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Satsuma : l'honneur de ses samouraïs


okilebo
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Résumé : Dans la région de Satsuma, les samouraïs vivent dans une grande pauvreté. Ne percevant plus leur solde, ils sont obligés de travailler pour ne pas mourir de faim. Le jour où on leur impose de réaliser de grands travaux dans des conditions particulièrement inacceptables, ils sont partagés entre deux attitudes: accepter ces tâches indignes ou bien refuser et déclarer la guerre aux autorités de la région.



Mon avis : Je remarque que le thème des samouraïs est une source inépuisable pour les scénaristes. Voici encore une nouvelle série qui aborde ce sujet. Et ma foie, je dois dire que le résultat est plutôt satisfaisant.

Le scénario de Hiroshi Hirata est très bien construit. De plus, l'auteur s'embarrasse peu de termes typiquement japonnais qui vous renvoient souvent en fin de page via un astérisque. De ce fait , la lecture est assez fluide. L'histoire nous parle de conflits entre deux clans de samouraïs et de révolte vis à vis de l'autorité. Comme le titre l'indique, il est bien évidement question d'honneur dans ce manga. Une notion qui fait partie à part entière de l'intégrité du guerrier japonais. Ce manga n'est pas récent .Il a été publié pour la première fois, au japon, en 1977. Difficile de ne pas comparer cette série avec Lone Wolf & Cub qui au niveau de la présentation, est assez similaire.
Bon, bien-sûr, même si comme ce dernier, il met en scène des samouraïs, le scénario est tout à fait différent.
Le récit est captivant et on suit le parcours de Sakon avec beaucoup d'interêt. L'aspect historique n'est pas négligé, ce qui nous permet de mieux comprendre les moeurs de cette époque (le 18 ième siècle) et ainsi de mieux cerner les motivations de notre héros.

Le dessin de Hiroshi Hirata est précis et expressif, il s'en dégage beaucoup de maturité. Là aussi, la comparaison avec Lone Wolf & Cub est inévitable. Oui, il est clair que son traît est assez proche de celui de Goseki Kojima. Je pense que cette ressemblance a une explication : Je ne crois pas au plagiat. A mon avis, c'était un style graphique très en vogue dans les années 70 . Ceci expliquerait cela.

Satsuma, l'honneur des samouraïs est un très bon manga. J'attends la suite avec impatience.
Je le conseille vivement !
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CITATION(ATcHoUm)
Parcontre tu n'a pas dévellopé les points négatif du manga. Tu n'en trouve aps vraiment ou c'est juste par flemme. Sinon la série comportera beaucoup de tomes? Et combien vaut un tome? Merci encore  :D


En général, quand quelque chose me dérange, je le dis :wink: Si j'en parle pas c'est que ces défauts ne m'ont pas gèner ou qu'ils sont , à mon avis, pardonnables pour des raisons divers.
Bon, maintenant, si tu veux savoir, le seul point qui pourrait être éventuellement négatif dans Satsuma c'est peut-être la violence qui est un peu plus présente que dans Lone Wolf & Cub. :wink:

Sinon, la série est prévue en 5 tomes et le prix est 7, 75 € tongue.gif
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Digression inachevée permise par la chronique d'oki

Il est des "genre" dans tout art. le terme en lui-même à fini de définir des catégories trop vague pour lui. "Tu aimes quoi toi ?" "Le cinéma de genre!". Aussi bien les polars sombre et nihilistes américains des années 50, que ceux politique français des années 70 que les giallio italien. Ce n'est pas impossible, m'enfin quand même, ça mérite un peu plus de considération.

Et encore, si on entre dans "un genre", il faut en saisir et ce qui le définit, en dehors de son histoire, il faut nous pouvoir l'objectivité, le sortir du bain des événements. Aussitôt saisit l'importance fondamentale de son essence, il faut vite replonger chaque cas dans son contexte, pour en saisir la spécificité sans nuire à son efficacité. Un travail d'aller retour, de souplesse pas si évident qu'il n'y parait.
Ce travail est pourtant nécessaire. D'autant plus lorsque l'œuvre en question se pose dans un contexte historique précis.

On en vient toujours au même réflexion, à regarder les films historiques anciens, ont en apprend plus sur la vie et la vision du monde des années 40, 50 que sur l'époque touchée. Etrange paradoxe que cela, qui pose les limites de la représentation, mais permet aussi de saisir pleinement l'art en lui-même, ou du moins ses techniques et ses moyens, ce qui est difficile, voire impossible, lorsque l'art en question saisit trop pleinement son sujet.

Si l'on calque cette vision à ce qui nous amène aujourd'hui, on s'aperçoit qu'il nous faut donner notre avis, nos impressions sur un manga "old school", portant sur l'époque des samouraïs. Pas facile tout ça.

Ne serait ce qu'en terme de publication. La sortie de ce tome visant clairement un public adulte, sans tomber dans la facilité, n'est sans doute pas fait innocemment. Bien évidement on pensera au public drainé par "lone wolf and cub", mais il ne faut pas oublier pour autant les parutions récentes de Sakka. Ainsi, bien que dans la continuité des parutions delcourt, on peut y voir la prise de conscience d'un marché potentiel s'ouvrant à eux. Celui de l'adulte, non attardé attendant plus des mangas que les sempiternels rebondissements type shonen.

On ne sera pas surpris de voir cet album sur nos étalages, encore conviendra t'il de le feuilleter pour sans faire une opinion plus juste. L'aspect "rouge sang", baston etc…trop souvent racoleur et associé à des défoulements puérils, pouvant nous rebuter dans notre découverte. Bref passons outre la façon de vendre, pour nous intéressait au contenu.

On nous propose, le premier volume d'une série portant sur la vie d'un "clan" de samouraïs à une époque où leur notoriété et leur influence étaient grandes. Cette série, assez vieille fut crée dans la continuité de "lone wolf and cub", le réalisme est donc de rigueur. Il serait assez inutile de passer du temps à comparer cette approche avec celle moderne, un kenshin le vagabond ou un kyo, ne supportant à aucun moment la comparaison ne serait ce qu'au point de vue graphique.

Le trait épais de l'auteur, s'envole et s'enroule en d'interminables volutes. Il s'en dégage une force primale, une puissance peut commune. le souci esthétique ne plie pas sous les exigences toutes contemporaines de la lisibilité de masse. Aujourd'hui, on en conviendra, en dehors de combats "esthétisants" (c'est-à-dire proposant de grands traits vagues de partout), le traitement des mangas reste assez superficiel pour en pas dire "vide". Ici chaque case, chaque image est travaillé, densifier par le trait. Ce trait qui n'est pas s'en rappeler la calligraphie japonaise. Si la culture, la connaissance, la précision (l'auteur s'est beaucoup documenté) sont au rendez vous, toutes convergent d'un même élan, d'une même vigueur au service de l'histoire.
On le comprend, ce qui nous choque jusqu'à la moelle c'est la force du trait, plus que le sujet. Un bras qui vole, ou une tête décapité ne sont pas "plus" ou "mieux" mis en avant qu'un simple dialogue, c'est un esprit générale et homogène qui existe tout au long de l'histoire et qui transcende chaque page!

Quoi de plus juste, de plus idéal pour traiter de l'esprit du samouraï. Certes, ce qui importe c'est le moment, l'instant où l'on dégaine le sabre, tout l'univers et l'attention de l'homme sont tendues et se jouent à cet instant! Mais cela suppose un travail quotidien, de chaque moment. C'est cela que cherche à nous montrer l'auteur!
Les affres des émotions, les tourments politique, économique, les valeurs familiales tout se bousculent (dans l'entonnoir) mais cet esprit, cette conscience, cette prégnance de l'instant révèle son importance dans un souci de tout les instants. Avant même le cadre historique (que l'on verra d'ici quelques instants) il faut noter cette volonté de rendre à la fois la stupidité/sauvagerie de l'esprit de l'époque, autant que la noblesse d'esprit. Un paradoxe vivant qui transpire dans chaque case!
La narration, souvent, ploie sous les injonctions du dessin!

Alors, nos sentiments nous amène à concentrer sur le style, sur la main qui tient le pinceau, sur l'épaisseur de cette encre aussi noire que du sang séché. Notre regard se doit aussi de se porter ailleurs.
Loin des carcans des présentations usuelles, nous avons droit ici à un entremêlement de scènes, qui si elles feront sens plus tard, s'amalgament en autant de point de vue sur l'époque choisit et sa complexité. En gros, c'est le bordel, narrativement parlant c'est très décousu. Des tableaux, des saynètes, vont pourtant émerger de tout cela. Des moments "informatifs", qui vont installer le climat et le contexte historique. L'auteur passe un temps fou sur ces instants. Là on s'éloigne de la calligraphie, la s'impose la patte de l'historien. Là, la culture, les connaissances font une percée dans l'histoire. Il faut comprendre que ces images, que nombres de lecteurs modernes percevront comme des moments chiants, nous permettent de prendre la mesure de ce qui nous attends. Cette exhaustivité, cette multiplication des exemples, à la limite cet empirisme illustratif n'a pas de but uniquement informatif, bien au contraire. c'est figures figées, engoncées dans leur tâche, démunies de libertés sont aussi des morceaux volés à la culture picturale japonaise. Comment en pas songer à ces peintures (universelle) qui nous montrent les gestes usuels des paysans, des travailleurs ?
Alors, l'album prend une autre dimension, cette représentation minutieuse des métiers réservés aux samouraïs, amène en son sillage une nécessaire explication "sociale", une explication de ce que l'on voit. Et là, naturellement, le glissement s'opère entre des données figuratives dénuées de sens autre que diachronique ou culturel, et une prise en compte de cette réalité pour en faire un support à l'intrigue. En posant d'emblé le contexte, en le présentant dans son exhaustivité, dans sa forme générale l'auteur établit une garantie, une sûreté vis-à-vis des limites de son récit. A ce stade le lecteur, contemple, reçoit, ne peut nier ce qu'il voit. [en terme narratif, on remarquera la maîtrise du rythme après une introduction épique (et sociale) qui met en place et en avant un destin individuel, la noblesse de l'esprit face aux agissements frustres d'un groupe, avec un brio et une efficacité rarement atteinte (qu'elle force émane de ces planches) immédiatement l'enchaînement sur ses tableaux figés dans le temps ne peuvent que nous ralentir, nous frustré aussi tant on attends la suite, ils acquièrent alors un poids émotionnel…quelle maestria! ].
De fait, l'utilisation de ces faits, de cette réalité historique ne va pas revêtir une forme pédagogique mais va bel et bien prendre vie. De celle-ci va naître les aventures que l'on va suivre, d'elles vont découler tel ou tel comportement. En soit, les acteurs des drames n'ont que peu d'importances en terme historique. La place de l'homme est primordiale certes, nécessaire mais rien en comparaison de l'histoire. Il n'en devient qu'un outil de compréhension. Le drame qui se joue sous nos yeux, n'a de validité, de raison d'être, uniquement dans le sens où il nous permet de prendre la mesure du poids historique des choses.

Ce sens est très théâtral : nous assistons à une véritable mise en scène.
D'ailleurs dans son "avertissement" l'auteur nous met en garde sur "l'esprit" des samouraïs, leur code particulier et non sur sa manière de l'aborder. Cette dernière est universelle, il a voulu user d'un modèle ayant déjà fait ses preuves, pas de doute là-dessus. Nous avons alors affaire à une parabole, à un récit que nous pourrions situer en parallèle de ceux de chevalerie type chrétien de troyes pour nous.

Comme souvent, dans ce type de récit, l'honneur est au centre des préoccupations, le conflit familiale, les générations qui s'affrontent répondent aux valeurs faisant de même, le tout se reflétant dans des bouleversements sociaux d'importance. (on notera ici le rôle de la femme dans la trame, quasiment inexistante ! voir reléguer au rang de porte malheur à travers la frustration de jeunes puceaux, l'auteur dépeint une société en mal de reconnaissance).

Forcément l'histoire qui nous est dépeinte, touche au but! Avec une efficacité digne des plus grand, la mise en place est exemplaire!

On remarquera, que l'auteur à lu "lone wolf and cub", mais qu'il à su apporter "au genre" d'une dimension théâtral de plus. Comparer les deux œuvres nécessiterait plus de travail, leur points communs et leur qualités respectives optant néanmoins pour une lecture des deux séries avec plaisir!

Ce "genre" si injustement malmené (même l'anime "samouraï champloo" se veut obliger d'incorporer un second degré, certes maîtrisé et jouissif mais ne pouvant rendre la mesure de l'instant!) trouve selon moi son successeur dans la série "l'habitant de l'infini", série qui sait faire perdurer cet esprit sans tomber dans l'exercice de style.

On le comprendra aisément, cet album offre une lecture agréable, une vision d'auteur, un plaisir graphique, une conscience historique. Il ne s'agit pas que d'un manga de combat de plus, on y sent un savoir faire qui ne ternie pas la fougue de départ!
Une œuvre majeure et pas seulement du genre (en tout cas pour le premier tome)

A lire…
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tiens tu parles de confusion pendant la lecture ou à la fin de l'album ?
car si j'ai aussi trouvé le début pas très didactique, à la fin du tome tout me semblait limpide.

sinon :
culte à ne pas louper tellement c'est monstrueux et à la base de tout
lone wolf and cub

culte, qui commence à être réediter dans le sens de lecture original (donc plus d'inversion de case) et avec de bonne traduction...le monstrueux
habitant de l'infini (dont j'ai eu une superbe affiche dans un cadre tout aussi magnigique pour mon noel 8) )
qui pour moi (et ça n'engage que moi) est le meilleur manga de tout les temps (avec l'homme qui marche!)...pas de chroniques ici (et pas tout de suite pour moi)
mais à lire!

bien à toi,
Monfreid...
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CITATION(Monfreid...)
tiens tu parles de confusion pendant la lecture ou à la fin de l'album ?
car si j'ai aussi trouvé le début pas très didactique, à la fin du tome tout me semblait limpide.

Certains passages sont confus : par exemple il n'y a pas trop de transition entre les passages "documentaires" et l'histoire ce qui est parfois génant. En plus j'ai trouvé une anomalie : au chapitre 3 sur le pont, les jokashi tuent deux goshi et le héros dit : "commençons par sortir LE corps de l'eau". De plus, tout les personnages se ressemblent, du coup on ne sait plus qui est qui tongue.gif .
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- tout les persos se ressemblent, je pense que c'est du au dessin (et puis c'est pareil quand on ne connait pas trop un genre :wink: genre tout les supers héros sont les mêmes)
je pense aussi que c'est en partie fait exprès (tous le smêmes, juste les habits changent les castes!)

- les transitions documentaires/histoires, sont fait exprès aussi (pour moi) pour mettre en place un rapport à l'Histoire (avec un grand H) différent, et y montrer la place de l'homme et de l'Homme...mais ça je pense que ça vient à l'esprit à la fin (ou à la deuxième lecture) et ça peut se discuter (ce qui peut être sympa)

- repécher le corps...moi j'ai compris, le corps du cadavre qu'ils étaient sur le point d'enterrer (car c'est ça qui importe, même pour les "pauvres" leur valeurs et non leur personne)

bien à toi,
Monfreid...
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CITATION(pimousse)
J'ai regardé un peu lone wolf (sur internet) et ça ne m'attire pas plus que ça... En faite as-tu dejà lu kogaratsu ? (qui est pour moi une magnifique bd)


Kogaratsu est une très bonne bd (j'adore) mais là, on aborde le médiéval japonnais d'une manière plus spontanée. Tandis que pour Lone Wolf & Cub et Satsuma, cette époque est traitée d'une manière plus concernée.
Je ne dis pas que c'est mieux, disons que c'est une approche différente. smile.gif

PS : Tu devrais essayer Lone Wolf & cub :wink:
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  • 1 year later...
J’ai lu que les 2 premiers tomes et ce qui m’a plus c’est surtout le côté documentaire-historique
sur la condition de vie des samurais vivant dans le fief de Satsuma,
un peu de géopolitique (dans le 2e tome)...
Pourtant le début du 1er tome, un long combat plutôt violent me laissait pas présager cet aspect et j’ai faillit passer à côté.
Sinon par moment je trouve l’histoire de certains chapitre un peu confus. Que j’ai pas trouvé très intéressant (sur le bateau, par exemple mais néanmoins la fin dans ce chapitre prend un tout son sens dramatique...)
Le sous titre l’honneur du Samouraïs prend toute son « ampleur » dans cette résignation-dévotion jusqu’à la mort.
Le dessin j’aime bien, précis, réaliste, noir comme la vie de ces samouraïs...
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