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Le Tueur


Monfreid...
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TITRE : LE TUEUR
AUTEURS : JACAMON ET MATZ
EDITE PAR : CASTERMAN .
4 titres


Série comportant quatre numéros à ce jour.

Sujet : Les aventures réalistes et sans pitié d’un tueur à gages…

Il convient de prévenir le lecteur de cet article qu’il est hors de question que celui-ci traite de l’histoire de cette série en tant que telle, cela serait trop en dire et trahirais l’esprit de la Bd et la volonté de ses auteurs.
Le « héros » est un donc un tueur à gage, pas l’une de ces multiples icônes de brutes aux grands cœur dont le cinéma raffole (mais toutefois plus « samouraï » que « Léon »), ni une machine sans pitié n’étant que l’incarnation d’une fonctionnalité et d’une facilité narrative ; non ce tueur la est conscient de ce qu’il fait, de ce qu’il est ; il est froid, dur implacable, professionnel et surtout amoral.
Le polar est un genre un part dont la mise à mal des règles devient un exercice de style pour scénariste en mal d’inspiration, très peu d’auteurs ou de dessinateurs sont aptes à en capter l’atmosphère et à la retraduire dans un univers qui leur est propre. Ainsi là où la plupart des auteurs usent du polar comme d’un outil au service de leur propre gloire, Jacamon et Matz offre à la fois un hommage et une refonte du genre.
Le tueur agit donc sans morale, cela ne veut pas dire qu’il agit sottement motivé par l’appât du gain ou par vengeance, mais bel et bien parce qu’il aime son métier, un flash-back nous permet de comprendre comment ce personnage atypique s’est découvert une vocation et un talent certains pour ce qui est de tuer son prochain. Ce choix du tueur à gage on l’a compris permet au scénariste d’aborder les problèmes sociaux par leur travers ; car s’il est mauvais, ce tueur n’en est pas moins nécessaire, et c’est cette nécessité qui forge son attrait, et le tueur n’est pas asociale, n’est pas reclus il ne fréquente pas les bas-fonds, il vie bien et surtout surtout pose un discourt !
Si Frank Miller à réussi par un tour de force graphique à imposé la noirceur du monde comme une réalité, ce tueur là et encore plus percutant, car son monde, ses rêves et ses préoccupations sont les notre. On y parle de la souffrance des pauvres, de la cruauté des riches et des puissants, de dessous de tables, de corruptions, de la rancœur des faibles, d’écologie…de tout ce qui nous terrifie et nous afflige chaque jour. La peur de ce que l’on pourrais perdre est le meilleur garant de notre silence quotidien dans la société moderne et c’est parce qu’il vit de cette peur que le tueur peut se permettre de parler sans remords ou mauvaise conscience ; d’exposer à la face du lecteur le point de vue terrifiant de la sincérité sans hypocrisie.
De ce fait la peur devient le meilleur ami des auteurs, un moteur, graphique, est narratif qui confine à l’obsession, permettant des découpages non plus au couteau mais au scalpel, tant leur précision reflétant la sécheresse de notre monde moderne fait froid dans le dos.
On ne peut pourtant qu’être en accord avec cet être, tant ses choix s’avère judicieux et logique,
Et c’est là par l’entremise de la logique que s’installe le paradoxe, le lecteur potentiellement neutre se retrouve à s’identifier à comprendre, voir à accepter les agissements d’un criminel, d’un assassin sans foi ni loi. Cet attachement s’explique par le manque de refuge qu’offre cette Bd aux lecteurs, d’ordinaire le personnage principal peut « dénoncer » quelques faits quelques travers du monde et agir en tant que super héros ou désamorcer une situation, ce qui donne un aspect ludique à l’aventure mais qui du même coup entame la crédibilité réaliste de cette même situation ; de plus si un changement radical à lieu par rapport à un état ou un gouvernement ou encore un trafic quelconque le groupe, la masse est alors mis à contribution par les auteurs pour bien montrer que la révolution se forge à plusieurs ; autant de schéma narratif et de refuges pour le lecteur, qui investie ses rêves et ses attentes mais ne remet vraiment jamais en cause ses actions ; là tout est différent : le tueur incarne une prise de positions radicale, une révolution en solitaire, la démonstration que le monde n’est autre que subjectif et qu’il peut donc être changer par un seul homme. A monde de ténèbres et de rancœur, solutions extrêmes ; sans idéaux, sans sentiments juste par ses tripes, le tueur endosse de nouveaux les habits délaissé des vieux privés fatigués de Hammett et par en croisade contre le mal avec ses propres armes.
Sans nuls doutes, d’aucuns verront dans cet accoutrement, la tentative avortée de faire ressurgir les figures mythique d’un âge d’or révolu, par un patchwork d’oripeaux sans prestiges. Mais le tueur est un animal rare au cuir solide, et c’est parce qu’il ne cherche pas à prouver ou à assumer son existence, que ses coups font toujours mouche !

En résumé une Bd pesante comme un après midi d’été trop humide et noire comme l’enfer.
A déguster sans lait, ni sucre !
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la courte:

Salut cher lecteur !

Tu te dis (et à bon escient) quoi de neuf aujourd’hui ?
Et bien sache cher lecteur que l’on prend soin de toi ici-bas, de toi et de ta petite santé.
Tu vieillis lecteur, ton corps ne répond plus comme avant, tes réflexes s’émoussent, ton cerveau se contente de marcher en pré-programmé avec le 20 heures en fond sonore.
On te comprend lecteur : tu t’ennuis.
Tu as besoin d’un remontant tonique et efficace.
Un café noir, sans sucre ajouté…bref d’un polar bien dur !
« Le tueur » est ce qu’il te faut, de l’action sans pitié, sanglante, belle, intelligente, des personnages mystérieux, des voyages aux quatre coins du monde, un personnage principal horriblement attachant qui dénonce ce que devient la société tout en profitant de celle-ci et qui ne connaît pas le remord, un bourreau mêlé aux pires trafics …
Une histoire sur fond de drogue, de mafia, d’arnaque, de meurtre, d’amitié…qui renouvelle (enfin !) le genre parce qu’elle ne prend pas de gants…ou si : elle en prend un de gants…et c’est toi…elle te retourne d’un coup sec et sans pitié.
Tu crois avoir tout lu, tu es blaisé, le monde appartient à tes opinions et à ton petit confort…détrompe toi ; il appartient au tueur, c’est son souffle haletant qui fait vibrer le monde !
Le sport te fatigue…augmente tes pulsations cardiaque avec cette série…et tu retrouvera la santé en moins de deux…de nouveau tu seras curieux et tu iras de l’avant !!
Scénario en béton armé avec intrigue, passé, rebondissement, réalisme, humour…le tout dans un style qui décoiffe ; servi par des graphismes chirurgicaux, des couleurs chaudes qui renforcent les contrastes, un découpage savamment dosé…
Court vite te la procurer et vient en dire ce que t’en penses
(Enfin si tu survis jusque là… :roll: :wink: :roll: )

Bonne lecture à tous ceux qui aiment les polars.
Monfreid…
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Effectivement une série a part je trouve.

J'ai pour l'instant lu que les 2 premiers tomes, mais j'ai deja bien accroché a ce tueur, a la fois si froid, presque attachant et pourtant, ca reste un tueur. J'aime bien egalement les traits qui represente le personnage, ca lui rajoute encore un peu plus de froideur et de sénérité (quoi que..).

Bref, plus que recommandable 8)
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  • 7 months later...


LE TUEUR TOME 5 :La mort dans l’âme

Par Jacomon et Matz

La fin d’une série c’est toujours la fin d’un mythe. Forcément il y aura des déçus.
Le tueur est en cavale, sa seule issue reste l’action à découvert, la prise de risque au grand jour.
Tout est réunis ici pour que la tension soit à son maximum. Je ne parlerais pas de l’histoire pour ne pas gâcher votre plaisir ; comme d’habitude elle est passionnante et très bien menée. La fin se veut dans la continuité de la série, elle ne cherche pas à faire de « coup d’éclat » , ce qui ici aurait été mal approprié. Elle n’en est pas pour autant pesante, lente ou banale.

Par contre la « forme » s’assagit, on sent que le Tueur n’est plus le même ; forcé qu’il est de regardé en arrière. Il prend du recul sur son passé et sur ses choix, et cela se perçoit dans la mise en page, qui est plus classique plus posé ; en un sens plus déterminé. Il s’agit définitivement de la dernière ligne droite. Cet « apaisement » doit être perçu comme un point positif car il ne remet rien en question, il va dans le sens du scénario.
C’est donc une fin de série quine m’a pas déçue (c’est rare !). Les auteurs n’ont pas succombés aux chants des sirènes du succès. La qualité est au rendez-vous pour notre plaisir, nous donnant envie de relire tout les albums plus d’une fois.

(Petit bémol : sans rien dévoiler, ceux qui l’ont lu pourrait me donner leur avis sur l’impact d’une balle qui me semble changé d’épaule !!! Si c’est le cas je suis consterné par cette erreur de débutant !)

sinon des trucs sympa

bien à vous,
Monfreid...
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  • 3 weeks later...
Je n'ai pas vu la balle changer d'épaule mais je vois ou ca se situe, j'iraos donc vérifier. Mais bon, je pardonnerais très très facilement au dessinateur si effectivement il y a un changement d'épaule quelque part.
Cette série est vraiment extraordinaire et originale. Elle n'émet pas non plus de jusgement en bien ou mal (même si la société "en général" s'en prend plein la tronche à divers endroits des albums...

Ce tueur est en fait très très sympathique, malgrè les bains de sangs récurrents. Incroyable.
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  • 1 month later...
  • 5 weeks later...
  • 5 months later...
Que dire de cette série en plus de ce qui a été dit?!



Vraiment sublime il m'a fallu un peu moins de 3 semaines pour reunir les 5 tomes, ce qui en soit est exeptionnel étant donné mon budjet serré, c'est dire si ca m'a plu!...

Le recit est très très très (bis et re re re bis) prenant, la naration m'a blufé, je suis résté squotché dessus pendant de très nombreuses après midi et soiré... Le "heros" est horriblement génial, froid et chaud à la fois, on a vraiment de plonger dans son esprit, et lorsque l'on arrive a des pages de meutres on est pri au ventre tellement ca rend bien (cf une certaine vengeance assez (énormement) gore). Le fait qu'il y ait peu de dialogue rajoute encore plus à l'immertion dans le personnage et son histoire... Voilà donc au niveau du fond je n'ai absolument rien à reprocher à cette série...

Au niveau de la forme, bin je dois avouer que... là non plus rien a dire, la découpe des cases à l'approche d'un meutre fait froid dans le dos, les couleurs sont très belles et vraiment dans le ton du récit, le dessin très réaliste vous fous la chaire de poule tellement c'est bon! Comme l'a dit très justement Monfreid un peu plsu haut ca se calme dans le tome 5 mais cela correspond au récit et aux choses qui se terminent pour notre "ami"(laugh.gif)...

Enfin je m'arrete là mais vous l'aurez compri pour moi cette série est un must! biggrin.gif :priere:
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Tiens! J'avais completemnt oublié de continuer mon avis... j'ai achevé la lecture des 5 tomes et je trouve que cette série est vraiment exceptionnelle...!
Rien de plus a dire finalemnt que dans mon avis sur le tome 1, si ce n'est la performance! Toujours aussi passionant sur 5 tomes....
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Ben moi j'avais pas encore réagis...
Pour tout dire c'est une série que j'ai tout simplement trouvé excellente smile.gif
Une histoire originale avec un scénario qui tient la route. Un trés chouette trait de crayon de Jacamon, avec de superbes couleurs.
Le top du top, le premier album, avec cette ambiance particulière, sorte de huis clos où le tueur nous fait partager ses pensées...
Excelentissime j'vous dis biggrin.gif
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  • 7 months later...
Vraiment génial, j'ai adoré cette bd. Le scénario est un pretexte pour l'auteur de parler de la société. Attention, je ne dis pas qu'il n'y a pas de scenar mais j'ai trouvé celui-ci hélas extremement court (je n'ai que le tome 1). On suit avec passion l'histoire d'un tueur à gage et malgrés sa "profession", on prend presque parti pour ce personnage. Seul petit point noir dans cette série est le dessin que je ne trouve pas terrible mais cela n'enleve en rien le charme de cette bd. A lire absolument.
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