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Monfreid...

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Tout ce qui a été posté par Monfreid...

  1. Monfreid...

    Chute de Vélo

    CITATION(Mr froissard)Je ne conaissais pas Davodeau avant, vous me conseillerez quoi? le petit Oki est demandé en caisse centrale! je laisse donc Oki, amateur fou de davodeau te répondre quand à un possible cheminement :wink:
  2. Monfreid...

    Le Passager

    salut, pas de souci! tu fais même très bien de donner ton avis, on va pas tomber dans la béatitude conne devant tout les albums quand même tant que ça reste courtoix et un minimum argumenté (j'entends pas là que l'apport d'une réponse type "moi j'aime pas"! me semble sans intérêt, à moins de vouloir rendre un hommage au schtroump grogon :wink: ) ce qui est le cas ici. alors, je te rejoins sur l'aspect "malsain", ou du moins qui provoque le malaise des personnages! je pense toutefois que c'est fait exprès de la part de Vink. il oppose des personages dont la proximité avec nous accentue nos impressions, nos angoisses et le tout il le fout dans un univers "merveilleux". ce qui crée une ambiguité, une ambivalence. le procédé est diffus, mène à la confusion à la perte des repères le tout est assez glauque. enfin, je vois ça comme ça, et je comprends parfaitement que le résultat puisse ne pas acrocher le lecteur. mais connais tu d'autres albums de l'auteur ? bien à toi, Monfreid...
  3. salut à toutes et à tous, Encore une fois nos méthodes de torture (éprouvée et approuvée par l'armée ricaine entre autre) à fait ses preuves. puisque nous avons réussi à capturer un dessinateur et à lui faire faire des dessins : nan mais! Ce coup ci c'est Efa l'auteur de "l'âme du vin" qui à très gentiment accepté de prendre sur son temps pour répondre à nos questions dessinées. Les lecteurs assidus de cet album Paquet seront sans doute surpris devant le style graphique de l'interview. Il n'en reste pas moins que le résultat à quelque chose de touchant (voir de dérangeant), hanté qu'il est par une sensibilité hors norme, par une simplicité qui touche à la grâce de l'évidence. Une "touche" d'un je ne sais quoi qui vous donne le sourire et la larme à l'oeil. de la mélancolie partagée. je vous laisse en la compagnie agréable de cette Interview dessinée d'Efa et pour les retardataires, voici aussi le lien pour la chronique de L'âme du vin N'hésitez pas à donner votre avis. bien à vous et à très vite Monfreid...
  4. Dictionnaire de la bande dessinée de Filippini aux éditions Bordas Résumé : réedtion du dictionnaire de la bande dessinée édité en 89 par Filippini. Véritable "légende vivante" du domaine, l'auteur nous livre ici un nouvel exemple de sa démarche toujours en quête de perfection. Avis : Il en va des dictionnaires, comme des cartes routières, ça fait partir du nécessaire de voyage du premier baroudeur venu. Reste que traîne au milieu de quelques sentiers champêtre, au pied d'une crête tentatrice, ou niché au creux d'un vallon. La carte en question nous apparaît comme superflu et très dispensable. Il en va souvent de même, pour cet énorme parure/outil dont aime à se parer l'amateur averti. Souvent ne voulant pas dire toujours, la production s'amplifiant (démesurément), il est temps de causer de la sortie récente de ce petit bijou, qu'est le "dictionnaire de la bande dessinée" par M Filippini. Considérations d'ordre générale sur ce genre d'ouvrage Autant le dire tout de suite, les pavés, les sommes, les histoires de, les compilation de savoir, les référents ultimes m'énervent. Leur exhaustivité affichés me hérissent le poil, m'horripile le cortex, assomme la libido du voyageur qui sommeille en moi, bref les dicos prennent souvent la poussière chez moi. Ce qui me plait, et m'intrigue dans les cartes c'est que tout y est "terra incognita", qu'elle sont promesses de voyages. Forcément, sur place "rien ne sert à rien", et le plaisir vient de la perdition en quelques lieux nouveaux et "non clairement indiqués". La carte, à la décence de pouvoir se faire discrète, de se faire oublier de nous, pas toujours mais quelques fois, ce qui est amplement suffisant. Le dictionnaire lui est pesant, même lorsqu'il est "de poche", il vous la déforme la poche en question. Sa complétude est insolente, ses raccourcis irrévérencieux, sa perfection terni l'objet, injurie la rétine (définir "aboulie" en quatre mot, si ce n'est pas faire preuve d'insolence ?). Le dictionnaire est pédant, il à l'outrecuidance de vouloir vous remettre à votre place. En ces temps de ventes abondantes l'amateur novice en bd à donc l'embarras du choix entre les "guides", les "indispensables" et autres "nécessaires". Ce qui est horripilant pour l'amateur éclairé, qui ne doit son parcours qu'à sa seule dévotion et à son écoute patiente, c'est l'aspect "hé! Client achètes toi une culture prête à l'emploi pour pas cher!", de quoi briller en société. Là où le néophyte perçoit une bonne aubaine, l'amateur perçoit la contre façon, l'abus du "bon filon". Le profane ne sera que faire d'un dictionnaire exhaustif, tandis qu'il deviendra "cultivé et creux" au contact des conseils "définitif" de la plupart des guides "clefs en mains". Le gourmet lui sera blasé des parcours initiatiques pour grand débutant, qui le laisseront de marbre; tandis que les dictionnaires "standard" ne lui offriront aucunes envies nouvelles, aucune sensation forte. Et je ne parle pas des textes (plus ou moins gros) qui sous prétexte de vous "initier", de vous "mettre dans le bain", bref de vous dire de quoi qu'on cause; vous estampille le ciboulot de milles anecdotes, de milles recadrage socio-comportementaliste, en guise d'histoire de l'art. Le féru d'histoire y trouvera son compte, à lui cependant d'inventer les règles du jeu de pistes. Le nombre hallucinant de sorties dans ce domaine (proposant toute un schéma essayant de rendre la "vitalité" artistique du moment, le bouillonnement culture etc) ne cache rien, et mettrait plutôt en avant les lacunes sur la question, amplifiant du même coup les attentes des amateurs. Et puis …. C'est comme tout, il suffit de la bonne démarche pour se perdre sur la meilleure des cartes et en dévoiler le potentiel. Il s'agit de la bonne personne au commande, pour faire d'un dictionnaire un véritable livre de chevet. M Filippini, n'est pas n'importe qui, c'est un "expert" renommé, une sommité, un concentré de connaissance, le respect des autres forment son sillage…gageons qu'il sait faire fi de ces éloges au vu du résultat de son travail. Son nom doit résonner pour nous comme une récompense. Les trois pavés parus chez Glénat, faisaient le tour de la question, où plutôt le "détour" au vu de la lecture romanesque qu'ils supposaient. Ce tome unique se veut plus digeste, plus facile d'accès, il n'en sera pas moins "bon" pour autant, pas moins ambitieux et surtout pas moins utile et prometteur. Déjà, il ne cherche pas à briller par son souci d'exhaustivité. Exit la grosse parenthèse sur l'univers manga, exit les rajouts à la va vite, les historiques en forme de "livres à lire". M Filippini, en chercheur aguerri, pose d'emblé les limites : un seul dictionnaire ne saurait venir à bout d'une telle tâche. Cette position est tout à son honneur, quelle carte proposerait sous un format praticable un compte rendu de l'ensemble des chemins de randonnés du monde ? Le lecteur de ce volume sait qu'il n'aura pas affaire à des approximations, l'auteur ne parlera que de ce qu'il connaît. Son propos ? la bande dessinée populaire. Et quitte à traiter d'un sujet, autant le faire avec parti pris, ça évitera de pêcher par excès de prudence. L'auteur nous propose donc, de rentrer dans le monde de la bande dessinée, en suivant le chemin de ses héros. Tout d'abord de ceux en papier, 1 000 créatures vont surgir des pages pour nous offrir les aventures. Nul doute qu'il y a là un choix, c'est la marque d'une sélection. Peut être est ce là, une forme d'élitisme ? Reste que cette désignation, est toujours dicté par le "bon goût" et le "bon sens", pas de trace de science infuse et absconse. Au contraire, le questionnement règne ici, l'auteur ne se pose pas en "garant" de la vérité et du chemin à parcourir, plutôt en lecteur, féru de plaisir, de bon mot, d'histoire forte et sensationnel, d'émotions, de nuances, au fil des pages c'est l'envie qui prime, l'envie de découvrir et de faire partager. Le point de vue est noble, en assumant sa partialité Filippini tourne le dos aux néo-prophètes, aux chantes des culture fast food. La clarté et de rigueur, on sait où l'on va. Chacun des héros à droit à un résumé clair et succinct de son parcours (ni trop, ni trop peu d'informations), une contextualisation nécessaire. Rien d'exceptionnel pour un dictionnaire certes, reste que la somme de travail et de méthode est au rende vous. Vient ensuite la cerise sur le gâteau, la mise en forme de "l'opinion". Loin des définitions déterminantes qui agissent "par principe", l'auteur se régale à construire en quelques lignes tout un univers en devenir. Rendre compte de la force et des limites d'un héros : impossible. Que cela ne tienne, Filippini relève le pari et avec panache encore. Il contourne la sacro sainte règle de l'indifférence pour nous donner son avis. Entendons nous bien, il ne se permet pas de réduire une œuvre à quelques adjectifs puiser au cœur d'une somme synonymique, il n'œuvre pas à la digestion évidente du travail d'autrui. Il esquisse une opinion, donne corps à des mots, il est acteur de la lecture, ce point de vue singulier Filippini le doit au fait que jamais il ne sort de sa position initiale qui est celle d'un lecteur. Contrairement à nombres d'autres auteurs, celui-ci hante son ouvrage quoi de plus franc et de plus efficace ? Si on ajoute à cela un travail de recherche iconographique (chaque entrée et servie d'une illustration idéale rien que ça, à la fois synthèse de l'œuvre autant qu'exhortation à la découverte) colossale, il ne nous reste plus qu'à nous installer le plus confortablement du monde pour déguster cette véritable "invitation au voyage". Pudiquement la partie "auteur" sait se faire discrète sur le "style" de ses derniers. Point de jugement ou d'avis superflu sur ses artisans de l'imaginaire, des informations essentielles, historiques, des points de repères dans les œuvres et dans les publications, les "moments" important de la carrière, guère plus. En faisant ce choix (encore un) Filippini permet au lecteur d'en savoir plus, sans que l'auteur ne devienne pour autant une bête de foire. "Juger" le héros, l'œuvre n'est pas juger l'homme qui l'a créé, la créature n'est pas assimilable au créateur. L'anecdotique "people" n'est pas à l'ordre du jour, et on sent qu'en véritable érudit à l'esprit "gamin", Filippini préférerait consacrer un volume entier à chacun de ses artistes. Là encore la noblesse est présente. On l'aura compris la particularité essentielle de ce dictionnaire et de proposer au lecteur de faire ses propres choix, très vite la compulsion se transformera en flânerie au gré des envies, de subtils glissements s'opéreront entre les entrées, pour mieux nous perdre. Un ouvrage de "référence" ne cherchant jamais à la devenir, faisant passer avant tout le plaisir du lecteur et ses différentes facettes, un jeu de piste et de détour permanent pour le plus grand plaisir des lecteurs. L'un des meilleurs ouvrages du marché, dont on ne pourra pas facilement se décoller la rétine. A ranger dans un endroit facilement accessible, pas très loin du dictionnaire Goscinny. Bonne lecture Monfreid…
  5. Monfreid...

    Love Hina

    et hop on en revient au souci de la consommation, et de l'effet "drogue" du truc, sans recul aucun! à savoir que lorsqu'il y a peu une crise à secouer le manga, pas mal de producteurs et d'auteurs se sont demandés d'ou cela venait, ils on m'y du temps (et certains pas encore) à se remettre en cause :roll:
  6. Monfreid...

    Imbéciles Heureux !

    mouais! m'enfin je te trouve un peu "gentil" sur ce coup là. parce que sans recul, ça fait un peu "pied dans le plat" limite propagande. et tout le charme de la série étant justement de proposer des histoires sans recul, mais assez "punchy" prendre du recul sur cette dernière, je trouve que c'est lui trouver une excuser un peu facile non ? soit on passe dessus, on l'oublie parce qu'elle n'est pas drôle, ce qui en minimise la portée (combien de môme lisant cette série le feront ? seront capables de le faire ?) soit on prend du recul et on la dédouane aussi sûrement. bref, pour moi impossible de l'oublier. et sur les deux premières histoires ? bien à toi, Monfreid...
  7. Monfreid...

    Cuervos

    ça devient vraiment "incrédible" à ce point ? :? parce que j'avoue que le côté 'dans ta face la misère du monde" super plausible était l'un des forces de cette série, à te lire, j'ai l'impression que les extra terrestres débarques...ou plus exactement que le perso principal se met à faire des trus insensés, le tout sur fond de tome bouclé à la va vite... quelqu'un d'autre l'a lu ? bien à toi, Monfreid...
  8. Monfreid...

    Murena

    mais connaissant le scénariste, je pense qu'il aura du mal à ne pas y revenir un jour ou l'autre :wink:
  9. Monfreid...

    Le Monde de Jane

    alors plusieurs choses - bienvenue, pareil n'hésites pas t'enregistrer - je n'ais pas lu/ni vu cet album mais ça à l'air sympa - si c'est le propos de quelqu'un d'autre merci de le citer - pareil sur l'extrait donner c'est noter en gros "reproduction interdite", à moins que tu possèdes les droits, s'il y a réclamation c'est pour la pomme du site...merci de retirer l'image. - merci de faire partager ton avis. bien à toi, Monfreid...
  10. Monfreid...

    Le Quatrième Pouvoir

    ben oui mais moi j'ai lu la caste avant, j'aurais beau me dire tout ce que je veux, je voudrais comparer, la caste doit s'atténuer dans mon esprit...mais j'y viendrais :wink:
  11. Monfreid...

    Chute de Vélo

    vi les "pastelles délavées" sont sublimes, jamais palottes, ont pense à une lumière d'italie, de corse, enfin du sud, en matinée... 8)
  12. Monfreid...

    Okko

    CITATION(okilebo)CITATION(lapingue)CITATION(Planète Delcourt) Okko se composera de cinq histoires découpées en deux tomes et chacune rattachée à un élément de la mythologie japonaise : l'eau, la terre, le feu, l'air et le vide. Chaque cycle présentera une ou plusieurs créatures fantastiques ainsi que des mythes peu connus du grand publics. Tout ça me semble bien prometteur !!! :wink: ouaip bonne nouvelle 8)
  13. Monfreid...

    Petit Miracle

    CITATION(natmaso)Alors voila, je viens de lire les 2 tomes d'un coup. Je ne vous ferais pas de critique détaillé, car je n'en ai pas le potentiel et je n'ai pas l'éloquence d'un Monfreid, mais voici quelques remarques. d'ailleurs, quand je rentre dans une pièce je me demande pourquoi certains osent encore parler! pis si on réfléchit personne n'est même digne de me lire en fait! dit mon cher Nat, en partageant ne serait ce que quelques ébauches de ton avis, tu fais déjà au moins autant que moi :wink: merci de ton avis Bien à toi, Monfreid...
  14. Monfreid...

    Petit Miracle

    CITATION(zeas)Je voulais juste signaler le procédé qui se fait peu en bd et qui traduit cependant un certain début de reconnaisance, ou du moins de prise en compte, des sites internets. Qui traduit en tout cas leur importance dans le marché de la bd...  :wink: qui traduit aussi l'intérêt pour le "peu de frais" et le clientélisme des sites internes... ou "de la récupération positives"... certes je suis un brin cyniques, mais faut pas rêver... :roll: sinon c'est con, j'aimais beaucoup la première couv' du tome 1 moi (qui va devenir collector et coûter plein de sous
  15. Monfreid...

    Petit Miracle

    CITATION(zeas)Les deux réponses sont valables mon commandant mais je sais que ça te ferait trop plaisir si je répondais "du talent"!  :wink: outre le clin d'oeil et sans remettre en question (je n'ais pas lu) le boulot des gens en question. je me posais la question de la validité de ce genre de chose (pareil au ciné ou pour les livres). lorsque l'auteur choisit le texter et/ou la personne, lorsqu'il y a un lien de ce type, cela ne me pose pas de problème. par contre l'utilisation à des fins marketing de ce genre de chose me laisse sans voix. parce qu'en laissant de côter les aspects négatifs on continue de refuser de voire une "critique" possible. on ne prenant le "positif" qu'en ces termes, c'est pire, on refuse de voire un aspect constructif de l'avis des gens. étrange méthode... quand à ce deuxième tome. j'espère qu'il aura plus de "substance" que le premier. quelqu'un l'a lu ? bien à vous, Monfreid...
  16. Monfreid...

    Petit Miracle

    CITATION(zeas)Moi aussi! Et chose assez inhabituelle, il y a des critiques de sites de bd comme BDParadisio sur le premier tome en quatrième de couverture. clin d'oeil : et tu crois qu'il faut quoi pour être mis en exergue d'un album :?: du talent ou faut coucher 8)
  17. Un américain en balade de Graig Thompson aux éditions Casterman, collection Ecritures Résumé : Début mars 2004 : en provenance des Etats-Unis, et précédé par la flatteuse réputation que lui a valu son album "Blankets-Manteau de Neige", Craig Thompson débarque à l'aéroport Charles de Gaulle de Paris, pour un séjour d'un peu plus de deux mois en Europe et au Maroc. A la fois séjour d'agrément et voyage professionnel, son périple va aussi lui fournir l'occasion de beaucoup dessiner. Et ce sont ces images, déroulées jour après jour à la manière d'une chronique personnelle du temps qui passe, que rassemble "Un Américain en Balade". Avis : On entre en lecture, comme on entre en guerre, tout est question de conquête. Le terrain est d'abord à défricher à débarrasser des pissenlits des opinions préfabriqués. La continuité étant l'art de savoir admettre quand il est bon de mettre la terre en jachère. On entre en lecture, comme on entre en campagne, autant prévoir ses bardas et faire fi du mauvais temps, tant qu'à faire. Parler du dernier 'Graig Thompson" c'est se fourrer le doigt dans l'œil, l'auteur le dit lui-même, il s'agit juste de faire patienter le lecteur, d'un passe temps, d'un amuse gueule en attendant l'œuvre véritable. La fin de l'ouvrage, nous en dira plus sur les motivations réelles de ce l'ouvrage, mais la défloraison n'est pas notre gagne pain. Quel choix nous reste t'il ? Celui de lire cet ouvrage comme un recueil de "moments" mis en bd ? Le traiter comme un album et se foutant de l'avis de l'auteur ? Pas si évident qu'il n'y parait, mettre en avant l'opinion du lecteur, c'est mettre de côté son temps de lecture, sa position. L'apéritif se déguste, c'est ce qui met en bouche la suite de la soirée, ce moment de partage conditionne le reste, d'autant plus lorsque nous avons un ami à notre table. Un ami précieux, pas forcément de longue date, nous ayant déjà fait l'honneur de deux précédents albums, des plus romantiques qui soient. Un ami sensible sans niaiserie, un ami constamment amoureux et dans le doute, un ami qui vous permet de prendre du recul et du bon temps, un ami précieux vous dis je. Pourquoi se priver de sa compagnie, avant de passer à table réservons nous de ce délicieux breuvage. La construction de cette ballade, est celle classique d'un journal, un journal qui aurait conscience d'être un journal, on suit jour après jour les pérégrinations de l'auteur. De séance de dédicaces douloureuses pour sa mains meurtrie, en souk, jusqu'aux nostalgique montagne Thompson ne nous cache rien. Enfin rien de ce qu'il prend la peine de dessiner. Pas mal de pensées convenues sautent déjà sur l'occasion de nous parler du renouveau de la bd, par le vent autobiographique qui l'emporte en ce moment, élégie facile et tardive, autant que parcellaire et incomplète pour ne pas dire réductrice. On laissera le soin à Blutch (présent dans l'ouvrage) d'en dire plus au lecteur sur ce thème. Reste que l'autobiographie n'est pas une compilation d'anecdote ou de routines, passons donc sur ces névrosés du bulbe pour nous attarder sur le croustillant, le doré de cet entremet de qualité. Le trait surprend immédiatement par sa force et son caractère. Quand on lit un album, on peut rester sur le cul, du fait de l'aspect qualitatif, avec le recul pourtant l'effet de surprise peut se tarir pour laisser place à une prise de conscience du travail effectué en amont pour arriver à ce résultat. Les heures de travail, le dos courbés marquent le pas dans notre esprit, en finit par penser en terme de composition. Là, ce sera aussi le cas, un temps d'adaptation sera cependant nécessaire à nos émotions, pour se remettre de la "perfection" du trait. Les amateurs de l'auteur ne seront pas déçus, le graphisme est souple, enlevé et sonne toujours aussi franc. L'auteur persiste à vouloir saisir la courbure des choses, plutôt que les choses elles mêmes et c'est un régal, cette courbure apportant toujours un contre point nostalgique, toujours on pensera à lui, à son état lorsqu'il dessine la planche. Le sentiment est à l'honneur. Un sentiment, fragile, friable; qui très vite va flirter avec le redondance, au "je m'écoute parler", à l'épisodique; sans jamais céder à la faciliter de l'égocentrisme. Les pointes de mésaventures, de pensées négatives relèvent la sauce de temps à autre et c'est tout, pas de sentimentalisme ou de laisser aller. Les errances, sont communes, la nostalgie partagée pas besoin d'en faire des tonnes pour que le lecteur s'y retrouve. Thompson à bien compris les limites du verbe dans ce genre d'approche. Et si la "compilation" de dessin de voyage n'à en soit que peu d'intérêt ("ho qu'il dessine bien" et après ?), que le texte réveil le tout, il ne faut jamais en abuser, c'est un outil qui montre très rapidement ses limites. On prend plaisir à suivre les phrases tantôt maussades, tantôt alanguis de notre barroudeur du dimanche, se demandant un peu ce qu'il fout dans cette galère, entrain de se ruiner la main (on ne connaîtra jamais le fin "maux" de l'histoire), ou au milieu du souk. Les tribulations sont la partie "adhérentes" du récit, sans elles pas de récit, reste que l'essence du plaisir est ailleurs. Sinon, encore une fois en guise d'album, nous aurions une succession de jérémiades (c'est ce qu'on du voire de trop nombreux penseurs et "critiques" par ailleurs). Tout tient en ce déséquilibre constant qui toujours nous met en danger, en porta faux mais qui jamais ne se casse la gueule. On en reconnaît pas l'artiste à sa façon de dessiner, à son style, à ses histoires, à son érudition, à son humour, ce qui fait son talent c'est une particularité unique (et/ou dans la nuance) plus ou moins perceptible, plus ou moins connue. Ici l'artiste se dévoile autrement que parce qu'il est constamment malade (à la limite hypocondriaque) ou parce qu'il aime une fille malade "pour de vrai", il devient "notre", il se livre dans son sens de la composition. Le don de la mise en scène prend toute sa mesure au fil des pages, avec des seconds plan troublants, des jeux de pistes ludiques et mystérieux, des envies des paraboles etc. une succession de petits plaisirs, qui sonnent justes. C'est grâce à ce "petit plus", ce supplément d'âme, que chacune des pages se lit "à la suite" de l'autre, comme un moment, sans que cette apartenance ne vienne jamais rogner sur son indépendance farouche, sur sa part d'intimité et de réalité. Ici l'autobiographie n'est qu'exercice de style, que tentative malheureuse de "lire" la continuité… L'album propose plus, c'est l'ouverture du dialogue, le partage à l'état brut, un plaisir de lecteur solitaire, à réserver au primas d'un hiver rigoureux, la neige ayant tout recouvert, un rayon de soleil en guise de visiteur. A noter aussi, le "besoin" que ressent l'auteur de créer un "double abstrait", plus qu'une caricature, un véritable personnage avec qui jouer et dialoguer, pour faire des moments pénibles une œuvre! Un recours surprenant et très efficace, qui nous mène vers des rivages proches de ceux de "Bobi" de Bess dans la même collection. Une collection qui décidemment ne faillit pas à sa réputation de prestige. Une lecture…une relecture…une œuvre. Bien à vous, Monfreid…
  18. CITATION(Rand)Cela sonne joyeusement à mes oreilles.  :D je m'en doute :wink: c'est l'une des meilleurs bd de l'année! un plaisir feuilletonesque, jamais lourd, jamais chiant, inventif sans trop d'égo...un vrai sens narratif! qui tient le choc de la longueur! je recommande vivement la lecture de ce pavé qui se dévore très vite ou par petite touche au gré des refuges du quotidien.. bien à toi et merci 8) Monfreid...
  19. CITATION(okilebo)CITATION(Monfreid...) "de mal en pis" pour 28€ fait 600 pages quand même...là désolé, mais ça fait trop produit de luxe, bien que le résultat ait l'air passionant, Pareil, De Mal en Pis m'attire beaucoup mais le prix m'a fait renoncer :? ne te détourne pas! c'est magistral 8)
  20. ouep, ben l'avis ne sera pas de moi : 17e c'est vraiment vraiment trop cher... "de mal en pis" pour 28€ fait 600 pages quand même...là désolé, mais ça fait trop produit de luxe, bien que le résultat ait l'air passionant, bien à toi etmerci de ta participation; Monfreid...
  21. Monfreid...

    RIP Villeret

    la porte momo, la porte momo, la poooooorte... moby dick!!! d'la beuh, d'la beuh, d'la beuh... hip hop les mains dans le nez, les doigts dans les poches... so long day :?
  22. Monfreid...

    Swamp thing

    CITATION(Syl)Qqun confirme? Syl pour ce que j'en sais même chose. apparition assez rapide du maître, et hop regain de la série. moi j'ai juste les épisodes de moore sortie à l'époque chez delcourt...et pis ça me suffit, j'en ais lu d'autres de la première intégrale, j'accroche peu en fait :roll:
  23. Monfreid...

    Le Quatrième Pouvoir

    CITATION(okilebo)CITATION(Monfreid...)je vais devoir attendre un long moment pour le lire vraiment. c'est trop marqué la caste des métas barons, pour ne pas que j'ai de préjugés... :roll: Quel dommage :wink: ben pas trop, car je sais que si je le lis maintenant, je serais trop enclin à trouver juste que c'est "le même chose". alors que si j'attends, je pense pouvoir être plus objectif et donc pouvoir prendre plus de plaisir en fait
  24. Monfreid...

    Lanfeust de troy

    [mode hors topic ON] Justice League of America , un comics avec les héros DC, mais c'est surtout un "rang" en fait, au lieu de donner des numéros et de dire "moi j'ai plus d'importance que toi, y'a une progression de perso de bd :wink: " et puis quand tu as une personnalité spécifique t'as un rang fixe, faut d'ailleurs que je continue ça moi :wink: les loupes c'est pour les sujets comportant un sondage [mode hors topic OF]
  25. Monfreid...

    Murena

    CITATION(Arn)dans le coffret, il y a un exlibris, effectivement ! :wink: joli ?
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