Il y a des BDs difficiles. Certaines difficiles par leirs réalisations et d'autres, comme celle ci, difficiles par leur thème comme celle ci qui nous projette vers ce que l'on cherche tous à éloigner : la vieillesse et la fin de vie. Et cette répulsion, viscéralement ancrée en chacun de nous, nous fait en oublier que nos anciens, qui sont eux déjà vieux, ont besoin de notre soutient et sont des personnes qui méritent de continuer à vivre comme tout un chacun.
Ce qui est dure dans cette BD c'est qu'elle nous montre ce plongeon, ou cette chute, et ce depuis le début. Début qui vient souvent des enfants et petits enfants qui juge que "cela sera mieux pour mamie de ne plus être toute seule". SI ce jugement théorique est vrai dans 80% des cas, il est souvent prit sans tenir compte de ce que peut representer de refaire sa vie à plus de 75 ans. une vie deja remplie de souvenir que l'on a pas envie d'oublier.
Ce que Severine Vidal fait superbement bien dans ce "Plongeon" c'est qu'elle ne cherche pas à cacher les moments de profondes tristesses mais elle ne cherche pas non plus nous apitoyer outre mesure. Et cela reussit car on s'imagine bien qu'Yvonne pourrait etre notre grande mère.... ou qu'elle pourrait etre nous dans pas si longtemps que cela... et c'est cette realité de la vie en Ephad et la vraisemblance du changement de la vie solitaire à la vie à plusieurs qui rend cette BD difficile. Car on ne peut s'empecher de se dire que c'est ce qui nous arrivera un jour.... Mais cela nous met aussi une piqure de rappel et, même si nous avons des vies de bordées de choses d'importances discutables, nous encourage à prendre le temps qu'il faut pour pour profiter de nos anciens tant qu'il est encore temps.