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[ciné]Closer


Ildera
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Réalisé par Mike Nichols
Avec: Julia Roberts---Anna
Jude Law---Dan
Natalie Portman---Alice
Clive Owen---Larry

Le casting de Closer ( entre adultes consentants en version française mais je n'utiliserai pas ce titre parce qu'il me déplaît ^^) est à la fois sobre et efficace. 4 acteurs, mais pas des moindres. Les autres rôles sont essentiellement tenus par des figurants. Autant dire que nous allons voir ces quatre-là à l'écran pendant toute la durée du film.

En même temps je n'en sais rien, je ne vais le voir que demain, qui est d'ailleurs sa date de sortie.
L'histoire peut-être ?
Elle est simple, enfin relativement : Larry, médecin, aime Anna, photographe, qui le trompe avec Dan. Alice, stripteaseuse, aime Dan, écrivain et manipulateur, mais le trompe quand même avec Larry.
A un niveau extrême, deux hommes et deux femmes vont jouer le jeu pervers de la séduction et du désir. Alternant manipulations et trahisons, ils entament un diabolique chassé-croisé amoureux dont personne ne sortira indemne.
dixit Allocine.

Je vous en reparlerai certainement quand je l'aurais vu. Pour l'instant sachez que Clive Owen et Natalie Portman ont été primés comme Meilleurs seconds rôles par l'Association de la presse étrangère.smile.gif
Bon j'avoue j'y vais surtout pour les acteurs ( Natalie Portman en stripteaseuse... :shock: , on est loin de l'ado de Léon ou de la reine Amidala quand même...).
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Vu hier aprèm...

Alors ce film est sympa, les acteurs sont beaux et bons, l'histoire est assez sympa... Mais ce que je regrette c'est que j'avais l'impression de zapper de scène en scène, ya une sorte de manque de continuité, ca cible trop un moment, et ensuite rien du tout... ca m'a un peu froissé. Mais ca reste un bon film!
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Je pense que ce qui t'a froissé est lié au statut du film. C'est un peu comme 5*2 ou Eternal Sunshine of the spotless minds : nous suivons un/des couples dans différentes scènes de la vie quotidienne qui s'enchaînent sans logique particulière. :wink: Dans ce film ce sont les fondus blancs qui témoignent du changement de scène, d'année, de décor. Nichols ne veut pas raconter toute l'histoire des ces couples, seulement quelques passages représentatifs ou ciblés, ou pas d'ailleurs. ^^
:oops: Désolée ce qui suit va être un peu long, je suis vraiment tombée sous le charme de ce film. J'y retourne d'ailleurs la semaine prochaine, et j'espère fortement qu'il passera dans le cinéma art et essais pour pouvoir le voir en VO ( je pense qu'on perd beaucoup à la VF... :? )

Théâtre ou cinéma ?

:oops: Je préviens que la suite contient certains spoilers pour ceux qui n’auraient pas vu le film. J’écris en blanc les plus importants.

And so it is, just like you said it would be…
C’est sur la chanson The Blower’s daughter de Damien Rice que commence Closer.

La foule avance, au ralenti. Deux visages retiennent notre attention, ils sont moins flous que les autres, et elle a les cheveux rouges, ça aide. Jude Law et Natalie Portman, à Londres. Il la repère immédiatement. Américaine, elle regarde du mauvais côté de la rue pour traverser. Et se fait renverser. Il se précipite, pas plus que les autres mais la caméra a déjà pris le parti de ne pas s’intéresser réellement aux figurants. C’est donc lui qui retient notre attention. Lui et cette jeune femme allongée par terre. Au moment où il se penche sur elle, elle se retourne : « salut bel inconnu ».
C’est la première rencontre, Dan et Alice que nous retrouvons à l’hôpital pour le premier échange qui ouvre le film, le marque et l’inscrit d’emblée dans un genre à part. Malgré la présence de Julia Roberts, nous ne sommes pas venus voir Pretty Woman ( j’aime beaucoup ce film hein, mais là c’est autre chose ^^).

Closer est une pièce de théâtre au départ et cela se ressent. Difficile à expliquer mais les répliques s’enchaînent différemment au théâtre qu’au cinéma. Là elles fusent. A peine a-t-on le temps de reprendre son souffle qu’une répartie bien sentie, cynique, dure ou drôle surgit. C’est l’atout majeur de Closer : d’excellentes répliques, écrites, servies par des acteurs non moins excellents. L'humour est quasiment omniprésent, en alternance avec la souffrance, ce qui fait rire peut aussi faire grincer des dents. Une réplique cynique ou dure peut déclencher l'hilarité par ce qu'elle a d'impromptu et de juste. Rire nerveux parfois et amer à d'autres moments. :shock: De plus, la caméra suit surtout les 4 personnages principaux, on pourrait presque être en huis-clos.

4 acteurs, 4 rôles, 4 performances :

-Il y a Alice. Strip-teaseuse jusqu’à sa rencontre avec Dan ( elle travaillera un moment dans un café ensuite ).
Natalie Portman. Difficile d’oublier Matilda, surtout quand la jeune actrice arbore un moment la même coupe de cheveux et joue, en short et t-shirt sur un lit avec Jude Law qui la chatouille, comme une enfant. Ca ne nous rajeunit pas.
Ce qui nous fait prendre un vrai coup de vieux c’est de voir cette scène de strip-tease avec un Clive Owen frustre à souhait. Alice est tout à tour fragile, sûre d’elle, manipulatrice et pleine de surprises (si, si ! ). Qu’elle est belle quand elle pleure, à l’image de cette séance de photos. Anna appuie sur le déclencheur à de nombreuses reprises, Alice s’en amuse, comme une enfant. La maturité reprend le dessus, face à la fenêtre. Elle tourne son visage, en larmes vers Anna : « alors, on la prend cette photo ? ». Cette photo. Une seule. Comme si elle savait déjà que celle-là serait la bonne, comme si elle dirigeait la photographe dont c’est pourtant le métier. Et effectivement, à l’exposition, c’est cette photo qui apparaît, immense. La douleur sublimée par la photographie. Comme tous les autres inconnus des photos, elle est triste mais belle. Mystérieuse et fragile. Contrastant complètement avec la jeune femme qui contemple rêveusement ce portrait d’elle-même et qui lance des répliques assassines à la tête de Clive Owen ( ou de Jude Law pendant la rupture )

-Il y a Anna. Julia Roberts. Le rôle devait être tenu par Cate Blanchett, qui, enceinte décline l’invitation. Nous ne perdons pas au change.
Un peu en retrait, présente à l’écran mais dans la retenue. Photographe, récemment divorcée quand elle rencontre Dan ( Jude Law ). Il vient de sortir un livre, elle le prend en photo.
Victime. D’un dilemme, lequel choisir de Jude Law ou Clive Owen ( sachant que le premier est à l’origine de sa rencontre avec le second )? D’un interrogatoire particulièrement cruel et déplacé. De ses sentiments ( ils le sont tous –nous le sommes tous- ).
Le contraste est saisissant : elle fait preuve d’une grande fermeté et maîtrise avec son appareil photo, dans sa première rencontre avec Larry ( qui cumule les propos déplacés, dans un quiproquo hilarant ). Parallèlement, elle chavire dès que ses sentiments et ses doutes entrent en jeu ( l’assurance se fissure à la fin de la séance photo avec Dan, elle cherche à fuir devant l’interrogatoire de Larry, au propre comme au figuré, en éludant les questions et en bougeant également ). L’indécision est une chose, se mentir à soi-même en est une autre.
A l’image de cette scène où Anna accepte de faire l’amour une dernière fois avec Larry, alors qu’elle est avec Dan. Elle passe de l’un à l’autre. Elle aime vraisemblablement Dan mais ce serait trop simple. Larry la domine, la fascine sans doute. Et elle l’a aimé. En tout cas, on ne le quitte pas en claquant des doigts.

-Dan. Jude Law. Gentil, attentionné, romantique d’une certaine façon ( ce qui est à éviter dans ce rectangle amoureux – ou carré amoureux ?- ). Il est tombé sous le charme d’Alice. Cela ne l’empêche pas de séduire Anna ( qui, cela dit l’accepte rapidement ). En toute logique il devrait être celui qui souffre le plus. On ne peut pourtant pas considérer que cela soit totalement le cas : il trompe Alice. Comment avouer cela sans faire souffrir ? Est-ce possible ? Alice affirme qu’elle n’a jamais quitté quelqu’un qu’elle aimait. Elle quitte quand elle n’aime plus. Dan l’aime. Cette scène d’aveu est émouvante, les réparties ne cessent pas pour autant. Il a trompé Alice, il est trompé à son tour. Il maîtrise ( la scène de drague –très crue- sur Internet : il fait croire à Larry qu’ il est une femme ), perd pied ( dans le cabinet de Larry où les rôles sont inversés, il supplie ), perd les pédales même ( à une reprise, face à Alice, il la frappe, violemment –cette violence est accentuée par le ralenti- )

-Larry. Clive Owen. Dans la pièce de théâtre il tenait le rôle de Dan. Peut-être cherche-t-il à se venger de ce qu'il a subi dans ce rôle quand il affronte ( et domine ) Dan dans son cabinet ?
Sourire chacal, sadique, et le comportement qui va avec. Il semble s’amuser comme un petit fou, prend plaisir à jouer et cela se voit. L’amour ? Connais pas. C’est la domination qu’il recherche.
Clive Owen est stupéfiant. Je le connaissais de nom et de vue ( non je ne suis pas allée voir Le Roi Arthur, bien trop peur du résultat ), je l’ai découvert. A mon sens il mérite parfaitement son Golden Globe tant il crève l’écran à chaque apparition.
Dominateur, il ne s’en sort pourtant pas mieux que les autres. Trompeur, trompé, trahi…Prêt à être violent à tout moment sans jamais l’être autrement que par les mots, ou dans les sous-entendus.Je retiens surtout 3 de ses scènes :
1)-l’interrogatoire abject qu’il fait subir à Julia Roberts. La souffrance et la trahison ne justifient pas ce genre de questions.
2)-La scène de strip-tease avec Natalie Portman. Il a l’argent mais qui domine d’elle ou de lui ? Il la croit menteuse alors que c’est le seul moment où elle sincère et donne son véritable nom.
3)-La scène de son cabinet avec Jude Law : calme, un sourire amusé et sadique, tout comme les mots qu’il prononce. C’est cette scène qui me donne l’impression qu’il se « venge » de son rôle dans la pièce de théâtre. Il apparaît comme un adulte face à un enfant déraciné.

L’histoire du film peut paraître embrouillée. Quand on le voit tout est clair. Les années passent symbolisées par des fondus blancs ( qui montrent un changement de temporalité ). On s’y perd peut-être parfois, on s’y retrouve rapidement. Nichols prend plaisir à filmer ses quatre stars, il s’efface devant elles. A vrai dire, mise en scène et montage n’ont pas vraiment retenu mon attention. J’étais littéralement obnubilée par les acteurs, Natalie Portman et Clive Owen en tête. Je ne dis pas cela parce qu’ils ont obtenu les Golden Globe des meilleure actrice de second rôle et meilleur acteur de second rôle, je considère vraiment qu’ils accrochent davantage le regard que Julia Roberts et Jude Law. biggrin.gif

Can't take my eyes of you.
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Ouai je sui assez d'accord avec ce que tu dis... Par contre, j'ai pas vu 5x2, mais Eternal Sunshine m'a énormément plu... Parce qu'il y avait quand même une continuité, que je n'ai pas trouvé facilement dans ce film.

Spoiler inside!

Le début, est vraiment pas mal, "hello stranger" première phrase, puis récurente dans le film... La scène de drague sur le net est assez marrante et très crue (comme beaucoup de moments dans le film).

Mais ensuite, on change rechange, et ca zappe vite... En fait c'est ca le truc, a partir de un ou deux changement de couples ca devien un peu confu.. Ensuite la fin est très bien aussi, en fait Dan est le gros perdant de l'histoire, Alice retrouve sa veritable identitée, et son veritable pays...

Donc en fait le film m'a plu, mais ya juste certains passagex au milieu du film qui sont un peu étrange a digérer... Mais j'ai bien aimé biggrin.gif
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CITATION(Esteban)
monfreid, reprend ton pseudo, on t'a reconnu.

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Cela dit... :oops: Gomenasaï. J'avais dit que c'était long mais on se rend pas forcément compte... :oops: désolée ( mais euh j'ai adoré ce film ! ). Euh, je dois pouvoir couper des trucs si vous y tenez hein...

Je comprends ce que tu veux dire Bob-Morane, j'ai parfois eu ce sentiment de confus aussi. Il a fallu que je réfléchisse ( oui ça m'arrive ) pour bien trouver où on en était par rapport au début, ce qu'il s'était passé entre temps etc. Cela dit j'avais eu la même réaction pour Eternal Sunshine of the spotless minds, un sentiment un peu confus dans la temporalité parfois mais au final, je m'en sors. Cela dit je conçois bien ce que tu as ressenti.

Je suis entièrement d'accord sur le fait que Dan est le gros perdant, c'est à mon sens le perso le plus vulnérable ( et j'aime beaucoup ta remarque sur Alice aussi ! )
je regarderai pour le no way, nous on a plus rigolé sur le fait qu'ils mettaient une main et nous un petit bonhomme ^^
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Attendu, vu, et adoré !

Bonne musique, des répliques cinglantes, le ton du film est dur, mais les touches d'humour sont bien placées.

Le Flashback où l'on revoit Mathilda est surprenant.

Le personnage d'Alice est surprenant aussi d'ailleurs.

Dan, (Jude Law) : on pourrait croire que tout tourne autour de Dan, c'est lui qui lie tous les autres personnages du film, mais autant il semble avoir une certaine assurance, autant il apparaît au final comme le personnage le plus fragile de toute la bande.

Clive Owen est bestial, cynique, il joue parfaitement.

C'est le personnage d'Anna, qui au final m'aura le moins plu (je ne dis pas que je n'ai pas aimé), car elle est indécise.

Pour revenir au film, j'ai donc adoré, et je cherche maintenant à voir une série TV passée aux US, qui se nomme Angels in America, réalisée par Mike Nichols, avec Al Pacino... si quelqu'un l'a vue, je serais ravi d'avoir son avis.
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  • 2 weeks later...
Vu le week end dernier.

Trés bien. Trés douloureux aussi.
C'est un film qui m'a fait mal, personnellement, parce que je me suis sentie proche de certaines situations. Et puis l'histoire est trés cruelle et désabusée aussi.
Chapeau bas à Natalie Portman qui est le ciment du film: gracieuse, mutine, garce par moment; un personnage qui reste digne dans sa souffrance. La scéne de la séparation, whaouuuu...

Bref j'en suis ressortie toute remuée. Trés bonne parenthèse que m'a fait vivre ce film, accompagnée d'une B.O. excellente! biggrin.gif
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  • 2 weeks later...

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