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Fables


Monfreid...
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Fables tome 1
de Medina et Willingham
aux éditions semic

résumé:
Imaginez. Imaginez que des cochons qui parlent vous croisent dans la rue. Imaginez que la Belle et la Bête discutent de contrats de mariage auprès de l'adjointe au maire. Imaginez que le Grand Méchant Loup se soit installé comme détective, ayant désormais pignon sur rue. Voici le monde des Fables, tel que nous le connaissons depuis que le Dernier Château est tombé devant les armées conquérantes de l'Adversaire. Un monde où les héros des contes de notre enfance se sont réfugiés, dans un voisinage clame mais tendu, entre les murs de Fableville. Ils vivent heureux. Jusqu'à la mort de Rose Rouge.

Avis: Ecrire des scénarii avec un passé aussi lourd que celui des fables européennes voilà un exercice casse gueule auquel peu d’auteurs se risquent à en lire ce premier volume on se dit que c’est bien dommage.

L’histoire est d’emblée prenant car le scénarise arrive à très bien moderniser les figures universelles de ces Fables. Immédiatement le fait d evoir « blanche neige » en cheftaine du secteur ça nous semble naturel !
Si on y réfléchit on s’aperçoit que Willingham opère une relecture adulte non pas des figures elles mêmes mais de la manière dont nous les percevons. C’est d’autant plus intelligent que cela nous fait nous interroger sur nos propres références et nos propres croyances.
Surtout il pose le fait que le monde des fables vis en vase clos qu’il est en quelques sortes en calque sur le notre mais en est indépendant avec ses propres besoins et recours. L’humour omniprésent ou l’enquête policière n’existent qu’à travers du prisme de nos attentes. On rie de bons cœurs aux mésaventures de la belle et de la bête mais la situation en elle-même n’a rien de drôle. Elle montre combien les fables perdent de leur influences dans notre monde moderne ; combien les changements contemporains détruisent notre imaginaire, le forçant à se replier dans ses propres retranchements. Cette vision est mise en avant dans la résolution surprenante de l’enquête…qui montre que l’inversion de nos repères, notre cynisme à toute épreuve se laisse duper par notre certitude à tout connaître et à tout contrôler.
De façon plus pragmatique, l’histoire est fort plaisante à suivre par un subtil entrelacs de personnages tous plus délirants et incongrus les uns que les autres. Le scénariste tire parfaitement sont épingle du jeux en rendant dense un univers par de nombreuse présence sans toutefois se laisser embarquer dans la simple mis een avant d’une galerie de personnage ou d’actions. Chacun à son importance son « utilité « mais aussi son existence propre.
De plus pour assuré la cohérence de son récit il ne cherche pas à faire un e »fable moderne » ce qui appesantirait son propos, il raconte une histoire palpitante avec des ressorts novateurs et intelligemment maîtrisés.

Ce scénario des plus intéressant est servi par un dessin très sobre et efficace. (Il ne faut pas se laisser « avoir « par la couverture). Medina opte pour la clarté du récit misant surtout sur les effets de mise en scène. Ainsi les personnages issus des fables ne sont pas particulièrement reconnaissables, puisqu’ils s’infiltrent dans notre monde. Mais leur tournure d’esprit est rendue par des positions particulières, des mimiques soudaines et fort marquantes. C’est pourtant la mise en case qui m’a vraiment touché, jouant sur les icelles des polars, le dessinateur s’amuse à faire un véritable déménagement dans nos habitudes, sans pour autant les bouleversés en change simplement de pièce et on prend les meubles avec. Ce dépaysement progressif agit avec subtilité et l’on ce laisse ainsi prendre au jeux sans trop savoir comment. Par exemple le bureau de blanche neige est emplie d’objets divers et variés, mais arrangés de telle sorte que rien en nous choquent on se croirait presque à la mairie de notre ville. En ce sens il épouse parfaitement le double mouvement du scénario qui consiste à nous montrer le plus de choses possibles tout en nous les cachant aussitôt. Se construit alors un jeu d’ombres et de lumières ludiques qui donne un plaisir de lecture constant. Et l’air de rien on se prend à) craindre la simple exquise du loup, un pur moment de bonheur comme seul les bonnes bd savent en distiller !

En bref un album qui voit vraiment le détour (et qui permet d’aborder les comics facilement je pense !)…un album bourré de talent et de promesses…à lire !


bien à) vous,
Monfreid...
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je suis d'accord avec toi Cubik...
J'ai trouvé que Fables tirait son épingle du jeux car cela joue vraiment sur l'ambiguité de nos propre's relatiosn avec les fables ce n'est pas seulement un truc de scénariste en panne d'idée il joue vraiment avec les attentes du lecteur :wink:

bien à toi,
Monfreid...
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moi j'ai enfin lu fables . 'idée est très bonne et c'est -selon moi- ce qui sauve le boukin . le déroulement de l'histoire est vraiment très proche du crime de lorient express - et 'lauteur le dit lui meme via le perosnnage de wolf- . c un bon colombo au résultat = une enquete bien mené , qui tient la route ...mais rien de bien génial . mais je maintiens ke lidée du royaume des fables de nos jours et chez nous est très bien vu et c ce ki fait le charme de la série , nettement plus que l'enquete un peu basique de l'histoire . on verra pr la suite ..
sinon le dessin est superbe , j'adore comment c foutu( ca me rappel els planches de phil jimenez sur les Invisibles , en plus épurés ...) . le dessinateur sait dessiner les femmes! blanche neige est très convaincante! :oops:
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  • 3 months later...
  • 3 months later...



Fables tome 2 - la ferme des animaux
de Willingham et Buckingham
aux éditions Semic





Résumé : Imaginez...
Imaginez des cochons qui parlent dans la rue. Imaginez la Belle et la Bête discutant contrts de mriage. Imaginez le Grand Méchant Loup installé comme détective privé. Voici le monde des Fables, depuis que le Dernier Château est tombé devant les armées conquérantes de l'Adversaire. Un monde où les héros des contes de notre enfance se sont refugiés, dans un voisinage calme mais tendu. Ils vivent heureux à Fableville. Enfin, la plupart d'entre eux. Ceux qui ont figure humaine. Les autres, les géants, les animaux antropomorphes, les maisons en forme de chaussure, les lutins, les chats bottés et les crocodiles à lunettes, vivent à la Ferme. C'est là que Rose Ryge, punie et exilée, devra purger une peine de travaux d'intérêts fabuleux. Sa soeur , Blanche Neige, la conduit à ce qui sera son nouveau domicile pour les temps à venir. Mais dès leur arrivée, l'air se parfume d'une drôle d'odeur, une odeur de rébellion. C'est la révolution à la Ferme des Animaux.



Avis : Ecrire des scénarii avec un passé aussi lourd que celui des fables européennes voilà un exercice casse gueule auquel peu d’auteurs se risquent, encore moins lorsqu'il s'agit de rendre hommage à une œuvre littéraire d'envergure telle que "la ferme des animaux".

Comme nous l'avions vu le premier volume proposait une mise en place urbaine et polar du monde des fables qui cohabite avec le notre. Il est de bon temps d'aller prendre l'air à la campagne après tant de péripéties.

Ce qui est frappant, c'est que si le ton du premier opus semblait plutôt léger à la relecture, offrant une mise en place efficace, mais reposant sur de l'anecdotique(ce qui n'est pas un mal loin de là). Ce deuxième album place très vite une atmosphère plus lourde et plus dure. Loin de se satisfaire de la présentation des personnages pour les diluer dans d'ineffables (jeu de mot) aventures à ne plus en finir, les auteurs, se basent sur leur acquis et propose une percée dans la parabole.

L'aspect plaisant du premier à quasiment disparu, et ne propose ici que de bien maigre intermède. Place est faîtes au vent de la révolution et au choix de chacun face à l'inéluctabilité de sa condition. Je ne reviendrais pas sur chacun des points développé ici, cela prendrait trop de temps et on tomberait dans le spoiler. On peut néanmoins noter que la plupart des utilisation des caractères révolutionnaires sont fait avec un certain bon sens, sans négliger une part de dérision bien sympathique.

Heureusement pour le lecteur, ces utilisations ne sont pas là que pour la déco; ainsi "boucle d'or" est très charismatique et très juste, en pasionaria des opprimés, plus engagés pour une cause que les faibles. Les auteurs s'attachent donc à rendre "utile" tous les personnages, chacun y allant de son "symbole". Ce qui change, puisque le premier album faisait la même chose, mais il proposait des utilisations plus cocasses, nous laissant l'idée d'un monde plutôt facétieux.

La révolution est donc traité avec beaucoup de sérieux, et de pertinence par des auteurs qui maîtrisent parfaitement leur sujet.

Reste que cette maîtrise n'échappe pas entièrement à l'écueil d'un certain manichéisme. Là ou Moore dans top ten 4, propose une réflexion à l'apparence légère mais fort pertinente sur nos attentes. Ici la pertinence des paroles se perd un peu vite dans le flot des actions. De secrète, fondée et complexe, la situation se retrouve n'être qu'un problème de plus à résoudre. Et la solution (plus que radicale soit y en passant) viendra d'une astuce, un peu comme dans un film ou le scénariste est en panne d'inspiration. Cela reste très agréable à suivre, mais déçois un peu après une mise en bouche très alléchante (le premier tiers surtout).

Il faut noter aussi que le rôle du grand méchant loup dans le premier, se révélait à la fin de l'histoire dans toute sa finesse. Astuce bien mené de la part des auteurs! Ici il en va un peu de même avec rose rouge, non seulement c'est beaucoup plus prévisible, mais en plus la fin est encore plus convenue et à la limite de la mièvrerie, ce qui gâche un peu le plaisir.

Le dessin lui est toujours de très bonne qualité. l'exercice de style pas évident de rendre l'humanité des animaux est très bien réussie par le dessinateur. Tout au long de l'histoire, les personnages principaux sont crédibles et surtout leur interactions avec les humains sont bien traités (le cochon qui s'en va en tournant la tête sonne "juste") on sent que cet aspect leur à tenu à cœur et c'est tant mieux car l'émotion passe avec le lecteur. on dépasse le stade du divertissant et "oh regarde maman il s'en rigolo les animaux! " des zoos. On se livre ici à des images sympa portant sur la condition humaine et sur nos durs lois.

Seul à mon goûts pèche un peu les représentations des félins. Shere Khan et la panthère du livre de la jungle, ont parfois des postures trop humainrs justement, du coup elles perdent de leur pouvoir terrifiant et font un peu pale figure. Mais peut être est ce pour accentuer la ruse du goupil ?

On à donc affaire à un second opus qui promet beaucoup de part son ambition (la ferme des animaux se n'est pas rien), qui met les choses en place habilement et intelligemment (l'enterrement de colin par exemple ). Mais qui, on ne sait trop pourquoi, cesse de prendre ce parti pris pour ne plus que rendre compte de ce qui se passe. De fait on se sent un peu frustré à le lecture du dernier tiers et du dénouement. On en attendait plus.

Reste qu'il s'agit d'un bon album au sens, ou il est bien fait, que le récit est agréable à suivre, que l'on a encore envie d'en savoir plus. Peut être cette idée aurait-elle eu plus d'impact un peu plus tard dans la série (quand plus de choses auraient été connues) ou traitée sur plusieurs tomes ?

Reste que je conseille quand même.


bien à vous,
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
Reste que cette maîtrise n'échappe pas entièrement à l'écueil d'un certain manichéisme. Là ou Moore dans top ten 4, propose une réflexion à l'apparence légère mais fort pertinente sur nos attentes. Ici la pertinence des paroles se perd un peu vite dans le flot des actions. De secrète, fondée et complexe, la situation  se retrouve n'être qu'un problème de plus à résoudre. Et la solution (plus que radicale soit y en passant) viendra d'une astuce.

comme dans la 3/4 des fables, la solution vient d'une astuce mon cher monfreid, tu devrais relire les frères grimm. Pour moi cette solution extrème répond au décalage qui s'est instoré entre les fables de la villes et celles de la ferme. alors que la ferme est resté passéiste et ne pense qu'à revenir dans leur vrai monde, ceux de la ville ont évolué, on fait leur deuil pour la plupart du leur ancienne terre, en plus blanche neige dirige le tout d'une poigne de fer (cf résolution du tome1), une telle méthode expéditive et radicale pour moi c'est tout à fait cohérent. (quand y a une émeute les pouvoirs public envoient rarement un médiateur, il envoie 20 cars de crs voire plus si besoin)

CITATION(Monfreid...)
Seul à mon goûts pèche un peu les représentations des félins. Shere Khan et la panthère du livre de la jungle, ont parfois des postures trop humaines justement, du coup elles perdent de leur pouvoir terrifiant et font un peu pale figure. Mais peut être est ce pour accentuer la ruse du goupil ?

heu je n'ai pas trouvé moi, je les trouve très réussi, j'ai été deçu de ne pas trouver baloo mais bon ou alors disons que c'est peut-être l'effet pervers de l'adoration des communs pour le film de disney plutôt que pour le roman d'origine qui les a altéré au fil du temps et leur donne cet aspect humanisé ?
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pour le dessin je ne dis pas, c'est subjectif biggrin.gif
perso je me réfère au bouquin sur le coup..;

m'enfin

par contre pour l'astuce mon cher Brodie
la suite de mon texte c'est
"Il faut noter aussi que le rôle du grand méchant loup dans le premier, se révélait à la fin de l'histoire dans toute sa finesse. Astuce bien mené de la part des auteurs! Ici il en va un peu de même avec rose rouge, non seulement c'est beaucoup plus prévisible, mais en plus la fin est encore plus convenue et à la limite de la mièvrerie, ce qui gâche un peu le plaisir."

je ne suis donc pas dupe du tout, du tout, du fait qu'il faille utiliser des astuces dans les fables (et je n'ais pas lu que les frêres grimm biggrin.gif )
mais c'est la forme de l'astuce elle même que je dénonce.

c'est à dire que pour la ville, c'était "astucieux", fin, un poil pervers, jouant sur les faux semblant (avec le loup tout ça tout ça)
alors que là la brutalité de l'astuce (de mise je ne dis pas, c'est mieux pour bien faire ressortir le côté "ferme"!) tombe (pourmoi) dans le cliché, premièrement ne surprend pas (c'est téléphoné quand même) et en plus n'arrive pas pour moi à générer langouement des "astuces" de fin de fables dans leur retournement de situation.
je ne nie pas sa place, mais je trouve son traitement à l'emporte pièce comme une figure obligée.. :roll:

mais bon ce n'est que ma lecture,
bien à toi et merci de l'avis 8)
Monfreid...
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  • 1 month later...
J’ai lu FablesT.1 et j'ai beaucoup aimé ce comics et son thème (j'ai pensé à un "Shrek" situé à NewYork en plus sournoix et moins happyend). Le fait de retrouver tout ces personnages légendaires dans des situations réelle de la vie quotidienne.
Avec leurs personnalités, qui ont évolués, leurs désillusions et problème du quotidien, c’est d’ailleurs ce qui nous amuse.
Sinon j’ai trouvé l’histoire policière somme toute un peu classique mais plutôt intéressante, logique (un peu à la "H.Poirot" menant une enquête), bien menée et tinté d’un humour plutôt noir (voir cynique).
Le dessin est classique mais très efficace et les couvertures sont originales et assez reussite.
D’ailleurs James Jean a été récompensé « Best Cover Artist » au Eisner Award 2004.
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