Le Retour D'Ataï

[Cox]

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[b]Titre[/b] : Le retour d'Ataï
[b]Genre[/b] : Aventure historique
[b]Scenario[/b] : Emmanuel Reuzé d'après l'oeuvre de Didier Daeninckx
[b]Dessin[/b] : Emmanuel Reuzé
[b]Couleur[/b] : Emmanue Reuzé
[b]Editeur[/b] : Emmanuel Proust éditions
[b]Parution[/b] : 12.04.2012
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[i]75 ans se sont écoulés depuis la honteuse exposition coloniale de 1931. Gocéné, le héros de Cannibale, est de retour à Paris ! Son voyage a pour but de ramener, parmi les siens, la tête d’Ataï : chef kanak, symbole de la résistance à la France, et dont la trace a été perdue depuis plus d’un siècle… Lorsque son enquête le plonge dans les méandres de l’administration culturelle et dans l’univers des salles des ventes, Gocéné devient un témoin gênant... [/i]

Trois ans après, Emmanuel Reuzé vient d’adapter un nouveau roman de Didier Daeninckx qui est également la vraie fausse suite de Cannibale : le retour d’Ataï.

Petit rappel : dans Cannibale, Daeninckx-Reuzé racontent l’histoire romancée mais tirée de la réalité de Kanak, envoyés à Paris, représentés la Nouvelle-Calédonie lors de l’exposition universelle de 1931. Ils se virent enfermés dans un zoo avec la mention anthropophage. Certains d’entre eux furent même échangés contre des crocodiles allemands.

Dans le retour d’Ataï, Didier Daeninckx se sert à nouveau d’éléments réel s afin d’alimenter son récit. Tout d’abord, la vente aux enchères de têtes et de crânes Maori présentés comme étant des objets d’art… et ensuite la vie d’Ataï, héros nationaliste de la Nouvelle-Calédonie du XIXème siècle en lutte contre la colonisation française, leur Vercingétorix, en quelques sorte. Il fut tué par un kanak pro-français et décapité. Sa tête fut exposée dans un bocal de formol en Nouvelle Calédonie, puis dans un musée parisien avant d’être perdu à tout jamais.

A partir de ces éléments, le duo Daenincks Reuzé nous raconte la longue quête de Gonécé, le héros narrateur de Cannibale, dans un Paris qu’il n’a plus revu depuis près de 70 ans, afin de retrouver la tête du héros Kanak. Entre espoir et désillusion, le vieil homme dans sa quête cherche à rendre la fierté à son peuple, à sa tribu, à sa famille et donc avant tout à lui-même. Cette quête est pour lui avant tout le chemin qu’il doit parcourir afin de retrouver la rédemption.

Si le dessin d’Emmanuel Reuzé est très bon, on regrettera le choix d’une coloration froide de l’ensemble de l’album. Si cela s’explique dans un Paris enneigé, pourquoi ce choix dans une Nouvelle-Calédonie en plein été.

[b]La réalité dépasse la fiction[/b] : Alors qu’Emmanuel Reuzé était en pleine réalisation de cet album, on a retrouvé le crane d’Ataï sur une étagère d’un bâtiment provisoire du Musée de l’Homme. Didier Daeninckx est en quelque sorte le découvreur. Lors d’une réception, il reçut l’information d’un jeune archéologue. Le retour d’Ataï en Nouvelle Calédonie est actuellement à l’étude.

[b]Ma note[/b]:[img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/4.0.png[/img]

Cox