Kevin Nivek Posté(e) le 24 septembre Share Posté(e) le 24 septembre Titre de l'album : Malanotte Scenariste de l'album : Marco Taddei Dessinateur de l'album : La Came Coloriste : La Came Editeur de l'album : Steinkis Note : Résumé de l'album : Quelques années, presque vingt, qu’Ernesto n’était pas revenu à Malanotte, son village natal. La faute en revient, en gros, aux études à la ville, à une copine enceinte, aux aléas de la vie, mais aussi à de mauvais souvenirs refoulés. Résultat, il s’est toujours arrangé, consciemment ou inconsciemment, pour rester à l’écart de ce coin de pays perdu. En parlant d’étude, c’est sa thèse de doctorat en littérature qui le force à se replonger dans le monde de son enfance. Armé de son Nagra©, il chasse la légende et les berceuses d’autrefois auprès des vieillards. Il collecte les vieux racontars et les chants oubliés. Évidemment, les mémoires étant ce qu’elles sont, d’autres vieilles histoires ressurgissent parfois sur ses enregistrements. Est-ce que la réalité d’aujourd’hui est prête à affronter les secrets d’hier ? Critique : La jeune collection "aux confins" de Steinkis s'enrichit d'un nouveau venu avec ce très étrange Malanotte, une histoire mêlant épouvante, critique sociale et légende populaire italienne. On découvre la ville de Malanotte sous le prisme de Ernesto revenant sur ses terres natales afin de réaliser une étude sur les croyances locales. Commune typique avec son clocher et entourée de montagnes et forêts, elle semble isolée au milieu de la nature, uniquement reliée au monde par un pont, sorte de passage unique et obligatoire pour y accéder. Tout d'abord il y a le plaisir des habitants de retrouver le "petit" Ernesto venant de la ville et dont le père avait brusquement quitté la ville avec pertes et fracas. Pourquoi ce départ précipité et que cache cette jeune femme ayant racheté la maison de famille ? Tout comme les sessions d'enregistrement sur les chansons et autres légendes locales auprès des "anciens" , parfois heureux de raconter le passé, mais d'autres fois plutôt réservés voire distants, Ernesto entre dans un monde caché où les secrets pèsent lourd. L'atmosphère joyeuse et accueillante de son arrivée se détériore subitement. Tout comme la série éponyme, on est "aux frontières du réel" dans cette lecture ! Les langues se délient et la progression d'Ernesto devient mystérieuse, il n'est pas rare de voir apparaître une main aux os déformés, presque squelettique, se rapprochant de sa tête lorsqu'il dort, ou au hasard d'un détour dans une des venelles étroites et pentues du village. Le noir et blanc sied parfaitement à ce genre de récit, mais le dessin de La Came se montre frustrant ! Certaines planches dévoilent une grande finesse du trait avec de superbes jeux d'ombres, alors que le traitement des personnages n'est absolument pas au diapason ! Rondeurs grossières à la limite du manga, peu de détails, c'est assez surprenant, on a l'impression que deux dessinateurs différents sont à l'oeuvre ! La fin est assez libre d'interprétation, le livre mérite aisément une seconde lecture. A découvrir. Autres infos : Type de l'album : Roman graphique Lien Partenaire : https://www.bdfugue.com/malanotte-la-malediction-de-la-pantafa/?ref=44 Voir la totalité de enregistrement Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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