Aller au contenu
  • S’inscrire

Grégory Makles

Members
  • Compteur de contenus

    8
  • Inscription

  • Dernière visite

Réputation sur la communauté

0 Neutral
  1. Bon alors je me suis surpassé : au lancement de ce post le site ne marchait pas sur... Internet Explorer :oops: Sacré moi! En tous cas ça devrait fonctionner à présent donc retentez le clic...
  2. Hello tout le monde, La première nouvelle (à priori bonne, vous me direz...) c'est que j'ai commencé un bédéblog (en français) sur World Of Warcraft. Ca s'appelle : et ça devrait être assez idiot. Par ailleurs vous noterez que c'est hébergé sur le site de ... mon album dont j'ai déjà parlé ici sauf qu'en grand béta que j'étais je n'avais pas vu qu'il ne marchait pas sous... Internet Explorer. A priori c'est maintenant réparé, donc une deuxième visite ne serait à priori pas dénuée d'intérêt... (oui, c'était bien la seconde nouvelle...)
  3. Le lien est donné dans le site mais peut-être pas de façon explicite effectivement. Bref, le dossier de presse t'éclairera : http://www.editions-carabas.com/catalogue_...=Ruppert&id=203 Ceci étant je ne conseille pas forcément de le lire. On peut préférer juste découvrir l'histoire comme elle se livre dans l'album. Sinon merci du compliment pour les dessins. Concernant tes critiques, le découpage n'est peut être pas sur le même mode que pas mal d'autres bd d'héroïc fantasy et si c'est ce dont tu parles c'est assumé. Mes héros s'appellent Pat Mills, pas Arleston, découpage inclu ;-)
  4. Bonjour tout le monde, Il est tard et demain mon éditeur hagard viendra me chercher à une heure impie pour m'emmener dans les abatoires d'Angoulêmes (littéralement, si j'ai bien compris le nouveau site est situé sur les anciens abattoires). Car dans une semaine mon album sort et je le dédicacerai donc au salon en avant première. MAIS AVANT CA et comme ça fait une semaine que je bosse dessus je ne veux pas partir sans vous indiquer obligeament un lien à cliquer : www.ruppert-lesite.com sur lequel (et à condition d'avoir installé le plug in flash 8, heureusement assez répandu...) vous trouverez entre autres : - c'est quoi donc cette bd ? - un extrait en PDF des premières pages pour savoir VRAIMENT c'est quoi donc cette bd ? - des goodies qui vont bien - le catalogue des planches originales - et la possibilité de rejoindre l'astucieuse newsletter inaugurée à l'époque de l'Encyclopédie Du Mal, qui est une loterie continue pour gagner des planches originales aussi. - ulterieurement, des strips idiots quand j'en ai marre de dessiner Ruppert En plus c'est fait comme un blog donc vous pouvez me laissez des insultes sur place que je peux ensuite effacer rageusement comme on fait dans les bédéblogs. Si les dieux du wifi et du macbook sont avec nous je repasserai ici avant le salon, sinon après... Merci de votre attention ! Grégory
  5. Grégory Makles

    L'Encyclopédie du Mal

    CITATIONPour tout dire, j’ai retrouvé un peu du plaisir de lecture du Troisième testament ! ET ça n’est pas un mince compliment au bout de mes doigts !   D’ailleurs, j’aurai voulu savoir si vous aviez lu cette bd et, si oui, ce que vous en pensiez. Le Troisième Testament et non pas le Troisième Rituel, hein Jo... Le Troisième Rituel c'était le titre du Dernier Rituel quand on bossait dessus avec Robin jusqu'à ce que sorte... Le Troisième Testament Pardon, j'avais zappé cette question. En fait je connais un peu Xavier Dorison et Alex Alice, via l'ineffable Recht, qui lui les fréquente régulièrement. J'ai beaucoup de respect professionnellement pour l'un et l'autre, mais pas forcément comme tu peux l'imaginer. En fait, leurs intentions et approches du média sont très différentes de ce que je recherche et de ce fait je ne suis pas très preneur -en tant que lecteur- pour le Troisième Testament, par exemple... Attention, Xavier Dorison est techniquement un des meilleurs scénaristes actuels et il est clair que son succès ne doit pas grand chose au hasard. "Techniquement", ce n'est d'ailleurs pas limitatif, ça veut juste dire que ces récits sont bien construits, équilibrés, et qu'il sait choisir un but et s'y rendre avec beaucoup d'efficacité. Sur cette base, Xavier va rajouter d'autres attraits mais ce que je veux dire, c'est qu'avant toute chose il ne sortira que des histoires très soignées sur leur fonctionnement. Le récit sera fluide, rythmé, et le lecteur confortablement pris dans l'action. Mais pour ma part, et même si je cherche aussi ces qualités dans mon travail, ce n'est pas la pierre angulaire sur laquelle je construit mes projets. Ce qu'il me faut, c'est en premier lieu un concept fort, qui réunisse les conditions suivantes : - correspond au dessinateur (y compris moi-même quand c'est le cas) - frappant et stimulant pour le lecteur - significatif. Précisément parceque j'utilise des genres déjà connus, je cherche à les nourrir d'un discours neuf, fut-il symbolique. Mon équilibre, c'est celui d'un western comme "Impitoyable", délicieusement classique dans les sensations, mais totalement rafraîchissant dans le message. Notez qu'à ce stade Xavier a probablement des exigences assez similaires, même si les "dosages" varient légèrment. En second lieu (et à peu prêt aussi important), je veux des personnages qui signifient quelque chose pour moi, à titre personnel. Par exemple, il y a le cas du "kiki"... Le "kiki", dans not' jargon, c'est le vieux sage de la montagne qui a toujours un truc profond ou une information essentielle à délivrer mais qui ne joue pas de rôle fort dans l'histoire. L'Obi Wan Kenobi de Episode 4 en est un bon archétype. Bon, eh bien moi je ne mets pas de "kiki". Je ne mets pas de personnage qui sont là pour résoudre des problèmes scénaristiques. Foncièrement, dans mon système, c'est à l'histoire de s'adapter aux personnages et pas l'inverse. C'est pour ça que dans l'Encylopédie Du Mal, il n'y a pas non plus : - de p'tite pépé aguichante - de "side quick", coéquipier sympathique générateur de gag et de problèmes - de pauvre petit garçon/petite fille/petit chat ou autre entité mignonne et vulnérable qu'il faut consoler et protéger - ni même de grand méchant, du moins au sens classique - de patriarche/matriarache qui rassure, - ni même d'hybride de ces archétypes - ou d'autres que j'aurais oublié La plupart des scénaristes évitent de recourir systématiquement à ce type de maillon pour résoudre leurs problèmes, mais il est beaucoup plus rare d'exclure totalement ce genre de procédé. Je pense que plus que le reste, ça caractérise beaucoup mon travail... Voilà ce que je fais. Je commence par les personnages principaux et je décide dans les grandes lignes, à peu près simultanément, ce qui va leur arriver et comment ils vont le vivre - et souvent, mais pas toujours, comment ils vont en sortir. Puis au fur et à mesure que le récit se précise, je rajoute les autres personnages à la fois comme éléments de la vie des personnages principaux (les situants ainsi dans leur contexte, un élément indispensable à mon sens) et comme personnage ayant leur propre histoire, que je m'amuse parfois à imaginer sans pour autant la raconter. Le but de tout celà est de recréer "l'illusion de la vie". Je ne suis pas fanatique de ça, parceque le but d'une histoire selon moi est de reprendre des experiences vécues dans le lecteur et d'en faire une synthèse guerissante qui lui permet d'accepter et d'intégrer ses experiences (ce n'est pas un hasard si les histoires sont aussi vieille que l'homme et présentes dans toutes les civilisations, elles répondent à un besoin vital)... mais j'estime aussi que pour emporter le lecteur il faut jouer réglo avec lui, et notament qu'il n'ait pas l'impression que l'histoire suivra de règles exterieures à l'histoire elle-même, du style "il faut que ça finisse bien" "il faut un peu de détente à certains moments" "on ne peut pas tuer un personnage trop important sans qu'on voit le coup venir" "il faut une scène d'action", etc. Ca n'empêche pas qu'en fait certaines contraintes de ce style existent, même dans l'Encyclopédie Du Mal, et là mon approche rejoint effectivement celle de Xavier Dorison : du métier et du soin doivent rendre tout ça transparent pour le lecteur. Mais en premier lieu je veux aussi qu'en tant que scénariste je limite mes artifices pour jouer un jeu aussi honnête que possible dans mon rapport au lecteur. Une sorte de "base saine"... D'ailleurs, je ne sais pas trop pourquoi je fais ça, puisqu'après tout une histoire est précisément un acte de manipulation. Bon, supposons que je suis un esthète de la manipulation et que je n'aime pas quand c'est trop facile... Hum, un brin complaisant quand même !
  6. Grégory Makles

    L'Encyclopédie du Mal

    CITATIONavez vous eu d'autres échos plus "pro" sur votre album, si oui cet aspect "force linéraire positive" (et à la limite salvatrice) revient il régulièrement ? Oui, bien sûr. Après tout nous connaissons un cerain nombre d'autres auteurs que nous fréquentons régulièrement. Ce qui est sûr c'est que je peut sentir dans ce cercle une aspiration réelle à un retour à un premier degré un peu brutal, ce qui correspond à ce que tu décris. Robin Recht, notament, un ami très proche avec qui j'avais fait le Dernier Rituel, une BD qui si elle ne sacrifiait pas à la parodie était plus légère et distanciée, travaille actuellement sur un projet qui part d'un postulat similaire (Toten Dom, aux Humanos). Bien que très différent de l'Encyclopédie Du Mal, les intentions ont en communs de raconter dans un cadre inspiré d'un passé existant mais nappé de fantastique une histoire nantie d'un sens (et pas simplement "prétexte"). Il fait ça avec Gabriel Delmas (qui ne s'intéresse qu'à deux degrés, le premier et le millième ) qui est un peu notre maître à tous dès qu'il s'agit d'être à fond dans son sujet... Cette question est donc au coeur de pas mal de discussion et si ça pouvait devenir une tendance lourde, je ne m'en plaindrait pas
  7. Grégory Makles

    L'Encyclopédie du Mal

    CITATIONDieu que ça fait plaisir, pas d'explications, pas de clins d'œil, pas de coup de coude aux lecteurs, pas de "tu es en train de lire une bd"; juste une histoire raconté avec passion. Aaaaah ouiiii ça fait du bien d'être compris ! Personnellement je suis complètement lassé de tout comique parodique. Le comique parodique, s'il a le mérite d'établir une complicité avec le lecteur, afadit dramatiquement les personnages et l'histoires - comment en effet croire en tout celà si on sait que tout peut-être détourné pour réussir un bon mot ? Par opposition, le comique de situation renforce tout ces éléments car il s'appuie sur eux pour fonctionner. Les admirateurs de Goscinny oublient souvent qu'il jouait des deux et savait tenir le parodique à une place où le récit restait crédible... De toute façon, il n'y a carrément pas de blague dans l'Encyclopédie Du Mal (un exploit quand on connait ma nature espiègle...), qui fait le choix d'une ambiance sombre et déterminée. - Pourquoi ? - Parce c'est comme ça que ça nous fait triper, Jo et moi. Ouaip. CITATION(si on peut relever deux allusion à la Belgique et aux ardennes, sur la carte page 17; le reste est très sérieux!). Et pourtant, même ça a été fait dans une optique serieuse... Il y a toutefois bien un trait d'humour dans l'album (voir deux si on compte le premier croquis de Johan mais la scène ne prète pas vraiment à rire en fait...)
  8. Grégory Makles

    L'Encyclopédie du Mal

    Bonjour tout le monde, après le dessinateur, le scénariste... CITATIONet en plus j'ai déjà une question :   sans rapport avec la bd du même nom (collection "loge noire" je crois) l'argument de départ "un livre pour nommer et repousser les démons" à t'il un rapport avec "le marteau des sorcières" ?   le scénariste à t'il puiser son inspiration directement dans d'obscurs ouvrages de démonologie ?   Non, désolé, pas de grande érudition sur le sujet de la démonologie... Ici les démons sont pris pour ce qu'ils représente dans un imaginaire très général (la bête, la potentialité terrifiante du surnaturel, la tentation...) et l'important dans l'histoire, c'est que les hommes doivent leur faire face, et qu'au début... ils ne savent pas comment. L'enjeux est précisément de montrer ce comment, qui passe par la connaissance : connaître ce dont on a peur, à commencer par soi même. C'est toute la démarche de notre culture depuis la Renaissance, une ère de notre histoire qui ressemble beaucoup au monde de l'Encyclopédie Du Mal. L'idée est qu'à l'époque, la frontière entre un savant et un artiste n'existait pas, en tous cas pas au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Le peintre questionnait le monde par son regard et tentait de le mettre en ordre tant par la peinture que par ses réflexions, théories et inventions. Le savant représentait les espèces qu'il étudiait, la course des astres ou le corps humain en usant des mêmes techniques - et souvent c'était la même personne qui faisait les deux, l'exemple le plus frappant étant Léonard De Vinci. La représentation avait une utilité descrpitive immédiate : à quoi ressemble un lion ? comment reconnait on tel ou tel plante, quelle est la tête de tel ou tel personnage destiné à la posterité ? Dans un tel contexte, l'étude des Démons, indispensable pour les rendres vulnérables dans notre monde, doit passer par une phase de représentation. Donc nous avons ce jeune garçon, Johannes, dont le père est une figure mythique disparue, qui va devoir reprendre l'Encylopédie là où son père l'a laissé, et ce faisant donner tout son sens à une pensée, un rapport au monde qui nous fait peut-être défaut aujourd'hui, où les hommes questionnait le cosmos dans son ensemble, en commençant par ce qu'ils voyaient, plutôt que de l'aborder par l'angle atomique, ou biologique, ou mathématique... Bon à part ça, là je me fais plaisir mais la BD reste une histoire épique et pleine d'ambiance qui ne vous force en aucun cas à réfléchir comme des brutes pour prendre du plaisir. Simplement, j'espère qu'on peut le relire en révassant...
×
×
  • Créer...