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L'Autoroute du soleil


okilebo
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Résumé: A Nancy, Alexandre, 17 ans et fils d'ouvrier italien immigré, voue une admiration sans borne à Karim. Karim, 22 ans, beau gosse et tombeur, est passionné das années cinquante. Un après-midi, Alexandre réussit à entrer dans les grâces de son héros et après un tour en scooter et quelques coups dans les bars, les nouveaux amis se séparent. Alex reste dans les parages tandis que Karim se rend dans une demeure bourgeoise pour retrouver l'une de ses nombreuses maîtresses. Bien lui en a pris. Ladite dame n'est autre que Madame Faurissier, l'épouse du docteur Raoul Faurissier, activiste déjanté de "L'Elan National Français". Les amants sont surpris, Alex donne l'alerte, Faurissier aussi. C'est là que démarre une fantastique course-poursuite, qui entraînera nos héros aussi loin que Lyon et Marseille, sur une route jalonnée de rencontres pas toujours agréables.

Mon avis: Je dois dire que c'est un peu par hasard si j'ai eu cette bd entre les mains. Et donc j'avoue avoir commencé la lecture de L'Autoroute du Soleil avec une certaine appréhension car il faut reconnaître que le dessin de Baru est assez particulier .
A ma grande surprise , le scénario est vraiment très bien écrit et je ne regrette pas mon acquisition car j'ai passé un moment très agréable en lisant cette brique de 430 pages. ( L'édition original est en un seul volume )
Karim et Alexandre, les deux personnages principaux sont très convaincants et on s'attache très vite à eux. L’approche à caractère social de cette fable m’a , d’ailleurs, fait un peu penser au style d'Étienne Davodeau .
A travers son récit, Baru mets en valeur la haine et la violence que les mouvements d'extrême droite peuvent parfois engendrer. C’est, bien sûr, raconté avec une bonne dose d’humour, ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas un seul instant. La narration est fluide et très aérée. Aucune lourdeur est à noter et le ton est direct et juste.
Voici donc une histoire qui ne manque pas de caractère . Celle-ci nous fait voyager à travers la France en compagnie d'une galerie de personnages plus qu’intéressants. Du facho au dragueur en passant par le dealer et bien sûr........Véronique. Tous les acteurs du récit ont un rôle important. Celui-ci contribue à donner de la densité à cet album et on ne s'en plaindra pas.

Au niveau du dessin, comme je l'ai dit plus haut, il faut avouer qu'il est assez spécial mais on s'habitue très vite au trait de cet auteur qui finalement colle totalement au récit. On peut donc dire que ce style graphique est efficace, un peu comme le scénario, d’ailleurs.
L'absence de couleur ne gâche en rien la lecture et certaines pages sans textes parlent d'elles-mêmes tellement Baru a réussi à créer une ambiance particulière.
Voilà donc une bd que je qualifierais de convaincante et il est évident que je ne peux que vous la conseiller car cette histoire vaut vraiment la peine d'être lue. Génial !
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Top génial.
Pareil, je l'ai pris en bibliothéque par hasard et par curiosité à force d'en entendre parlé.
L'histoire est géniale, le dessin colle au récit, bref un grand moment de bonheur.
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  • 1 year later...
Je dois avouer que j’ai été plutôt déçu par cette bd. J’espérais un traitement plus original de cette histoire qui commence pourtant bien et qui met en place une intrigue au potentiel très intéressant.
Malheureusement, l’histoire se transforme assez vite en course poursuite sans fin, assez prévisible et assez linéaire à mon avis. Dommage car le contexte présenté au départ était prometteur mais l’évolution de l’histoire ne permet pas à cette bd de prendre l’envergure à laquelle on pouvait s’attendre...
Certains passages, certains rouages, de l’histoire sont notamment un peu gros mais sont sans doute là pour permettre à la course poursuite de continuer son chemin.
Reste que les personnages sont attachants comme le dit Okilebo et que cette bd est tout de même de qualité et agréable à lire… mais comme je m’attendais à quelque-chose de grand, je suis forcément déçu et un peu dur sans doute…
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moi j'y ais trouvé une très grande liberté graphique!

et justement l'aspect "linéaire"...très autoroute! justement!
me semble parfaitement traité dans le scénar...

finissant, par créer une sorte de malaise assez intéressant.

tandis que l'on "s'habitue" au dessin (très "jetés" au lecteur)...c'est le scénar qui prend le relais.

en plus, ce n'est pas fait en exercice de style...type musique répétitive!

mais il aurait pu...

bref, j'aime beaucoup (mais pô trouvé la nouvelle édition)
bien à vous,
Monfreid...
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euh pour eclairer un peu certaines lanternes je vais vous dire les quelques mots que je sais sur cette serie

dans les années 90 en plein coeur de l'explosion de la mouvance manga des editeurs europeens et japonais se seraient associer pour tenter une experience de "manga occidental". ils ont donc commander des series a des auteurs occidentaux avec pour consigne de faire du "manga like".
de cette experience est née "l'autoroute du soleil" et d'autres titres dont je me souviens plus mais qui ont eu beaucoup moins de succes.

voila je ne peux pas vous assurer a 100% de la véracité de ces infos mais en gros c'est ca ... et si ca vous intéresse :arrow: www.google.fr

c'est en tout cas ce qui explique en tout cas les style du dessin, la dynamique du decoupage et selon moi le faible nombre de cases par planche et le grand nombre de pages par volume.
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A ça sortie j'ai été surpirs par le dessin particulier et j'ai de suite beaucoup aimé ainsi que l'histoire... Les évènements s’enchaînent rapidement, c’est assez bien rythmé, même si c'est vraie qu'il y a des quelque ficelles de trop pour faire avancer l'histoire. Ca ce lit assez bien et les personnages sont vivant et attachants. Et je préfère la 1er édition en 1 seul volume... :?

A propos de la sortie du manga au japon j’avais lu un article la dessus :
L'éditeur Kodansha a chargé un certain nombre d'auteurs européens de travailler pour le public nippon au début des années 90. Les auteurs ont été pré-publiés dans Morning (plus de 1 milion d'exemplaires).
Il ne s'agissait de créer dans un format particulier, avec un rythme inhabituel pour eux et dans une pagination beaucoup imposante. Plus étonnant, les auteurs choisis avaient tous un graphisme très personnel, de Varenne à Trondheim en passant par Baudoin ou Beb Deum, et n'étaient pas, à quelques exceptions près, des auteurs très célèbres chez nous.
Ces oeuvres expérimentales, les "mangas occidentaux" n'ont pas rencontré un succès énorme au japon.
Le statut hybride de ces livres et la façon dont ils ont été construits a été vécu par les auteurs comme un exercice de style assez passionant. C'est ainsi que Baru, qui malgré son succès critique avait du mal à se faire publier comme il le voulait chez les éditeurs français, a eu la possibilié d'écrire un roman graphique de quatre cent pages en toute liberté.source pastis.org


Et puis une interview sur l’autoroute du Soleil de Baru
Et sinon j’ai trouvé la couv. en japonais :
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