rend la portée dramatique des enjeux. Le rouge du drapeau est rouge sang, le jaune de salle de réunion rappelle celui blafard d'une scène de torture, le noir passe du second plan (l'avenir pas cool) à la cruauté du premier (c'est "ici et maintenant" que cela se joue) assez superbement, les personnages sont souvent "dans l'ombre" pour mieux illustrer leur tourments, le poids qu'ils ont sur les épaules. Bref, un dessin qui s'allie harmonieusement (si je puis dire, mais en même temps "ergonomique" ça ne le fait pas trop) au propos, qui arrive à rendre toute la tension.

[img]http://www.1001bd.com/bd/decouvertes/tarek/6.jpg[/img]

Le tout nous tenant en haleine par (aussi) une course poursuite entre deux hommes qui se vouent une haine farouche, et par un sens du rythme particulier. En effet la mise en branle de l'histoire est chaotique, désordonnée sur un mode "cinématographique" le lecteur doit faire l'effort de "comprendre" ce qui se passe (ce qui donc nous entraîne forcément dans la lecture !), puis une logique se dégage de tout ça, les choses se croisent et s'enchaînent, les rôles s'inversent puisque le lecteur peut faire appelle à sa connaissance pour tirer "profit" des agissements de certains protagonistes, sans que cela ne nuise à sa captation par l'histoire.

Un premier tome très bien construit, qui tient en haleine tout en nous permettant de voir sous un autre angle cette période de l'histoire, un projet ambitieux qui ne se dégonfle pas.

A noter en plus de l'introduction de qualité, un cahier "historique" vraiment passionnant ( sa présence explique pourquoi je ne me suis pas attardé sur certains aspect de l'histoire!) bourré d'informations sur le contexte, sur les personnages réels ou imaginaire et proposant des références, comme autant de pistes pour aller voir plus loin.

Un très bon premier tome!

Bonne lecture
Monfreid…
Merci aux auteurs pour les images

[img]http://www.1001bd.com/bd/decouvertes/tarek/5.jpg[/img]
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Mon avis :



Sir Arthur Benton est une série qui débute vraiment très bien. Le scénario est passionnant et l’aspect graphique est magnifique.

Je trouve tout d’abord que cette bd est un très bel objet que j’ai pris plaisir à découvrir, à feuilleter… On sent qu’une grande attention a été portée à la réalisation et à la présentation de l’album (intérieur de couverture, qualité du papier, dossier en fin de tome…)
La couverture m’a tout de suite plu d’ailleurs, une sorte de sobriété mystérieuse… avec ce personnage…
Et puis, une fois ouvert l’album, j’avoue que j’ai été très séduis par le graphisme !
L’avant-propos du scénariste en début d’album a achevé de me décider à acheter cette bd. Cette démarche est assez rare mais que je trouve qu’elle est vraiment intéressante : introduire une bd, expliquer en quelques lignes les raisons de sa création et de son contexte…

Une fois commencé la lecture, j’ai vite compris que j’allais assister à un récit très dense et plutôt complexe (surtout que j’avais entraperçu des présentations de personnages dans le dossier qui se trouve en fin de tome). Dès les premières planches, on sent que les auteurs mettent la barre très haut. Ils sollicitent notre concentration, notre capacité d’observation, d’association et de dissociation des images, des contextes…, notre capacité à recouper et à intégrer.
Cela dit, après 15-20 pages, j’ai éprouvé le besoin de parcourir rapidement une partie du dossier pour avoir les idées un peu plus claires. J’aurai peut-être dû me faire davantage confiance, me laisser guider jusqu’au bout en suivant les prémices de ma compréhension… On croit comprendre, on croit savoir, mais on n’est sûr de rien.
J’ai ensuite préféré reprendre depuis le début pour repartir sur des bases solides. Forcément, tout m’est apparu plus clair car il faut bien dire que le contexte historique n’est pas simple. J’ai d’ailleurs appris beaucoup de choses sur l’entre-deux guerres, période que je ne connaissais pas très bien en fait mais qui est essentielle pour comprendre le déclenchement de la seconde guerre mondiale…
D’ailleurs, on peut noter l’habileté des auteurs qui nous montre cette histoire d’un point de vue assez surprenant. L’affrontement entre les grandes puissances (France, Angleterre, Allemagne) nous est décrit par le biais d’une histoire qui se déroule en Turquie, en Syrie, en Bulgarie… Tout se recoupe, tout est lié…
Et je dois dire que cette histoire est vraiment passionnante. Beaucoup d’informations dans ce premier tome, c’est très dense et pourtant c’est très digeste au final (on verra à la lecture du tome 2). Je m’étonne encore que les auteurs ai réussi à faire tenir autant d’informations dans un récit de 46 pages sans être trop narratif et en laissant la part belle à l’action. Ils ont vraiment fait preuve d’une grande intelligence de mise en scène dans ce premier tome.
On sent bien l’épaisseur des personnages, leur complexité. Ils ne sont pas simplement des pions sur un échiquier scénaristique. Cette histoire est d’ailleurs construite autour d’un face à face entre deux personnages charismatiques, un peu comme un match de boxe. Et l’on découvre petit à petit qui se cache derrière le nom de cette série. Pourquoi un anglais au cœur de cette histoire ? Qui est-il ? On s’étonne d’autant plus qu’il soit autant mis en avant alors qu’il apparaît comme faisant partie du mauvais camp…
De plus, cette histoire donne un éclairage très intéressant, sur la période de l’entre-deux guerres bien entendu, mais plus généralement sur le fonctionnement des services secrets et les manoeuvres politiques stratégiques. Il suffit de regarder dans l’actualité les histoires de prises d’otage de journalistes français en Irak, auxquels semblent être mêlés les services secrets syriens et un député français… Curieuse coïncidence…

Le style graphique peut paraître assez étonnant pour ce genre de récit réaliste et sérieux mais ça marche très bien ici. Il donne un côté malsain assez marqué. Les couleurs, les jeux de lumière sont également tout à fait remarquables. Seul bémol, une certaine difficulté à reconnaître les visages par moment. Etant donné la complexité de l’histoire et l’importance de l’identification des personnages, c’est un peu dommage… mais on peut également penser que les auteurs cherchent à brouiller les pistes. D’ailleurs, on ne nous dit pas tout de suite qui est le personnage interrogé…
J’ai de plus été gêné par la façon dont sont calligraphiés les points de ponctuation : on dirait des virgules. Ca peut paraître anecdotique mais ça n’aide pas non plus à la compréhension du propos et à la fluidité du récit.
D’autre part, les dialogues ne paraissent pas toujours très naturels, c’est ce qui m’a le plus gêné dans ce premier tome, des enchaînement de dialogues assez étranges par moment…

Donc voila, cet album n’est peut-être pas incontournable à cause des quelques défauts que je viens de pointer mais il faut bien dire qu’il n’est pas loin de l’être grâce à un scénario passionnant et à un graphisme audacieux et vraiment à la hauteur !

J’ai cru comprendre qu’il allait s’agir d’un récit sur 3 trilogies, c'est-à-dire 9 albums… ?

En tout cas, le premier round a eu lieu.
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CITATION(nickel)
Ajouté à celui de Monfreid, ton avis renforce l'envie de découvrir le plus vite possible !  :P :wink:

Tant mieux, tant mieux.
Nos avis sont assez similaires en fait. Même si je trouve que Monfreid a bien mieux parlé que moi de cette bd...
Le seul point sur lequel on n'est pas trop d'accord je crois, c'est sur le graphisme qui m'a pas mal surpris au début pour une histoire réaliste alors que Monfreid dit que ce n'est pas très surprenant me semble-t-il...
Même si le dessin est réaliste, le dessin à l'aquarelle (si je ne me trompe pas) ne donne pas un effet aussi réaliste que la ligne claire.
Mais bon, je ne suis pas un spécialiste des techniques de dessin, loin de là...
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CITATION(zeas)
Nos avis sont assez similaires en fait. Même si je trouve que Monfreid a bien mieux parlé que moi de cette bd...


Mais non, mais non... Je vous trouve très complémentaires, en fait :wink:... De toutes façons, j'espère pouvoir juger sur pièce ce week-end tongue.gif !
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Je n'ai même pas lu en entier vos critiques et commentaires mais je crois que je vais me ruer sur cette BD dès samedi. Je ne sais pas pourquoi mais il se dégage de ce topic comme un "vas acheter cette BD tout de suite" alors je crois que je vais céder à l'injonction (surtout que ça fait un mois que je n'ai pas acheté une BD).
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alors...

laissez le ton au monfreid t'arriver déjà, enfin surtout zéas, même pas j'ai lu son avis que déjà il m'assaille (mara...celui qui comprend cette vanne à tout mon respect) de question...

sinon vi c'est une injonction...je trouve que vu l'époque entre commémoration et "politique étrangère" pire que dans les plus mauvais romans de gare (je n'ais rien contre les romans de gare en même temps).
c'est un album très très bien
et puis le "cahier" en plus est vraiment très très bien.

alors, concernant le trait.
disons que comme je disais (en gros et rapidement) la représentation historique est souvent chronologique...
dès que l'on touche à l'histoire il faut être "sérieux" et c'est assez logique de là vient la crédibilité.
ainsi nous avons souvent deux tendances.
la tendance super réaliste, qui cherche à faire de l'exacte...et là kant serait ravi...(sisi kant, dans critique dela faculté de jugé si je me souviens bien) puisque l'on s'y croirait, c'est frappant...ce "procédé" sied donc aux époques assez éloignés de nous, ça donne un patte "documentaire" bien sympa. on le retrouve ausis dans des travaux genre XIII qui se donnent une couche de crédible en adoptant cette technique.
ici ce n'est pas vraiment ça, en tout cas au niveau des persos...et de l'approche des couleurs.
pourtant le contexte matériel (voiture, immeuble, rues) est traités avec force détails...on s'y croirait.
donc ce n'est pas tout à fait éloigné non plus.

l'autre tendance, souvent elle va de paire avec les époques plus proches de nous car plus vivaces dans nos mémoires et plus dur à effacer et à négliger moralement, c'est la crédibilité "émotionnelles", par exemple "mauss". le dessin n'est pas réaliste (des petites souris, des chats tout ça tout ça) et pourtant ça marche parfaitement.
un autre exemple, mais bon beaucoup plus complexe en fait alors on ne le prend pas au pied de la lettre, tardi dans adèle blanc sec (ou même dans ces trucs sur les tranchés) il rend un paris début du siècle rès "réaliste" au niveau des impressions...mais le dessin n'est pas très "pointilleux" (enfin au premier regard je veux dire parce qu'en fait...mais bon passon j'ai déjà dit que l'exemple avait ses limites).
mais rosy (rozy ...j'ai oublié) à du épurer son trait lorsqu'il mis en scène les camps de concentration.

et là, au niveau des "visages" benton s'en rapporche, c'est effectivement plus bordélique, plus chaotique, plus diffus...le dessinateur cherche à rendre plus les émotions, le ressenti, l'atmosphère qui se reflète et joue sur les visages: (dans le jeu des couleurs surtout !!!!)

je pense donc que le dessin navigue bien entre ces deux tendances...
qu'il donne une ambiance, un univers historique super crédible, sans pour autant se figer dans l'illustratif et qu'il en rend la vitalité en ne le "dessinant" pas à l'exact (moins content kant plus ravi platon )

ça c'est pour le dessin.

pour la ponctuation...ça ne m'a pas géné.

par contre, les dialogues, ce n'est pas faux.
notamment sur une phrase de la fille qui m'a fait m'arrêter...

je vais relire le tout et revenir en causer

bien à vous,
Monfreid...
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Volà, je l'ai achetée, je l'ai lue et j'ai lue vos commentaires bilan : le Week-end commence bien !
Les très bonnes séries BD qui nous font réapprendre nos cours d'histoire sont rares, je n'en connaissais à vrai dire qu'une : La foire aux cochons de P'tiluc, je vais pouvoir ranger celle-ci à coté.
Il n'empêche qu'aujourd'hui, j'ai mieux compris quels étaient les ressorts de cette époque troublée de l'avant guerre, le tout en lisant une histoire particulièrement bien amenée, rien à dire, on est au top, je ne m'attarde pas plus sur le sujet, vos chroniques sont déjà excellentes.
Niveau dessin, c'est du tout bon aussi, la mise en couleurs est très belle et très expressive (on est proche du niveau de ce que Masbou propose). Le dessin est un tout petit peu déroutant pour un lecteur de BD "ligne claire" car, justement, la ligne est absente, seule la couleur aquarelle est là. Cela s'oublie cependant très vite, le seul hic de cette solution à mon sens est que cela rend plus difficile l'identification des visages tout au long de l'album (surtout pour moi qui ne suis pas physionomiste).

Si j'ai une critique à faire, ce n'est pas sur la BDmais sur l'avant-propos :
CITATION
Sir Arthur Benton (...) se présente sous la forme d'une bande dessinée. Ce genre plus mature aujourd'hui peut transmettre au plus grand nombre l'envie de (re)plonger dans notre passé

J'ai l'impression que le scénariste s'excuse presque d'avoir fait une BD de son récit et je ne comprend pas bien l'intérêt de ceci à part de manifester un sentiment d'infériorité.
En effet, autant je ne serais pas trop surpris d'entendre ça dans une émission télé ou radio traitant l'actualité culturelle, autant en avant-propos de la BD elle même, c'est très étrange. Quand même, une BD chez Emmanuel Proust, vous ne la trouverez pas au rayon promo de Carrouf mais plutôt dans une librairie spécialisée donc a priori, si vous l'avez en main, vous êtes un lecteur de BD et n'avez pas besoin d'une phrase de ce type pour vous convaincre du bien fondé de la démarche. En plus, Maus est déjà passé par là il y a longtemps.
Bref, je chipote mais j'avoue que j'aimerais assez savoir pourquoi Tarek a écrit son avant-propos de la sorte.

Il n'empêche que cette série s'annonce vraiment très bien et que maintenant, je n'ai plus qu'à attendre avec impatience la suite. Moi aussi, je la conseille très chaudement, je pense qu'elle fera partie de ce que je ferai lire à mes enfants le moment venu.
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Ravi que ça t'ai plu M_Spock!
Je vois que je ne suis pas le seul à avoir été un peu déstabilisé par les visages mais, comme je l'ai un peu évoqué, je me demande si ça ne faisait pas parti du "plan" des auteurs pour entretenir un certain mystère, notamment dans la première partie où on ne sait pas forcément qui est Benton...
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Invité Invité
Pour ma part, je n'ai absolument pas été dérangé par les visages. Les dessins sont somptueux et il existe, je crois, assez de signes distinctifs entre les personnages pour pouvoir les reconnaitre aisement (barbichette pour Benton, cheuveux blonds pour notre espion français...)

Il est vrai par contre que parfois les dialogues s'emboitent bizarrement, et on ne comprend pas pourquoi tel ou tel personnage répond de cette manière... Où parfois les bulles sont placées bizarrement (cf entretien dans le bureau de Tardieu)

Mais cela ne nuit que très peu à l'immense qualité de cet album qui, en plus d'offrir une intrigue passionnante et plus qu'absorbante, a le mérite d'avoir rempli mon cerveau de faits historico-politiques plus qu'utiles pour y voir un peu plus clair dans le conflit de 39-45.

En plus impossible d'éviter de comparer ces faits à ceux qu'on vit actuellement... :? ça m'a fait cogiter en tout cas!
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Bon le message au dessus était le mien, mais comme je me retrouve déconnecté d'un coup sans l'avoir demandé assez souvent en se moment...

Mais ça me permet de rajouter que les renseignements en fin d'album sont supers clairs et conscis, encore un petit plus! tongue.gif

Peut-être que la présentation des personnages aurait eu plus sa place en début d'album??? :?
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CITATION(zeas)
J’ai cru comprendre qu’il allait s’agir d’un récit sur 3 trilogies, c'est-à-dire 9 albums… ?

En tout cas, le premier round a eu lieu.


Bonjour

:!: Non ce sera une trilogie : le tome 2 se déroule entre 1942 et 1943 et le tome 3 se situe dans la dernière semaine de la guerre à Berlin !

amicalement laugh.gif
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CITATION(M_Spock)
J'ai l'impression que le scénariste s'excuse presque d'avoir fait une BD de son récit et je ne comprend pas bien l'intérêt de ceci à part de manifester un sentiment d'infériorité.
En effet, autant je ne serais pas trop surpris d'entendre ça dans une émission télé ou radio traitant l'actualité culturelle, autant en avant-propos de la BD elle même, c'est très étrange. Quand même, une BD chez Emmanuel Proust, vous ne la trouverez pas au rayon promo de Carrouf mais plutôt dans une librairie spécialisée donc a priori, si vous l'avez en main, vous êtes un lecteur de BD et n'avez pas besoin d'une phrase de ce type pour vous convaincre du bien fondé de la démarche. En plus, Maus est déjà passé par là il y a longtemps.
Bref, je chipote mais j'avoue que j'aimerais assez savoir pourquoi Tarek a  écrit son avant-propos de la sorte.


Bonjour

Tout d'abord, je voulais dire que je ne l'ai pas écrit parce que j'avais honte de faire de la BD. J'adore ce médium tout comme vous et je pense qu'il est bien plus souvent pertinent que d'autres médias ou genre livresque...

L'écriture de l'avant-propos s'est imposé pour plusieurs raisons :

- la loi française interdit toute représentation de signes nazis et un avant-propos permet de recadrer le propos
- ces derniers temps de biens tristes personnes connues ou moins connues ont tenu des discours limites sur cette période, il est bon d'avoir une porte ouverte avec les lecteurs par ce biais
- Ma démarche d'auteur étant liée à mon expérience je voulais en parler...
- enfin, l'éditeur m'a demandé si je souhaitais parler de ce projet en avant-propos et j'ai accepté

Voilà...

Ah si j'oubliais, la BD s'adresse aussi à des personnes qui ne lisent pas de BD et c'est toujours bien d'avoir de nouveaux lecteurs...

Sinon tu as raison les BD de Proust ne se vendent pas comme des guides ou autres BD "people"...

Amicalement
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CITATION(Tarek)
CITATION(zeas)
J’ai cru comprendre qu’il allait s’agir d’un récit sur 3 trilogies, c'est-à-dire 9 albums… ?

En tout cas, le premier round a eu lieu.


Bonjour

:!: Non ce sera une trilogie : le tome 2 se déroule entre 1942 et 1943 et le tome 3 se situe dans la dernière semaine de la guerre à Berlin !

amicalement laugh.gif

Je me disais bien que c'était curieux aussi comme principe pour la collection Trilogies... mais pourquoi pas laugh.gif
Merci de réagir à nos propos en tout cas!
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Merci beaucoup Tarek d'avoir pris le temps de nous rendre visite. C'est la magie d'internet, on pose une question ouverte aux auteurs et hop, on a la réponse.

Ton post finalement me confirme ce que je m'imaginais : l'avant propos est surtout un moyen de justifier rapidement le fait d'avoir une grosse croix gammée en première page. C'est vrai que quand on achète la BD, ça fait quand même drole, un peu comme si on achetait une revue porno devant tout le monde.
Bref, je comprends la présence de cet avant-propos mais je pense qu'il ne s'adressait pas vraiment au type de lecteur que je représente.

Mais bon, je ne boude pas mon plaisir et je tiens à redire que j'ai passé un excellent moment en compagnie de cette BD qui nous fait aussi mettre en parallèle les péripéties politiques actuelles avec l'Histoire, c'est toujours très instructif. En tout cas, cette série fera dorénavant partie de celles que je montrerai à des personnes désireuses de lire des BD (ou à des lecteurs qui ne la connaissent pas).

Petite question pour finir (pour les questions plus fouillées, attendons Monfreid :wink: ) : quel est le planning de sortie envisagé ? (je suis déjà impatient...)
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CITATION(M_Spock)
Petite question pour finir (pour les questions plus fouillées, attendons Monfreid  :wink: ) : quel est le planning de sortie envisagé ? (je suis déjà impatient...)


Bonjour

Le tome 2 devrait sortir en novembre 2005 (on s'est fixés cette date qui est proche de la sortie du 1) et pour le tome 3 courant 2006 (2nd semestre)

Voilà...
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CITATION(Tarek)
Ah si j'oubliais, la BD s'adresse aussi à des personnes qui ne lisent pas de BD et c'est toujours bien d'avoir de nouveaux lecteurs...

Sinon tu as raison les BD de Proust ne se vendent pas comme des guides ou autres BD "people"...

Amicalement


Je ne désespère pas de devenir un de vos nouveaux lecteurs, monsieur Tarek. Mais, pour le moment, mon libraire préféré ne dispose toujours pas de votre opus :cry:...

Rassurez-vous : je n'abandonne pas la partie ! :wink:
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CITATION(nickel)
CITATION(Tarek)


Ah si j'oubliais, la BD s'adresse aussi à des personnes qui ne lisent pas de BD et c'est toujours bien d'avoir de nouveaux lecteurs...

Sinon tu as raison les BD de Proust ne se vendent pas comme des guides ou autres BD "people"...

Amicalement


Je ne désespère pas de devenir un de vos nouveaux lecteurs, monsieur Tarek. Mais, pour le moment, mon libraire préféré ne dispose toujours pas de votre opus :cry:...

Rassurez-vous : je n'abandonne pas la partie ! :wink:


Merci !

Il semblerait que l'album est bien parti donc il doit être en réassort sinon indiquez-moi l'adresse du libraire je transmettrai à l'éditeur.

Toujours est-il une commande est jouable ?

Amicalement
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