Le Diable Amoureux Et Autres Films Jamais Tournés Par Méliès

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[b]Série [/b]: Le diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliès
[b]Scénariste [/b]: Fabien Vehlmann
[b]Dessinateur [/b]: Frantz Duchazeau
[b]Genre [/b]: Historique
[b]Editeur [/b]: Dargaud

[b]Résumé [/b]: [i]"Georges Méliès fut véritablement l'inventeur du cinéma moderne, le premier à réaliser des effets spéciaux, une révolution pour l'époque ! Mais il est aussi un personnage hors norme qui fut prestidigitateur, réalisateur, décorateur, scénariste, acteur... Il fréquenta Prévert, Houdini, les frères Lumière et les surréalistes firent de lui l'une de leurs icônes. Sans doute trop en avance sur son temps, Méliès connut pourtant de gros problèmes financiers et finit sa vie en tenant une boutique de jouets !"[/i]

S'attaquer à un monstre sacré comme Méliès, le pionnier des effets spéciaux au cinéma, est une tache ambitieuse. Plutôt que de traiter la biographie du cinéaste, les auteurs relatent 7 histoires courtes dans l'esprit de sa magie pour lui rendre hommage. Concept intéressant, c'est l'occasion de mélanger réalisme et fantastique.

Réalisme, car le Paris de cette fin du XIXe siècle est retranscrit avec soin, animé par ses badauds, ses calèches, ses quais, ses pavés, ses lampadaires si caractéristiques et cette toute récente Dame de Fer qui domine la Ville Lumière. Nom de circonstance d'ailleurs, puisque les frères Lumières font leur petite apparition en guest-star. Cette période contribue ainsi au charme de ces petits scénarios avec des rappels ou détails historiques disséminés ci-et-là.

Fantastique pour la tournure des histoires que nous propose Vehlmann sans oublier ce clin d'œil à (Voyage dans) la Lune et peut être d'autres que je ne saurais voir. Chacune est construite de la même manière démarrant sur le ton un brin poétique (le cirque, le diable...) avec des thèmes différents mais porteurs (l'amour, les esprits ...). L'ensemble semble juste et bien mené, cependant l'émotion est présente mais pas "débordante". Un peu paradoxal comme sentiment, pas de fausse note, mais un je ne sais quoi manquant. Le noir et blanc griffonné mais très lisible de Duchazeau (Les contes de Bagdad) donne un aspect quasi-fantomatique intéressant, un peu à l'image des vieux clichés et premiers films aux contours imprécis, prémices d'une technologie nouvelle à perfectionner. Bien fait.

L'édition est particulièrement soignée avec le dos toilé. Peut être manquerait il tout simplement 2-3 histoires supplémentaires toutes aussi variées pour venir étoffer un peu plus l'album ; là ou seul le nombre de pages pourrait venir brider la créativité des auteurs. Peut être passer un peu plus de temps sur chacune d'entre elles? Un petit quelque chose de je-ne-sais-quoi j'vous dis, car cela reste un très bon album.

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