Lady Killer T.1 : A Couteaux Tirés

[Phileas]

[center][url="http://www.servimg.com/view/16913139/789"][img]http://i35.servimg.com/u/f35/16/91/31/39/album-10.jpg[/img][/url][/center]
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[b]Lady Killer[/b]
[b]T.1 : A couteaux tirés[/b]

[b]Scénario[/b] : Joëlle Jones et Jamie S. Rich
[b]Dessin[/b] : Joëlle Jones
[b]Edition[/b] : Glénat
[b]Collection[/b] : Comics Glénat
[b]Date de parution[/b] : juin 2016

[u]Synopsis[/u] : [i]Deux filles blondes comme les blés, un job de vendeuse de cosmétiques à domicile, un mari occupé qui rentre tard du travail... En apparence, Josie Schuller a tout de la mère de famille idéale. Mais elle a un secret : c'est aussi la plus impitoyable des tueuses à gages ! En effet, Josie partage son quotidien entre l'entretien de son petit foyer irréprochable et l'exécution d'assassinats de sang-froid pour de dangereux commanditaires. Mais son idée du parfait rêve américain risque bien de se briser lorsque c'est elle qui se retrouve dans la ligne de mire...[/i]

On peut parfois être déçu par un album non pas parce qu'il s'avère mauvais mais parce qu'il ne correspond pas aux attentes que l'on en a. Surtout si la couverture se mêle aussi de tromper sur la marchandise. C'est exactement le cas de [i]Lady Killer[/i], que l'on s'imagine d'emblée comme un thriller décalé empreint d'un délicieux humour noir où le personnage menant une double vie (femme au foyer et tueuse à gages redoutable dans ce cas-ci) tente de concilier les deux univers à l'opposé l'un et de l'autre en se débrouillant pour que jamais l'un ne vienne empiéter sur l'autre. Ce qui ne marche évidemment jamais vraiment. De même, jouer sur l'aspect a priori très inoffensif d'une ménagère (et mère de famille) et de l'autre une forme de psychopathie de la part de la tueuse professionnelle est très alléchant en théorie, surtout si l'histoire se situe dans le contexte assez aseptisé et "[i]american way of life[/i]" de l'amérique du début des 60's.

Et si on trouve bien un peu de tout ça dans [i]Lady Killer[/i], c'est de manière trop timorée à mon goût, comme si les auteures n'avaient pas osé aiguiser vraiment leur couteau. Ainsi, il y a finalement peu d'humour (noir ou autre) dans cette histoire qui aurait pu en rendre la lecture réjouissante. A la place, on a une histoire finalement assez classique autant dans son approche que dans son déroulement de la tueuse qui se fait trahir par ses commanditaires cherchant à la liquider et la belle tentant de contre-attaquer. Après un premier tiers fort sympathique, donc, où l'on suit en alternance la vie tranquille de banlieue de Josie et les missions sanglantes dans un milieu plus interlope, le reste devient plus convenu et surtout moins amusant.
En somme, disons qu'avec [i]Lady Killer[/i], on est finalement plus proche du thriller classique que de la satire sociale provocante et piquante que promettait le postulat.
Par ailleurs, on regrettera aussi l'absence de dialogues véritablement caustiques.

Pour ne pas rester que sur des notes négatives et pour peu que l'on ne se trompe pas de registre (comme ce fut mon cas, hélas), ce premier tome reste sympathique à suivre pour les amateurs de polars/thrillers vintage, son héroïne (aux allures de femme fatale de film noir... même en tablier) fort séduisante et, surtout, l'ambiance de 1962 très bien rendue par le dessin rafraîchissant de Joëlle Jones et des couleurs vives qui s'harmonise bien avec l'époque choisie.
Il manque malheureusement, à mes yeux, cette touche d'acidité, d'impertinence et de décalage à laquelle je m'attendais au lieu de cet album au final trop conventionnel pour m'enthousiasmer.
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[b]Note[/b][size="2"] : [/size][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/3.5.png[/img]