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l'edito de fevrier


Monfreid...
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La tempête médiatique est définitivement calmée, on déplore les pertes avec la pointe de fatalisme obligée, les bonnes mesures se font bonnes consciences, déjà la catastrophe s'éloigne.

Comment ne pas penser à ce strip de Gotlib, nous montrant les affres d'un Biafrais de l'époque soumis à la "une" des télés du monde entier avant de finir toujours aussi affamé, auréolé de l'humour potache des "pays développés" ?

La bande dessinée "art populaire" devient "art du divertissement", la médiatisation grandissante des festivités charentaises nous le montre, la bd existe car elle devient un "marché". On s'étonne, on se réjouit de sa bonne tenue, à l'heure où le "livre" ne se vend plus si bien (forcément pas de pirates à fustiger pour le coup), le culte change de chapelle. Puisque l'on vous dit que les chiffres sont bons.

Signes certains du cynisme ambiant, de la récupération à tour de bras, si les revues "intello", les journaux bien pensants et autres, nous font leur "liste" d'incontournables de la BD c'est souvent sous couvert de l'engagement de leur auteur, de son parcours. Dans le même temps, les mêmes journaux (ou ceux juste à côté) continuent de nous asséner les mêmes "épinalographies" sur les méfaits de la boulimie manga, sur la bêtise qui résulte de la lecture irréfléchie de ces ouvrages.
Le grand écart rhétorique ne fait pas peur à nos "informateurs", pourvu que l'on reste dans la veine efficace du plus pur sophisme. Plus que jamais le "populaire" rime avec démagogie et populisme, le tout sous l'égide du populisme.

Comme si le lecteur de BD de "Yossel" (sublime album sur la seconde guerre mondiale, qui a le mérite de s'éloigner des commémorations naphtaline), ne pouvait être le même que celui de "Planetary". Comme si le manga du peuple, ne pouvait côtoyer les turpitudes d'un Graig Thompson. A force de penser en terme de "cible de vente" et de "produit", on finirait par croire à la bonne fée des chiffres de ventes.
Pour intéressants qu'ils soient, les "résultats" ne sont jamais que des extrapolations, des interprétations, des vérités à retardement, jamais des obligations ou des commandements.

Au-delà des axiomes de la vente et de la consommation, il ne faut jamais oublier que l'on parle "d'art", les problèmes du marché n'en sont que des aléas, des scories ou alors il faut marquer en gros et en bien lisible que les salaires des auteurs n'ont pas augmenté depuis des lustres alors que les prix et les ventes ont eu le comportement inverse.

Bien heureusement, les sorties de janvier nous ont apporté de quoi nous faire oublier tout ça. L'oubli n'étant pas le refuge serein de la mauvaise conscience, mais la paix retrouvée, l'harmonie de l'instant, du corps et de l'esprit, une adéquation en dehors des tumultes du dehors. Un moyen certain de ne pas négliger ou délaisser ce qui importe.
"L'histoire d'une mère" n'est pas un stimulus lacrymal, c'est l'empreinte passionnée d'une profonde et éternelle mélancolie.
Les mois à venir nous préparent aussi de bons moments.

Bref, laissant derrière nous les bonnes résolutions éphémères de janvier, dans les frimas de l'hiver, nous continuons de vous donner à lire un avis, nous l'espérons cohérent et constructif sur la bande dessinée, histoire de ne pas faire dans l'anecdotique.

Le mois de février est un mois de vent fort, de lune pleine, le temps est venu de faire le ménage pour aller de l'avant. On vous invite à participer avec nous à ce cheminement chaotique et sympathique, à une progression lente et contemplative, loin du progrès, avec sans cesse en tête cette passion commune qui nous anime.

Bien à vous,
Monfreid…
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tu sais la lune était bien pleine aussi durant le festival.

bon cela dit je comprends ton avis, entre la valse des ministres, la bulle rtl, les L5 et la star-ac, les annonces sur les dédicaces à venir toutes les 5 min qui couvre le peut que tu entends des débat dans le forum Leclerc entre 2 musiques de supermarché qui te polue les oreilles toute la journée.

cela dit, c'est oublier bien vite qu'il y a avait de très bonnes expo partout dans la ville, des tas de fanzines à découvrir, des débats et rencontres passionnant que ce soit sur le forum leclerc ou du côté des stands manga animé par le virus manga, les rencontres internationales le soir. des tas de stands des 'petits éditeurs' avec pleins d'auteurs aussi passionant à rencontrer que les grosses locomotives de vente.

c'est à chacun de faire son propre festival, plein de découvertes, l'occasion de rencontrer des amis ou juste pour voir du people et creuver de chaud dans une file d'attente.
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