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Les Grands Entretiens De La Bd : Mark Buckingham


Phileas
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[b]Les Grands Entretiens de la Bande Dessinée : Mark Buckingham[/b]

[b]Auteur/interviewer[/b] : Eric Nolen-Weathington
[b]Edition[/b] : Urban comics
[b]Collection[/b] : Urban Books

Les responsables éditoriaux français d'Urban Comics ont le sens de l'à-propos autant que celui de l'opportunité commerciale : à peine le vingt-cinquième et dernier tome d'une de leurs séries-phares, [i]Fables[/i], était-il publié que sortait en même temps un artbook des couvertures de James Jean sur la série créée par Bill Willingham et cet ouvrage, plus inattendu et sorti depuis déjà 6 ans aux USA, consacré au dessinateur attitré de la série, Mark Buckingham. Une manière de clôturer en beauté la saga de Willingham.
Par ailleurs, ce livre de 136 pages marque le coup d'envoi d'une nouvelle série intitulée simplement [i]Les Grands Entretiens de la Bande Dessinée[/i].

Comme son nom l'indique, il s'agit donc d'une longue interview du dessinateur qui revient, chronologiquement, sur l'ensemble de sa carrière. De ses débuts d'encreur sur des séries de prestige comme [i]Hellblazer[/i] ou [i]Sandman[/i] à ses travaux en tant que dessinateurs sur [i]Spiderman[/i], [i]Doctor Strange[/i], [i]Mervin Pumpkinhead agent of dream[/i] mais surtout la reprise du [i]Miracleman/Marvelman[/i] créé par Alan Moore et repris avec Neil Gaiman au scénario, "Buck" a un joli palmarès derrière lui malgré sa réputation d'homme à tout faire sois-disant dénué de véritable style, de dessinateur-encreur caméléon capable de récupérer une série au pied levé quand un dessinateur se désiste ou jette l'éponge. La phrase se mit à tourner dans le landerneau du comic book : "si vous avez un problème pour boucler un numéro, appelez Buck !" De fait, ce dessinateur, finalement mineur à l'époque, parle avec sa bonhomie naturelle mais aussi avec lucidité d'une carrière en demi-teinte, marquée aussi par des doutes incessants sur ses réelles capacités et comme un peu résigné à son statut de "petit maître", presque d'O.S. consciencieux qui n'était pas "du genre à avoir des fans" (dixit Buck). Un homme de l'ombre, en quelque sorte. Respecté dans la profession (surtout pour sa malléabilité) mais finalement peu connu du grand public. [size="2"]C'est aussi l'occasion pour le dessinateur d'évoquer l'ambiance électrisante d'une période de renouveau en Angleterre dans la manière de concevoir les comics, celle des années 80 avec l'arrivée des Gaiman, McKean, Dave Gibbons et autres, que Buckingham fréquenta alors, voir avec lesquels il collabora. [/size]

Mais Mark Buckingham serait probablement tombé dans les oubliettes du 9ième Art ou seulement connu des spécialistes les plus pointus si la proposition de devenir le dessinateur attitré d'une nouvelle série chez Vertigo intitulée [i]Fables[/i] n'était venue d'un certain Bill Willingham en 2003, scénariste guère plus connu alors. Une rencontre capitale pour les deux hommes et le début d'une collaboration exemplaire marquée par une entente parfaite (une véritable alchimie même) et d'une aventure qui allait durer treize ans et faire du duo des célébrités mondiales.
La consécration, quoi ! Une histoire qui a un peu des allures de conte de fées, elle aussi : venue un peu de nulle part et qui connut un engouement quasi immédiat et durable.
Pour le fan de la série particulièrement, le livre se révèle fort instructif car presque la moitié du contenu lui est consacré. Genèse du projet, processus créatif, réception du public, nombreux dessins et croquis inédits : une mine d'informations pour le "fabuliste" qui voudrait en savoir plus sur l'une des séries majeures de cette dernière décennie.

Alors que ce genre de publication n'est généralement accordée qu'aux monstres sacrés (Alan Moore, Jack Kirby, Frank Miller ou Will Eisner) dont la réputation est déjà tellement établie, c'est plutôt intéressant de suivre ici le point de vue et la trajectoire plus modeste et moins flamboyante mais néanmoins opiniâtre et perfectionniste d'un second couteau (par ailleurs fort attachant) d'une industrie dont Buckingham évoque aussi, au détour de quelques confidences, les durs impératifs commerciaux et la difficulté de s'y faire une place. Mais aussi la générosité de collégues-amis (citons ici au premier chef Neil Gaiman à nouveau) toujours prêts à vous donner un coup de pouce.
Et ça, ce n'est pas un conte de fées.

Note : [url="http://www.servimg.com/view/16913139/737"][img]http://i68.servimg.com/u/f68/16/91/31/39/4_010.png[/img][/url]
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