Laïka

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[center][img]http://www.izipik.com/images/200911/25/hk1se0ll98w5jh2hfy-laika420.jpg[/img][/center]

[b]Série[/b]: Laïka
[b]Dessinateur[/b]: Nick ABADZIS
[b]Scénariste[/b]: Nick ABADZIS
[b]genre[/b]: Historique
[b]Editeur[/b]: Dargaud

[b]Résumé[/b]: [i]Le 4 octobre 1957, l’Union soviétique met en orbite Spoutnik 1, le tout premier satellite artificiel. Pour célébrer le 40e anniversaire de la révolution d’Octobre, un deuxième satellite est lancé à peine un mois plus tard, un délai record. Celui-ci est habité. Par un cosmonaute ? Non ! par un… chien. Ou plutôt, par une chienne. Elle s’appelle Laïka.[/i]


A première vue, le dessin n’a rien de très sexy et a même un parfum qui frôle la nostalgie de l’est en noir et blanc. Pourtant l’auteur est anglais et la couleur est de rigueur ; fort heureusement pour nous d’ailleurs. Le trait est plus que tremblant, les cases réduites à l’essentiel au point de pouvoir qualifier le style de roman graphique. C’est le mot juste, puisque l’album eu plusieurs fois les honneurs dont le prestigieux Eisner Award du Best Teen graphic novel en 2008. Voila qui impose le respect et exorcise notre esprit critique, formaté à un standard européen. Bien qu’allant dans ce sens, on peut regretter le format un peu petit, au vue du nombre important de vignettes par page. Le dessin pourtant modeste aurait quand même gagné en lisibilité, mais les 200 pages se lisent sans problème. C’est le garant d’un dessin efficace en dépits des apparences.

La touche originale est de prendre comme sujet Laïka qui fut le fer de lance de la propagande russe, vers la course aux étoiles contre le capitalisme américain. Un enjeu politique avec le lancement inédit d’un être vivant dans l’espace. L’auteur joue sur deux tableaux pour conter son histoire, celle de la chienne et celle des scientifiques. Afin d’apporter une dimension plus humaine, le scénariste brode allégrement la romance de l'épopée, alors qu’il s’appuie sur des faits réels pour retranscrire l’esprit historique. En découlent des personnages un tantinet caricaturaux, avec quelques passages passablement simplistes. En résulte toutefois un certain charme, avec ce mérite de s’intéresser à un événement méconnu.

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