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lionel tran

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Tout ce qui a été posté par lionel tran

  1. Le site de Terrenoire, la petite structure éditoriale dont je m'occupe avec le dessinateur Lucas Méthé vient d'être mis en ligne, en cherchant vous y trouverez un dossier PDF conséquent consacré à la gestation de l'album Otaku : mes recherches documentaires, l'étude du jeu eXil, plusieurs essais de structure du récit ainsi que 3 versions complètes du script. De quoi apporter de nouveau éclairage sur cet objet étrange qu'est Otaku. http://www.editionsterrenoire.com
  2. QUOTE ...dérivation de données... l'échange qui a eut lieu entre les différents protagonistes sur ce forum a donné lieu à une interview fleuve présentée ici : http://www.bruitdebulles.com/article.php3?...3?id_article=94 ...fin de dérivation... edit: dérivation déplacée d'un post vers le haut vu que non signé. La dérivation ci-dessus a été lancée depuis ma machine.
  3. CITATION(Monfreid...)y'a un ghost in the shell en fait   le tout est de savoir qui est qui de la machine et du fantôme  :wink: Une réponse en forme de plug-in : je sors de la projection d'Innocence, le dernier film de Mamoru Oshii, qui prolonge Ghost in the Shell et je ne saurais trop vous conseiller d'y aller. Je crois qu'il m'a rarement été donné d'expérimenter quelque chose d'aussi puissant (j'ai le sentiment d'avoir vécu le type de choc qu'ont ressenti, d'après ce que je peux en imaginer, ceux qui ont vu 2001 en salle à l'époque de sa sortie.) Tout doit avoir une fin (cf. campagne marketing du début XXIème), il est recommandé de boucher les ports de sa machine, avant de me déconnecter je vais donc défragmenter les informations qui se sont inscrites, écrasées, répétés, effacées, gravées, perdues, retrouvées ici : J'ai dit qu'Otaku n'était pas un jeu de piste, en précisant qu'il n'y avait pas de sens caché qui transformerait la lecture une fois découvert. Et pourtant je vous ait mis à plusieurs reprise sur des pistes d'anomalies, qui une fois identifiées, éclairaient un arrière plan dont n'avaient pas conscience les protagonistes. J'ai toujours attiré votre attention en refusant de tirer des conclusions à votre place. J'ai systématiquement répondu "méthodologie de travail", en m'interdisant de pirater vos interprétations. Vous êtes remontés assez loin dans le système narratif qu'Ivan Brun et moi avons mis en place, vous avez investi la plupart des couches de sens qui se sont superposées durant l'assemblage. Avez vous pour autant tout découvert, avez vous tout compris ? Si je voulais passer vos firewall, je vous dirais que dans Otaku, tout à été pensé, réfléchit, avant d'être mis en place, par exemple, page 60, ce n'est pas un hasard si on voit un camion de vitrier, que page 32, la métisse que l'on voyait révolté par la passivité du Rmiste, fait partie de la manifestation, etc... Si je voulais saturer vos capacités de calcul, j'attirerais votre attention sur les innombrables sens supplémentaires qu'Ivan Brun à rajouté en dessinant, et je vous dirais que pas une inscription sur un t-shirt, pas le plus petit graffiti, pas une affiche ne participe pas pleinement du propos tenu dans Otaku. Si je voulais flinguer définitivement vos disques durs, je dirais qu'Otaku doit se décrypter non seulement par ce qu'il est mais autant par ce qu'il n'est pas, qu'un de nos principaux postulats de départ pour ce récit d'anticipation à court terme a été de procéder par élimination : nous avons construit l'album comme on évide une coquille de l'intérieur, en ôtant toute attitude humaine aux protagonistes, en effaçant par exemple tout ce que seraient sensé faire des touristes dans un pays à l'autre bout de la planète, en supprimant de l'environnement tout ce qui sera d'ici quelques années devenu obsolète... En faisant cela je dirais vrai, mais je ne ferais qu'installer un nouveau système qui ne serait qu'une version identique du système précédent. Nous avons construit Otaku de manière à ce que la première lecture soit similaire à toutes les lectures suivantes, qui se font à différents niveaux, où le même motif se répète indéfiniment. La perception progressive de ces motifs fixes met en mouvement l'interprétation du livre, alors que le sentiment produit par la lecture reste le même. P.S : En lisant ce post, vous ne lisez ni ma pensée, ni une intervention de Lionel Tran, qui n'existe pas, vous parcourez une succession de caractères assemblés en phonème, puis en morphèmes, eux-mêmes simulés par une accumulation de données binaires codées en zéro et en un. D'ailleurs vous ne lisez pas : vous croyez percevoir une images fixe grâce à la persistance rétinienne là où il n'y a qu'un flux d'ondes électromagnétiques bombardées par le canon à électrons de votre moniteur...
  4. CITATION(zeas)Zéas qui s'est fait greffer un ordinateur portable au bout des doigts Je me doutais qu'une fois détectée l'anomalie que constitue l'implant page 65, tu infiltreais le système que nous avons mis en place. Ta vitesse de dispersion est fascinante...
  5. CITATION(zeas)On en est à quelle page du jeu de piste? Et surtout, il y a combien de pages? J'ai l'impression d'être un assisté... Non, tu te débrouille très bien. La case que tu as découvert est la dernière clé essentielle qui manquait pour lire Otaku. Attention: la chaîne "robots " est assez conséquente (plus que la chaîne "gamma") et riche en sens (Monfreid va pouvoir monter sur le plongeoir olympique, cette fois.)
  6. CITATION(zeas)Première case p.65 : le début de la déshumanisation du corps et de son appropriation par les marques? Je crois que tu viens de mettre dans le mille. :biere: Que nous montre cette case ? Après avoir remonté la piste "gamma" essayez de traquer les allusions au mot "robot" dans Otaku et ses implications...
  7. CITATION(M_Spock)L'idée est d'ailleurs montrée à la fin dans la case où on voit clairement écrit sur une image de corps humain Body / Mind (de mémoire), suivie d'une autre image où on voit des peaux interchangeables sur un porte manteaux. Là, tu aborde un autre aspect d'Otaku, sur lequel personne ne s'est encore penché : il a été beaucoup question d'underground jusqu'à présent, mais ce n'est pas les seuls lieux que fréquentent/traversent les protagonistes. Ils se trouvent aussi parfois dans des lieux très très propres et représentatifs de la société actuelle. Les cases que tu cite sont placés dans un immense centre/musée d'art contemporain. Mais c'est vrai que la superposition d'éléments dans un espace aussi réduit qu'Otaku rend les manoeuvres délicates : les fils se touchent, en en remontant un, on ne sait pas sur quoi on met les doigts. :wink:
  8. CITATION(Monfreid...)ps : j'ai pas dit heidegger ehin  :wink: Je crois que je viens de perçer une partie du code Monfreid : fac de philosphie, donc. Peut être suivie, ou précédée d'histoire de l'art (je dirais précédée, plutôt.) :wink:
  9. CITATION(Monfreid...)Et qu'est ce qu'il y a dans une console de jeux : des fils! Ce qui est bien avec les machine informatiques, c'est qu'on peut leur les upgrader...
  10. CITATION(Monfreid...)"Droïde, droïde; machine humanoïde ..." (thiefaine donc) ben le produit dérivé ultime c'est le joueur lui même non? Oui, oui. Et si le produit c'est le joueur, pourquoi ne pas déchirer l'emballage, tant qu'à faire ? CITATION(Monfreid...)Et c'est justement là dessus (parce que j'avais abordé le thème un poil plus haut) que je "réfléchis"...la dernière fois j'ai fait des rapports à l'art surtout...je comptais continuer en causant de l'humain... Oui, oui. C'est bien pour ça que lorsque M. Spock et Zéas (où quelqu'un parmi les obervateurs silencieux qui viennent charger des données ici) auront décrypté et tiré des conclusions, ton analyse s'étoffera.
  11. CITATION(M_Spock)Alors là, c'est vraiment l'impasse en ce qui me concerne. Je crois qu'il va encore falloir que je relise le bouquin calmement. Est-ce que par hasard vous feriez passer le message que Namco ne fait pas QUE des jeux vidéos (...)  ? A part ça, je n'ai pas d'autre interprétation en stock (mais alors le rapport avec le choix de la couverture...) Je continue à vous accompagner dans votre décryptage : quel est le thème d'eXil ? Par rapport à ce thème, quel serait le "produit intégré/dérivé" ultime ? Que représente la couverture ? Quel est le motif sous jacent d'Otaku ? CITATION(Monfreid...)Et donc, l'homme (sa peau notamment, son physique), lui, est imparfait. "Bienvenue dans un monde meilleur, où monde de possibilités renouvellées", comme disait Rhône Poulenc...
  12. CITATION(Monfreid...)Lesquelles de données supplémentaires  :?:  :wink: ...celles de la chaîne de sens qui reste à perçer :wink: Chaîne de sens qui se remontra presque "physiquement" dans la mise en case, avant d'entraîner avec elle de nombreuses ramifications dans le monologue, puis dans s'articulation texte/image, pour enfin apporter un nouvel éclairage sur le point de vue présenté dans l'album. :idea:
  13. CITATION(zeas)Reste à savoir ce qu'en pense les auteurs...  :D Nous sommes réellement intéressés par tous les développements (et particulièrement les plus conséquents) qui ont lieu ici. Une grande partie des analyses recoupent de très près les nôtres, d'autres les prolongent... J'avais commencé mon intervention sur ce topic en parlant de volonté d'échange. Cet échange est riche, réel, il y a un apport de part et d'autre, cela n'est pas un simulacre de discussion. Vos interprétations se font en fonction de votre expérience, de votre culture et de la formation intellectuelle qui est la vôtre, vous amenez donc dans la bataille vos forces et c'est ce qui est appréciable. CITATION(Monfreid...)Bon ben, je repars de là où je m'étais en gros arrêté. (...) Voilà donc le fatras dans lequel je suis  :lol: Je mentirais, si je disais que je n'attendais pas la suite d'une analyse aussi féconde. Beau morceau de réflexion, dans lequel je me suis plongé avec plaisir. Je reviendrais dessus. J'ai hâte de voir l'effet qu'auront les données supplémentaires en cours de décryptage sur ta lecture.
  14. CITATION(zeas)Ils veulent nous faire manger des chips namco en jouant avec la console namco...? C'est bien pire que ça. Vous avez souvent frôlé la question depuis le début de ce topic. Il vous manque encore un élément, qui est passé inaperçu dans la lecture (beaucoup de choses graves se passent de manière inaperçues dans Otaku :wink: ) Je vous donne le début du code : dans "chipset", il y a "chips". Au fait, c'est étonnant, personne ne se soit encore demandé pourquoi nous avions précisément choisi "ça" pour la couverture...
  15. Ivan et moi sommes tout juste de retour de Montreuil, qui s'est bien passé. Il est temps que je vous donne un nouvel indice pour accéder à un autre niveau d'Otaku. CITATION(zeas)Au sujet du sigle gamma, il apparait également sur une affiche qui pourraît représenter une météorite ou un truc comme ça dans l'espace (mais aussi une chips photographiée sur fond noir...) Vous avez très bien saisit le coup de la campagne marketing et de sa signification par rapport au récit, mais vous avez pour l'instant négligé cet élément discret, mais qui a son importance.
  16. CITATION(zeas)J'ai fait une petite recherche sur le net et j'ai trouvé quelques trucs. En tout cas, je n'en ai jamais entendu, pas plus que des autres groupes qui les accompagnaient hier soir... La question de l'underground me travaille. Il se trouve que j'ai vu ce soir en avant première le film d'animation/live sur les Religions Sauvages réalisé par mes amis du Dernier Cri (http://www.lederniercri.org/) et que je vais peut être aller voir une performance de Costes ( http://costes.org/), que je connais, samedi soir à Paris. Je ne vais pas être disponible pendant quelques jours, mais j'aimerais trouver le temps de rédiger un texte sur mon rapport à l'underground. CITATION(Syl)qqun a lu "Le Système" de Kuper, Ed. an 2? La aussi, plutot un-des systemes qu'un jeu de piste et d'indices, et une présence incrustée des media (les supports et les messages), etc etc. <je peux m'étendre sur le sujet sur commande> J'avais été très attiré par l'édition originale, moins par l'esthétique de l'édition française, mais en lisant ton post, je me dis que je suis peut-être passé à côté... Tes observations sur la couverture sont assez justes, c'était l'idée recherché : du "neuf" déjà vieux (je toujours aimé cette idée de K.Dick d'objets industriels commençant à se dégrader dès leur "naissance".) Pour ceux qui connaissent un peu mon travail à côté d'Otaku, le dernier album que j'ai fait avec Ambre et la photographe Valérie Berge, l'adaptation du roman de l'écrivain tchèque Bohumil Hrabal, Une trop bruyante solitude a été écrit en même temps qu'Otaku. Une trop bruyante solitude traite d'obsolescence sociale, Otaku de désinvestissement politique... La structure narrative d'Une trop bruyante solitude est celle d'un siphon, qui aspire le lecteur... Pour ceux que ça intéresserait : www.pastis.org/jade/nov02/solitude/bruyantesolitude0.htm
  17. CITATION(zeas)C'était quoi ce concert?  :D Les 25 ans de The Ex, au CCO de Villeurbanne.
  18. CITATION(M_Spock)Et je suppose que c'est bon aussi pour vous d'avoir été compris. Oui. Tiens, avec toutes vos questions sur l'underground, hier soir j'ai fait une replongée dans le milieu pour un gros concert à Lyon, ça a remué plein de choses.
  19. CITATION(massive)ayé, je l'ai enfin lu, et j'ai bien aimé meme si je n'ai pas trop compris la fin La fin est assez terrible : les protagonistes ont passé leur temps à zapper le monde qui les entourait, on les zappe à leur tour. Cela n'interrompt pas le cycle pour autant : un nouveau protagoniste arrive, et rien le le distingue de ces prédécesseurs. Moi, ça me fait rire, d'un rire un peu nerveux, il est vrai...
  20. CITATION(M_Spock)Je ne sais pas si votre intention initiale était celle-ci ou si c'est un dommage collatéral. La mise en jeu personnelle allait le plus possible dans ce sens là et les réactions sont un grand soulagement. Des amis, auteurs, sont très agréablement surpris par ces réactions, ces interprétations. Plusieurs fois on m'a dit "ça fait plaisir. Ça soulage. " J'osais à peine les espérer ces réactions, mais elles ne me surprennent pas. Notre génération, je dis bien notre génération, est compétente, intelligente, industrieuse, même si ce n'est pas le regard qu'elle porte sur elle-même parce qu'elle a complètement intériorisée le regard dévalorisant que l'on porte sur elle. Je fais largement déraper le sujet ici, mais c'est pour dire que ce que je lis entre autre ici, me touche, et pas seulement en tant qu'auteur. Voilà.
  21. La densité des réfléxions en cours est vivifiante: des questions se croisent, il n'y en a pas qu'un qui tient le crachoir. C'est bien ce qui se passe ici. CITATION(M_Spock)Cela fait partie de ma science fiction personnelle : je m'imagine un futur (ou présent ?) où les individus ne se définiraient plus par leurs pensées mais par leur appartenance à une "tribu" de marques. (...)  Ces transmissions se feraient de parents à enfants par le biais des réductions et bons d'achat accordés à la naissance. Le futur sujet de société, Roméo et Juliette du futur, serait la gestion du mariage d'un fils de Carrefour avec une fille de Leclerc...... Il y a quelques années, j'avais entendu un type raconter qu'il imaginait qu'un jour les multinationale proposeraient de sponsoriser les prénoms des enfants en échange de coupons de réduction à vie. J'avais trouvé l'idée terrifiante. Aujourd'hui on a déjà dépassé ça : de plus en plus de gens donnent le nom d'une marque (Chanel, Lexus, Armani...) en guise de prénom à leurs enfants : "Moins de 1% des nouveaux nés sont aujourd'hui baptisés avec des noms de marque, mais la tendance va en s'amplifiant. Cleveland Evans, professeur de psychologie à l'Université Bellevue (Nebraska), s'est penché sur la question. Selon son étude, ces choix insolites sont le fait de parents appartenant aux couches pauvres de la population. Ils concrétisent en quelque sorte leurs rêves en donnant à leur enfant le nom de biens qu'ils ne pourront jamais s'offrir. «On ne verra jamais des parents opter pour Toyota. Ils choisissent systématiquement des marques associées à la beauté et à la richesse.» " CITATION(M_Spock)CITATION(Rand)Moi je vois plutôt une récupération du phénomène Otaku par les multinationales. Les marginaux devenant assez nombreux pour devenir un coeur de cible. Le jeu Exil était sorti dans la confidentialité mais devant son succès, il a été adapté en manga et en film. Le grand pouvoir du capitalisme est sa capacité d'intégration même de ces opposants. Très juste !! (...) Au bilan, on a l'impression d'être entré dans une sorte de mouvement perpétuel où tout est mobile et immuable en même temps, où les luttes sociales sont vite effacées par les sorties commerciales en grande pompe et le désengagement des intellectuels. Alors, finalement, Otaku ne serait-il pas un album désespéré, plutôt que désespérant ?
  22. CITATION(M_Spock)En revanche, sur cette campagne de pub de la console, je sèche un peu. La marque "gamma" propose, comme vous l'avez bien compris, un état d'être et vend par ailleurs des artefacts permettant de "vivre" cet état d'être. Question : l'objet de la campagne marketing est-il seulement de promouvoir la nouvelle console ? :wink: Je suis d'accord avec toi pour l'Incal, c'est drôle comme les choses travaillent "par dessous". La différence entre l'Incal et nous c'est que nous sommes aujourd'hui beaucoup plus conscients (ou sur le point de le devenir) que ce genre de réalité n'est plus de l'ordre de la fiction. Une des idées à la base d'Otaku était de regarder notre présent à travers le filtre des idées brassées par l'anticipation et de réaliser qu'en fait on s'en rapproche beaucoup plus que l'on s'en éloigne, ce qui est extrêmement perturbant. La banalité avec laquelle ce glissement se fait est étonnante. En sortant sur le marché ce matin, par exemple, j'ai vu un homme porter un petit masque antipollution, comme dans les récits des années 70...
  23. CITATION(Ivan Brun)Bien,  ça marche.... Hello Ivan, ça fait plaisir de communiquer avec toi dans l'espace désincarné des 0 et des 1... CITATION(Monfreid...)-merci aux auteurs de citer du baudrillard sans tomber dans matrix  8) On n'en a jamais réellement parlé, mais je crois qu'il a toujours entre nous été évident que la "musique" de Baudrillard nous parle, très directement. On n'a pas voulu faire un hommage, mais on est impregnés, je pense. Pour ceux qui ne connaissent pas, allez vous faire vriller (réellement, cette fois), la tête sur cet article écrit par Jean Baudrillard quelques temps après le 11 septembre : http://www.egs.edu/faculty/baudrillard/bau...ism-french.html Sur Baudrillard faisant une mise au point vis à vis de Matrix, si vous avez digéré le très beau morceau qui précède :wink: : http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2015/a201937.html
  24. CITATION(Monfreid...)Le souci, c'est qu'il y a déjà assez peu de place pour le lecteur dans Otaku?? Le livre est extrêmement contrôlé, c'est vrai. Je comprends ce que tu veux dire, mais je n'en suis pas si sûr qu'il ne laisse pas de place au lecteur : Otaku, comme un film du type Avalon, ne peux vivre en tant que livre que dans la mesure où le lecteur s'implique activement dans sa lecture, comme le prouve les discussions en cours sur ce forum. C'est un livre qui vit au contact du lecteur, que le lecteur active par ses interprétations et qui renvois au lecteur des choses très personnelle. Sa dramaturgie n'est pas classique (je reviendrais là dessus), et c'est vrai qu'il ne fait pas de place aux côtés des personnages, que l'on voit presque comme "des petites figurines que l'on peut déplacer ici ou là". On ne ressent rien avec ni pour les personnages, mais cela ne nous empêche pas de ressentir quelque chose de troublant. Pour faire un peu de provocation, j'ai presque envie de demander si un récit qui s'articule autour d'une dramaturgie particulièrement efficace, qui reposera sur l'identification très forte du lecteur au protagoniste, laisse autant de place que ça à au lecteur ? La dramaturgie, qui est la science de la mise en scène du conflit, touche aux instincts, et paralyse souvent la réflexion. C'est une sacrée arme, utilisée depuis longtemps dans des domaines qui ne sont pas seulement ceux de la création artistique. CITATION(Monfreid...)C'est quelque chose qui m'a beaucoup frappé personnellement. On sent chez les acteurs underground une conscience du monde! Un savoir. Comme je disais dans un autre post, il faudrait poser les limites culturel et folklorique de ce savoir.? Tout à fait, je suis d'accord avec les observations très lucides que tu développes à ce sujet depuis plusieurs posts. En parlant ce week-end avec Ivan, nous nous demandions : pourquoi amener Ryu et Mui dans l'underground, finalement ? La réponse (qui s'éclairera de manière plus cinglante encore quand vous aurez finit de percer la chaîne de sens en cours de décryptage) est assez flagrante : l'underground n'est pas en marge, mais à la pointe de cette société. Les modes y commencent toujours, auréolé de vapeurs d'authenticité et de rébellion. CITATION(Monfreid...)c'est marrant de voir cette quête de sensation qu'on ces personnages cultivés. Ils sont véritablement "attirés par le vide" (comme disait un autre poète qui aime beaucoup le premier d'ailleurs). "exil" est fascinant dans son concept, il ne se passe rien, c'est glauque, mais j'y reviens. Il y a un refus de la vie en tant qu'elle serait vécue! Je n’ai lu l’Incal qu’après avoir écrit Otaku (j’attends une réponse d’Ivan de ce côté-là par rapport à l’affiche du jeu, qui est de son fait.) Par contre Ivan et moi sommes pas mal imprégnés par les écrits de Paul Virilio et de Jean Baudrillard, qui ont beaucoup dépeint cette quête du vide de nos sociétés, qu’amplifie la technologie et les nouveaux modes de communication. CITATION(Monfreid...)Ce qui me fait en venir à la question de la morale   c'est une oeuvre pessimiste quand même (ce n'est pas un mal). En trouvez vous la tournure crédible ? C'est à dire, est ce que c'est une idée que vous avez cherché à rendre crédible ou bien une idée crédible que vous avez cherché à rendre le mieux possible ? Otaku a été écrit entre février 2000 et juin 2001. J’ai poussé l’exagération le plus loin que je pouvais. A l’époque, notre éditeur trouvait par exemple que les forces de l’ordre étaient trop présentes dans l’album et que « ça faisait trop anticipation. » Je vous laisse juge... Nous vivions déjà plus ou moins dans ce monde là et chaque jour nous en rapproche d’avantage. En ce moment chaque matin, je me dis que j’aurais du plus exagérer tel aspect ou tel autre (rajouter des alertes terroristes, par exemple.) Je dirais que c’est une idée que nous avons chercher à rendre crédible, tout en synthétisant ce que nous pouvions comprendre du monde autour de nous. CITATION(Rand)L'échange actuel étant d'un haut niveau (me trompe je en disant que nous avons ici des universitaires) il me faut un peu de temps pour assimiler le discours. J'ai aimé lire otaku, j'aime le décortiquer, j'essai de le comprendre. Je n'ai pas fait beaucoup d'études, n'hésite pas à rejoindre la discussion. Comme disait Monfreid, ne te laisse pas impressionner par nos numéros d'équilibristes verbaux, il y a pas mal d'improvisation et de paillettes...
  25. Pour ceux que cela intéresse, Ivan Brun et moi seront : au Salon de Montreuil les 26-27-28 novembre vendredi 26 / 19h - 20h30 (nocturne/soirée BD) samedi 27 / 16h - 18h00 dimanche 28 / 15h30 - 17h00 le 16 décembre, nocturne (19 h -21 heures) à la librairie Vivement Dimanche, 4 rue du Chariot d'Or, 69004 Lyon. Avec Ambre et Philippe Squerzoni pour son dernier essai dessinée, "Torture Blanche", qui parle de la bande de Gaza. En février ou mars 2005, la date reste à fixer, nous serons à la librairie Le grand nulle part de Rouen
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