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Rainbow T1


goffer
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[center][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/couverture_bd/Rainbow_01.jpg[/img][/center]

[b]Série [/b]: Rainbow
[b]Scénariste [/b]: George Abe
[b]Dessinateur [/b]: Masasumi Kakizaki
[b]Editeur [/b]: Kaze

[b]Résumé [/b]: [i]Dans le Japon d'après-guerre, sept adolescents abandonnés de tous, poussés à la délinquance par la misère et la rage, sont enfermés ensemble dans une cellule de la maison de correction de Shio, réputée pour être un modèle de réinsertion. Mais ils découvrent bien vite que c'est en réalité dans un enfer de violence et d'humiliation qu'ils ont été jetés par les institutions naissantes de ce pays en ruines. Pour survivre aux épreuves insurmontables qu'ils rencontrent, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, et garder l'espoir qu'un jour, un arc-en-ciel viendra percer le ciel noir…[/i]

Rainbow est classé dans la catégorie « Seinen » : un genre s’adressant aux jeunes adultes, dont le ton est plus mature, plus sombre, moins idéaliste et souvent dans un style réaliste. Rainbow va encore plus loin. Dès les premières planches, ce fut la claque ou plutôt un coup de poing reçu en pleine face. Pas de faux-semblants, on attaque dans le vif du sujet. Le visage devient grave et je lis.

Abe nous raconte un monde des années 50 cruel, pervers et sans état d’âme. Peu de place à l’enfance, qui encaisse les coups mais garde au fond d’elle un espoir, puisqu’elle subit, mais résiste, muri et tient toujours à la vie. Visuellement les visages des adultes, expressifs et grossiers contrastent avec ceux des enfants. D’un coté la laideur incarnée, de l’autre une innocence souillée. Les temps forts sont bien distincts : des grands coups de crayons viennent saturer l’intensité d’une scène souvent sombre, alors que les moments de complicité adoptent un cadrage incliné avec un effet de lumière. On pourrait croire à une forme de caricature, tant les coups bas portés sont légion dans ce centre de détention. Violence qui pourrait d’ailleurs rebuter le premier lecteur venu, mais reflète certainement une réalité. Elle me ferait même penser à une forme de témoignage, non pas dans les faits, mais une volonté d'exprimer une peur, une colère sauvage enfouie en soi. C'est surtout une noirceur reflet de l’âme humaine sous son plus mauvais jour en plein après guerre, dans un Japon à restructurer.

Un premier tome qui marque de son empreinte. Si la suite suit le même rythme on ne va pas en sortir indemne…

[img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/4.5.png[/img]
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