Zoo T3

[poseidon2]

Série: Zoo
Dessinateur: Frank
Scénariste: Bonifay
Genre: Fantastique-Etrange
Editeur: DUPUIS

Quelque part au bout d'une route normande, le docteur Célestin a installé les fondations de son zoo. S'y côtoient les plus beaux animaux de la création. Ours, panthères, gazelles. Une petite communauté humaine y déploie aussi sa différence. Il y a la fille adoptive de Célestin, Manon, la sensuelle sauvageonne. Elle partage son amour entre ses animaux et Buggy, le sculpteur animalier, magicien des formes. Sans oublier la dernière venue : Anna, la femme sans nez, qui a fui la Sibérie où son destin fut déchiré.
Entre arche de Noé et paradis originel, le zoo défie les contingences morales de son temps. Pour déstabiliser ce microcosme, il fallait au moins une guerre mondiale. La fin du tome 2 voyait Célestin partir pour les tranchées du front, brusque et violent retour à la réalité.

1994.......2007. 13 ans. Il aura fallut 13 ans à Frank et Bonifay pour clôturer l'aventure Zoo et de quel manière.
De première abord on pourrait se dire : mais pourquoi temps de temps? Pour attendre 8 ans pour sortir se dernier tome? La lecture de se sublime dernier tome suffit à répondre à cette première interrogation.
Qu'il a du être difficile d'accoucher d'une œuvre pareil et qu'il a du être difficile de prendre le parti que Bonifay a pris....

Mais ne brulons pas les étapes. Zoo T3 est avant tout le suite des deux premiers. Célestin est parti à la guerre. Tiraillé entre son ilot de bonheur, son paradis sur terre et son devoir envers la race humaine. Comment un docteur digne de se nom pourrait se cacher derrière un zoo plutôt que d'aller aider les siens au front ?
Mais Célestin n'était pas que le propriétaire de se Zoo, il en était l'âme, la raison de vivre de tout ces habitants qui sans lui....on du mal a trouver une raison de vivre comme avant. Alors quand les lettres de guerres cessent d'arriver, qui mieux qu'une femme qui a perdue son âme pourrait comprendre le besoin de nouvelles qu’éprouvent Buggy et Manon?
Alors Anna décide de partir a la recherche de Célestin, quoi qu'elle puisse découvrir.

Et c'est la que Bonifay nous montre l'ampleur de son scenario, magnifié par le dessin toujours aussi détaillé et expressif de Franck. Car la guerre est se qu'elle est et le voyage d'Anna, la femme sans âme nous montre a quelle point une femme peut 'ne pas avoir d'âme" mais peut avoir un cœur énorme et que l'amour et le respect sont un langage encore plus universelle que la guerre.

Seulement la guerre est se qu'elle est. Et sans trop en révélée je peu vous dire que j'ai rarement versé une larme sur une BD. Celle ci est peut être la première. a BD est souvent cantonnée a des genres très démonstratif de part de beau dessins qui ont tendance a trop souvent supplanter un beau scenario. On a donc souvent des BD haletantes, des BD qui nous font frissonnées, qui nous font réfléchir, qui nous font rire mais rarement des BD qui nous font pleurer.

Zoo fait partis de ces rares BD qui arrivent à combiner un dessin superbe avec un scenario tellement beau qu'on ne peu qu'en être ému. Le seul regret que je peux avoir est qu'a la fin de la lecture on a une inévitable envie de se blottir contre quelqu'un, ou dans son lit.

Cest beau, très beau. Tout simplement.