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  1. Avec l'arrivée remarquée de Leviathan, deep water, on a voulu en savoir un peu plus sur la nouvelle maison d'édition Kmics Franck de Crescenzo, son co-fondateur et directeur général a eu la gentillesse de répondre à quelques questions Pouvez-vous nous présentez rapidement KMICS ? KMICS est une nouvelle maison d’édition, indépendante, implantée dans le Sud-Est de la France. Forts de l’expérience éditoriale éprouvée chez Decrescenzo Éditeurs, une maison d’édition spécialisée en littérature coréenne, ses fondateurs ont souhaité créer une structure nouvelle spécialisée. Cependant, sa ligne éditoriale centrée sur le manhwa et le webtoon, quand bien même la proximité géographique et culturelle sud-coréennes semble donner une impression de similitude, nécessitait un travail éditorial spécifique, dont les codes ne sont pas ceux de la littérature générale. Pour cette raison, nous avons créé une autre structure entièrement dédiée au webtoon et au manhwa. Ce n’est pas un label, c’est une maison d’édition à part entière. Bien entendu, il y a une forme de proximité entre les deux entités, mais le contenu du travail est différent, tout autant que les diffuseurs. A quel moment l'idée d'éditer du webtoon vous est-elle venue ? Notre volonté de publier de la bande dessinée coréenne n’est pas récente. En effet, l’idée date de 2017. À cette époque, nous désirions diversifier notre activité éditoriale en présentant un plus large choix de textes et d’images de la Corée du Sud. Mais cette époque n’était pas vraiment favorable. Plusieurs éditeurs avaient tenté leur chance, avant de fermer leurs portes, faute de pouvoir prolonger l’aventure. L’idée ne nous a pourtant jamais vraiment abandonné et nous avons décidé de tenter notre chance en 2021. Les différents succès de la Corée du Sud, que ce soit dans le cinéma, la musique (Kpop) ou les dramas, et ce, avant même le webtoon, mettaient enfin en lumière un pays jusqu’alors uniquement reconnu pour ses téléphones ou ses téléviseurs. Nous nous sommes préparés. Pour cela nous avons beaucoup étudié le marché, le type de supports proposés (webtoon et manhwa), les contenus, les attendus puis nous nous sommes lancés mi-2022 avec l’acquisition de notre première série « Léviathan Deep Water », de NOH Miyoung et LEE Gyungtak. Les éditions Decrescenzo mettaient déjà à l'honneur la littérature coréenne, pourquoi ne pas avoir été précurseurs dans la parution des webtoons ? Est-ce dû au délai pour la mise en place du label ? A la réflexion sur la politique à tenir ? Aux négociations avec les auteurs ? Être précurseur n’a jamais été réellement notre intention. Nous n’avons pas été les premiers en 2012 à publier de la littérature coréenne mais nous sommes arrivés à une période où cette même littérature coréenne était quasiment absente dans les rayons des librairies (moins de 50 titres traduits par an dans tous les registres, allant de la bande dessinée à l’essai). Les premiers, nous avons publié les jeunes auteurs en série, et le polar après un illustre confrère sudiste. De ce fait, nous connaissons la dure voie quand on produit des livres qui ne sont pas forcément attendus par le public. Pour le webtoon, en 2017, l’impression était la même, nous pressentions les possibilités, mais cela restait une évasion dans un champ éditorial qui nous semblait alors lointain. Je le dis de nouveau, éditer du texte seul et du texte et de l’image sont deux choses radicalement différentes. Nous sommes une petite structure éditoriale. De fait, se lancer dans un nouveau projet éditorial n’est pas anodin, ou du moins, ne doit pas se faire sur un coup de tête. Nous avons donc pris la mesure des enjeux, du marché, des coûts et des acteurs en présence. Et nous avons finalement agit au moment le plus opportun. Bien entendu la réflexion sur notre ligne éditoriale a été présente, et finalement elle le reste toujours. Doit-on publier ce que l’on veut, ou doit-on publier ce qui plait ? Pour notre première série, cette question n’a pas eu lieu, avec Léviathan, Deep Water, c’est un véritable coup de cœur que nous venons de publier. Quelle est la ligne éditoriale de KMICS ? Est-ce que vous voulez défendre un genre en particulier ? Est-ce que vous ne publierez que des webtoons coréens ? Aujourd’hui, notre ligne éditoriale est principalement centrée autour du webtoon coréen, même si nous n’excluons pas le manhwa. Nous n’écartons aucun genre (tranche de vie, action, thriller, aventure, romance…). Nous avons pour désir de proposer des titres graphiquement qualitatifs, avec des histoires ou des thèmes qui sortent un peu de l’ordinaire. Cependant, nous connaissons le lectorat actuel, donc nous essayons vraiment de satisfaire ces deux critères : publier des ouvrages de qualité pour un large public. Pour l’instant, nous travaillons principalement avec le marché sud-coréen, un marché abondant que nous connaissons bien. Nous n’excluons pas cependant une ouverture à d’autres aires géographiques, française incluse, à terme. Quelles sont vos ambitions (à court terme et à plus long terme) ? Nous sommes modestes : installer notre maison dans le panorama éditorial, faire de bons choix pour satisfaire le lectorat, fabriquer de beaux livres, agréables à avoir en mains, se faire plaisir pour faire plaisir. C’est un résumé rapide, mais cela implique énormément de travail et de rencontres, notamment en Corée du Sud ainsi qu’auprès de nos amis libraires, et la participation future à des salons du livre spécialisés. Pensez-vous ensuite évoluer vers le lancement de créations ? Vers l'établissement d'une plateforme de lecture KMICS ? C’est une véritable question que nous nous posons. Mais pour l’heure, cela nous paraît difficile. Les acteurs déjà présents sont nombreux. L’Internet abolit les frontières géographiques, de ce fait, les plateformes coréennes appartenant à de grands groupes, comme Webtoon (Naver/Wattpad), Piccoma (Kakao), Toomics proposent déjà des contenus traduits en français et les acteurs français, plus anciens ou récents, comme Delitoon (consortium), Verytoon (Delcourt), Webtoon Factory (Dupuis), Iznéo (La Fnac) ont des moyens économiques dont nous ne disposons pas. Cependant, nous n’excluons pas la réception de créations de la part d’auteurs en recherche d’édition au format papier. Et peut-être, un jour, serons-nous à même de solliciter de nouvelles créations en fonction de nos propres thèmes. Comment pensez-vous vous démarquez par rapport à vos concurrents ? Je pense que nous nous démarquerons par nos choix, et par la construction de notre catalogue. Ce sont nos livres qui nous définiront. Éditeur de webtoons coréens est déjà une étiquette en soi, mais la différence s’opérera par la qualité de nos prochaines publications. Comment voyez-vous l'avenir du webtoon ? Un article paru récemment dans Livres Hebdo indiquait que le marché est arrivé à un pic en 2021 et redescend déjà en 2022. (+40% en moyenne malgré tout) dans un secteur où le manga reste l’un des principaux moteurs. Le webtoon s’y introduit en force, mais seuls certains titres, pas uniquement coréens, se font une véritable place sur les étagères des lecteurs. La concurrence qu’apporte le webtoon coréen au manga japonais est forte, mais les chiffres des têtes de vente ne sont pas encore comparables. Je vois le webtoon s’installer dans la durée au sein des librairies grâce à la spécificité du lectorat français. Peut-être bientôt, l’offre grandissant, de nouveaux rayons porteront le label « Corée du Sud » ou plus génériquement « Webtoon », mais l’économie va forcément connaître un creux aux vues du nombre de titres qui vont encore élargir une offre déjà abondante. À nous de nous faire notre place, modestement, face aux mastodontes de l’industrie. Quels sont les prochains titres de KMICS ? Pour cela, des négociations sont en cours, je ne peux donc pas trop m’avancer. Mais nous y travaillons ardemment et avec passion. Nous remercions beaucoup Franck de Crescenzo qui a pris le temps de répondre à nos questions et qui nous a permis de découvrir Leviathan Deep Water et nous lui souhaitons toute la réussite possible.
  2. Le Paris manga de décembre 2022 a été riche en rencontres, je vous propose de découvrir l’interview de CAB, l’auteur scénariste de la série Oneira éditée aux éditions Kana (eh oui, je ne suis pas en avance pour les retranscriptions…mea culpa 😓) Bonjour Cab, merci d’avoir accepté cette interview Comme tu viens d’avoir 30 ans, tu es donc de la génération qui a grandi avec le manga Oui je suis de la génération qui a connu les post-vestiges du Club Dorothée. Il y avait cette culture Dragon Ball qui était un peu partie, moi j’ai plus connu l’héritage avec le Big 3 : One piece, Naruto Bleach, j’ai plus grandi avec Fullmetal Alchemist. Après j’ai connu Hamtaro, Les cités d’or mais ce n’était pas hyper populaire car à l’époque Ségolène Royal avait interdit les productions japonaises au profit des productions américaines. S’il y a un manga avec lequel j’ai grandi c’est Pokémon, une production américano-japonaise. J’ai connu l’explosion du papier, sa démocratisation avec l’arrivée de Naruto. Adolescent, je ne lisais pas beaucoup de manga, je lisais plus des romans. J’ai découvert Tolkien assez tôt mais ça échappait un peu à mon degré de compréhension. J’avais essayé de lire le Silmarrillion en anglais, mais c’était infernal car Tolkien est un universitaire qui faisait de la langue donc il y avait beaucoup de termes complexes. Je suis tombé dans la fantasy avec Harry Potter mais surtout le Sorceleur, ensuite j’ai découvert Elric le nécromancien, plus récemment le nom du vent de Patrick Rothfuss. Mes lectures étaient plus orientées roman que manga. Le manga c’était un peu une lecture pop-corn pour moi, le premier que j’ai lu c’était Fullmetal Alchemist, c’est le seul manga, à cette époque, qui m’avait ouvert une profondeur. On peut faire du Naruto en étant plus profond avec des thématiques plus adultes. Je n’avais pas trouvé ça avant de me pencher sur des lectures comme Asano ou Tezuka. Si j’avais envie de me pencher vers une histoire profonde où je voulais voyager et réfléchir, je lisais des romans. On voit que ce qui t’intéresse c’est la partie scénaristique, pourquoi t’être orienté vers le manga ? Je ne me suis pas dit j’ai grave envie de faire du manga. Moi je voulais raconter des histoires et le manga, le format sériel, c’était la seule porte d’entrée. Dans la BD, c’est un art super elliptique, tu n’as pas le temps, tu as une limite de page presque drastique, en 43 pages tu ne peux pas raconter grand chose, 60 pages ou 90 si tu arrives à négocier mais ça coûte cher. C’est rare de signer plus d’un diptyque. Le manga tu pars déjà sur 3 tomes, presque 600 pages. Ce que j’aime dans le manga c’est le côté séquentiel. Une BD, quand un personnage donne un coup de poing, tu vois le coup de poing, la case d’après le coup de poing est parti et l’autre personnage l’a pris. Dans le manga, si tu veux faire 15 cases où le coup de poing part, tu peux te le permettre. Tu peux vraiment distiller l’action et la narration, ça s’inscrit vraiment dans ce que je voulais raconter. Tu aurais pu écrire un roman Alors oui mais les romans c’est encore plus dur à faire signer, surtout en France et surtout de la fantasy. Et au-delà de ça, les romans demandent un savoir-faire que je n’ai pas. Ce n’est pas quelque chose que tu peux apprendre sur le tas, il faut lire des tas de bouquins et avoir un certain talent et je ne pense pas l’avoir. Si j’avais envie de faire un roman, je me lancerai à fond dedans ou je ferai un recueil de nouvelles mais à cette époque-là, ça ne m’était pas venu à l’esprit d’en faire un. Finalement, est-ce que le manga était le moyen le plus rapide de sortir tes histoires ? Pas le plus rapide car je m’en fous de la rapidité. Si je voulais bien raconter les histoires que j’avais en tête, le manga était la seule voie possible. Mais je ne me suis pas lancé dedans en claquant des doigts. A la base j’ai écrit un scénario, je l’ai fait lire, on m’a dit c’est nul et c’est vrai que c’était nul. On ne se lance pas dans l’écriture d’un scénario sans en connaître les codes alors j’ai lu un tas de bouquins, je suis allé à des conférences, à des masterclass. Au final t’apprends, tu rates, tu recommences, tu rates, tu recommences jusqu’au moment où tu ne rates plus. Quand as-tu commencé Oneira ? J’ai commencé à écrire Oneira en mars 2017, je l’ai proposé à Timothée de chez Kana en septembre 2018 et il a été signé en 2019. Ça a pris 2 ans et demi avant d’être signé. Avant tu as fait autre chose ? J’avais fait un manga chez H2T qui s’appelle d’encre et de feu. C’était déjà désuet au moment où je l’ai fait, c’était un peu un récit nostalgique de ce que je voulais raconter quand j’étais adolescent. Oneira correspond plus à ce que j’ai envie de lire. Pour le dessinateur comment as-tu fait ? As-tu pensé à dessiner toi-même ? Dessiner ne m’intéresse absolument pas, je suis nul et ça ne me plaît pas et je trouve ça vraiment dur. Par contre, c’est un vrai plaisir de regarder les gens dessiner. Avec Timothée en a fait des passer des castings. On a eu plusieurs essais européens, et c’est vraiment le dossier de Federica qui a le plus marché. En plus de proposer un trait un peu plus dur dark fantasy, Federica apportait une sensibilité, notamment pour la relation mère-fille, il fallait qu’il y ait de l’émotionnel. Dès qu’on a reçu son dossier, on a su que c’était elle. Comment se passe un casting ? J’ai séquencé, une séquence égale à une page, j’avais fait 2 séquences d’action et 2 de narration, il fallait voir comment la personne se débrouillait et comment on arrivait à créer une symbiose entre le script et le dessin. Mes scripts sont assez poussés dans le détails, indications de lieux, de temps, indications des plans, je propose des angles de vues, je mets les dialogues et je rajoute des intentions, genre en colère… Federica a pour consigne de me dire si elle pense que le plan ne convient pas, elle garde une certaine liberté car le dessin c’est son domaine d’expertise. Est-ce que vous vous sentez vraiment co-auteurs ? Tellement, car c’est un travail de fusion, on est tous les deux acteurs de l’œuvre. Quand je décris un décor et quand je vois Federica le faire, je me dis c’est tellement mieux que ce que j’avais imaginé. De la même façon qu’elle me fait 100% confiance pour le scénario, je lui fais 100% confiance sur le dessin. Parfois, il y a des petits détails qui ne sont pas dans le script qu’elle rajoute mais c’est toujours cohérent. D’où vient l’idée d’Oneira ? Ça vient d’une chanson des années 50-60 de Nat King Cole qui s’appelle Nature boy. Un jour, je suis tombé sur une reprise d’une chanteuse scandinave qui s’appelle Aurora. Les premières notes m’ont terrifiées, c’était très viscéral, je l’écoutais en boucle, je me suis dit, il faut que j’arrive à capter le truc de cette histoire, que j’arrive à la raconter et plus je l’imaginais, plus il ne me semblait pas réel. Je me suis dit que c’était quelque chose que je pourrais cauchemarder, alors je me suis renseigné sur cet univers. Découvrez Nature boy par Aurora Il fallait, pour moi, que ce soit une femme qui soit le personnage principal. C’était une évidence qu’elle soit dans la quarantaine, car il fallait que ce soit une légende vivante dans son monde, que ce soit une mère, qu’elle ait de l’expérience, il fallait qu’on la suive à un moment où elle est déjà arrivée à maturité, que la relation mère-fille soit déjà installée. C’est un parti pris risqué, car ce que l’on aime chez un personnage c’est voir son évolution. Là on démarre avec une femme qui a déjà des acquis, des certitudes c’est complexe mais c’est plus intéressant car tout le tome 1 va jouer avec un personnage qui est très défini et les tomes 2, 3 et 4 vont la redéfinir d’une certaine manière. Toute l’histoire était déjà dans ma tête ; dès 2018, je savais déjà où j’allais. Si l’éditeur te dis, ça marche super bien, il faudrait que tu prolonges l’histoire ou a contrario, s’il te dit on s’arrête là, que fais-tu ? Si je dois le prolonger ce serait possible, vu la fin mais ce n’est pas le but, je pense que je dirais non. Aujourd’hui on a déjà signé 4 tomes qui constituent un préquel à l’histoire principale. Si ça fonctionne, on part sur une histoire longue et là je pourrais tout raconter, au départ je voulais faire entre 10 et 15 tomes. Aujourd’hui, ça se passe bien, on saura en 2023 si on prolonge l’aventure. Est-ce que tu arrives à en vivre ou est-ce que tu fais autre chose à côté ? Je fais aussi script doctor, les gens m’envoient leurs scripts, je les améliore, je leur trouve de nouveaux axes de lecture, des éléments à creuser. C’est plus ça qui me fait vivre actuellement. Le but c’est de cumuler des projets. Ce qui me prend le plus de temps, d’énergie et d’investissement, c’est Oneira. As-tu d’autres projets ? Oui, certains concernent Oneira mais dans un autre format ainsi qu’un autre projet de dark fantasy que je ne vais pas tarder à proposer à Kana. J’ai fini les tomes d’Oneira en 2020, ça me permet de faire d’autre projets autour, un album de musique, une série audio, ça me permet de m’investir dans la production de Federica, et de remanier des petites choses. Comment vis-tu les critiques ? Oneira n’a pas eu trop de critiques négatives, si c’est constructif, genre il y a une incohérence, là je fais attention. Après si c’est quelqu’un qui dit qu’il aime pas, ben tous les gouts sont dans la nature et ça ne me touche pas. Au début de la lecture d’Oneira, ce n’est pas toujours évident de tout comprendre Effectivement, il y a énormément d’info, il y a beaucoup de termes. On a essayé de ne pas inventé des noms fantastiques, ou rester dans du latin. Tout ce que l’on n’a pas expliqué dans ce 1er tome, on l’a mis en bonus comme les deux cauchemars qui apparaissent dans le 2eme chapitre. La difficulté c’est que l’on arrive dans une histoire qui est déjà démarrée comme quand on prend un train en marche. Mais on ne voulait pas couper l’immersion, on n’a pas fait des encadrés comme dans certains mangas qui expliquent qui sont les personnages. C’était important d’arriver à embarquer les gens dès le début. Les dessins sont superbes, peut-être un peu chargés par rapport à ce que l’on l’habitude de voir en manga et les dialogues sont appréciables avec du vocabulaire recherché Federica se cherchait un peu sur le tome 1, depuis elle a changé de plume, elle est plus fine, et elle a aussi changé de manière de dessiner, du coup, le trait est plus clair sur les tomes suivants. Alors ça, on l’a eu dans les critiques négatives « langage trop soutenu ». Cela va bien dans l’univers. Après on contrebalance, on a des personnages qui parlent comme des rustres. Pour moi c’est plus important de rester sur la ligne directrice et ne pas la tronquer pour un lectorat. Les statistiques montrent que le lectorat d’Oneira et sur la tranche 18-35 ans. Merci à CAB d’avoir répondu à nos questions, d’avoir pris le temps de faire une photo et une vidéo exclusive pour les lecteurs de 1001BD et merci à Federica Di Meo pour la dédicace. Cab-dec 2022.mp4
  3. Début décembre 2022, nous avons eu la chance de rencontrer Dustin lors du Paris-Manga & Sci-Fi show. Bien que le temps de l'entretien était très court, il a répondu à deux de nos questions Bonjour Dustin, enchantée de faire votre connaissance, nos lecteurs ont deux questions à vous poser concernant Ascender & Descender Comment avez-vous rencontré Jeff Lemire ? Jeff et moi, on travaillait chez Vertigo. Je l’ai rencontré à un comic-con, nous participions ensemble à un panel (une table-ronde). Nous sommes donc sur scène et c'est la première fois que je rencontre Jeff. A l’époque, je travaillais à DC comics et j’avais un contrat d'exclusivité pendant 14 ans. Jeff était aussi sous contrat avec DC, nous avons tous les deux fini nos contrats en même temps. J’avais envie de faire un livre et par coïncidence, Jeff m’a demandé « hé, as-tu envie de travailler sur quelque chose ? » Je lui ai dit oui. C'était très facile. « Qu'est-ce que tu veux faire? » Faisons un livre sur les robots et les enfants. Ça s’est déroulé très simplement. Concernant Descender, il y a eu un changement sur la fin de l’histoire, pourquoi ? Nous voulions que cela reste amusant. La première histoire de Descender était comme la science-fiction avec laquelle nous avons grandi : donc beaucoup de robots, beaucoup d'espace et de mécanique. Et puis Jeff m’a demandé si je voulais continuer sur cette lancée et ce que je voulais vraiment faire. Je pouvais dessiner des monstres et des dragons. Donc c'est ce que nous avons fait, juste pour nous amuser. La plupart du temps, nous avons créé l’histoire d’Ascender et Descender pour nous-mêmes, pour le plaisir, pour écrire et dessiner. Et j’aime vraiment ça, dessiner des dragons et des monstres, c’est très amusant. Merci à Dustin Nguyen d’avoir acceptée cette courte interview, d’avoir posé pour la photo et d’avoir laissé un message vidéo pour les lecteurs de 1001BD Retrouvez Dustin Nguyen et Jeff Lemire pour leur nouveau livre "Little Monsters" à paraître le 7 avril 2023 Dustin Nguyen dec 2022.mp4
  4. A Paris-manga, il y a les interviews prévues avec un timing bien défini et il y a les discussions au coin d’une table, c’est ce qui s’est passé avec Niko Henrichon, discussion d’autant plus facile quand on parle la même langue ! Je vous propose de retrouver quelques tenants de notre conversation mais comme je n’ai fait aucun enregistrement ni pris aucune note, ce ne sera pas sous la forme d’interview. Niko est canadien, il a commencé sa carrière en travaillant sur des comics, en anglais, c’est lors de la sortie de Barnum qu’il se fait un nom dans la profession et tout à coup c’est devenu plus simple pour lui et il s’est vu proposer plein de projets : il travaille pour DC Comics et Marvel, notamment sur Doctor Strange. En 2016, on lui propose de dessiner les Méta-Barons, une telle opportunité de travail avec Jodorowsky ne se refuse pas, il met alors vraiment un pied dans la bd dite franco-belge. Il faut savoir que sur une BD comme Fang, les auteurs ne touchent que 10% du prix de vente, à se partager bien sûr, il faut donc beaucoup vendre pour avoir un revenu correct. Aujourd’hui il habite en France avec sa famille et après 20 ans de carrière, il peut enfin choisir ses projets et se permettre d’en refuser. Il m’a gentiment expliqué en passant le système des commissions : il s’agit de commander une illustration directement à l’auteur lors des conventions notamment, l’acheteur choisit le format et ce qu’il souhaite avoir, ce système représente une bonne partie des revenus du dessinateur. La dédicace du jour (avec dessin) sera gratuite mais il me dit que cela risque de ne pas durer. Pour la petite histoire Niko ne connaissait pas Paris-manga et Sci-Fi show, c’est l’un de ses amis, auteur de comics également qui lui a proposé de l’accompagner. L’ami en question n’est pas venu et Niko se sentait un peu isolé, heureusement il a retrouvé des connaissances sur place ! Par contre, il n’était pas prêt à affronter le froid qui régnait dans le hall le 1er jour, un comble pour un canadien ! Je remercie Niko Henrichon pour ce moment de partage et pour le message qu’il a laissé pour 1001BD. Niko_Henrichon_dec_2022_p.mp4
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