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Capricorne : Intégrale Tome 3


Phileas
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[b]Capricorne[/b]
[b]Intégrale (noir et blanc) Tome 3[/b]

[b]Scénario[/b] : Andreas
[b]Dessin[/b] : Andreas
[b]Edition[/b] : Le Lombard
[b]Genre[/b] : chemins de traverse
[b]Date de parution[/b] : septembre 2019

[b][u]Synopsis[/u][/b][i] : Après la chute du Concept, Capricorne se retrouve dans un monde privé de ses ressources et donc de moyens de locomotion. Le retour vers New-York promet d'être long, difficile, et l'occasion pour l'astrologue de faire de biens étranges rencontres dans la France rurale autant que d'être toujours hanté par son passé et son destin énigmatique.[/i]

S'il était encore nécessaire de démontrer qu'Andreas se moque des impératifs commerciaux autant que d'exploiter un filon, les cinq tomes du troisième cycle qui constituent cette intégrale le confirment, à l'instar des directions scénaristiques prises dans Arq.
Après un précédent cycle - appelée communément "cycle du Concept" riche en péripéties, manifestations occultes et scènes d'action, Andreas - prenant comme à son habitude le lecteur à contre-pied - décide de faire une pause en plein élan. Entendons par là qu'il n'arrête pas la série mais qu'il s'offre le luxe de balader son héros Capricorne dans des tomes nettement plus posés, intimistes et pour tout dire déroutants. Je me souviens encore de ma première lecture du tome 10, [i]Les Chinois[/i], avec cette histoire de famille campagnarde et ses secrets enfouis.
Puis, un an après, [i]Patrick[/i], tome encore plus lent et introspectif avec un Capicorne alité conversant avec un vieux veuf rongé par la culpabilité. Un an plus tard, c'était une tome sans titre (!), à la couverture entièrement blanche (!!), et dépourvu du moindre texte.
Et toujours pas de retour à New-York à l'horizon, toujours pas de renouement - du moins apparent - avec la mythologie de la série et ses personnages non moins importants que sont Ash Grey, Astor, Dominic, les sectes et organisations diverses qui forment depuis le début la trame de Capricorne.
Et les questions légitimes du lecteur de "l'après Concept" demeurant sans réponses ni véritable développements. Mais que fabrique Andreas ? Où nous conduit-il ?

Bref, Andreas ose jouer (dangereusement) avec la patience du lecteur qui pensait, bien à tort, que l'auteur allait directement embrayer vers de nouvelles aventures new-yorkaises hautes en couleurs. Hé bien, non : l'auteur s'autorise l'impensable en proposant, dans une série en cours au long cours, plusieurs albums expérimentaux et proches du one-shot !
Le suivant, [i]Rêve en cage[/i], renoue enfin avec des éléments et personnages centraux de la "saga surnaturelle", passés, présents et futurs (Dahmaloch, l'homme aux mains tatouées, Astor, Grey, Fay O'Mara, Mordor Gott, les cavaliers de l'apocalypse...) mais, comme son titre l'indique, il ne s'agit que d'un... rêve. Un album, par ailleurs, encore expérimental dans sa forme et son découpage en cases carrées (renvoyant à l'idée de la cage).
Ce n'est finalement qu'avec le dernier tome de ce troisième cycle "intermédiaire, [i]L'opération[/i], que l'on entrevoit l'arrivée - doucement mais sûrement - de nouveaux développements (particulièrement l'irruption d'un nouvel antagoniste pour Capricorne, un mystérieux scientifique dénué de tout scrupule appelé "Le Passager") dans un New-York qui se profile (enfin) à nouveau à l'horizon. Enfin... si du moins New-York existe encore.

Celui qui entamera cette troisième intégrale aura au moins l'avantage de pouvoir lire en une fois cette étrange "interlude" que rien ne laissait présager alors que le lecteur de l'époque - comme votre serviteur qui patienta 5 ans ! - n'en finissait plus de se demander si la série ne partait pas en cacahuètes. Que l'on fasse partie des uns ou des autres, on peut toutefois être rassuré : Andreas n'a rien oublié, rien laisser tomber, rien abandonné ni mis de côté (on notera d'ailleurs que, dans les tomes de ce cycle, quelques planches sont toujours consacrées à Ash et Astor, qui n'ont donc pas disparus).
Il s'est simplement offert - quitte à perdre son lectorat en cours de route - une parenthèse, probablement toujours avec ce souci constant chez lui de ne pas se répéter, de ne pas exploiter une recette bien huilée mais de continuer à surprendre, à faire preuve de créativité et d'explorer encore et toujours les moyens d'expression de la BD.
C'est aussi, au passage, l'occasion de découvrir un autre Andreas, aussi bien capable de raconter des histoires intimistes et pleine d'humanité (particulièrement dans Patrick) que de jouer avec le fantastique et l'ésotérisme au rythme d'un roman-feuilleton essentiellement divertissant. De quoi faire taire aussi certains de ses détracteurs lui reprochant la trop grande cérébralité de son oeuvre au détriment des émotions. Andreas n'a pas qu'un cerveau, il a aussi un coeur et il sait le prouver à l'occasion.
On appelle cela un auteur complet.
Au final, cette troisième intégrale risque bien de décontenancer encore davantage que les précédentes.
Mais vous savez quoi ? Attendez un peu la sortie de la quatrième (et dernière) intégrale avant de vous gratter les cheveux : vous n'avez encore rien lu/vu :)

[b]Ma Note: [/b][img]http://www.1001bd.com/tmp/pic/note/4.5.png[/img]
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