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Théodore Poussin T. 13 : Le Dernier Voyage De L'Amok


Phileas
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[center][url="http://zupimages.net/viewer.php?id=18/16/cio0.jpg"][img]https://zupimages.net/up/18/16/cio0.jpg[/img][/url][/center]


Théodore Poussin

[b]Tome 13 : Le Dernier Voyage de l'Amok[/b]
[b]Scénario[/b] : Frank Le Gall
[b]Dessin[/b] : Frank Le Gall
[b]Couleurs[/b] : Robin Le Gall
[b]Editeur[/b] : Dupuis
[b]Date de parution[/b] : avril 2018

[u]Synopsis[/u] : [i]Dépossédé de son ancienne cocoteraie florissante désormais entre les pinces du capitaine Crabb, Théodore Poussin nourrit son infortune avec Novembre dans les bas quartiers de Singapour. Bien qu'ils semblent n'être plus que l'ombre des fiers marins qu'ils étaient, leur volonté reste d'acier et leur intransigeante acuité dans les négociations n'a d'égale que la sage détermination qu'ils ont à acheter un navire, à engager un nouvel équipage et à reprendre la mer. Pour ce qui sera peut-être leur dernier voyage...[/i]


"On s'ennuie tellement
On s'ennuie tellement
Alors la nuit quand je dors
Je pars avec Théodore
Dehors, dehors"

Non, je ne me prends pas pour Alain Souchon mais avouez que ces premières paroles de la chanson "La vie Théodore" sied à merveille à notre aventurier que certains ont surnommé le "Corto Maltese de la ligne claire".
Théodore Poussin, ce fut une série-culte de mon adolescence (surtout le premier cycle de 6 tomes) que je considère comme une série incontournable d'aventures, d'initation à la vie et de poésie ("amer savoir celui qu'on tire du voyage").
Ensuite, les albums étaient certes plaisants mais moins marquants, jusqu'à un tome 12, [i]Les Jalousies[/i], que je n'avais pas du tout apprécié : devenu planteur de palmiers (?) Poussin délaissait l'Aventure pour un mélodrame sentimental mou du genou. Le Gall avait sans doute voulu, à travers cet album, apporter une maturité (et une dimension humaine) encore supplémentaire à son personnage mais... bah... on peinait à s'y intéresser.
Bref... après [i]les Jalousies[/i], plus rien.

Treize ans après, Poussin revient. Et j'avoue que j'avais espéré que notre aventurier binoclard laisserait derrière lui son île et sa palmeraie pour aller de l'avant et partir pour de nouveaux horizons. Hélas, ce n'est pas le cas : non seulement ce tome 13 est la suite quasi directe du précédent mais, avec un Théodore qui a la ferme intention de récupérer l'île des mains pinces du capitaine Crabb, on a l'impression de tourner un peu en rond. Et après plus de dix ans d'absence, c'est frustrant.
La moitié de l'album (de 60 pages) voit donc le héros, flanqués de ses amis Novembre et Martin, acheter un nouveau bateau, puis recruter un équipage, puis trouver des armes, puis se rendre sur l'île, la reprendre à Crabb...
Le programme est à la fois réglé comme du papier à musique et, hélas, sans aucune surprise : le scénario est une suite logique d'événements (les préparatifs entrecoupés des agissements de deux espions à la solde de Crabb) jusqu'à un final qui, pour ne rien arranger, est très déconcertant : sans trop en révéler, disons qu'un personnage très important de la série s'arrange pour se faire tuer (une sorte de suicide, en somme) sans que l'on comprenne vraiment la raison de cet acte radical. Et Le Gall de nous laisser en plan à l'instar de son héros, sans trop savoir s'il y aura une suite ou si ce tome est une conclusion. Disons tout de suite que, dans ce dernier cas de figure, ce serait la conclusion la plus WTF de l'histoire de la BD ! Mais je n'ose y croire, ce n'est pas possible !

Ceci dit,[i] Le dernier voyage de l'Amok[/i] possède des qualités indéniables : en premier lieu son écriture. Les dialogues, souvent caustiques, sont excellents, et comme l'album est fort verbeux, cela donne l'occasion à Frank Le Gall de démontrer un talent de la réplique proche d'un Michel Audiard.
Ensuite, de nouveaux personnages font leur apparition - engagés dans l'équipage de l'Amok - et certains sont vraiment réussis et pittoresques, comme le nain roublard Mr. Chandelle, le colosse simple d'esprit Mickymos (oui, son nom contient une référence - savoureuse ! - à la petite souris) ou encore Colombe, un [i]bad guy[/i] toujours de blanc vêtu. Ce sont là pour moi les points forts de ce tome : l'écriture et le "casting", même s'ils ne parviennent pas à faire oublier l'aspect convenu et ronronnant de l'histoire. Et l'ennui qui pointe parfois le bout de son nez.
Je n'insisterai pas longtemps sur le dessin : Le Gall est fidèle à lui-même, avec son style "ligne claire-gros nez" qu'on lui connaît. L'album étant édité dans un format plus grand qu'auparavant, c'est d'autant plus agréable pour ceux qui apprécient, et il se dégage toujours des planches une ambiance unique qui sent bon le grand large et les îles à la végétation dense, les villes asiatiques des années 20 et leurs tavernes borgnes et enfumées.
Dommage que le scénario soit trop à l'aise dans ses pantoufles, avec ses péripéties trop prévisibles et son déroulement basique, et que la fin, comme je le disais, laisse vraiment songeur.

[b]Note[/b] : [img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/3.0.png[/img]
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