Murena T8

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[center][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/couverture_bd/Murena_08.jpg[/img][/center]


[b]Série [/b]: Murena
[b]Scénario [/b]: Jean Dufaux
[b]Dessin [/b]: Philippe Delaby
[b]Genre [/b]: Historique
[b]Edition [/b]: Dargaud

[b]Résumé [/b]: [i]"Néron en a rêvé. Lucius Murena l'a fait : incendier Rome. Chacun, nantis et plébéiens, cherche une issue. Tandis que certains se jettent dans le Tibre, d'autres atteindront non sans mal le Champ de Mars. Le quartier du Transtibérin est épargné par les flammes. C'est là que vivent Pierre et les chrétiens. Plus homme que dieu, l'empereur est en proie au doute. Mais si Rome dévastée attise la cupidité des uns, elle révèle aussi quelques belles âmes."[/i]

Le moment crucial tant attendu est enfin arrivé : il est l'aboutissement d'une relation particulière entre une figure emblématique, l'Imperator et plus modestement Lucius Murena. Le moment l'est d'autant plus que cet événement marquera à jamais la Rome Antique au point de rester dans l'Histoire. L'incendie de la ville la plus puissante du monde, splendeur d'un empire : Rome.

Habitué à un style très classique, mesuré mais tout à fait en adéquation avec le genre, Delaby dont la progression depuis le premier tome est indéniable, réussi à nous subjuguer. La première moitié de l'album démontre un réel effort sur la mise en planche pour animer cette ville et rendre oppressant ce feu imprévisible et implacable. Pas le temps de s'attarder sur une personne en particulier, le danger est partout. Point de détail non négligeable, car si je regrette un peu la mise à l'écart du tourment de Néron, ce sont les habitants qui font une ville, un peuple et méritent pour une fois toute l'attention. Ce qui nous vaut, par ailleurs, une continuité dans le travail des expressions saisissante et une mise en couleur impeccable.

Bien entendu l'intrigue politique qui noue nos héros passe en second plan, jusque dans la seconde partie. L'ambiance tourne au calme, les plaies sont à panser, malgré tout quelques points laissent entrevoir d'éventuelles pistes pour la suite, si il y a. Même si le cycle prend fin naturellement avec ce tome, on ne peut qu'en réclamer une, tant il est impossible de s'arrêter en si bon chemin. Les auteurs ont travaillé admirablement sur cette série et on su nous faire aimer l'Histoire, même romancée. Ces anecdotes en fin de tomes nous manqueraient certainement. L'attente va être longue.

Pour la petite anecdote, je me souviens avoir lu et avoir été marqué par un album - il y a fort, fort longtemps - qui est resté au point mort dès le premier tome. Triste destinée réservée à bon nombre de série, aujourd'hui encore. Cette "série" s'appelait Lucius (le sourire de la Murène) et était écrite par un certain Jean Dufaux. Heureux de voir que le sujet ait pu trouver une nouvelle issue et quelle issue !

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