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Watchmen The Movie


JKKS
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Verrait-on enfin la bout du tunnel dans le contentieux qui oppose la Fox à Warner Bros. à propos de droits de distribution de Watchmen ?

C'est ce qu'on entend de plus en plus alors que l'audience prévue le 20 janvier pour trancher définitivement le conflit vient d'être annulée.
Mais sur quels éléments les deux parties ont-elles fini par s'entendre ?
Certains on parlé de la cession des droits d'exploitation de ... Batman en échange de l'abandon des poursuites par la firme de Tom Rothman.
Évidemment pas ceux de l'exploitation du personnage mais de la série télé des années 70 avec Adam West. Produite par la Fox mais inexploitable commercialement depuis le rachat de DC Comics par Time Warner elle aurait pu servir de monnaie d'échange dans le conflit qui oppose les deux studios (le producteur Larry Gordon, néanmoins sur la sellette, l'avait laissé entendre à plusieurs reprises).
Batman qui sauve Les Gardiens, ce n'est pas banal mais bien la preuve qu'il faut toujours compter sur le Chevalier Noir. biggrin.gif

PS: Et sur la cupidité sans limite d'une entreprise de rapaces dirigée par un immonde charognard.
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  • 1 month later...
  • 2 weeks later...
On va me tuer si je ne poste pas ma chronique dans la seconde donc voilà:

Depuis sa publication au milieu des années 80, Watchmen (ou Les Gardiens pour sa première traduction française) a toujours fait figure d'OVNI, perdu dans une production, il faut bien l'admettre, peu habituée à des oeuvres aussi matures et "littéraires". D'emblée, le roman graphique est érigé en classique, au delà même de la sphère des lecteurs de comic-books, par sa volonté de traiter le phénomène du super-héroïsme (ou vigiliantisme) en s'affranchissant des codes, limites et contraintes inhérents au genre. Son auteur, le britannique Alan Moore, à qui l'on doit déjà le fabuleux V pour Vendetta, est érigé en icône de la contre-culture et devient en 2005 le seul auteur de bande dessinée à intégrer le prestigieux classement du Time Magazine recensant les 100 meilleurs ouvrages de littérature en langue anglaise publiés depuis 1923. Évidemment pas exempt de défauts Watchmen réussit pourtant l'exploit de réconcilier les aficionados du genre et les amateurs d'une littérature plus "classique" en offrant une réflexion profonde et subtile sur la légitimité d'un petit groupe d'individus à faire régner l'ordre et en entremêlant les histoires, vies et destins de personnages fatigués, usés et faillibles à quelques instants de la fin d'un monde.

Dès sa parution, Watchmen fait saliver ce que le tout-Hollywood compte de producteurs prêts à débourser une fortune pour adapter au cinéma les douze chapitres du roman graphique original. Le projet passe entre les mains de réalisateurs aussi prestigieux que Terry Gilliam, Darren Aronofsky ou Paul Greengrass qui finissent tous pas jeter l'éponge principalement en raison des difficultés à transposer à l'écran la densité et la violence du sujet dans un film commercialement exploitable. En 2007, la Warner décide de mettre fin au statu quo et confie Watchmen aux soins de l'inexpérimenté Zack Snyder qui vient de réaliser avec un succès relatif l'adaptation du très controversé 300. Et il aurait déjà fallu voir dans ce choix le signe annonciateur d'un désastre cinématographique en devenir. Parce que l'écriture d'un Frank Miller n'a rien à voir avec celle d'un Alan Moore. Quand le premier conçoit ses scénarii comme des story-boards utilisables sans la moindre modification (ou presque), le second écrit avant toute chose (et de de manière quasi exclusive d'ailleurs) pour son médium. Les implications de ce constat sont relativement simples et malheureusement sans appel: l'adaptation de Watchmen ne saurait se contenter d'être bêtement littérale comme le fût celle de 300, une bonne appréhension des différents aspects du sujet et un film, au final, fidèle à son esprit nécessitent un recul que Snyder et les scénaristes du film n'ont jamais su prendre. Il convient d'ailleurs de s'interroger sur l'emploi du qualificatif "adaptation" lorsqu'une équipe créative se contente de condenser une intrigue en copiant de façon quasi systématique les dialogues et les partis-pris visuels du roman graphique original. Parler de transposition serait probablement plus correct. Et le drame est que cette transposition mécanique, impersonnelle et dénuée de toute vision (ce qui est plutôt amusant pour un réalisateur que l'on nous présente depuis des mois comme "visionnaire") ne fonctionne jamais. Des scènes incroyables dans le comic-book du point de vue de leur impact émotionnel (comme celle de la "naissance" de Rorschach par exemple) perdent ici toute leur force au point que le spectateur se trouve dans l'incapacité de ressentir ne serait-ce que de l'empathie pour les personnages et les tourments (pourtant manifestes) de leur passé. Quand les situations ne virent tout simplement pas au ridicule. On pourrait dès lors penser que les (rares) fois où le scénario et la mise en scène s'éloignent du roman graphique sauveraient le film d'un inévitable désastre … et bien non ! Elle ne font que l'y précipiter avec un entrain pour le moins déroutant, en enchaînant les raisonnements largement au delà de la limite de l'absurdité (voir la façon dont la fin du comic-book a été "ré-interprétée") ou en mettant l'accent de manière excessive sur l'action (ce qui ne serait finalement pas si gênant que ça) et sur le gore (ce qui l'est sans le moindre doute). C'est en jouant sur ce registre de provocation gratuite, outrancière et terriblement vulgaire que Snyder commet la plus irréparable des trahisons, celle de la subtilité, de la finesse et de l'élégance (relative certes) du support qu'il adapte (pardon, qu'il transpose).

Et on peut en dire tout autant pour ce qui est du choix des scènes qui ont disparues de ce "theatrical cut". Alors qu'Alan Moore avait fait des interactions (magistrales) entre les personnages la clef de voûtes de l'humanité (de la monstruosité) de son oeuvre et l'ossature principale de sa narration, Snyder a préféré étendre ad nauseam les scènes d'actions (au hasard l'évasion de Rorschach) dans un style "clipesque" à pleurer au détriment de scènes plus intimistes (au hasard, une nouvelle fois, toutes celles touchant aux relations entre Dan Dreiberg et Hollis Manson, entre Laurie et sa mère, entre Rorschach et le Dr Long …) qui auraient pu donner à l'histoire toute l'épaisseur qu'elle méritait. Et quid des multiples intertextes (dont Tales Of The Black Freighter ou Under The Hood) dont Moore s'était servi pour étoffer l'univers dans lequel il ancrait son récit ? Inadaptables sans modifications, ils ont simplement disparu de ce montage. On devrait retrouver Les Contes du Cargo Noir dans une édition "Home Video" ultérieure mais cela suffira-t'il pour ne serait-ce qu'approcher la richesse et la densité de l'atmosphère du roman graphique ? Il est permis d'en douter. Pour revenir rapidement sur le traitement des personnages (pour ce qui est des six principaux du moins) il faut tout de même souligner qu'il est particulièrement bien servi par le casting de quasi inconnus qui a été réuni pour le film. De Jeffrey Dean Morgan qui interprète un excellent Comédien à Jackie Earle Haley qui explose littéralement derrière les frusques de Rorschach, les têtes d'affiches tirent vers le haut une production qui ne fait malheureusement que trop peu souvent honneur à leur talent. Le "couple" incarné par Malin Akerman et Patrick Wilson est plutôt convaincant malgré les doutes légitimes que l'on pouvait avoir sur le sujet et même si ce dernier se laisse parfois aller à quelques cabotinages. Billy Crudup, qui incarne le seul personnage doté de super-pouvoirs, réussi de son côté l'exploit de reproduire l'aura messianique du Dr Manhattan dissimulé derrières des effets visuels par toujours convaincants. Et c'est aussi sur ce point que le film déçoit. Alors que certains tableaux impressionnent par leur virtuosité plastique d'autres paraissent définitivement trop toc pour que l'on puisse totalement s'immerger dans ce New-York alternatif de 1985. Et c'est aussi sur ce point que Snyder se rate parce que les reconstitutions "physiques" qu'il convoque pour le film manquent cruellement d'ampleur. Avec la meilleur volonté du monde, on se retrouve donc dans la position du spectateur qui refuse la "suspension d'incrédulité" nécessaire à l'acceptation de toute fiction. Au chapitre des ratages, nous pourrions aussi déplorer la garde à vue prolongée de Larry Fong qui l'a empêché de photographier la scène finale. Il ne s'agit là évidemment que de suppositions mais comment expliquer autrement une image aussi fade et des cadrages aussi maladroits ? Et que dire des quelques instants acceptables systématiquement ruinés par un habillage sonore grotesque qui atteint les sommets de l'imbécilité lors d'une scène "torride" entre Nite Owl et Silk Spectre durant laquelle Zack Snyder (complètement à côté de la plaque) démontre un talent de metteur en scène qui aurait toute les chances de plaire à … Marc Dorcel.

Peut-être la principal inaptitude du réalisateur de 300 a-t'elle finalement été de n'avoir jamais réussi à prendre toute la mesure du roman graphique pour en extraire la substance et livrer un film qui aurait retrouvé le souffle épique et l'atmosphère désabusée qui ont véritablement construit sa singularité. Ce Watchmen est la preuve ultime (et sûrement tragique) qu'il est possible de copier une oeuvre et de la trahir dans ses grandes largeurs.
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J'ai merdé hier soir,je regardais la télé d'un oeil moitié endormi et la bande annonce est passé devant mes yeux, j'ai même pas réagi, je l'ai donc vue. Si près du but c'est trop con!
Et je l'ai trouvé accessoirement blindée de ralentis, ça m'a fait un peu peur.
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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...
Mmmmmmmmmmmm en lisant ton post.. je comprends. mais la ou c'est un peu extrême c'est que tu dis quand même que les acteurs sont bons. Franchement il n'y a rien à dire la dessus. De plus la mise en musique est excellente, bien décalée comme il faut avec des superbe morceaux comme lors de l'attaque de la prison.

A l'heure ou les films ne se penchent plus suffisamment sur la musique(a mon gout), ici c'est particulièrement bien choisit. De plus j'ai trouvé que Snyder est arrivé a bien se sortir d'un des gros pièges du comic : Arriver à retranscrire se que l'on trouve dans le livre sur les minutemen et les débuts des super heros.
L'introduction, lors de la chanson avec des "polaroid en mouvement" est très bien trouvé. De plus le "kitch" des minutemen est bien préservé.

Sur la violence, j'ai été plus choquée par celle du bouquins que par celle du film. Le bouquin est quand même tout sauf tendre. Après pour les relations entre les persos, tu as surement raison..... mais je ne vois pas comment il aurait pu faire plus long. Très honnetement la plupart des gens qui sont venus avec moi n'ont eu que deux commentaires:
- Les boulets en manquent d'action : Pfff ca bouge pas comme Iron Man
- Les autres : C'était sympa mais long quand même. Trop de scènes molles et un peu trop philosophique.

Quand on voit que justement il a coupée les scènes explicatives du bouquins..... tout mettre serait revenue à en faire un film pour les fans et seulement pour les fans. Ca aurait été dommage.
Pour la fin effectivement ca m'a surpris parce que ca n'aurait pas été la scènes que j'aurai pensé qu'il changerait...... mais le reste de l'histoire est bien suivis, les acteurs sont la et jouent bien (Rorschah est bluffant de ressemblance) le tout avec un musique terrible.

Je pensais vraiment que ca serait pire ou alors mou. Pour moi c'est une très bonne surprise.
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On va commencer par la musique. Pris séparément les morceaux sont plutôt bons (tu as du Joplin, du Hendrix, du Dylan etc ...).
Mais nom de dieu pourquoi est-il allé chercher un décalage ??? Pourquoi est-ce que les deux salles des deux séances de Watchmen auxquels j'ai assisté étaient littéralement mortes de rire au moment de la scène de sexe que cet imbécile de Snyder a transformé en porno softcore sur fond d'Hallelujah alors que Moore l'a écrit comme LE moment de Dreiberg, celui de sa transfiguration et de l'acceptation de l'alter-ego qui le torturait ? Absolument tout cloche dans cette scène, y compris la façon dont Snyder l'a conçue (si on ne pense pas aux vieux téléfilms érotiques de M6, la première image qui vient à l'esprit, c'est quand même une parodie de Cocktail) mais cette musique c'est une torture de kitsch, hilarante sur une scène qui aurait dû montrer la résurrection de deux être brisés. Alors désolé, non, je ne comprends pas comment on peut trouver ça bon. Et je passe sur les 40 secondes du requiem de Mozart égarées on se demande pourquoi tellement elles n'ont rien à voir avec le reste, sur l'usage du Ride Of The Valkyries de Wagner (Snyder n'a pas du trop comprendre l'ironie de son utilisation dans Apocalypse Now), sur le mixage tout pourri des Pruit Igoe et Prophecies de Philip Glass au moment de la naissance du Doc, sur la reprise abrutissante du Desolation Row de Bob Dylan (et en la matière je trouve que ce morceau résume à lui seul le film et son optique) ...

Au final, il n'y a vraiment que deux morceaux qui ont été à mon sens correctement utilisés: le Sound of Silence sur l'enterrement du Comédien et bien sûr le The Times They Are A-Changing du générique. Et en fait il y en aurait même eu trois si j'avais pu incomber à Snyder le choix du All Along The Watchtower de Hendrix mais c'est en fait Moore qui en a eu l'idée (on retrouve les paroles dans le roman graphique). Après, je suis d'accord avec toi, le générique est absolument excellent si l'on excepte que les doutes que Moore faisait naître sur l'assassinat de Kennedy et qui sont dans le film clairement levés (confirmés) par ce bourrin de Snyder (au ralenti toujours). Mais après, et c'est très personnel comme avis, ça me gêne toujours qu'un générique soit la meilleur partie d'un film.

Pour la violence, comme toi j'imagine, je suis toujours plus marqué par les approches viscérales et réalistes que par la sur-esthétisation d'un clippeur comme Snyder. Et c'est justement ce que je reproche au film avoir joué la surenchère sur le gore (découpe d'avants bras à la meuleuse, vilains désintégrés dans une mare de sang avec leurs reste collés au plafond sur lesquels Snyder ne manque évidemment pas de s'arrêter, cassage de bras en gros plan et au ralenti avec sang qui gicle en 3D) pour faire passer des combats insipides à la Matrix (rarement autant vu au ciné que les coups n'étaient pas portés quand même) alors que ce n'était vraiment ni le moment ni l'endroit.

Pour la fin, ce n'est pas tant le changement qui me dérange (même si on perd tout l'impact de la chose) mais l'illogisme absolu du scénario.
Et je peux développer si personne n'est allergique aux spoilers.

PS: Et yes, après 3 semaines d'explications sur allociné avec des hordes de fanboys en furie, je suis plutôt rôdé.
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