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Alias


brodieman
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excellent
bendis en profite pour analyser (sommairement) les codes de narration de son histoire par l'intermédiaire du purple man.
ce qui est marrant c'est que l'histoire fini quasiment au même endroit qu'au tout début, avec les mêmes personnages, sauf que tout à changé.
leur relation entre eux, la perception du monde par jessica mais aussi la perception de jessica par le monde, bref une note positive dans ce récit sombre et tourmenté depuis le début.

du coup dans the pulse, c'est presque trop l'inverse.
j'ai lu des personnes écrire qu'ils ne reconnaissaient pas jessica jones, je trouve au contraire que le personnage est en phase complète avec son nouvel état d'esprit : nouveau départ, léger état d'euphorie mais aussi d'inquiêtude face au grand inconnu.
avec en plus, la progression d'une sous-intrigue de spider-man qui trainait depuis assez longtemps maintenant et qui du coup justifie la présence de the pulse dans une revue spider-man (cela dit je suis surpris de la réaction de spider-man vraiment un brin naive, vu ce qu'il a subi à cause du personnage en question).
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les héros marvel ne sont là qu'en toile de fond et ne sont pas un handicap à l'histoire.
l'histoire est centrée sur jessica jones dans alias et quand elle interagit avec des super-héros marvel, bendis les décrit en général à travers ce qu'en sais jessica, pas par rapport au 40 ans d'histoire marvel.

tu ne seras pas plus perdu que pour les films spider-man ou x-men par exemple.

pour the pulse par contre, c'est plus imbriqué dans l'univers spider-man mais bendis traite cela habilement avec une approche journalistique (celle du daily bugle) du monde marvel.
donc comme dans alias il y a un filtre qui fait que: les anciens lecteurs ont quand même leur dose de révélations et les nouveaux lecteurs ne sont pas assommés par la continuité marvel.
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Alias tome 5 : pourpre
par Bendis et Gaydos
aux éditions Marvel






Résumé :
Découvrez pour la première fois tous les secrets de cette ancienne super-héroine, comment elle a hérité de ses pouvoirs et rejoint le panthéon des êtres surhumains, et l'événement qui a fait basculer sa vie. Peter Parker, Jean Grey, et les Vengeurs partagent avec elle l'affiche

avis : succint au vu de la densité du tome et de la série!

Faisons simple : on touche au génie !
Dernier tome de l'une des meilleures séries comics de ces dernières années…dernier tome de la meilleure série comic de ces dernières années. Une série géniale de bout en bout, distillant inventivité et cohérence là où il faut quand il faut. Le dernier tome est toujours celui que l'on attend et que l'on craint le plus, la pose de la dernière carte celle qui sacralise la pièce montée ou qui fait tout s'écrouler. Là non seulement l'exercice est réussi, mais en plus on se rend compte qu'il s'agit d'une véritable tour d'ivoire, un monument que l'on pourra relire à loisir sans que jamais on ne puisse en faire le tour où s'y ennuyer.


Il va être particulièrement difficile de faire le tour d'horizon de cet album sans en dévoiler l'intrigue et les multiples rebondissements.

Après quelques aventures "extérieures", mais pas pour autant vierge de révélations bien au contraire, nous replongeons ici dans le vif du sujet à savoir le passé de Jessica.

Il est intéressant de noter l'inversion qui à lieu ici, en effet là où la plupart des comics commence par l'explication (plus ou moins crédible) du pourquoi et du comment une personne à obtenu ses supers pouvoirs et/ou ses origines, ici il nous à fallut patienter jusqu'au dernier volume. Une inversion d'autant plus forte, puisqu'elle s'opère aussi graphiquement et temporellement.
Chronologiquement c'est assez logique d'user d'un (et plusieurs) flash back pour expliciter le pourquoi du comment, mais penser à reprendre le style de l'époque, c'est extrêmement ingénieux, si le lecteur néophyte ne trouvera trop rien à dire (sans déplaisir pour autant) l'amateur de comics y trouvera largement son compte avec pléthore de référence savamment disséminées par un scénariste en état de grâce.
Quand on s'aperçoit que le dessinateur tient le choc, qu'il rend ) merveille les époques traversés, dosant admirablement la pastiche et le savoir faire, le premier et le second degré passant de l'un à l'autre en une seule case. On commence à avoir une idée de potentiel de cet album.
On parle souvent d'entente entre deux auteurs, mais là on peut vraiment parler de symbiose. Non seulement il y a une complicité évidente, une écoute, mais aussi une compréhension et le tout toujours au service de l'histoire.

Une histoire pas facile, si les premiers épisodes donnés déjà dans le romantisme, dans le frisson qui vous parcours l'échine, celui-ci bât des records. C'est bien simple, rien ne sera épargné à Jessica. J'en vois déjà qui prennent peur voyant débarquer le spectre d'un spider man replié sur ses pauvres sentiment de pauvres super héros, mais Alias ne tombe jamais dans le misérabilisme. Le malheur étant la chose du monde la mieux partagé, les souffrances qui sont les siennes deviennent les nôtres par un jeu habile de miroir.

Une galerie des glaces que Bendis à pris le soin d'installer au fur et à mesure, au fil des épisodes. Parler d'emblée de la crise de son enfance, de son adolescence, de "pourpre" aurait été une erreur, rien n'aurait été possible l'identification des 60 's à définitivement foutu le camp. Et si comme le dit le méchant de l'histoire, il faut en faire beaucoup pour rametter les super héros, on peut parier que c'est encore pire pour fidéliser le lecteur dans le monde impitoyable du comics.
L'ancrage dans le quotidien poisseux d'une femme au passé trouble et à l'avenir pas guilleret mais au caractère de chiotte, ça nous renvoie la vision contemporaine d'un pays en plein mal être, cherchant des solutions dans la radicalité. Et comme Jessica (enfin on suppose) on a envie de se laisser aller à la paranoia facile, de coller des beignes à des vengeurs bien propre sur eux.
Le récit de ses malheurs, n'est plus la petit glace (sans tain) dans laquelle le lecteur se mire fébrilement, c'est bien la psyché de toute une nation, de toute une génération qui à la gerbe.

Pour en revenir à la symbiose entre les auteurs qui amène cette liberté de ton (pas de "scène où tout le monde rigole" puis "scène où l'on pleure puis l'on découvre l'horrible vérité" ) dans le climat particulier qu'est celui de Jessica, dans cet automne crépusculaire aux allures d'apocalypse, il faut bien comprendre que certaines scènes ne sont pas aussi "lisibles" qu'on pourrait le croire. Il y a plusieurs niveaux de lectures, plusieurs niveaux de sentiments
[SPOILER]
Jessica qui se prend un peignée par un nombre incroyable de super héros c'est la tristesse de cette femme qui n'agit pas par sa propre volonté, mais c'est aussi l'ironie d'une telle situation, une ironie douloureuse certes qui à pourtant le mérite de recadré les supers héros dans leur monde et leur lois, sans compter le côté cathartique du truc.etc.
[/SPOILER]

Encore une fois Jessica parvient à nous toucher parce qu'elle lutte, contrairement à beaucoup de héros elle ne lutte pas contre les méchants mais avant tout pour survivre, pour que les jours s'égrainent les uns après les autres, tant bien que mal.

Bendis réussie l'exploit d'être parfois acrimonieux, souvent cynique, lucide et très souvent nihiliste; sans que jamais l'espoir ne disparaisse.
Ici, seule la misère est crédible…la misère et cette femme improbable, ce destin que l'on croise chaque matin. Le haut le cœur, le dégoût du monde peut aussi engendrer l'espoir.

Une série splendide, à lire et à relire de toute urgence !

Bonne lecture
Monfreid…
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CITATION(fredodo)
Nan mais des heros comme les 4, Captain America ... j'ai jamais rien lu sur eux ...


c'est pas grave, Bendis nous dit à nous lecteurs, tout ce que nous avons besoin de savoir sur les héros utilisés pour comprendre le récit.

-> pour te répondre Monfreid...
oui Gaydos s'en sort comme un chef, on touche au sublime tellement il intègre l'histoire de Jessica dans la continuité marvel tout en faisant en sorte qu'elle reste en retrait, passant d'un style graphique à un autre selon les époques.
Bendis dans le même temps sous la peau du purple-man, en tout quoi c'est comme cela que je le perçois, nous décode les ficelles de non pas son histoire mais celle de Jessica, il est des 2 côté de la page et perçoit ses avantages : la manipulation des gens conséquence d'un pouvoir phéromonale normalement devient presque un pouvoir direct d'action sur le scénariste; mais aussi ses inconvénients, dès le début il est conscient de celles-ci et de son echec inévitable.
le récit et le personnage ont pris leur envol pour prendre corps et échappe au scénariste qui conclue donc son récit pendant qu'il a encore un peu de contrôle.
ça me fait penser à une remarque de Christin sur le fait qu'au fil des années il se retrouve de plus plus comme un chroniqueur de la vie de Valérian et Laureline qui ont acquis une vie propre.

Effectivement, une fois cette contrainte vaincu, Jessica n'est plus la même et dans the Pulse on retrouve une personne presque 'normale' avec des joies, des galères, mais fini de broyer du noir façon polar noir comme dans alias (elle porte une jupe, oui une jupe si c'est pas un signe d'une femme bien mieux dans sa peau), d'ailleurs je pense que ce n'est pas innocent que le dessin de the pulse soit assuré par Bagley qui assurait les partie flashback du temps où Jessica était une super-héroine pleine de vie alors que Gaydos émigre vers un récit qui s'enfonce dans la noirceur : Daredevil
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je rejoint tout à fait brodie (on remarquera aussi que je n'en ais pas trop fait sur la mise en abime de l'auteur dans ma chronique...pour une fois biggrin.gif )

d'autant plus, que bendis se sert habilement de ce procédé, en jouant très bien sur plusieurs registres...
le lecteur en prend vraiment plein les mirettes et ce sur quelques pages

c'est dense et bien fait

et surtout ce n'est pas lourd ou trop long, ça ne pollue pas l'histoire au contraire

car
[SPOILER]

l'idée de dire la personne qui à l'origine de jessica, de son état dans le premier tome c'est l'homme pourpre, mais c'est aussi l'auteur et donc de faire intervenir les deux dans une même entité...c'est très fort !

[/SPOILER]

la remarque de brodie, concernant les limites narratives inhérentes à son pouvoir par le "méchant" est aussi très bien vue!
ce qui est fort, c'est qu'en prime ça ne gâche en rien le plaisir...

quand au dessinateur, j'ai repris les tomes marvel intégrale de spiderman pour "comparer" le graphisme, il est vraiment fort...
franchement c'est un exercice pas évident du tout.
(on dirait terry moore avec xena la guerrière ou la partie super héros au début de l'un des tomes!)

sur le fait que les auteurs ne sont que les narrateurs.
c'est une remarque souvent faites par les auteurs...et je pense que c'est vrai...au bout d'un moment.
Tiens pour prendre un exemple perso, pas plus tard qu'hier je fais part d'une idée au dessinateur avec lequel je travaille en ce moment, il me dit qu'il à eu la même!
ce n'est pas du à une symbiose entre nous qui atteint la perfection...
mais bel et bien à la marque du personnage, qui finit par nous amener dans sa propre direction...

dans les séries on perçoit souvent cela entre le tiraillement du perso qui "en veut plus" et celui de l'auteut qui estime que c'est finit...
cela donne parfois des séries trop denses, trop courtes, ou au contraire qui n'en finissent pas de finir

là alias : c'est parfait 8)
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