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the_argonaut_2004

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Tout ce qui a été posté par the_argonaut_2004

  1. Vu aussi.... Mais je suis d'accord avec Fredodo,..... ça craint, et je pèse mes mots car j'ai la flemme de taper sur mon clavier. Beurk-bis! [the Argonaut 2004] When Hollywood gets int, originality gets out.
  2. ..Grrrr!!! J'en ai marre de taper comme une gauffre! "Photonok", n'importe quoi et pauvre moi-même! Sorry! [The ........ etc]
  3. T'es un peu "dur" Renardrouge, mon mail est tout de même bien détaillé et j'y cite les dates de publication de cette série. Tu as dû lire mon post à grand vitesse(??). Sinon Massive, c'est sympa de ta part d'avoir publié quelques couvertures car je suis bien incapable de faire cette manip! Ce que j'espère, car on ne peut bien sûr tout connaître en bd, c'est que mon mail donne envie à ceux qui s'interrogeaient sur la question des super-héros "français" de lire Photonok et ne pas simplement se contenter de connaître son existence. Et merci à toi Bruce23, je me sens moins seul! :-) [The Argoanut 2004]
  4. Damned!!! Je suis complètement décomposé et consterné ! ! ! ! ! !...... Personne n'a lu ni ne connaît -LE- super-héros made in France qui de 1980 à 1986 a fait la joie de milliers de lecteurs(moi compris) dans les illustrés souples bien rangé et vendu tout à côté des "Strange", "Special Strange" et autres "Nova" dans les presses françaises???.... Personne sur ce forum ne connaît donc Taddeus Tenterhook alias..... PHOTONIK!!!!!!....... Taddeus est un jeune adolescent, bossu et dont tout le monde se moque qui se fait accidentellement blessé par l'explosion d'un luminotron. De cette exposition bien entendu radioactive découlera des super-pouvoir en rapport avec la lumière car Photonik est l'homme lumière à la silhouette dorée... et il vole(signe indubitable de l'appartenance aux super-héros) . Ses deux comparses sont le docteur Nazel D. D. Ziegel et Tom Pouce qui l'aident dans ses aventures. Côté méchants, Photonik affronte notamment le Minotaure, Vampire de NY, et bien d'autres méchants costumés. Dans cette série on y rencontre même Hitler dans un épisode(que j'ai bien au chaud dans ma bibliothèque, hé! hé!). Pour ajouter un piment supplémentaire côté intrigue, un inspecteur opiniâtre du nom de Wilcox poursuit notre héros sans relâche pour découvrir son identité et le mettre en état d'arrestation car seule la police est abilitée à faire respecter la loi. "Photonik" est paru dans "Mustang" puis dans le très connu "Spidey"(vous vous rappelez tout de même des Guerres Secrètes" ou suis-je le seul là aussi???) par épisodes d'une vingtaine de pages pour baisser ensuite. Le ou les auteurs: - CYRUS TOTA(!!!), ça vous dit quelque chose j'espère!... (sur la grande majorité des épisodes) - JEAN-YVES MITTON (sur quelques épisodes) - Marcel NAVARRO (scénariste sur certains épisodes) A titre d'information je signale à tous que les épisodes 24, 25 et 26 de Photonik parus dans "Spidey" ont fait l'objet d'un recueil chez Delcourt en 1999 ou 2000. Ce recueil titré "Photonik: descente aux abysses" est facilement trouvable chez n'importe quel libraire ou par simple clic sur n'importe quel portail de commande bd. Il y a également un autre super-héros hyper connu et des même créateurs mais je ne vais pas non plus mâcher tout le travail. Je vous donne juste son nom: MIKROS, le titan microscopique, dont 2 volumes ont été réédités chez "Sang d'Encre". Il y a également "Epsilon"(mon préféré) encore par Tota, mais que je cite par pur plaisir car ses aventures relèvent de la SF pure plutôt que du genre super-héros. Justice est rendue à messieurs Tota, Mitton et Navarro, je m'en vais donc dormir en paix. [The Argonaut 2004] You have some questions, I have the answer.
  5. ... et en plus j'écris "...Mesonge..." 3 fois d'affilée sans remarquer la coquille! Vous aurez compris, il s'agissait en fait de "...Mensonge..." Sorry pals! [The Argo 2004]
  6. ATTENTION: ce mail est un peu long, mais ça vaut le coup!... Un peu plus d'informations concernant Mister Moore et ce film: -------------------------------------------------- 1--- Moore a demandé à ce que son nom soit retiré du film et a annoncé officiellement qu'il se désolidarisait totalement du projet, ça vous le savez déjà. En conséquence, et pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, Moore a refusé un très gros chèque de la part de la production et a spécifié que cet argent devait aller à son ami David Lloyd qui semble soutenir le film avec quelques réserves mais qui ne portent pas à polémique. J'en profite pour rappeller à tout le monde que Moore a fait la même chose pour le film "Constantine". Pour ce film il a également demandé à ce que son nom soit retiré du générique. Il a donc également refusé l'argent qu'on lui proposait(à lui seul), et a exigé que cette somme soit partagée entre les différents créateurs ce cette série c'est à dire: Rick Veitch, John Ridgeway, Steve Bissette, John Totleben et Jamie Delano Si cela n'est pas un comportement intègre et exempt d'ambiguïté face à l'argent d'Hollywood, qu'on m'en donne un autre! Bravo Mister Moore! 2--- Là où le bat blesse à propos de "V for Vendetta", c'est la vrai raison pour laquelle Moore a une fois pour toute claqué la porte aux producteurs et aux réalisateurs de ce film. En début d'année, Alan Moore a reçu un appel téléphonique du producteur/réalisateur Larry Wachowski à propos d'une collaboration sur le film "V". Moore a -comme toujours- répondu poliment "qu'il ne s'intéressait pas aux films tirés de ses bandes dessinées, qu'il avait trop peu de temps cette année, et qu'il était en plein travail, son travail quotidien, l'écriture, et qu'Hollywood ne l'intéressait pas"(trad.). Peu de temps après cela, une conférence de presse est organisée par le producteur de "V..." (Joel Silver) avec les membres principaux du casting. Joel Silver y a annoncé la sortie du film "pour le 5 novembre 2005, date du 100ème anniversaire de l'attentat de Guy Fawkes"(trad.). Hum, hum.... ça commençait bien! Ce ne sera pas le 100ème mais le 400ème anniversaire de cet évènement, belle coquille significative. Le pire est ce qui va suivre (et c'est malheureusement officiel): Durant la même conférence de presse ce même Joel Silver a annoncé devant la presse qu' "Alan Moore était très enthousiasmé par la discussion qu'il a eu avec Larry Wachowski et qu'il lui avait envoyé le script. Nous aimerions qu'Alan soit au courant de que nous allons faire sur ce film et nous aimerions qu'il s'implique dans le projet"(trad. succinte) Mesonge!!!.... Mesonge!!!.... Mesonge!!!.... Suite à cette conférence, Moore s'est -à juste titre- senti trahi car sa conversation avec Larry contient les propos inverses de ceux rapportés par Joel Silver. De plus, Moore estime -à juste titre également- que son nom a été utilisé pour pré-vendre un film auprès de la presse et du public et que l'utilisation de son nom dans le contexte de cette conférence de presse pour des propos qu'il n'a pas tenus constitue une quasi-diffamation. Rajoutons à cela le scénario du film envoyé à Moore (juste pour le protocole et non pour lui demander son avis), scénario qualifié notamment de "... imbecilic..." par notre grand barbu(voir précédents post). En conséquence, Moore a définitivement coupé tous les ponts avec la production de "V" et a demandé à ce que son nom ne figure pas au générique. Notez que Moore aurait pu en plus, comme cela se fait couramment dans le cinéma Hollywoodien, entamer une procédure judiciaire aisément vouée au succès à propos de la conférence de presse. Il ne l'a pas fait. Il a logiquement demandé des excuses de la part de Joel Silver et la publication d'une excuse publique d'un poids égal à celui d'une conférence de presse. Cela n'a pas été fait. De simples excuses sur un forum de cinéma (certes connu) ont été rédigées, rien de plus. Aucune excuse officielle de la part de Joel Silver ni de la production de "V" n'a été formulée depuis des mois. Paul Levitz lui-même aurait essayé de contacter personnellement Joel Silver pour rétablir la situation. Sans succès. -------------------------------------------------- Si cette allure folle de déceptions en chaîne continue, je pense qu'au moment de la sortie du film je replongerai avec plaisir dans la bd d'origine mais je m'abstiendrai de dépenser le moindre centime d'euro pour voir ce film, en respect pour Moore et Lloyd et pour leur bande dessinée qui m'a donné tant de plaisir. Tout cela est très très, très décevant. [The Argonaut 2004 qui a traduit et condensé comme il le pouvait des articles lus depuis mars 2005 qui comportent encore plus de détails concernant cette affaire]
  7. C'est exactement ce que je disais précédemment: Lorsque les ouvrages sont voluminuex ou fragiles, ils sont vendus sous plastique, et cela n'augmentera jamais leur cote dans notre beau pays. Mais c'est quoi un spéculateur en France??...... Si c'est quelqu'un qui achète quantité d'albums de première édition pour les vendre au prix fort, c'est quelqu'un de stupide. Le seul prix est le prix fixé par le marché. Par exemple en ce moment, quasiment toutes les bd(sous plastique ou non, notez cette remarque) de Bilal se vendent sous leur cote officielle, pourtant la renommée du bonhomme est importante. On peut très facilement trouver du Bilal de 1979-1985 à 9,00 Euros alors que les cotes sont beaucoup plus élevées. Pourquoi???... Ben, parce que Bilal intéresse de moins en moins de gens... en ce moment. C'est le prix du marché. [The Argonaut 2004]
  8. Donc c'est bien ce que je disais: En France une bd "jamais ouverte, jamais déballée", ça n'existe pas!!!(ou très, très rarement). De plus, en France toujours, une bd vendue sous plastique protecteur n'a JAMAIS augmenté sa valeur!!!... Ceci dit, lorsque j'ai lu "sous plastique" dan ston mail Spock, très franchement, cela amenait à penser à un ouvrage mis en vente sous plastique et non couvert par la suite. Pour finir, un vrai collectionneur ne couvre jamais ses bd pour les raisons que j'ai évoqué dans mon précédent mail Les professionnel que l'on trouvent à Angoulême(par exemple) ne couvrent jamais leur bd. Ils les mettent en revanche souvent dans des sacs hermétiques prévu à cet effet car cela permet de changer une étiquette de prix facilement tout en les protègeant des frottements lors des nombreux déplacements dans les salons. Mais jamais je n'ai vu des bouquinistes vendeurs d'ouvrages précieux couvrir un bouquin!!! Imaginez une édition du "Secret de l'Espadon" en EO couverte comme dans une bibliothèque de prêt!!... Mamamiaaaa!!!! Nous ne connaissons pas le même monde de collectionneurs Spock. [The Argonaut 2004]
  9. "... La cote, je la vois plutôt comme un prix étalon applicable uniquement si la BD est en parfait état (en gros sous plastique depuis l'achat et jamais ouverte, du pur achat spéculatif quoi...)..." ....???????????????.... Achètes-tu tes exemplaires (EO ou non) de bd française sous plastic Spock???... Cela m'étonnerait fort. Seuls de rares execeptions sont vendues sous blister, soit à cause de leur fragilité, soit à cause de leur volume. Par exemple, les fabuleuses éditions Cornélius qui impriment sur un papier extrêmement beau se permettent de commercialiser quasiment toutes leurs bd sous plastique sans aucune bulle d'air. D'après ce que je connais, ni "Rapaces", ni "Aquablue", ni "Arzach", ni "La femme Piege", ni "Les Cigares du pharaon" en premières éditions n'étaient vendues sous blister! ..... Le "jamais lu, "jamais déballé" n'existe pas(ou très, très rarement comme l'exemple de Cornélius) en France. Ces notions sont juste mise en avant par certains vendeurs mais c'est invérifiable. D'ailleurs, pour bien connaître le milieu des librairies bd, je peux même vous assurer que certains libraires consciencieux enlèvent le plastique de certains ouvrages dès leur réception en magasin car cela arrive que cet emballage crée de la condensation en cas de chaleur. Le livre emballé peut donc être amené à se détériorer très facilement au bout de 2 ans et le pelliculage se décolle(horreur!!!). [The Argonaut 2004]
  10. Je me permets de retranscrire ici sans aucun commentaire les gagnants des Eisner awards de cette année. Ces prix ont été décernés très récemment, le 16 juillet 2005. Que de titres, que de titres! 2005 Eisner Award Winners 2005 Russ Manning Most Promising Newcomer Award Chris Bailey, writer/artist of Major Damage, published by Sky Dog 2005 Eisner Award winners Best Humor Publication The Goon, by Eric Powell (Dark Horse) Best Anthology Michael Chabon Presents The Amazing Adventures of the Escapist, edited by Diana Schutz and David Land (Dark Horse) Best Short Story “Unfamiliar,” by Evan Dorkin and Jill Thompson, in The Dark Horse Book of Witchcraft (Dark Horse Books) Best Single Issue (or One-Shot) Eightball #23: “The Death Ray,” by Dan Clowes (Fantagraphics) Best Serialized Story Fables #19-27: “March of the Wooden Soldiers,” by Bill Willingham, Mark Buckingham, and Steve Leialoha (Vertigo/DC) Best Publication for a Younger Audience Plastic Man, by Kyle Baker and Scott Morse (DC) Best Digital Comic Mom's Cancer, by Brian Fies Link Best Graphic Album—New The Originals, by Dave Gibbons (Vertigo/DC) Best Graphic Album—Reprint Bone One Volume Edition, by Jeff Smith (Cartoon Books) Best Archival Collection/Project The Complete Peanuts, edited by Gary Groth (Fantagraphics) Best U.S. Edition of Foreign Material Buddha, vols. 3-4 by Osamu Tezuka (Vertical) Best Writer Brian K. Vaughan, Y: The Last Man (Vertigo/DC); Ex Machina (WildStorm/DC); Runaways (Marvel) Best Writer/Artist Paul Chadwick, Concrete: The Human Dilemma (Dark Horse) Best Writer/Artist—Humor Kyle Baker, Plastic Man (DC); Kyle Baker, Cartoonist (Kyle Baker Publishing) Best Penciller/Inker or Penciller/Inker Team TIE John Cassaday, Astonishing X-Men (Marvel); Planetary (WildStorm/DC); I Am Legion: The Dancing Faun (Humanoids/DC) Frank Quitely, WE3 (Vertigo/DC) Best Painter/Multimedia Artist (interior art) Teddy Kristiansen, It’s a Bird . . . (Vertigo/DC) Best Coloring Dave Stewart, Daredevil, Ultimate X-Men, Ultimate Six, Captain America (Marvel); Conan, BPRD (Dark Horse)l DC: The New Frontier (DC) Best Lettering Todd Klein, Promethea; Tom Strong; Tom Strong’s Terrific Tales (ABC); Wonder Woman (DC); Books of Magick: Life During Wartime; Fables; WE3 (Vertigo/DC); Creatures of the Night (Dark Horse) Best Cover Artist James Jean, Fables (Vertigo/DC); Green Arrow, Batgirl (DC) Talent Deserving of Wider Recognition Sean McKeever (A Waiting Place; Mary Jane; Inhumans; Sentinels) Best Comics-Related Periodical Comic Book Artist, edited by Jon B. Cooke (Top Shelf) Best Comics-Related Book Men of Tomorrow: Geeks, Gangsters, and the Birth of the Comic Book, by Gerard Jones (Basic Books) Best Publication Design The Complete Peanuts, designed by Seth (Fantagraphics) Best Continuing Series The Goon, by Eric Powell (Dark Horse) Best Limited Series DC: The New Frontier, by Darwyn Cooke (DC) Best New Series Ex Machina, by Brian K. Vaughan, Tony Harris, and Tom Fesiter (WildStorm/DC) Hall of Fame Johnny Craig Hugo Pratt Nick Cardy Gene Colan ------end---------
  11. Même remarque: "j'ai énormément de mal avec les comptes" ?????????........ Avec les CONTES voulais-tu dire Renardrouge, n'est-ce pas? Quelle coquille petit canaillou! Ceci dit, avec les comptes je suis absolument nul. Avec tout ce qui concerne l'argent je suis absolument nul de toute façon. Concernant ce film, je ne suis pas rentré dedans, trop simpliste."Edward aux mains d'argent", qui lui aussi était un conte et qui fonctionne sur le même principe que "Charlie...", était infiniment plus fort thématiquement et émotionnellement. Les FX étaient vraiment trop présents, surtout la 3D, malgré un J. Deep toujours impeccable et un C. Lee au physique qui en impose toujours. De plus, la VF plutôt moyenne de "Charlie..." ne m'a pas aidé à passer un bon moment , ça m'apprendra à avoir la flemme de faire 6 km de plus pour voir le même film en VO. Tim se ramollit. [The Argonaut 2004]
  12. Je me permets un léger décalage thématique pour signaler à toutes les personnes intéressées par le fabuleux Mister Moore et qui possèdent une aisance avec la langue anglaise qu'un documentaire/film intitulé "The mindsacpe of Alan Moore" sortira dès qu'un plan de distribution sera établi. Le film serait monté et prêt à sortir. Un trailer est déjà visible sur la toile depuis le mois de mars pour les curieux. Une sortie DVD avec une VO française serait la bienvenue, à suivre... [The Argonaut 2004] "I am closer to the GD"
  13. Voici les propos de David Lloyd sur le script, propos rapportés lors d'une récente covention: "he(David) thinks it was very good for an Action Thriller, but is very much different from the Graphic Novel. He said that the character of Evey is less of a victim in this film and that he had met with The Wachoski Brothers." (23 mai 2005) Hum, hum.... "very much different", c'est la phrase à retenir. Autre info qui demeure au conditionnel mais qui est déjà relayée sur plusieurs sites: La fin du film s'arrêterait environ 4 à 5 pages avant la fin de la bd originale. Pour finir, la scène (sans doute finale) dans laquelle la foule porte le masque de "V" a été vue et confirmée par des photographes et autres témoins.(7 juin 2005). [The Argonaut 2004] "And Did Those Feet"
  14. .... ça y est, j'ai retrouvé mon loggin et ma superbe icône, juste pour m'excuser des lettres qui ont sauté dans mon "post" du dessus. Pour finir sur "V", Moore a bien sûr été invité à se rendre sur le plateau de tournage londonien. Il n'a jusquà présent pas donné suite. [The_Argo_2004] "Reality beyond fiction"
  15. the_argonaut_2004

    sin city

    Quelques remarques après le visionnage de ce film: La ville du péché, Sin City, est la cousine de Gotham, la mégalopole corrompue sur laquelle veille Batman. Les albums de cette série de comics (quoique le terme consacré soit désormais BD, lorsqu'il s'agit d'oeuvres ambitieuses) sont édités en France chez Rackam. Ils sont l'oeuvre du dessinateur et scénariste Frank Miller (responsable, il y a un quart de siècle, de la transformation de Batman en antihéros torturé), mais se nourrissent d'une autre culture que celle qui a fait surgir les justiciers masqués. C'est qu'ici l'idée même de justice n'a pas cours. Ce que Miller met en scène dans ses comics, c'est la lutte pour la survie, l'assouvissement des passions, dans un environnement qui se réfère, par les costumes et les situations à l'imagerie née des romans, films et bandes dessinées noirs des années 1940 et 1950. On pourrait poursuivre une description détaillée de la bande dessinée, puisque la raison d'être de Sin City, le film, est de la transposer le plus exactement possible à l'écran. Les acteurs sont grimés pour prendre l'apparence exacte des personnages (une idée qu'avait déjà eue Warren Beatty en 1990 pour Dick Tracy), les textes qui apparaissent en haut ou en bas des cases sont déclamés par une voix off, les répliques peuvent toutes tenir dans un phylactère. LA BD À LA LETTRE Les actions sont découpées case par case et, puisque les albums de Sin City sont publiés en noir et blanc, la couleur ne fait que des apparitions épisodiques mais spectaculaires ­ - du sang jaune, des lèvres rouges... Enfin, le scénario est découpé en histoires autonomes entre lesquelles des passerelles sont ménagées afin de permettre aux personnages de resurgir de temps à autre. Bref, toutes les lois de la bande dessinée sont respectées à la lettre, ce qui n'est guère étonnant puisque Frank Miller est l'un des réalisateurs du film. A ses côtés, on trouve Robert Rodriguez, qui après des débuts fracassants (El Mariachi) s'était essentiellement consacré à la sympathique série pour enfants "Spy Kids". Il faut y ajouter un "réalisateur spécial invité", Quentin Tarantino. Mais la présence de deux des sectateurs les plus ardents du cinéma bis dans l'équipe ne suffit pas à ramener Sin City du côté du cinéma. On retrouve toutes les obsessions de Tarantino (la mutilation des corps, la torture amusante...) sans que rien d'autre ne vienne les animer que le mouvement saccadé de la bande dessinée, quand il faut passer d'une case à l'autre. Engoncés dans leurs stéréotypes, dissimulés sous leur maquillage et le traitement digital de la couleur, les acteurs se contentent d'animer des silhouettes en deux dimensions. A ce jeu, c'est Mickey Rourke en tueur amoureux qui s'en tire le mieux. On aurait pu s'amuser de voir l'excellent Frodon se muer en psychopathe cannibale, mais il aurait fallu qu'Elijah Wood Jr soit reconnaissable. La vanité du projet serait totale s'il ne permettait pas de constater à quel point le cinéma et la bande dessinée, arts nés en même temps et nourris des mêmes siècles, sont irréductibles l'un à l'autre.
  16. Quelle triste , injuste, biaisée et simpliste vison du cinéma mon cher JKKS. Où est-ce écrit que soporifique=inintéressant? Où est-ce écrit que traiter avec des idées complexes plus qu'avec des lieux communs=prise de tête? Où est-ce écrit que divertir=but ultime du cinéma? Le cinéma n'est-il pas avant tout un moyen de faire passer des idées avec du son et des images qui bougent? Où est-ce écrit que le mot "auteur"="intellectuel"? Il y a quantité d'auteurs qui officient dans un registre intuitif, spontané, et sensitif, à l'inverse d'auteurs plus conceptualistes. Ce sont deux catégories d'un même ensemble, il ne faut pas tout confondre. Et comme mon avis compte sûrement autant que le tien, j'ai vu moi aussi "Sin City" qui n'est qu'un pâle exercice de style alors que j'en attendais beaucoup. Et selon moi, Gus Van Sant est un ringard absolu emblématique d'un cinéma vide qui montre maladroitement ce qu'il veut montrer avec sobriété, type de cinéma aussi peu intéressant que celui de l'infâme Lars Von Triers (et tant pis si je me trompe dans l'orthographe de leurs noms). Quoiqu'il en soit, les membres du jury ont en leur âme et conscience rendu leur verdict, inaltérable, inchangeable, indiscutable, et forcément subjectif puisque que c'est ce qu'on leur demande: c'est à dire leur avis!... Quand de sages robots remplis de processeurs remplaceront les jurys et bien........ ah oui, c'est vrai, ça n'arrivera jamais! Ouf!... Gardons le monde tel qu'il est et vive le cinéma, l'art, les intellectuels, les gens,... le Monde. [The Argoanut 2004] -end of line-
  17. the_argonaut_2004

    Pourquoi la bd?

    Les souvenirs de collège sont souvent traumatisants et ne relèvent pas forcément d'une vision analytique des choses. Ils sont souvent appropriés pour faire rire ses amis autour d'un verre même si parfois ils méritent d'être approfondis. D'ailleurs, je trouve plutôt rassurant que les professeurs de collège essaient de faire voir à leur élèves d'autres formes d'art et d'expressions plastiques que celles qui sont les plus abordables par un jeune esprit. Je pourrai pour étayer cela prendre un exemple complètement inverse à celui du souvenir traumatisant en matière de contour noir(car un des mes profs de collège adorait la bd), mais une annecdote supplémentaire ne montrerait rien de plus. Le contour noir propre à la bande dessinée, qu'on le veuille ou non, qu'on l'accepte ou pas, est le fruit d'une pratique indéniable. De façon rationnelle et quantifiable, avec des chiffres et des statistiques tous bêtes, mieux encore, en ouvrant grand les yeux, on peut s'apercevoir que dans n'importe qu'elle librairie de France ou de Navarre 9,99 bd sur 10 sont quasiment constituées par ce contour noir. Ce n'est pas un jugement de valeur de ma part, c'est une simple et très banale constatation. Il est donc tout à fait légitime de se poser la question de l'utilisation massive d'un tel procédé. La réponse est à la fois historique et commerciale mais nous pourrons y revenir dans un autre "post". En tout cas, cette question a notamment été abordée dans maints ouvrages passionnants concernant l'histoire de l'art et l'histoire de la bd. D'ailleurs, il serait sûrement intéressant de demander à des auteurs de pourquoi ils perpétuent cette sorte de "tradition du contour noir" dans la très grande majorité des cas. Les réponses seraient sans doute à la fois très banales et relèveraient aussi d'un questionnement esthétique que l'on ne soupçonnerait peut-être même pas chez certains auteurs.... C'est une idée en tout cas. L'esprit étriqué, tant que nous y sommes, vient d'ailleurs très souvent du public de bandes dessinées et pas forcément des institutions scolaires. Le public de bandes dessinée est tout à fait capable, ça ne lui fait pas peur, de rejeter les tentatives les plus audacieuses de certains auteurs ou de refuser certains formats de bd un peu atypiques. "Le bon goût est rarement le fait des masses et se trouve dans les interstices du particulier"(à vous de trouver quel auteur appartient cette extrait de citation). C'est pour cette raison en grande partie qu'Alan Moore a déclaré, il y a deux ans maintenant, vouloir cesser toute activité dans la bd... ....mainstream! [The Argonaut 2004]
  18. the_argonaut_2004

    Pourquoi la bd?

    Aaaarhg!.......(avec humour et ton léger!) 1---Spock, tu nous ressort cette bonne et classique analogie avec les fresques sur les églises!...Sacré toi!... Tout d'abord je parlais dans mon argumentation des sources les plus proches de la bd en ce qui concerne l'époque. C'était un enchaînement pour en venir à ce qui a directement influé sur la bande dessinée telle qu'on la connaît aujourd'hui encore: C'est à dire le développement de la presse, et pas les bas-reliefs sur des monuments religieux. D'ailleurs, c'est une bien ancienne théorie sur laquelle sont revenus pas mal d'historiens de l'art de la bd, car les recherches sur l'histoire de la bande dessinée évoluent chaque année. Ces chercheurs ont vus notamment des choses beaucoup plus intéressantes à observer sur des manuscrits mexicains et qui sont largement plus étonnantes que les fresques européennes en terme de similitude avec les formes modernes de bd. Bref, tout bouge, tout change, surtout les théories, et mon intention de départ n'était pas de parler des origines les plus anciennes du 9ème art. 2---De plus, quand je dis que la bd est dans sa grande, grande majorité basée sur des formes esthétiques "pauvres", j'entends par là que le dessin en lui-même dans la bande dessinée n'a jamais surpassé les découvertes esthétiques de l'art pictural. On s'en fiche, bien sûr, car la bd est intéressante sur d'autres points que ne peut développer la peinture comme la mise en séquence sur des dizaines de pages. En revanche, et là j'insiste très lourdement,..... le dessin de bande dessinée est -et ce n'est pas péjoratif- dit "naïf" notamment à cause de l'utilisation récurente et quasi systématique du fameux "Contour Noir" ou de la "Ligne Noire" si vous préférez(réf: A ne pas confondre avec la ligne claire, c'est autre chose de plus spécifique). En tant qu'art commercial, comme l'illustration, la bande dessinée se caractérise très principalement par l'utilisation de la plume et de l'encre de Chine. C'est une constatation qui fait aussi office de définition. La preuve, dès que l'on a affaire à des bd réalisées en couleurs directes(huile, aérographe,...), on parle de "bd peintes", c'est très amusant non?... Et lorsque l'on a affaire à un mélange de montage photo et de peinture inscrit dans des cases pour former une bd(ex:Mc Kean), là encore, et même sur ce forum, on voit les fronts se plier et le doute s'installer chez beaucoup de gens qui se demandent: "euh... c'est de la bd ça? On dirait de l'illustration avec des bulles". Bref, c'est ce"Contour Noir" très caractéristique qui, même si les auteurs font ce qu'ils veulent avec les outils qu'ils veulent, définit encore aujourd'hui 95% de la bande dessinée mondiale et qui lui fait valoir le nom "d'art naïf". A propos, que trouve-t-on au musée d'art naïf de Paris en expositions régulières et dans l'espace bibliothèque: des BD!... Intéressant cette question sur la ligne noire, non?..... -----The Argonaut 2004--------- @ + tard! [The Argonaut 2004]
  19. the_argonaut_2004

    Pourquoi la bd?

    Bon sang!... Voici un sujet qui va à la fois faire couler de l'encre virtuelle et qui va ramener à la fois les bons vieux clichés et les sempiternels lieux communs qui ont trait à la Bande Dessinée que j'adore depuis déjà de longues années. Voyons cela point par point pour plus de clarté de lecture: 1---- Historiquement et culturellement la bande dessinée vient notamment de l'illustration de presse à tendance satirique. Cette constatation induit le fait que les origines de la bd trouvent leur source dans l'humour, dans la dérision, ce qui a favorisé l'éclosion d'un style de dessin spontané facilement reproductible(donc en noir et blanc) et aux traits forcés. Depuis ces illustrations à tendance satirique les occidentaux sont habitués à cette esthétique semi-réaliste représentant des pastiches de figures humaines, des personnages à gros nez, aux dents longues et aux membres exagérés, aux perspectives tordues et au placement d'un texte sous le dessin puis à l'intérieur de cases par le biais des phylactères. Bref, je veux en venir au fait que contrairement à ce que certains d'entre-vous ici pensent, la bande dessinée des origines s'adressait exclusivement aux adultes!... Par essence donc, la bande dessinée EST adulte, c'est incontestable. C'est sa commercialisation en albums qui a fait passer son public du monde des adultes à celui des enfants et aujourd'hui nous ramassons les pots cassés en tentant de re-légitimer la bande dessinée en criant à qui veut l'entendre qu'elle peut(quand elle est en forme) être adulte. Comme tout cela est triste! 2---- Posons-nous franchement la question en terme d'analyse et non en termes passionnés: pourquoi la bande dessinée est encore(et sera toujours selon moi) sujette à de nombreux préjugés?... Très franchement, la réponse est ultra-simple: la bande dessinée joue et utilise une mécanique narrative très souvent basée sur des clichés, sur des lieux communs, et puise dans la réalité pour en ressortir une esthétique toujours pseudo-réaliste qui est significative d'un dessin naïf aux yeux de l'histoire globale des Arts. Oui, il faut l'avouer, la bande dessinée est une découverte moderne mais qui fonctionne sur une mode de représentation esthétique "pauvre" en regard des oeuvres dessinées passées. De plus, la fonction première de la bande dessinée n'est sûrement pas méditative, même si elle peut l'être. En écrivant cela je pense à certains de mes amis qui ne supportent pas l'esthétique "manga" ou qui trouvent surréaliste le temps incroyablement court que l'on met pour lire un illustré de 64 pages pour en retirer des idées ou une vision du monde ou d'un univers qui très souvent a déjà été abordée en mieux dans la littérature. Reste alors le dessin pour relever le niveau mais le prix moyen d'une bande dessinée décourage ces mêmes amis qui trouvent cela inabordable d'acheter une bande dessinée juste pour le dessin. Comme la bd est un tout, il faut que tout soit bon, et je ne peux pas leur en vouloir, je comprends parfaitement ce point de vue. Avec 14,85 Euros(le prix du dernier Bilal lu en 18minutes) on peut quasiment acheter la totale de Maupassant, ou s'abonner à "Le Monde" pour 6 mois. Bref, la bd aujourd'hui est dite populaire parce que très diffusée, mais elle reste chère en comparaison d'autres produits culturels tout aussi(voir plus) stimulants. 3---- Parlons des médias qui n'arrangent rien à l'affaire car les journalistes sont des incultes. Il n'y a pas si longtemps j'ai bien dû voir 3 reportages sur Giraud/Moebius à propos du dernier opus de son lieutenant hyper-connu. Bien sûr que j'adore Moebius, mais quelle horreur!!!... Quand il s'agit de la bd toute propre et qui vend bien, ça passe dans le 20 heures de la 2, de la 1, sur Paris Première. Par contre, c'est le blanc total dès que l'on quitte les sentiers commerciaux. La télévision reste donc fidèle à elle-même: elle entretient ceux qui sont sous les feux de la rampe et daigne parfois, très rarement, s'aventurer dans les découvertes. 4---- Spock a raison, lire de la bd s'apprend, lire de la bd n'est pas un réflexe inné pour chacun d'entre-nous. Effectivement, le mise en séquence d'images contenant du texte est complexe à décoder, et aussi à mettre en place. Demandez à Scott Mc Cloud, Chris Ware, Killofer rou à Will Eisner(RIP) ce qu'ils en pensent! Ils vous diront que la bd est tout ce que l'on veut, sauf simple! Il est juste dommage que trop peu d'auteurs l'utilisent dans la juste mesure de son potentiel. 5---- En revanche -et là ça va faire mal- la bande dessinée, dans son ensemble et malgré des génies comme Sickles, Herriman, Gould, Soglow, Bush, Crumb, Moebius, Breccia, Pratt, Ditko, Mattioli, Moore, O'Neil, Ware, Burns, Caniff, ou Eisner, reste selon moi un ramassi de quantités astronomiques de titres minables, machistes, inintéressants, quelconques, complaisamment violents, intellectuellemnt peu stimulants, et même nocifs pour les neurones. Et pourtant, dans ces 99% de titres médiocres, il reste le 1% de perles rares, de bijoux précieux, de matière noble, de territoires inexplorés, de dessins fabuleux et de génies hors pair qui enfoncent les clichés de façon définitive. C'est pour ce seul et unique pourcentage de matière rare et unique que je lit de la bande dessinée. La vie est trop courte, je n'ai pas de temps à consacrer aux titre "sympas" ou "divertissants". Je veux la quintessence, je veux l'ether, je veux le principe essentiel de ce 9ème Art qui peut être sublime. 6- Soyons honnêtes, la bande dessinée recèle un potentiel énorme mais concrètement le marché et les habitudes de consommation la pousse dans le sens du divertissement basique et du produit culturel "sympa" capable parfois de faire preuve d'innovation et relai intellectuel. Nous avons la bd que nous méritons et pour revenir à la question de départ, je comprends tout à fait, sans avoir une attitude d'intégriste, que l'on n'accroche pas à la bande dessinée, que l'on n'y trouve pas son compte intellectuellement et sensuellement. Ceux qui n'apprécient pas la bd n'ont ni plus tort ni plus raison que ceux qui la défendent. Au revoir à tous et merci de m'avoir lu! ---<The Wiseguyargonaut 2004>--- PS: pour reprendre des exemples qui semblent être des références géniales pour certains je préfère être clair: je déteste XXème Ciel et le Combat Ordinaire m'a divertit autant qu'un téléfilm moyen. Chacun ses goûts.
  20. Les Humanos et DC, c’est fini pour de bon. L'offre n'a pas rencontré la demande, ce qui était plutôt prévisible car le marché américain est à la fois très saturé et très spécifique en matière de distribution. Je vous laisse lire... ---------------------------- 14 avril 2005 Les Humanoïdes Associés, qui publiaient eux-mêmes depuis plusieurs années des versions anglaises de certains de leurs titres, étaient entrés en 2004 en partenariat avec DC Comics, l’un des deux plus gros éditeurs de BD aux USA. Les premiers titres co-édités avaient été publiés en juillet 2004, et proposaient, sous forme de collection format comics reprenant au minimum trois albums français, aussi bien des nouveautés (entre autres les versions anglaises des collaborations européano-américaines telles que les Zombies Qui ont mangé le monde) que des reprises de matériel déjà publié par les Humanos en anglais sous format d’album simple. Malheureusement, les ventes avaient dès le début été très décevantes, aussi bien dans le Direct Market (le réseau de librairies spécialisées en comics), que dans les librairies généralistes - cible privilégiée de DC, qui espérait ainsi augmenter leur présence en dehors du réseau spécialisé en diversifiant leur offre. DC a donc annoncé cette semaine la fin de ce partenariat. On peut remarquer qu’en même temps a été annoncée la fin de la co-publication de collections de séries tirées de 2000AD, le célèbre magazine anglais de SF qui a vu naître des personnages comme Judge Dredd, DR & Quinch ou Halo Jones. DC se replie donc sur ses positions historiques, super-héros en grande majorité, avec tout de même la continuation de la collection Vertigo, bastion de séries adultes comme le Sandman de Neil Gaiman ou le Preacher de Garth Ennis et Steve Dillon. Le lancement récent de CMX, une collection de traduction de mangas, est-il lié à ce double abandon ? DC a évidemment refusé de communiquer sur le sujet. Les Humanoïdes Associés n’ont pas encore réagi à la nouvelle donne. FP ---------------------------- collectée par [The Argonaut 2004]
  21. the_argonaut_2004

    V pour Vendetta

    Remarques diverse sur "V for vendetta"/Moore & lloyd/1988-1989-DC comics: Pour ceux qui ne le savait pas déjà "V" est une bd culte depuis dejà 10 ou 12 ans et a été lue par des millions de personnes avant d'arriver en France où, bien entendu, sa diffusion et sa popularité n'atteignirent jamais celle des pays anglophones. De plus, j'ajouterais que ce qui -selon moi- est véritablement intéressant et novateur dans cette bande dessinée réside surtout dans la façon dont l'histoire est racontée et non pas dans la recherche de concept ou de thème novateur. C'est la narration qui est assez novatrice et qui comporte, comme bien souvent chez Moore, plusieurs niveaux de lecture. D'ailleurs, après avoir lu tous les "post" concernant ce sujet, j'ai l'impression que tous vous avez avec finesse et brio compris et analysé les mécanismes visuels et les caractètres des personnages ainsi que les situations qui renvoient à des notions philosophiques. Certaines idées sont même excellement bien rédigées et j'ai eu beaucoup de plaisir à les lire. -------------------------------------- En revanche, et cela m'étonne un peu, personne n'a relevé ni n'a vraiment parlé du niveau de lecture symbolique de cette bande dessinée. Comme dans quasiment tous (ou presque) ses scénarios, Moore a l'art de faire passer ses messages et ses idées "entre les lignes" en plus des cases dessinées. Par exemple il est intéressant de savoir que les tirades de "V" proviennent entre autres sources de Yeats, Ellison, Shakespeare ou même des Rolling Stones("Please allow me to introduce myself. I'm a man of wealth and taste"). De même pour la scène de l'explosion du Parlement par laquelle Moore parachève "virtuellement" un poême de Fawkes qui finît pendu face à ce bâtiment. Moore se complique même la tâche en composant plusieurs tirades de "V" en se contraignant au système métrique particulier à certains poêmes anglais(5 pieds de chacun 2 syllables), asseyant ainsi le côté mystique et sacré de son personnage. Je finirai par la référence sans doute la plus diffusée qui concerne le titre du livre premier: Europe After the Reign, référence très subtile au tableau de Max Ernst intitulé "Europe After the Rains", peinture incroyable d'une vision cauchemardesque du second conflit mondial. Référence qui annonce déjà la couleur sombre de l'histoire qui va suivre et qui inscrit le récit dans une logique de fiction historique. Pour le plaisir j'ajouterai que le thème du Christ/anti-Christ cher à Moore est également suggéré car "V", tout comme Moore, est persuadé que du chaos renaîtra l'ordre, idée diffusée par plusieurs tirades puisées dans un (ou des) poême(s) de Yeats. -------------------------------------- On pourrait croire à tort que Moore se plaît à parsemer de références littéraires, musicales et cinématographiques ses oeuvres mais cet apparent "snobisme" cache en fait une attention extrême aux idées que l'on peut vehiculer par un moyen aussi populaire que la bande dessinée. Pour Alan Moore la bande dessinée est un exceptionnel terrain d'expérimentation et de liberté pour faire passer idées et concepts aussi finement et sérieusement qu'en littérature, mais avec des images en plus(!). Vu sous cet angle les multiples références -dont sont truffés les arrières plan, les positions des personnages et les dialogues- prennent l'allure de véritable action militante intelligente qui inscrit cette bande dessinée dans un cercle intellectuel beaucoup plus vaste qu'une lecture au premier degré ne pourrait permettre de déceler. Et comme Moore est intelligent et très astucieux, il satisafit également tous les lecteurs avides de bonnes histoires mêlant suspense et action. Et pour ceux qui veulent voir "au-delà du miroir", Moore a tout prévu pour les envoyer plus loin dans le voyage. Mais que d'idées, que d'idées dans les bandes dessinées de Mr Moore!.... A chaque fois que je relit une page de "V" même sans y reconnaître une référence, je sais intuitivement que Moore y a glissé tout son savoir faire et qu'il ne se fiche jamais du lecteur; bien au contraire. C'est sans doute ça le côté magique des bandes dessinées d'Alan Moore. [ The A r g o n a u t 2004 ]
  22. the_argonaut_2004

    Création BD

    "The Gimp" vaut largement "Photosop" mais LE logiciel incontournable pour réaliser ses bd en numérique est "Painter". Ah oui, au fait, ne pas oublier de se procurer une palette graphique. La souris est assez handicapante pour ce genre de travail. [ The Argo 2004]
  23. Hum, hum Monfreid,... Je ne te comprends pas toujours très bien: Syl est quasiment d'accord sur une très grande partie de mes dires, repris point par point. Le vision de Syl est beaucoup plus proche de la mienne que de la tienne Monfreid, à mon humble avis. Bravo à toi Syl pour avoir pris la patience de commenter nos mails et de donner ton avis de façon claire et avec une orthographe impeccable! Je t'ai lu avec grande attention. @ bientôt! Je vous laisse, je me casse pour Angoulême!!!.... A moi les conférences internationales!... [The Argonaut 2004]
  24. the_argonaut_2004

    Planetary

    Une fois de plus le savoir vivre exemplaire de tout le monde sur ce très agréable forum permet de conclure certaines joutes verbales un peu "chaudes" de façon constructive et dans la bonne humeur. Incroyables nous-mêmes ! Bonne soirée à touset @ bientôt! [The Argonaut 2004]
  25. Merci pour tes arguments Monfreid et voici les miens, un peu plus étoffés que dans ma précédente intervention : ===>Une première remarque concerne les références: "Mathieu suit de près son modèle qui est kafka..." - ... ou Pirandello, ou Eugène Ionesco. La Trilogie New-Yorkaise de Paul Auster est elle aussi une des références ultra-évidentes de Mathieu, référence revendiquée en interview. ===>Sinon, je ne trouve pas que les bd de Matthieu soient burlesques, le terme est un peu fort. Quant à l'humour que tu trouves omniprésent Monfreid, il existe bel et bien, et je te répondrai que s'il n'était pas présent... on s'ennuirait ferme dans les eaux blafardes du premier dégré! Cet humour est non pas exceptionnel ni même moteur, mais nécessaire tout comme l'est l'encre de Chine pour le dessinateur. Selon moi le véritable moteur des aventures de Corentin est le clin d'oeil, le lien, la complicité permanente entre le dessinateur, son personnage et le lecteur. Mathieu manipule son personnage sachant que le lecteur attend de cette manipulation un développement inattendu qui fait avancer le récit en suscitant l'attention constante du lecteur(ouf!). C'est ce ménage à trois, cette relation triangulaire qui EST le moteur de cette série et qui provoque le sourire intérieur de l'auteur et du lecteur. Malheureusement -ou heureusement- pour moi, je ne marche pas dans ce procédé qui loin d'être inintéressant ne soulève en moi aucune émotion. La mécanique fonctionne mais ne révèle rien de touchant, d'émouvant, de vivant. ===>De plus, cette démarche dont tu parles et que tu trouves "mésestimée" est présente depuis 20 ans dans les fabuleuses bd de Masse par exemple, ou dans celles du génial Dan Clowes ou encore dans celles de Killofer. L'Incal de Moebius participe selon moi tout autant voir plus aux procédés que tu décris dans les bandes de Mathieu, le tout dans un univers, ou plutôt dans des univers parallèles dont l'existence même est l'exact reflet de notre réalité quotidienne multiple. Je trouve les mêmes jeux de miroirs dans quasiment toutes les bd de Moebius des années 70-80 servis par un dessin polymorphe époustouflant et complèté par un humour toujours présent et souvent nonsensique. ===>En revanche, là où porte la nouveauté de Mathieu, c'est sur le sujet de ses histoires. De quoi parle-t-il au fond?... Quel est le sujet principal et unique de ses ouvrages?... C'est "la bande dessinée elle-même"(je cite l'auteur) bien sûr! Je ne crois donc pas Monfreid que l'on puisse s'identifier à "la foule anonyme" ni "que l'on aimerait être le héro", ni que "cela nous force à contempler nos propres errances". comme tu l'écrit. Je crois au contraire que Mathieu conçoit ses bd avec un recul énorme et qu'il sait parfaitement mener ses lecteurs là où il le veut, c'est à dire au coeur d'un médium étonnant composé de mots et d'images, et non pas au coeur d'une réflexion -qui est l'alibi noble et légitime de ses récits- poussée sur la condition humaine et ses errances. Les bd de Mathieu ne changent pas la vie ni les comportements, elles changent les idées reçues sur la bd. C'est déjà pas mal, mais cela demeure trop froid et trop lisse pour moi. [The Argonaut 2004]
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