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Les Imposteurs


okilebo
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Résumé: L'histoire commence par un hasard: un jeune homme (Albert Mann), est confondu avec un auteur célèbre et se retrouve dans une soirée huppée. Séduit par les excès et l'insouciance de cette nuit, il aura bien du mal à reprendre goût à son existence banale de médiocre musicien de jazz. Invité à cotoyer de plus en plus souvent la société des nantis, Albert, qui va de méprises en quiproquos, doit faire appel à des trésors d'imagination pour donner le change. Mais bien vite, il se rend compte qu'à la lumière du jour, chaque membre de cette "élite" est lui aussi, d'une certaine façon, un imposteur. L'imposture devient alors un art de vivre dans lequel Albert va exceller, en suivant les conseils d'un vieux maître et l'aide d'une charmante femme. Premier volume d'une trilogie.

Mon avis: Certains auteurs ont un talent pour vous émerveiller par des ambiances suaves et envoûtantes. Christian Cailleaux fait partie de ceux-là.
"Les imposteurs" est un récit au scénario subtile et agréable. Dans un climat tout à fait unique, l'auteur nous raconte les mésaventures d'un docker qui d'une manière involontaire devient Albert Fenta, écrivain célèbre de son état. Cet homme comprend vite que c'est pour lui une opportunité à ne pas laisser passer.
C'est bien écrit et on se demande vraiment où va nous conduire cette imposture. Certains personnages laissent encore planer des doutes sur leur importance dans la trame de l'histoire. Par exemple, le barman qui me semble bien mystérieux et qui s'amuse à fuir devant certaine questions trop pertinentes. Et puis cette jeune fille que l'on voit en début d'album ainsi qu'aux pages 38-39. Elle aura sûrement un rôle déterminant par la suite .

Le dessin de Cailleaux est lui tout à fait particulier mais il s'y dégage beaucoup de finesse et de justesse. Je pense que c'est grâce, en majeur partie, à ce graphisme si singulier que l'album est ce qu'il est. Certaines planches nous plongent parfois dans une atmosphère un peu suréaliste. Cela nous permet de mieux cerner le sens artistique de l'auteur.

Voici donc un album qui vous fera découvrir des saveurs différentes mais qui sont franchement dignes d'interêt.
A conseiller !


Du même dessinateur:
-Blue Train
-Le Café du Voyageur
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C'est très atypique comme BD, Cailleaux ne "balise pas les chemins" et c'est ça qui m'a plu.

Un scénario tout en finesse, un dessin magistrale et une ambiance assez indéscriptible, c'est feutré un peu trop funeste peut-être, mais l'originalité du récit est tel qu'une fois plongé dedans on a du mal à en ressortir.

Je voudrais en profiter d'ailleurs pour vous conseiller un autre album de Cailleaux chez 13Etrange "Le Café du Voyageur" c'est très beau, très poétique.
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  • 2 months later...
Avis : De la vision éclairée des mœurs les plus troubles de la société humaine.
Le trait est sec, nerveux, à la limite de la froideur. Les personnages sont coupés avec force et certitude. Il y a du Picasso dans ces cases tant la franchise et la rigueur des regards nous choquent. Le dessin de Cailleaux a ceci de particulier : il ne cherche pas à rendre les mouvements mais, au contraire, l’aspect figé et inéluctable des émotions humaines. Les protagonistes sont comme engoncés dans leur propre hypocrisie. Ajouté à cela un sens aigu de l’héritage de la ligne claire et vous aurez une petite idée de la qualité du dessin de Cailleaux. Une fois la première impression passée, on prend conscience des couleurs et de leur non-exubérance. Tout se passe dans des teintes « pastel » et même la quasi monochromie rouge de certaines pages n’agresse pas l’œil, tout se joue dans la nuance. Cette subtilité ne va pas à l’encontre du dessin mais le pousse encore plus dans ces retranchements.
Ainsi, une mise en page mêlant classicisme et fluidité, portée par des couleurs claires, renforce le côté suranné de ces personnages.
Ce graphisme très mature permet à Cailleaux de mettre en place sa série en toute sérénité.
Cet album se met en place sans heurt ; sournoisement les intrigues se nouent et les masques apparaissent.
Si la nuance existe dans son ensemble, on s’aperçoit que les couleurs ne peuvent pourtant pas s’extraire de leur enclave. Tout comme les personnages, elles sont comme prisonnières de leur propre stéréotype.
Cailleaux utilise des teintes pour donner vie à ses protagonistes mais, en même temps, il leur ôte toute possibilité d’émancipation.
La détermination de ses héros qui confine à l’absurde, n’est pas sans rappeler les maîtres du réalisme social que sont Dostoïevski et Visconti. De leur cynisme et de leur prétention à toute épreuve se dégage une sauvagerie sans nom. L’illusion et la naïveté d’ « Albert » ne s’expriment pas sans une pointe d’arrivisme à la Rastignac.
Pourtant, si ce drame se matérialise dans le clivage économico-social qui définit notre société actuelle, sa trame n’a rien de réactionnaire. Elle se développe sur un air de comédie hollywoodienne de « l’âge d’or ». L’auteur installe une distance entre l’histoire et le lecteur, ce dernier ayant l’impression d’assister à un ballet comique.
Cet album vaut à la fois par sa beauté intrinsèque et par sa clairvoyance quant aux rapports humains modernes.

Bien à vous,
Monfreid...
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  • 2 months later...
  • 3 weeks later...


Les Imposteurs:Acte 2
de: Cailleaux
aux éditions:Casterman

résumé:
Ce sont tous des imposteurs ! Ils trouvent tous leur place dans une histoire bien rodée, un scénario qui fait tourner le monde.


Avis:
Cet album est encore plus réussi que le premier!

L'intrigue se complexie offrant ainsi de nombreux rebondissements à un lecteur en haleine!
Le trait est toujours ausis sec, tombant comme un couperet sur cette comédie humaine qui ne peut se voir en face! Les silhouettes se découpent sur fond d'un monde d'hypocrisie où nul n'est ce qu'il semble être. Sophisme et faux semblant se nouent dans une valse mortelle. Le polar n'est jamais loin dans ce simulacre de soirée mondaine.

Oubliant presque les nuances du premier album, L'auteur opte ici pour des brusques changements d'ambiance qui ne choquent pas, mais en disent long sur ses intentions. Avec une telle maitrise des couleurs, les atmsophères se crées d'elles mêmes. Les dominantes (rouges, bleu-nuit, jaune...) agissent comme autant de marques d'un impaccable destin.

La mise en page(place) alterne entre scène de dialogues cadrées souvent très proche des personnages, comme pour mieux saisir leur propos, et scènes silencieuse qui prennent une entière possession de l'espace afficheant ainsi leur importance.

Le texte est plus présent que dans le premier album, nécéssaire pour mettre en place les relations entre les différents protagonistes, il s'annihile ausis par sa propre suffisance. Parler dans les "imposteurs" c'est tricher, tromper faire croire convaincre...sans vraiment agir. Même le mentor image de la lucidé se perd dans des circonvolutions auxquelles il n'échappe pas et qui sotn aussitôt démenti par les faits. (Eunice la bonne!).
La force de Cailleaux n'est pas à chercher dans ce qu'il dit mais dans ce qu'il montre, dans lamanière qu'il a de mettre littéralement les faits en musique de délayer une mélodie, d'en changer les arrangements et donc le sens. Ainsi les interludes "pièces de théâtres" sont autant de mises en abîme à la fois narratives et visuelles, qui donnent un point d'accorche àl 'histoire.
Par ce biais le récit devient "à tiroir" lorgnant une fois de plus vers la grande époque des comédies hollywoodiennes...de parle fait le lecteur se trouve constament entre la conscience de la fatuité du cheminement du héros et la morale qu'il y aurait à en tirer!

Si le premier tome fonctionné grâce à la clairvoyance des préjugés humains de l'auteur, celui-ci finit de nous convaincre que Cailleaux est un grand connaisseur des sentiments qui nous dominent.

L'une des clés pour aborder ces albums serait donc de les considérait pour ce qu'ils sotn à savoir les actes d'une pièce à contempler sur un fond de west coast!

(il ne faut pas le dire mais je soupçonne Cailleaux de toujours penser à un départ:"Vous aimez l'alcool et les longues phrases. Je suis Sarah. Je ne bois pas et je parle peu. Parfois, je fais l'inverse" un dialogue digne de Corto)

Autres albums de Cailleaux chronoqués ici:Le café du voyageur et Blue train

le site de l'auteur:Cailleaux

Bonne lecture,
Monfreid...
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  • 5 weeks later...
  • 8 months later...
  • 3 months later...
  • 1 month later...
CITATION(okilebo)
En avant -première, l'avant-projet de la couverture du tome 3 :  :P  :D  :lol:


 


Voilà, j'ai lu et approuvé ce tome 3. biggrin.gif

Cette histoire est donc terminée sad.gif et je dois dire que cela se clotûre en beauté. smile.gif

Merci Môôôsieur Cailleaux pour cette belle aventure ! :bigok: :bigok: :bigok: :wink:
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